[INT SGH]
VOIX OFF: A l’hôpital, il parait que vous savez. Vous savez quand vous allez mourir.
(Plan sur Bailey dans sa chambre)
VOIX OFF : Certains médecins disent qu’il y a une lueur dans le regard des patients. D’autres disent qu’il y a une odeur. L’odeur de la mort. Certains pensent que c’est comme une sorte de sixième sens. Quand la mort se dirige vers vous, vous le sentez.
(Plan sur Derek en train d’opérer)
VOIX OFF : Quoi qu’il arrive, c’est angoissant parce que si vous le savez, qu’est-ce que vous faites ?
(Plan sur Addison en salle de de repos qui s’assoit sur un canapé)
VOIX OFF : Oubliez que vous êtes effrayé !
(Plan sur Izzie et Alex faisant l’amour dans la réserver)
VOIX OFF : Si vous saviez que c’était le dernier jour de votre vie, comment voudriez-vous le passer ?
(Plan sur Meredith)
(Plan sur Richard Webber au téléphone. Georges l’observe depuis le bureau des infirmières quand Izzie et Alex arrivent à leur tour)
IZZIE : Qu’est-ce qu’il se passe ?
GEORGES : Apparemment, il y a eu quelque chose dans le bloc trois.
ALEX : Quoi ?
GEORGES : J’en sais rien. Tout ce que je sais c’est qu’Anna, la petite secouriste a disparu.
(Richard Webber passent devant les internes)
GEORGES : Chef ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
RICHARD : Y’avait pas grand monde. J’avais un tableau à moitié plein.
(Plan sur le bloc où Derek est toujours en train de faire une craniotomie sur Tucker Jones. Burke rentre dans le bloc)
BURKE : Docteur Sheperd ?
DEREK : Docteur Burke !
BURKE : Qu’est-ce que ça donne ?
DEREK : Il présente un deuxième saignement extra-dural. Si je fais ce que dit le bouquin, il pourrait devenir aphasique, engagé dans la première trépanation et mourir.
BURKE : Quelle est l’autre option ?
DEREK : SI je fais ce que je veux faire, il pourrait devenir aphasique, engagé dans la première trépanation et mourir.
BURKE : Eh bien, bonne chance dans ce cas.
DEREK : Merci. (Pause) Vous voulez quelque chose ?
BURKE : C’était très stupide de votre part de ne pas évacuer.
DEREK : Hum. De la votre aussi.
BURKE : Oui, je sais.
DEREK : On devrait envisager de changer de profession.
BURKE : Oui. On devrait y songer.
DEREK : Vous pouvez opérer et sortit l’engin du corps de cet homme ?
BURKE : Une fois que les démineurs me laisseront accéder je vais essayer.
DEREK : Vous savez je ne veux pas être celui qui tu le mari de Bailey
BURKE : Moi je ne veux pas être celui qui nous tue tous. Docteur Sheperd.
DEREK : Docteur Burke.
(Plan sur Meredith. Elle a sa main dans le corps de Mr Carlson et Dylan est en train de lui mettre un gilet de protection. Cristina quant à elle est toujours en train de ventiler le patient.)
DYLAN : Vous réalisez que c’était stupide de faire ça ?
CRISTINA : C’est vrai Meredith, vraiment stupide !
MEREDITH : Tu veux savoir quand il ne vaut mieux pas qu’on t’énerve ? c’est quand t’as la main dans le corps d’un homme où il y a une bombe et qu’un étranger et justement en train de te ficeler dans une armure !
CRISTINA : D’accord.
DYLAN : Vous avez le sens de l’ironie.
MEREDITH : Seulement quand la situation est ironique. Et je l’avais pressenti.
DYLAN : Quoi ?
MEREDITH : Rien du tout.
(Plan sur le Dr Burke dans le couloir puis qui rentre dans le bloc où se trouve Meredith, Dylan et Cristina)
BURKE, à Cristina : Allez, maintenant, tu sors !
CRISTINA : Non, pas question !
BURKE : Tu n’as plus rien à faire ici ! On va s’en occuper. Cristina ce n’est pas une autre intervention génial. Cet engin peut exploser à tout moment et tuer toutes les personnes présentes. Tu ne peux vraiment pas rester !
CRISTINA : Tu crois que je suis là pour l’opération ?
BURKE, se penchant pour murmurer à l’oreille de Cristina : Je n’y arriverai pas avec toi à mes côtés. Je ne peux pas me concentrer.
MEREDITH, regardant Cristina : Tout va bien se passer. Ca va aller.
