[INT SGH]
(Plan sur Meredith et Derek dans un bloc vide. Meredith pleure)
VOIX OFF (Meredith) : C’est une lueur dans le regard des patients. C’est une odeur, l’odeur de la mort. Une sorte de sixième sens. Quand la mort se dirige vers vous, vous le sentez. Quelle est la chose que vous avez toujours rêvez de faire avant de mourir ?
[EXT SGH]
(Plan sur Izzie, Meredith et Cristina. Elles prennent leur douche ensemble de manière très sensuelle.)
VOIX OFF : Attendez ! Y’a une erreur ! Ça c’est pas mon rêve !
(Georges fait son apparition)
CRISTINA, d’une voix sensuelle : Georges !
IZZIE, d’une voix sensuelle : Je n’ai jamais connu un seul mec aussi viril que toi !
CRISTINA, d’une voix sensuelle : Tu es plus brillant que moi et tu as les plus beaux cheveux de la terre !
MEREDITH, d’une voix sensuelle : Je suis amoureuse de toi Georges ! Je t’ai toujours aimé et je ne cesserai jamais de t’aimer.
(Georges rejoins les filles dans la douche)
(Plan sur Georges qui tombe de son lit)
VOIX OFF : Vous voyez, je vous l’avez dit ! C’est pas mon rêve !
(Izzie rentre dans la chambre de Georges en éternuant)
IZZIE : Euh… Bon, c’est la dernière fois que je te le dis, si tu bouches les toilettes, tu dois immédiatement les déboucher. Autrement faudra que tu fasses tes besoins dehors. Mais, qu’est-ce que tu fais par terre ? Viens, il y a un problème avec Meredith.
(Izzie sort de la chambre de George.)
(Plan sur la chambre de Meredith. Elle est couchée dans son lit et refuse de se lever. Georges et Izzie essaie de la convaincre de se lever.)
MEREDITH, grognon : J’irai pas. Inutile d’insister.
IZZIE, un paquet de céréales à la main : Tu dois aller bosser ! T’es une interne, je veux dire sauver des vies, c’est pas une option !
MEREDITH : Si, au contraire ! Et maintenant, laissez-moi !
IZZIE, à Georges : Mais restes pas comme ça ! Aide-moi !
GEORGES, s’asseyant sur le lit : Meredith, peut-être qu’il va y avoir un terrible accident tout près de l’hôpital et qu’on devra faire des sternotomies, des craniotomies et ce serait vraiment super !
MEREDITH, se cachant sous son oreiller : Je veux pas entendre parler de chirurgie !
CRISTINA, venu elle aussi pour convaincre Meredith : Tu es énervée, fatiguée ? Qu’est-ce que tu as ?
MEREDITH : Une sensation.
CRISTINA : D’accord mais, quoi comme sensation ?
MEREDITH : Je crois que je vais mourir.
CRISTINA : Aujourd’hui ? Demain ? Ou dans 25ans ?
(Georges et Izzie écoute derrière la porte)
CRISTINA : Parce que on va tous mourir mais pour l’instant on est en retard ! En route !
MEREDITH : Cristina ! Lâche-moi !
CRISTINA, s’asseyant sur le lit à côté de Meredith : Bon, aller ! Raconte-moi un peu tes malheurs !
MEREDITH : C’est vrai ?
CRISTINA : Oui ! Aller, vas-y ! Le bureau des pleurs est ouvert !
MEREDITH : D’accord. Le mec que j’aime a une femme et il l’a choisi, au lieu de moi ! Et cette femme a pris mon chien ! Elle n’a pas vraiment pris le chien, je lui ai donné.
CRISTINA : Oui.
MEREDITH : Mais, je ne voulais pas lui donner à elle, je pensais lui donner à lui ! Mais ça ne change rien au fait que c’est elle qui a mon super amant et mon super chien ! Elle a ma super vie ! Et moi, qu’est-ce que j’ai ? Je ne me souviens même pas de notre dernier baiser ! Tu penses jamais que le dernier baiser, c’est le dernier. Tu penses qu’il y en aura plein d’autres. Tu crois avoir toute la vie mais, c’est faux ! En plus, mes cheveux sont secs et très emmêlés et j’ai plus d’après shampoing du tout ! J’ai besoin qu’il se passe quelque chose ! Qu’il y ait du changement, d’avoir un signe que les choses changent, d’avoir une raison de continuer et d’espérer un peu ! Et en l’absence de tout espoir, je vais rester dans mon lit avec l’idée que je pourrais mourir aujourd’hui !
CRISTINA, se mettant debout sur le lit pour faire sortir Meredith du lit : Peu importe ! Tout le monde a des problèmes maintenant, lève-toi, arrête de te plaindre et va bosser ! Aller grouille ! Debout ! Debout ! Debout !
GEORGES, au moment où la porte s’ouvre : Euh, tu disais ?
IZZIE : Euh…
CRISTINA : Bon, c’est bon, en route !
[INT SGH]
(Plan sur Burke qui rejoins Richard devant le tableau de chirurgie)
BURKE : Y’a pas grand monde.
RICHARD : Je sais.
BURKE : C’est mauvais signe.
RICHARD, énervé : Oui je le sais ! Vous croyez que je ne le sais pas ?
DEREK, arrivant à son tour : Oh ! Y’a pas grand monde !
RICHARD, râlant : Rho !
DEREK, à Burke : Il est de mauvais poil ?
BURKE : Y’a pas grand monde.
DEREK : Oui il déteste quand y’a pas grand monde.
RICHARD : Vous savez j’entends que vous parlez de moi !
BURKE : Tout ce qu’on dit c’est que…
RICHARD, énervé : Un planning à moitié plein, ça veut dire des problèmes ! Un planning à moitié plein c’est la mort ! Ça ne laisse rien présager de bon ! Et arrêtez de me regarder avec cet air-là !
(Richard s’éloigne en rouspétant)
BURKE : Docteur Sheperd.
DEREK : Docteur Burke ? Vous et moi, ça commence à faire un moment qu’on se côtoie n’est-ce pas?
BURKE : Euh… C’est exact.
DEREK : On a fiat plusieurs interventions avec succès ensemble.
BURKE : Exact.
DEREK : Votre petit-amies et la meilleure amie de mon ex-maitresse.
BURKE : Oui.
DEREK : On pourrait s’appeler par nos prénoms, vous ne croyez pas ?
BURKE : Je ne crois pas non.
DEREK : Vous êtes sérieux ?
BURKE : Très sérieux ! Docteur Sheperd.
DEREK : Docteur Burke.
(Plan sur les internes qui se préparent pour aller aux urgences)
CRISTINA : Je ne suis pas allée au bloc depuis deux jours ! Je ne peux pas attendre plus longtemps. On n’a pas eu un seul résident correct cette semaine.
IZZIE : Les deux derniers n’étaient pas si mal.
ALEX : Hum. Peu importe les résidents qu’on a ils sont nuls ! Ils sont tous nuls !
CRISTINA : Ouais.
GEORGES : Le Docteur Bailey me manque !
(Ils rentrent tous dans la salle des urgences sauf Meredith qui reste en retrait. Derek vient lui parler)
DEREK : Ça va ?
MEREDITH : J’ai une sensation bizarre.
DEREK : Ouais je connais ça.
MEREDITH : C’est vrai ?
DEREK : Ouais.
MEREDITH : Et alors ?
DEREK : Il suffit d’attendre et ça passe.
MEREDITH : Promis?
DEREK : C’est promis.
(Meredith rentre à son tour dans la salle des urgences. Derek ne bouge pas et est rejoint par Addison)
ADDISON : Salut ! Qu’est-ce que tu fais ?
DEREK : J’attends seulement que ça passe.
ADDISON : Que quoi passe ?
(Plan sur les internes sur le parking des ambulances.)
ALEX : Tu veux qu’on fasse les dossiers après ?
IZZIE : Ca n’arrivera jamais.
ALEX : Quoi ?
IZZIE : Alex, je t’ai donné ta chance. Tu as eu ta chance et tu as couché avec une autre fille. Je t’ai pardonné parce que pour être une meilleure personne, il faut avoir un esprit ouvert et bien qu’aujourd’hui que j’ai de jolis sous-vêtements, la marchandise restera à l’intérieur. Alors, toi et moi, ça n’arrivera jamais.
ALEX : Donc, tu ne veux pas faire les dossiers ?
IZZIE : Va attendre là-bas.
CRISTINA : On peut revenir à notre sujet ?
GEORGES, surpris : On avait un sujet ?
CRISTINA : Oui. A quel chirurgien il faudra faire de la lèche aujourd’hui ?
BAILEY, surgissant derrière les internes : Certainement à moi !
CRISTINA, étonnée : Dr Bailey ?
BAILEY, remontée : Je m’absente deux semaines ! Que deux semaines ! Et vous mener un enfer à deux résidents ! J’ai vingt coups de téléphone par jour de gens qui se plaignent et qui me disent que mes internes sont des monstres de la pire espèce !
IZZIE : Oh, faut pas pousser !
BAILEY, remontée : Personne ne veut de vous ! Vous croyez que j’ai le temps pour ça ? Je suis enceinte ! Je dois normalement être chez moi et me reposer, normalement faire pousser un être humain, normalement être calme ! Est-ce que j’ai l’air d’être calme pour vous ? Est-ce que j’ai pris soin de vous pour que vous soyez des parias ?
GEORGES, prenant le Dr Bailey dans ses bras : Vous êtes revenues !
BAILEY : Je ne suis pas là pour ça !
GEORGES : C’est vrai ?
BAILEY : Oh, aller, lâche moi ! Yang, Karev, Grey, occupez-vous du patient dans cette ambulance ! O’malley appelle Addison Sheperd ! Stevens, va chercher une chaise roulante !
IZZIE : Une chaise roulante ?
BAILEY : Oui, une chaise roulante !
GEORGES : Qu’est-ce que je dois dis au Dr Montgomery-Sheperd ?
BAILEY : Eh bien, qu’est-ce que j’ai dit ?
GEORGES : Docteur Bailey ?
BAILEY : Quoi ?
GEORGES: Qu’est-ce que vous voulez que je dise au Dr Montgomery-Sheperd ?
BAILEY : Dis-lui que mes contractions sont espacées de 10minutes et que ma poche des eaux s’est vidée sur tes chaussures.
IZZIE : Vite, venez !
(Georges porte le Dr Bailey et la met sur la chaise roulante)
BAILEY : Oh, arrête O’malley, lâche-moi !
IZZIE : Georges, tu peux faire attention !
(Plan sur Cristina, Meredith et Alex qui sont sur le parking des urgences et qui accueillent une ambulance qui arrive. Cristina ouvre les portes de l’ambulance dans laquelle se trouve une femme qui a son pull couvert de sang et qui hurle et pleure)
AMBULANCIER : Emmenez-la !
(Meredith emmène la dame aux urgences. Cristina et Alex restent pour le deuxième patient. C’est un homme blessé au thorax et l’ambulancière a sa main à l’intérieur de son thorax)
ALEX, surpris : La vache !
CRISTINA : Oh ouais !
[EXT SGH]
(Vue sur le port de Seattle)
[INT SGH]
(Plan sur Cristina qui fait son rapport à Burke sur le patient qui vient d’arriver en ambulance tout en descendant les escaliers)
CRISTINA : James Carlson, 46ans. Les secouristes l’ont trouvé inconscient et il saignait. On ne sait pas comment il s’est blessé mais, il a une plaie thoracique béante et une femme avec beaucoup de voix.
BURKE : Les paramètres vitaux ?
CRISTINA : Tachycarde à 140, PA stable autour de 90.
BURKE : T’étais plus là quand je me suis réveillé.
CRISTINA : Oh, euh..J’avais un truc à faire.
BURKE : Tu n’as pas laissé de mot.
CRISTINA : Oui, bah, euh…j’avais ce truc à faire alors il fallait que j’y aille.
BURKE : Ça recommence encore !
CRISTINA : Quoi ?
BURKE : On va se coucher toi et moi, je crois que tout va très bien et puis à mon réveil, le lendemain, tu es devenue légèrement cinglé.
CRISTINA : Arrête ! Je suis pas cinglé ! J’avais un truc
BURKE : D’accord !
(Burke et Cristina rentre dans la salle des urgences dans laquelle se trouve déjà Meredith, l’ambulancière et le patient James Carlson.)
BURKE, à Meredith : Au niveau respiratoire, ça donne quoi ?
MEREDITH : Absence de murmures vésiculaires à droite, présence de bulles d’air au niveau de la plaie. Il est en état de choc et commence à cyanosé.
JAMES CARLSON : Ma femme n’a pas l’air très bien.
(On voit sa femme à travers la vitre. Elle est avec une infirmière et ne cesse de crier.)
BURKE : On va l’intuber et poser un pansement occlusif sur la plaie. (Il se tourne vers l’ambulancière) Votre nom ?
AMBULANCIERE : Anna. Anna Davis.
BURKE : Anna, pourquoi avez-vous la main à l’intérieur de mon patient ?
AMBULANCIER : Je tiens à signaler que je lui ai dit de ne pas le faire !
ANNA : J’ai essayé de stoppé l’hémorragie en appuyant avec des compresses mais, le seul moyen de le faire c’était avec ma main. A chaque fois que j’essayais de l’enlever, ça recommençait à saigner. Je peux sortir ma main maintenant ?
AMBULANCIER, sur un ton de reproche : Tu ne dois pas mettre la main dans le corps d’un patient quand tu ne sais pas à quel point il est blessé ! Tu ne dois jamais le faire, en aucun cas !
ANNA, agacée : Oui, ça va, j’ai entendu !
BURKE : On n’a pas besoin de vous.