(Burke prend la place de Cristina pour ventiler le patient)
CRISTINA, à Burke : Tu sais dans les films, il y a toujours le héros et l’autre gars. Le qui voit le danger et qui court exactement dans l’autre sens ?
BURKE : Oui.
CRISTINA : S’il te plait, soit celui-là.
(Cristina sort du bloc.)
MEREDITH, paniquée et en pleurs : Alors, vous avez un plan, pas vrai ? Vous avez un moyen de nous sortir de là ?
[Générique]
(Plan sur Georges, Alex et Izzie assis par terre dans les vestiaires)
GEORGES : j’ai l’impression que les couleurs sont plus éclatantes, ça ne vous fait pas cette impression ? Et j’ai mal à la tête.
ALEX : C’est l’adrénaline. T’arrives mieux à sentir les choses parce que….
IZZIE : LA FERME !
ALEX, à Izzie : T’es sûre que ça va ?
GEORGES : Mais bien sûr que non ! Comment ça pourrait aller bien, t’es insensible ou quoi ?
ALEX : Je ne suis pas insensible !
IZZIE : Mais taisez-vous ! J’en ai ras le bol ! On s’en fout si le bleu est plus bleu ou si vous avez un super flair ! Meredith est en danger et à tout moment elle risque de mourir, de cesser totalement de vivre,…de s’éteindre,…de disparaître….(elle se met à rire) Je suis désolée ! J’ai vraiment une réaction inappropriée face à ce genre de stress ! Fiou !! Excusez-moi les gars !
GEORGES : Ca va ?
IZZIE : Ouais.
ALEX : Faudrait qu’on fasse quelque chose, qu’on appelle la famille de Meredith.
GEORGES : Bah c’est nous sa famille !
IZZIE, rigolant : Je suis désolée !
(Elle se lève, part et Alex la suit)
GEORGES, pour lui-même : On est vraiment sa famille !!
(Plan sur Cristina qui rentre dans le bloc où se trouve Derek)
DEREK : Cette zone a été évacué Dr Yang !
CRISTINA : Et pourtant, vous êtes encore là !
DEREK : Je dois être ici et pas vous !
CRISTINA : Si.
DEREK : Docteur Yang !
CRISTINA : Si, moi aussi ! Et puis, je pense que vous avez besoin de compagnie. Comment va-t-il ?
DEREK : Il tient le coup. Comment va Anna ?
CRISTINA : Anna ?
DEREK : La fille avec la bombe.
CRISTINA : Oh, euh…elle tient le coup elle aussi.
(Plan sur Addison et Richard qui discutent entre eux)
ADDISON : Richard, du calme !
RICHARD, à bout de nerfs : Du calme ? J’ai des blocs évacués, une bombe dans le corps d’un homme, une secouriste portée disparue, une interne avec la main sur cet explosif, deux excellents chirurgiens en danger, un homme sur la table qui peut se vider de son sang à tout moment à moins qu’on lui enlève cette bombe du thorax et ma résidente préférée qui est déjà en travail et qui d’après ce que vous me dites refuse de pousser ! Sérieusement, du calme, hein ? Vous voulez vraiment me dire maintenant de me calmer ??
ADDISON : D’accord, ne vous calmez pas !
GEORGES : Le docteur Bailey est très angoissée. C’est un jour super angoissant !
ADDISON : elle ne veut pas que je l’examine mais d’après ce que j’ai vu, elle a des contractions toutes les 40 secondes seulement ! Et elle refuse de pousser ! Le bébé peut passer en détresse fœtal et si elle ne change pas d’avis, et vite, j’aurai besoin d’un bloc pour faire une césarienne en urgence !
RICHARD : Je ne peux pas vous donner un bloc Addie, je n’ai pas de blocs à donner ! Essayez de la convaincre de pousser ! Bailey est rationnelle !
ADDISON : Ce n’est pas Bailey en ce moment ! C’est une femme en travail qui a son mari dans un bloc à côté d’une bombe !
RICHARD : Ainsi que le vôtre !
ADDISON : Il s’agit de Bailey, j’ai besoin d’un bloc !
RICHARD : Je vous ai dit ce qu’il en était !
ADDISON, perdant elle aussi son calme : Richard, on a à peine une heure pour faire changer Bailey d’avis et ensuite, vous devrez me donner un bloc, me construire un bloc, me faire venir un hélicoptère pour m’emmener dans n’importe quel bloc de la ville sinon, au lieu d’avoir un bébé, elle va en perdre un !
(Addison part de son côté et Georges fait de même. Richard épuisé s’assoit au bureau. Debbie arrive)
DEBBIE : Les plans que vous avez demandé chef.