AMBULANCIER : Elle va rester ?
BURKE : Elle a la main coincée dans le thorax de mon patient.
ANNA : Merci, c’est gentil.
BURKE : Ne vous réjouissez pas trop ! Vous avez la main sur une importante hémorragie et Mr Carlson n’a pas tellement de temps à perdre. La seule chose que vous avez gagné c’est un voyage en première classe pour le bloc. Docteur Grey, préparez le. On l’emmène au bloc. Aller, c’est parti ! On se dépêche un peu !
CRISTINA : Oh, euh, et qu’est-ce que je fais, moi ?
BURKE : Je veux que tu obliges cette femme à se calmer très vite pour qu’elle nous dise ce qui s’est passé.
CRISTINA : Je ne vais pas au bloc ?
BURKE, en s’en allant : Non, tu as un truc à faire !
CRISTINA, soupirant : Humpf….
MEREDITH : Mais, qu’est-ce qui lui prend ?
CRISTINA : Si j’avais su que t’allais décrocher le gros lot, je ne t’aurai pas sorti du lot ce matin !
(Plan sur Mindy Carlson, la femme qui ne cesse de hurler. Alex et Izzie sont présents auprès d’elle.)
ALEX : Elle n’a pas arrêté de crier depuis 20-25minutes. Elle a surement du battre un record !
IZZIE : En plus, elle est ni rouge, ni essoufflée !
CRISTINA, arrivant à son tour : Elle a de la voix hein ! Burke a dit de la calmer !
OLIVIA, courrant à travers les urgences : On nous amène un blessé ! AVP avec véhicule très endommagé. Il a fallu 30minutes pour le sortir, il a une blessure à la tête, tout le reste est stable et il sera là dans 5 minutes !
CRISTINA : Je m’en charge !
IZZIE : Je m’en charge !
CRISTINA : Je l’ai dit avant !
ALEX, à Cristina : Je croyais que Burke t’avais dit de la calmer ?
CRISTINA, partant sur le parking des urgences : Ah non, Burke a dit que c’était à toi de le faire !
ALEX : Madame ? Madame ? Madame euh (regardant le dossier) Carlson ? Etes-vous blessée ? Vous devez essayer de vous calmer, d’accord ? Madame Carlson ? Vous avez compris ? Vous m’entendez ?
(Alex attrape la patiente et lui crie dessus comme elle. La patiente se tait un instant….)
ALEX : Bon voilà ! Maintenant, allez-y, dites-moi exactement ce qui est arrivé à votre mari.
(…puis se met à pleurer)
(Plan sur Georges regardant par la petite fenêtre d’une porte de chambre. Richard arrive à son tour)
RICHARD : Qu’est-ce que vous faites ?
GEORGES : Chef, Bailey est ici !
RICHARD : Bailey est revenu ?
(Richard regarde à son tour dans la chambre)
RICHARD, sur un ton de reproche : O’malley !
GEORGES : Elle est en travail ! Le Docteur Montgomery-Sheperd examine son col de l’utérus !
RICHARD : Oui j’ai vu ça ! Et de façon très nette !
(Georges regarde à nouveau)
RICHARD, sur un ton de reproche : O’malley ! Arrêtez maintenant !
GEORGES : c’est plutôt impressionnant, hein ? Le miracle de la vie.
RICHARD : Notre Bailey, prête à devenir mère ! Ca fait chaud au cœur d’avoir à nouveau Bailey, ici, à l’hôpital. C’est pas du tout pareil sans elle.
GEORGES : C’est ce que je pense aussi.
(Derek arrive)
DEREK : Messieurs. (A une infirmière) Pouvez-vous donner ça au Docteur Sheperd pour moi ? (A Georges et Richard) Qu’est-ce qu’il se passe ?
GEORGES : Bailey est ici !
DEREK : Oh c’est super ! J’ai hâte de la revoir !
(Il se précipite pour regarder à travers la fenêtre)
DEREK, choqué : Et elle est en train de se faire examiner par ma femme ! Et ça c’est une image que je n’arriverai jamais à oublier ! Merci de m’avoir prévenu. (Son bipper se met à sonner)
GEORGES : De rien.
(Addison sort de la chambre)
ADDISON : Eh bien ! Des hommes regroupés devant la salle de travail, ça me rappel une époque révolue !
DEREK, en s’en allant : Salut Bailey pour moi !
ADDISON : Hum.
RICHARD : Comment va-t-elle ?
ADDISON : Elle encaisse comme une femme. Le col est dilaté à 6cm, effacé à 50% et elle refuse tous les médicaments antidouleur, ce que je trouve stupide mais, ce n’est pas moi qui suis en travail alors !
(Addison s’éloigne. Bailey sort à son tour de sa chambre. Elle est en chemise de nuit et robe de chambre)
BAILEY, à Georges et Richard : Qu’est-ce que vous fabriquez ici ?
RICHARD : Vous allez bien ? Il vous faut quelque chose ?
BAILEY : Un petit garçon de la taille d’une immense boule de bowling se fraye un chemin hors de mon ventre. Vous avez quelque chose pour ça ? Un nouveau vagin ?
RICHARD : Eh bien….
BAILEY : Je ne crois pas ! Ecoutez ! J’apprécie l’attention mais, je vais bien ! Il ne s’agit que d’un accouchement ! Tout ce dont j’ai besoin c’est de mon mari qui devrait déjà être ici à l’heure qu’il est !
GEORGES, tendant au Dr Bailey un calepin : Notez son numéro. Je vais l’appeler et le localiser.
BAILEY, en train de noter le numéro : Et ensuite, du balai ! J’ai besoin d’un peu d’intimité. Je ne veux plus revoir l’un de vous ici avant que le bébé soit nait, ce qui, si tout se déroule comme prévu, devrait avoir lieu dans moins de 4h30 environ. Disparaissez !
(Bailey ferme la porte de sa chambre)
RICHARD : C’est bien notre Bailey !
GEORGES : Ah ça, y’a pas de doutes !
(Plan sur les urgences où Izzie et Cristina s’occupent du patient qui a eu un accident de la route)
IZZIE : C’est mon patient Cristina ! Trouves en un autre !
CRISTINA : J’en avais un, Meredith me l’a pris !
IZZIE : Alors, t’essaie d’avoir le mien !
CRISTINA : Si je peux, oui.
LE PATIENT : Ma femme est là ? Est-ce qu’elle est là ?
IZZIE : Elle était dans la voiture avec vous ?
LE PATIENT : Elle…elle… Elle devrait être ici. Elle…elle…elle est censée être ici.
IZZIE : On va l’a trouvé Mr Jones.
DEREK, entrant dans la pièce : Qu’est-ce qu’on a ?
IZZIE : Tucker Jones, 35ans, a perdu le contrôle de son véhicule qui s’est mise à faire plusieurs tonneaux avant de…
CRISTINA : Il a une contusion thoracique et le scan cérébral montre une fracture du crâne à gauche avec enfoncement et hématome extradural. Le glasgo était à 14 et il s’enfonce à 12. L’examen moteur est normal.
DEREK : On le met à 1g de dilantin et 70 de manitol.
IZZIE : Je m’en charge.
DEREK : Mr Jones ? Je dois vous examiner d’accord ?
(Un téléphone sonne)
TUCKER JONES : Mon téléphone, il faut décrocher, c’est surement ma femme, vous devez répondre !
DEREK : D’accord, d’accord, on va répondre
TUCKER JONES : Elle a besoin de moi.
DEREK : Docteur Stevens, le téléphone.
IZZIE : Mais, je…
DEREK : Allez-y !
CRISTINA : Je vais continuer !
DEREK : Mr Jones ? Pouvez-vous me serrer les doigts s’il vous plait ? Mr Jones ?
TUCKER JONES : Mon téléphone.
DEREK : Mr Jones ? Je veux que vous serriez mes doigts, d’accord ? Il convulse ! On le met sur le côté ! Attention à son bras !
IZZIE, au téléphone : Allo ?
DEREK : Attention à son bras !
IZZIE, au téléphone : Georges ? Mais, qu’est-ce que…. C’est moi ! Izzie !
DEREK : Aller, on l’emmène au bloc
IZZIE, au téléphone : Mais, non j’ai pas le téléphone du mari de Bailey ! Je crois que je le saurai si j’avais le téléphone du mari de Bailey !
DEREK : Attention à son bras, doucement !
IZZIE, au téléphone : Attends, comment s’appelle le mari de Bailey ?
DEREK : Aller, on y va ! Attention !
(Izzie réalise que le patient qui part au bloc est en effet le mari de Bailey)
(Plan sur le bloc opératoire. Anna a toujours sa main dans le thorax de Mr Carlson. Meredith se prépare pour l’opération.)
MEREDITH : Comment ça va Anna ?
ANNA : Euh, j’ai la main engourdie et je dois avouer que la laisser au milieu de ces organes sanglants et visqueux, ça commence à me donner des haut le cœur. Mais, autrement, ça va. Ça ne gêne pas que je sois là, comme ça ?
MEREDITH : Dès que le Docteur Burke sera ici, il vous fera sortir la main. Ensuite, vous pourrez partir et on commencera à l’opérer.
ANNA : Tant mieux ! Parce que je sais que je n’ai pas les connaissances en médecin suffisante pour accéder à un bloc. C’est ma deuxième semaine en tant que secouriste et je suis sortie de l’école il y a un mois.
MEREDITH : Ça fait pas très longtemps que je fais ça moi aussi.
ANNA : Oh. C’est joyeux comme apprentissage hein ?
(Plan sur Derek qui arrive pour se préparer pour son opération. Burke est déjà là en train de se préparer.)
DEREK : Docteur Burke.
BURKE : Docteur Sheperd.
(Addison arrive à son tour)
DEREK, à Addison : Salut.
ADDISON : Tu as le mari du Docteur Bailey sur la table ?
DEREK : Hum hum.
BURKE : Le mari de Bailey va être opéré ?
DEREK : Oui. Il a eu un accident de voiture en venant à l’hôpital pour l’accouchement.
ADDISON : Qu’est-ce qu’on dit à Bailey ?
DEREK : Rien. Attendons que je l’ouvre pour connaître la gravité de son état et avoir quelque chose de concret à lui dire.
ADDISON : Oui. Tant qu’on ne sait pas ce qu’il a, évitons de l’affoler.
DEREK : Oui.
ADDISON : J’y vais, tiens moi au courant. Salut Preston.
BURKE : A plus tard Addison. (A Derek) Quoi ?
DEREK : Elle peut vous appeler par votre prénom et pas moi ?
BURKE : Je l’aime bien.
DEREK : Et vous ne m’aimez pas ?
BURKE : Non.
(Plan sur Derek qui rentre dans le bloc opératoire)
DEREK : Qu’est-ce que ça donne ?
IZZIE : Il est stable.
ANESTHESISTE : Je suis sur le point de l’endormir.
TUCKER : Docteur ?
DEREK : Oui ?
TUCKER : Vous êtes Sheperd, c’est ça ?
DEREK : Oui. C’est moi.
TUCKER : J’en étais sûr. Miranda, elle vous aime bien vous savez.
DEREK : Je l’aime bien moi aussi.
TUCKER : On…On va avoir un bébé.
DEREK : Je sais. Je vais m’occuper de vous. Je vais vous rendre à votre femme sain et sauf.
(Plan sur Alex et Tyler aux urgences avec Mindy Carlson)
TYLER : Elle est couverte de sang et c’est pas le sien.
ALEX : Elle n’est pas blessée. Crise d’angoisse aigüe. Donne-lui 2 diazépams pour la calmer.
TYLER : Elle est sous le choc ?
MINDY CARLSON, qui parle pour la première fois : Oui, on dirait.
ALEX : Vous pouvez nous dire ce qu’il s’est passé ?
MINDY : J’ai subi un choc important. J’ai été choquée. Drôlement choquée. Allez dire à mon mari que si je l’attrape, c’est un homme mort. Vous m’entendez ? Me faire une peur pareil !
ALEX : Dites-nous comment votre mari s’est blessé.
PAUL, le meilleur ami de James : Mindy ? Mindy tu es là ?
MINDY : Oui, je suis là. Abruti !
PAUL, arrivant, habillé en tenu de soldat : Et James ça va ?
MINDY : Il a perdu tout son sang sur place ! Voilà comment il va ! La fille dans l’ambulance a mis sa main à l’intérieur de sa poitrine ! Voilà comment il va !
PAUL: Pourquoi tu me crie dessus ? Je peux savoir ?
MINDY : Parce que toi et James vous êtes des idiots ! Vous passez des journées à jouer !
ALEX : Excusez-moi euh….
PAUL : On ne joue pas, on refait des batailles !
MINDY : Vous jouez ! Vous mettez vos panoplies et vous fabriquez vos stupides jouets…
PAUL: Nan !
MINDY :….et vous vous mettez à jouer !
PAUL: On refait des batailles !
MINDY : A jouer les petits soldats, voilà où on se retrouve ! Pauvre cloche !
ALEX, à l’homme : Dites-moi ce qu’il s’est passé !
MINDY : Vous voulez savoir ce qu’il s’est passé ? Je vais vous le dire ! Mon mari et son abruti de meilleur ami !
PAUL : Arrête de m’appeler abruti !
MINDY : Son abruti de meilleur ami ont fabriqué une espèce de fusil géant !
PAUL : C’est une réplique exacte de l’arme anti-char des alliés pendant la deuxième guerre mondiale. Le bazooka M9A1.
MINDY : Alors, ils enfilent leurs déguisements ridicules, ils vont ensuite se mettre dehors et ils essaient de tirer avec ce truc !