RICHARD : Merci.
(Plan sur Izzie, assise sur le sol de la réserve. On entend la porte qui s’ouvre et c’est Alex qui rentre)
IZZIE : Je rigole aux enterrements.
ALEX : Je ne vais pas aux enterrements.
(Izzie se met à embrasser Alex)
ALEX : Izzie, Izzie.
IZZIE : J’étais jalouse. J’étais jalouse de Meredith et de l’intervention et j’ai… C’est vrai j’étais…jalouse et maintenant… J’étais jalouse Alex….
(Alex embrasse Izzie)
(Plan sur le bloc où se trouvent Meredith, Burke et Dylan)
MEREDITH : Quelle est la chose la plus étrange qu’il se soit passé dans un de vos blocs ?
BURKE : Je dois avouer que c’est celle-là.
MEREDITH : Tant mieux, j’aime bien sortir de l’ordinaire !
BURKE : Les meilleurs chirurgiens aussi.
(Plan sur Bailey qui est assise sur une fauteuil dans sa chambre. Georges arrive)
GEORGES : Le docteur Montgomery-Sheperd vient de parler au chef. Ils sont très inquiets pour vous. Elle téléphone à Mercy West pour voir s’il leur reste un bloc de disponible.
BAILEY : La seule chose que je demande, c’est que quelqu’un me ramène chez moi !
GEORGES : Ils ont parlé de vous faire une césarienne en urgence !
BAILEY, en colère : Ils peuvent parler autant qu’ils veulent ! Je n’irai pas à Mercy West ! Ce bébé ne naitra pas ! J’ai besoin qu’on me ramène ! Je ne suis pas en état de conduire et Tucker….je dois rentrer chez moi !
GEORGES : Vous pouvez le perdre ! Vous le savez ?
BAILEY : Je te l’ai déjà dit, O’malley, je ne vais pas avoir ce bébé avant demain c’est clair ?
GEORGES : Il pourrait mourir avant de venir au monde !
BAILEY : Tu peux me ramener chez moi ?
GEORGES : Docteur Bailey.
BAILEY : Alors, va-t’en !
(Georges sort de la chambre)
(Plan sur le Dr Webber qui examine les plans qu’on lui a apporté)
MINDY : Il y a du nouveau ?
RICHARD : Quoi ? Oh excusez-moi Mme Carlson.
MINDY : Pour mon mari, je me demandais s’il y avait du nouveau. Parce que vous avez l’air inquiet et j’ai entendu un médecin dire que bien que cette fille ait le doigt appuyé sur sa blessure, mon mari perd quand même du sang. Chaque seconde, il perd du sang et ii pourrait mourir. C’est le risque ? Je vous le demande parce que je sais que vous me direz la vérité parce que vous avez l’air très inquiet.
RICHARD : Mme Carlson. Ben….Oui. Il pourrait mourir à force de perdre du sang s’il n’est pas opéré bientôt.
MINDY : D’accord. D’accord. Merci de me dire la vérité. Alors, je vais aller attendre là-bas. (elle s’en va)
RICHARD, criant après tout le monde : Je voudrais qu’on me dise comment ça se passe ! Amenez-moi le chef des démineurs !
DYLAN, arrivant : Eh bien, je suis là. On va commencer. Mon équipe est en place, le Dr Burke est prêt. Le patient est stable. On devrait récupérer cette bombe d’ici 10minutes si je ne suis pas constamment déranger !
RICHARD : Euh…Eh bien, au bloc, on met les patients sous anesthésie générale.
DYLAN : Oui.
RICHARD : Pour ça un flot constant d’oxygène pur est nécessaire.
DYLAN : C’est pas possible de couper l’oxygène de mon bloc ?
RICHARD : C’est déjà fait. Mais, ça c’est votre bloc (il montre sur le plan) et ça c’est le conduit principal d’arrivée d’oxygène.
(Plan sur Izzie et Alex qui se rhabillent)
ALEX : Tout ira bien tu verras.
IZZIE : Humpf. T’en sais rien.
ALEX : C’est juste une façon de parler.
IZZIE : Ouais.
ALEX, voyant Izzie s’en aller : Où est-ce que tu vas ?
IZZIE : Je dois essayer de…Je vais voir ce que je peux faire pour aider. Merci. D’avoir dit que tout irait bien, Alex. Même si c’est juste une façon de parler.
(Plan sur Meredith dans le bloc. Dylan et Burke discutent mais, on n’entend pas ce qu’ils se disent.)
MEREDITH : Arrêtez maintenant ! Je ne suis pas une patiente !