PAUL : C’est James qui charge et c’est moi qui tire. On a suivi les instructions à la lettre. Oh, faut voir ça ! C’est une roquette de 60mm qui pèse à peu près 1kg. Franchement c’est une merveille !
MINDY : Le truc a foiré ! Et comme un idiot, mon mari s’est approché et est resté devant cette machine de guerre en essayant de voir ce qui n’allait pas ! C’est là justement que ce stupide jouet a fonctionné !
PAUL : Arrête d’appeler ça un jouet !
MINDY : Ca occupe la moitié de mon garage alors je l’appelle comme je veux !
ALEX, réalisant ce qu’il se passe : Oh oh, une petite minute ! Il s’est blessé avec le bazooka ?
MINDY : Oui !
ALEX, se tournant vers Paul : Il s’est blessé avec le bazooka ??
PAUL : Euh…oui.
MINDY : C’est ce que je disais : des abrutis ! Une paire d’abrutis !
ALEX : Il y a eu une explosion ?
PAUL : Hein ?
ALEX : Est-ce qu’il y a eu une explosion ?
PAUL, ahuri : Non, pourquoi ? (puis réalisant ce qu’il se passe) Oh, c’est pas vrai !
(Alex part en courant)
MINDY, ne comprenant pas : Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?
(Plan sur Alex qui coure dans les couloirs le plus vite possible)
RICHARD, voyant Alex courir : Hey ! Doucement !
(Plan sur Derek qui commence la craniotomie sur Tucker, le mari de Bailey)
DEREK : Si Bailey le demande, c’est pas moi qui ait fais ça.
(Plan sur Bailey dans sa chambre qui sent que quelque chose ne va pas et réessaie d’appeler son mari)
(Plan sur Alex qui coure toujours)
(Plan sur Burke qui va commencer l’opération sur James Carlson)
BURKE : Ecoutez bien, je vais faire une thoracotomie et Anna pourra enlever sa main. Le Dr Grey va clamper le vaisseau qui saigne quand on y verra mieux. (A Anna) Prête ?
ANNA : Plus que prête !
BURKE : Bistouri.
(Plan sur Alex qui coure)
(Plan sur Georges aux urgences qui voit le téléphone de Tucker sonner)
(Plan sur Bailey qui est au téléphone)
BAILEY, au téléphone : Tucker Jones, crois-moi tu as plutôt intérêt à être raide mort dans un coin mon chéri parce qu’à la minute où je vais te mettre la main dessus, je vais…..avoir ton bébé ici et maintenant !
(Plan sur Alex sui grimpe les escaliers)
(Plan sur Burke prêt à commencer la chirurgie sur James)
BURKE : Très bien, je compte jusqu’à 3 : 1
(Plan sur Alex qui coure)
BURKE : 2
(Plan sur Alex qui coure)
(Plan sur Bailey qui a de fortes contractions)
(Plan sur Burke prêt à dire 3. Mais, Alex arrive à temps.)
ALEX : Dr Burke ? Je dois vous parler Monsieur.
BURKE : Je suis en train d’opérer Karev.
ALEX, insistant : Il faut vraiment que je vous parle !
INFIRMIERE, récupérant le bistouri que lui tend le Dr Burke : Merci.
BURKE, à l’équipe médicale : Excusez-moi (A Alex) Karev, si tu viens pour m’interrompre, j’espère que c’est que tu as une bonne raison.
ALEX : Ça l’a traversé de part en part ?
BURKE : Quoi ?
ALEX : La blessure de James Carlson, elle est de part en part ?
BURKE : Non. Il n’y a qu’une entrée, pas de sortie. Pourquoi ?
ANNA, à Meredith : Il est mignon ! Il est célibataire ?
BURKE, après qu’Alex lui a expliqué la situation : Tu es sûr de toi ?
ALEX : Ouais. J’en suis absolument certain.
(Tout le bloc opératoire de pose des questions. Meredith pose les clamps qu’elle tenait dans sa main)
BURKE : Anna ?
ANNA : Oui Dr Burke ?
BURKE : Que sentez-vous dans le corps de Mr Carlson ? Que touche votre main ?
ANNA : Comment ça ?
BURKE : Est-ce que votre main touche quelque chose de dur ?
MEREDITH : Dur ?
BURKE : Comme du métal.
ANNA : Euh…je sais pas.
BURKE : Ne bougez pas votre main. Dites-moi seulement ce que vous sentez.
MEREDITH : Docteur Burke, qu’est-ce qu’il se passe ?
BURKE : Anna ?
ANNA : Euh… mes doigts touchent quelque chose d’assez dur. Oui oui, y’a pas de doute.
DOCTEUR MILTON : Oh, c’est pas vrai !
BURKE : Docteur Milton !
ANNA : Quoi ? Qu’est-ce qu’il se passe ?
BURKE : Anna, ne bougez ni votre main, ni votre corps. Pas d’un pouce.
ANNA : Ecoutez, vous commencez vraiment à me faire peur
BURKE : N’ayez pas peur. Tout va bien se passer. Dr Grey, vous pouvez…. Tu vas sortir tout de suite, tranquillement, sans courir, et tu vas dire à l’infirmier en chef qu’on a un code noir.
MEREDITH : Je vous demande pardon, un code noir ?
BURKE : Un code noir. Dis-lui que c’est très sérieux et qu’il appelle tout de suite les démineurs.
(Plan sur Burke qui est dans le bloc. Alex, Meredith et toute l’équipe médicale sont devant la porte du bloc)
ALEX : C’est dingue ! Pourquoi elle a mis sa main là-dedans ?
MEREDITH : Elle essayait de lui sauver la vie !
ALEX : Et maintenant, à cause de ça, elle risque de mourir.
(Burke sort du bloc)
MEREDITH, à Burke : Alors, qu’est-ce qu’on fait ?
BURKE : En attendant les démineurs, je ne fais rien. Vous partez et vite ! Vous tous, partez !
ALEX : Meredith, alors, tu viens ? (Pause) Si t’as envie d’y rester !
MEREDITH : Il vous faut une équipe chirurgicale.
BURKE : Non, j’ai seulement besoin du Dr Milton. Pour ce qui est du reste, je me débrouillerai.
(Meredith et quelques autres se décident de rester)
BURKE : Très bien. Mais, aller vous mettre près de l’ascenseur et attendez. Je ne veux personne ici qui ne soit pas utile dans ce bloc. On y verra plus clair quand les démineurs sont là. En attendant, Milton et moi, on gère tout seul alors, reculez !
(Plan sur le Dr Bailey qui se fait masser le dos par Addison)
BAILEY, souffrant des contractions : Oh ! Aller, aller ! (elle souffle)
GEORGES, rentrant dans la chambre : Huit minutes d’intervalles.
ADDISON : Il n’y a pas de honte à avoir une péridurale Miranda !
BAILEY : Une péridurale augmente la possibilité d’avoir une césarienne.
ADDISON : Diminue aussi la douleur Miranda et c’est un très gros bébé, votre premier bébé et je peux vous dire que ce ne sera pas un accouchement facile et rapide.
BAILEY : Je supporte la douleur, croyez-moi ! Aucun problème ! Partout dans le monde, des femmes accouchent chez elle, avec rien d’autre qu’une paire de ciseaux et une bassine d’eau bouillie.
GEORGES : Oui et partout dans le monde, chaque jour des femmes meurent en accouchant chez elle. (Pause) C’est moi qui ai dit ça ?
BAILEY : Tu es censé te rendre utile au lieu de philosopher et aller voir où est passé mon mari !
ADDISON : Il n’est pas ici.
BAILEY : Il devrait déjà être à l’hôpital maintenant !
ADDISON : On va essayer de le trouver ! D’accord Dr O’malley ?
GEORGES : oui, j’y vais.
(Le bipper d’Addison se met à sonner)
BAILEY : Qu’est-ce qu’il y a ?
ADDISON : Euh…rien. Je… je reviens tout de suite.
(Plan sur le bloc où Derek opère Tucker. Un bipper se met à sonner)
DEREK : Yang, tu peux voir ce que c’est ?
IZZIE : Comment va-t-il ?
DEREK : Difficile à dire. J’ai localisé le caillot, j’essaie de trouver l’origine de l’hémorragie. Vas voir Addison, dis-lui que c’est plus grave que ce que je croyais.
CRISTINA : Euh…
DEREK : Qu’est-ce qu’ils veulent ?
CRISTINA : Ils veulent qu’on évacue.
DEREK : Ils ont donné une raison ?
CRISTINA : Non, mais, sur votre bipper il y a « code noir ».
DEREK : Tu es sûre de ça ?
CRISTINA : Oui.
DEREK : C’est peut-être un exercice mais, même si s’en es pas un, je ne peux pas évacuer, je suis en pleine opération. Je ne vais pas laisser le mari de Bailey sur la table avec le crâne ouvert. Ceux qui veulent sortir peuvent le faire. Quelqu’un veut évacuer ? Une fois. Deux fois. Trois fois. Tu es sûre qu’il y avait écrit « code noir » ?
CRISTINA : Oui.
(Plan sur l’ascenseur dans lequel se trouve Georges et Addison)
GEORGES : J’aime pas être obligé de mentir au Dr Bailey.
ADDISON : Epargnez-moi vos états d’âme Dr O’malley !
GEORGES : Elle préférerait le savoir ! Il faut lui dire comment va son mari. (Le bipper de Georges se met à sonner) « Code noir » ? C’est quoi « code noir » ?
IZZIE, courant pour retenir l’ascenseur : Attendez ! Attendez-moi ! Docteur Sheperd, l’autre Docteur Sheperd m’envoie vous dire que l’hémorragie est plus étendue qu’il l’avait d’abord cru. Ca va prendre encore plusieurs heures pour avoir quelque chose de concret à dire au Dr Bailey !
ADDISON : Merci Stevens.
GEORGES : C’est quoi un « code noir » ?
IZZIE : Un quoi ? (Son bipper se met lui aussi à sonner) Code noir ? Code rouge, code bleu, code blanc, j’ai jamais eu de code noir ! Docteur Sheperd ?
ADDISON : Je crois que le mieux qu’il y a à faire c’est d’aller à votre vestiaire et d’attendre les instructions de votre résident.
IZZIE : Mais, on n’a pas de résidents.
GEORGES : Qu’est-ce qu’il se passe ?
IZZIE : C’est grave ?
(Les portes de l’ascenseur s’ouvrent. Les autorités sont présentes dans l’hôpital et déroule un plan d’action)
ADDISON : Oui, extrêmement grave.
(Plan sur Anna qui est toujours dans le bloc opératoire avec le Dr Burke et le Dr Milton)
ANNA : Alors, je tiens le projectile d’une arme qui n’a pas encore explosé ?
BURKE : J’en ai bien peur.
ANNA : C’est pas ce qu’il y a de plus agréable au monde.
BURKE : Non, je ne crois pas.
ANNA : Et, il est toujours inconscient ?
DR MILTON : Oui.
ANNA : Mais, là, il n’est plus branché à la machine !
BURKE : J’ai demandé au Dr Milton de débrancher le respirateur. Le flux d’oxygène représentait un danger. Il respire sous embus maintenant.
ANNA : Mais est-ce qu’il m’entend ?
BURKE : Non. (Pause) Anna ?
ANNA : Bon et si je sortais ma main super vite ?
BURKE : Il vaut mieux attendre. On posera la question aux démineurs dès leur arrivée. Mais, j’imagine que ça pourrait faire bouger l’engin et le faire exploser. (Pause) Anna ?
ANNA : Oui ?
BURKE : Votre main empêche Mr Carlson de se vider de son sang. Vous le maintenez en vie.
ANNA : Oui. Et les démineurs sont en chemin ?
BURKE : Les démineurs sont en chemin.
ANNA : D’accord. D’accord.
(Plan sur Richard Webber qui fait un discours devant de nombreux médecins de l’hôpital pour leur expliquer la situation)
ADDISON, soulagée de voir Richard : Oh, Richard.
RICHARD, faisant son discours : Les patients en pré-op ont été transportés à Mercy West, les traumas dirigés vers le Seattle Presbyterian. Il n’y a aucun danger dans les ailes nord, sud ou ouest de cet hôpital, uniquement dans l’aile chirurgicale est. Cela dit, ceux qui veulent partir peuvent le faire. Tous ceux qui restent ici doivent avoir choisi de rester. C’est clair ?
TOUS LES MEDECINS : C’est clair.
ADDISON : Richard, c’est vraiment un code noir ?
RICHARD : Oui, j’ai fermé les blocs.
ADDISON : Pour les traumas ?
RICHARD : Tout.
ADDISON : Une minute, ils sont fermés quoi qu’il arrive ou… ?
RICHARD : Il y a dix minutes environ, tous les blocs opératoires du Seattle Grace ont été entièrement vidés à l’exception de celui du Dr Burke et de son équipe.
IZZIE : Et du Dr Sheperd également.
RICHARD : Quoi ? Comment ça celui du Dr Sheperd ?
IZZIE : Il est encore dans le bloc 2.
DEBBIE : Les démineurs viennent d’arriver.
RICHARD, suivant Debbie : Excusez-moi.
(Plan sur les démineurs qui arrivent à l’étage des blocs.)
DYLAN YOUNG, le démineur : Vous savez où ça se passe ?
MEREDITH : Oui.
DYLAN : Dylan Young, démineur. (Aux autres démineurs) Déployez-vous, inspectez la zone. Je m’occupe du patient. (A Meredith) Où sont-ils ?
MEREDITH : Le Dr Burke est dans le bloc.
DYLAN : Et le reste de l’étage a été évacué ?
MEREDITH : Oui.
DYLAN : D’accord. Vous restez ici. Personne ne bouge sans que je l’autorise.
UN DEMINEUR : On a du monde ici !
DYLAN : Vous disiez que l’étage avait été évacué.
MEREDITH : C’est ce que je croyais. Je ne suis pas la responsable ici.
CRISTINA : C’est une zone stérile, vous ne passerez pas cette porte !
MEREDITH : Non, non ! Attention, elle va lui faire mal !
CRISTINA : Qu’est-ce qu’il se passe ?
MEREDITH : Une bombe dans le corps d’un patient.
CRISTINA : Merde ! J’ai seulement le crâne en miettes du mari de Bailey.
MEREDITH : Quelle opération ?
CRISTINA : Une craniotomie avec Sheperd.
MEREDITH : Sheperd a le mari de Bailey sur la table ? Bailey va avoir son bébé maintenant.
DYLAN, criant pour se faire entendre : Excusez-moi ? Arrêtez de parler !
CRISTINA : Oh, pas sympa hein…
(Plan sur Izzie assise sur la mezzanine à voir le monde qui s’affaire. Georges arrive et s’assoit à côté d’elle.)
GEORGES, donnant un sandwich à Izzie : Il faut que tu manges quelque chose.
IZZIE : Tu sais que Meredith et Cristina sont là-haut avec la bombe ?
GEORGES : Ouais.
IZZIE : C’est mal d’être jaloux ? On a le droit d’être jaloux, c’est pas vrai ?
GEORGES : Le fait qu’on soit jaloux parce qu’elle pourrait exploser n’est pas un trait significatif de notre caractère. C’est plutôt de se sentir inutile.
IZZIE : Inefficace
GEORGES : Ouaip. Pour convaincre Meredith d’aller bosser ce matin, on a dut appeler Cristina. J’aime pas ça du tout
IZZIE : Tu veux que je te dise Georges ? Je crois que Meredith et Cristina sont des fonceuses.
GEORGES : Elles foncent oui. Ceux sont des fonceuses.
IZZIE : Elles foncent. Et nous, on regarde…on est des spectateurs
(Izzie observe Alex qui s’active dans le hall. On l’entend donner des ordres à un infirmier au loin)
IZZIE, déterminée : On doit devenir beaucoup plus actif Georges ! On doit devenir des fonceurs
GEORGES : Se battre pour obtenir ce qu’on veut.
IZZIE, se levant : Oui, on doit agir !
GEORGES, se levant à son tour : Oh, tu veux dire on commence maintenant, alors ? D’accord.
(Plan sur Izzie qui va parler à Alex)
IZZIE : Alex ?
ALEX : C’est dingue ce truc ! On dirait l’apocalypse !
IZZIE : Alex ?
ALEX : C’est vrai, regarde autour de toi. La moitié des patients à qui on devrait sauver la vie ont fui l’hôpital pour se sauver eux-mêmes, le mari de Bailey est presque mort en venant voir naitre son gamin, les deux miss prisent de tête sont au même étage avec un mec qui pourrait littéralement leur exploser au visage, c’est la mort qui plane sur l’hôpital. Les gens devraient profiter tant qu’il en est encore temps parce que y’aura peut-être pas de demain !
IZZIE, s’impatientant : Alex ?
ALEX : Quoi ?
(Plan sur Izzie et Alex qui s’embrasse dans la réserve)
IZZIE : Enlève ton pantalon !
ALEX : Qu’est-ce que tu fais ?
IZZIE : Je deviens une fonceuse. J’en profite tant qu’il est encore temps. Enlève ton pantalon !
ALEX : Tu réalises qu’en disant apocalypse, c’était une métaphore, c’était pas au sens littéral hein ?
IZZIE, impatiente : Alex ! J’ai eu aucune relation sexuelle depuis huit mois et vingt-quatre jours. Je suis à moitié nue, vraiment très excité et prête ! Alors, tu veux rester là à faire des métaphores ou tu veux littéralement enlevé ton pantalon ?
(Plan sur Derek au bloc opératoire)
INFIRMIERE : Eponge.
DYLAN : Docteur Sheperd ? Il y a un engin explosif dans la salle d’à côté. Je veux que vous évacuiez maintenant !
DEREK : Et moi, j’ai un homme avec le cerveau à nu sur cette table ? Je ne vais pas partir et le laisser mourir. (A son équipe médicale) Vous pouvez partir. Allez-y. Aspiration.
DYLAN : Vous devez le refermer. Vous vous dépêchez de faire ce qu’il faut. Le chef du service de chirurgie m’a autorisé à vous dire de sortir !
DEREK : Le chef du service de chirurgie ne me fait pas peur. C’est le Docteur Bailey qui me fait peur. Je ne tiens pas à être celui qui laissera mourir son mari. Et c’est ce qui arrivera si je laisse son cerveau dans cet état. Maintenant, bombe ou pas, sortez de mon bloc ! Aspiration.
(Plan sur le Dr Bailey qui n’a toujours pas accouché et qui a des contractions de plus en plus fortes. Addison rentre dans sa chambre.)
BAILEY : Je voudrais que les lois de la gravité jouent en ma faveur. Je suis dilaté à 9cm et j’essaie de gagner un dernier centimètre.
ADDISON, la tête ailleurs : D’accord. C’est bien.
BAILEY, voyant que quelque chose ne va pas bien : Docteur Sheperd ? Allez-y, dites-moi où est mon mari !
ADDISON : Il est avec le mien en ce moment.
(On observe la scène travers la vitre de la chambre. Addison explique la situation au Dr Bailey qui s’effondre en apprenant la vérité)
(Plan sur le Dr Burke et Dylan qui observent les radios de Mr Carlson)
DYLAN : Ça ne nous dit pas à quel point c’est dangereux. Il nous faut plus d’infos.
BURKE : Plus on attend et plus il risque de faire une hémorragie et de mourir.
(Plan sur le bloc opératoire où se trouvent Anna et le Docteur Milton)
MILTON : Brume rose.
ANNA : Je vous demande pardon ?
MILTON : Chaque fois qu’une personne explose, les démineurs emploient ce terme : « la brume rose ». J’ai lu ça quelque part. Une bombe éclate et c’est fini. Tous les gens à portée explosent en un million de morceaux. Ils sont pulvérisés et liquidés. Il n’en reste rien à part des fragments de chair humaine et du sang. La brume rose. Ils ont même du mal quelque fois à retrouver un doigt. Un moment vous êtes un être humain et vous êtes l’instant d’après une espèce de pluie sanglante. Tenez. Prenez ça. (Il lui tend l’embut)
ANNA, surprise : Quoi ?
MILTON : Allez-y. Maintenant, je veux que vous fassiez une pression à intervalle régulier. C’est ça. Non, non, pas trop vite. Pas trop vite. Oui, voilà.
(Il s’éloigne doucement de la table d’opération et se dirige vers la porte)
ANNA : Dr Milton ?
MILTON : J’ai des enfants. Il ne faut pas arrêter. Faites une pression à intervalle régulier. C’est ça.
(Anna reste toute seule dans le bloc opératoire et se met à paniquer d’autant plus.)
(Plan sur Mindy Carlson qui discute avec le chef Webber)
MINDY : Et mon mari ? Combien de temps il va rester comme ça avec cet engin explosif enfoncé dans la poitrine ?
RICHARD : Je n’en ai aucune idée.
MINDY : Mais, vous allez essayer de la sauver, n’est-ce pas ?
RICHARD : Oui. Il faut d’abord que les démineurs déterminent le moyen de sortir le projectile.
PAUL : Je suis désolé Mindy, vraiment désolé !
MINDY : LA FERME ! On a trois enfants, crétin ! Et tu lui fais fabriquer des bazookas ! (se retourne vers le Dr Webber) Oh, non ! Il va mourir….
RICHARD : Euh… Paul pourriez-vous aller avec cet officier de police et répondre à ces questions au sujet de l’engin que vous avez construit ?
PAUL : Oh, oui, si ça peut aider.
RICHARD : Hey, Karev !
ALEX : J’ai ce….
RICHARD : Oh, Karev, emmenez donc Mme Carlson prendre un petit café.
MINDY : Je crois qu’il faut voir le bon côté de l’histoire, y’a aucun risque que ce soit pire. C’est vrai, c’est déjà le cas. C’est aussi mauvais que ça en a l’air n’est-ce pas ?
(Plan sur Georges qui vient voir comment se porte le Dr Bailey)
GEORGES : Docteur Bailey ? Ah, j’avais… Dr Bailey, qu’est-ce que vous….?
BAILEY : J’arrive pas à retrouver ma valise ! J’ai besoin de ma valise, je rentre chez moi !
GEORGES : Euh,…. Docteur Bailey, vous allez avoir un bébé !
BAILEY : Pas question de mettre un bébé au monde aujourd’hui ! T’as bien compris ? J’aime mieux le laisser où il est ! Je l’aurai demain mais, pas aujourd’hui, pas dans ces conditions ! Non ! J’ai dit….non ! Je rentre chez moi ! Je m’en vais immédiatement ! (pause pour une contraction) Je peux pas…. Je peux pas le faire si mon mari est pas là…. J’y arriverai pas toute seule. Ça va, ça, ça va….
(Plan sur Meredith et Cristina qui observent à travers la vitre, les radios de Mr Carlson)
MEREDITH : Comment ils vont réussir à récupérer ce truc sans tué Anna et le Docteur Milton ?
(Cristina va voir ce qu’il se passe dans le bloc)
MEREDITH : Cristina, le chef des démineurs a dit qu’on ne devait pas s’approcher.
CRISTINA : C’est moi ou Anna a la tremblote ?
MEREDITH : Qu’est-ce que…. ? Non mais, attends, elle ventile l’embut elle-même ?
CRISTINA : Où est le Docteur Milton ?
MEREDITH, ouvrant doucement la porte du bloc : Anna ? Où est l’anesthésiste ?
ANNA : Il est…hum… Il est parti. Il voulait pas mourir.
MEREDITH : Anna ?
Je crois que je vais retirer ma main maintenant.
(Plan sur Burke et Dylan toujours devant les radios)
DYLAN : Les gens sont vraiment inconscients !
BURKE : Après tout, ce n’est peut-être pas aussi terrible que ça en a l’air.
DYLAN : L’engin qu’elle tient pourrait tout faire sauter !
BURKE : Ou peut-être que sa main est seulement là tout près de l’explosif. On ne peut pas savoir.
DYLAN : Mais, d’après ce qu’a dit son copain, ils ont fait ce truc-là eux-mêmes ce qui veut dire qu’il est instable et vraiment peu fiable. Il fonctionne peut-être pas mais on n’a aucun moyen de le savoir. Et en plus de ça, on a un chirurgien dans le bloc d’à côté qui refuse de partir et une secouriste nerveuse qui a la main plongé dans un corps.
BURKE : Oui, en effet, c’est bien aussi terrible que ça en a l’air.
DYLAN : C’est exactement ce que je dis.
CRISTINA, criant depuis le bloc : Au secours ! On a besoin d’aide ! Venez nous aider !
(Burke et Dylan courent jusqu’au bloc pour voir ce qu’il se passe)
DYLAN, à un autre démineur : Surveille le couloir !
ANNA : Je vais retirer ma main maintenant !
MEREDITH : Vous y êtes presque. C’est bientôt terminé. Vous allez y arriver !
ANNA : Non ! Non, non, c’est fini ! Tout ce que je veux, c’est la retirer et partir loin d’ici !
MEREDITH : Anna ?
BURKE : Anna ? Il n’y en a plus pour longtemps. N’oubliez pas que vous l’empêcher de perdre tout son sang !
ANNA : Non, je n’ai que 22ans ! Je ne devrais même pas être ici ! C’est pas normal !
DYLAN, à Burke : Elle panique, il faut évacuer rapidement.
MEREDITH : Je ne l’abandonne pas
BURKE : Grey, tu sors !
MEREDITH : Je reste avec elle !
DYLAN : Vous devez faire sortir tout le monde Docteur Burke !
MEREDITH : Anna ? Ecoutez.
BURKE : C’est mon interne, elle est sous ma responsabilité !
DYLAN : Vous devez y aller, tout se passera bien !
ANNA : Non, je vais sortir ma main ! Je vais sortir ma main !
MEREDITH : Anna, vous ne devez pas la retirer.
BURKE : Yang, tu vas avec Dylan.
CRISTINA : Toi vas avec Dylan !
ANNA : Non !
MEREDITH : Anna, regardez-moi !
ANNA : Non, il faut que je la sorte !
MEREDITH : Anna.
ANNA : Non, non.
MEREDITH: Anna, regardez-moi, vous pouvez le faire.
ANNA : NON !
DYLAN : Essayez de vous calmer et de vous détendre ! Ça ira. Tout va bien se passer !
ANNA : NON!
MEREDITH : Anna?
BURKE : Anna?
MEREDITH: Vous allez y arriver. Vous allez y arriver.
ANNA : Non ! Je vais la retirer maintenant !
DYLAN : Restez calme !
BURKE : Non, vous laissez votre main là, rien qu’un petit instant encore !
ANNA : Je vais la retirer ! Je vais la retirer ! Il le faut !
BURKE : Ecoutez-moi !
(Anna enlève sa main et Burke, Cristina et Dylan se jette par terre, craignant une explosion. Anna sort en courant du bloc opératoire. Cristina se relève et voit Meredith qui a mis sa main à la place de celle d’Anna)
CRISTINA : Meredith ?
MEREDITH : Qu’est-ce que j’ai fait ?
BURKE : Oh, mais, qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
DYLAN : Restez où vous êtes ! Personne ne bouge. Restez exactement où vous êtes !
MEREDITH : Qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce que j’ai fait ?