DYLAN : Quoi ?
MEREDITH : Vous me regardez tous les deux comme on regarde les patients. Comme si j’allais devenir hystérique à tout moment. Je ne vais pas devenir hystérique alors, quoi qu’il puisse se passer, dites le moi franchement.
BURKE : L’arrivée d’oxygène passe juste en dessous de ce bloc
MEREDITH : Très bien. Non, pas très bien. Et alors ? Qu’est-ce que ça veut dire exactement ? J’ai besoin d’être fixé. Parce que je crois savoir ce que ça veut dire mais, j’ai tendance à être un peu pessimiste ces temps-ci alors, je en vais pas me fier à mon seul jugement. Parce que je crois que ça veut dire que si cette bombe devait exploser au-dessus du conduit d’oxygène, tout cet hôpital exploserait avec. Et c’est incensé, n’est-ce pas ?
(Plan sur Richard Webber)
RICHARD : Essayez de savoir quand ils ont l’intention de bouger.
IZZIE : Chef ?
RICHARD, l’air très fatigué : J’ai pas le temps !
IZZIE : On sait, on sait que vous êtes très occupés mais, si jamais on pouvait faire quelque chose, n’importe quoi pour être utile, ce serait bien ! Dites-nous quoi faire Monsieur !
RICHARD, transpirant beaucoup : Ecoutez, ce qu’il me faut…
IZZIE : Chef ?
RICHARD :…c’est….
IZZIE : Il transpire un maximum !
ALEX : Vérifie son pouls ! On a besoin d’aide par ici !
IZZIE : Venez! Dépêchez-vous ! Je vais chercher un fauteuil roulant !
ALEX : Je crois qu’il fait une crise cardiaque !
(Plan sur Meredith)
DYLAN : Meredith, tout ce que ça veut dire, c’est qu’il va falloir qu’on bouge.
BURKE : Vous plaisantez ?
DYLAN : Non, il faut qu’on bouge et vite (se mettant à murmurer pour que seul Burke entende) parce que je ne tiens pas à passer une seconde de plus dans cette pièce.
MEREDITH : Non mais, attendez ! Je ne peux pas remuer mon petit doigt parce qu’il y a peut-être un risque que ça explose et tout d’un coup vous voulez faire rouler toute la civière ?
DYLAN : C’ets la meilleur solution. C’est la solution la plus sûre.
BURKE : Alors, on bouge. Aucun problème, on peut y arriver. Ca va Grey, tu y arriverai ?
MEREDITH : Oui, je pense que ça ira.
(Plan sur Richard allonger dans un lit)
RICHARD : Qu’est-ce que ça donne ?
CARDIOLOGUE : Difficile à dire, votre ECG est normal.
ALEX : Excellente nouvelle !
RICHARD, se levant : Alors, je m’en vais.
IZZIE, essayant de le retenir : Monsieur, vous devriez attendre que l’on ait récupérer votre bilan complet et…
RICHARD : Laissez-moi tranquille Stevens !
ADELE WEBBER, la femme de Richard, qui est elle aussi présente dans la chambre : Vous pouvez me parler Docteur Stevens.
IZZIE : Euh…Hum… D’accord. Votre mari devrait attendre qu’on ait les résultats de son bilan complet pour confirmation.
RICHARD : Dehors ! J’ai pas besoin de vous ! (Izzie et Alex s’en vont) Et maintenant, j’y vais !
ADELE : Alors, il va falloir me passer sur le corps pour ça !
RICHARD : Adèle ! Il y a une bombe !
ADELE : Je sais.
(Elle s'pproche de son mari et lui caresse la tête pour essayer de le calmer)
(Plan sur Addison assise sur un brancard dans un couloir. Georges arrive)
GEORGES : Docteur Montgomery-Sheperd ? Qu’est-ce qu’on va faire? A propos du Docteur Bailey. On peut la drogue ?
ADDISON : Contre sa volonté ?
GEORGES : Non. Eh bien,… on peut peut-être. On peut pas l’obliger à pousser ? Ou…Je sais pas, la déclarer temporairement aliénée ?
ADDISON : Rho ! Rho ! Vous voulez que je déclare Miranda Bailey, MIRANDA BAILEY, déséquilibrée ? Vous croyez que ça aidera ? Vous croyez qu’elle pourrait être plus à l’aise, plus disposée à donner la vie ?
GEORGES : J’en sais rien. C’est pour ça que je vous le demande.
ADDISON : Vous croyez que j’essaie pas de faire…de faire tout ce que je peux pour l’aider ? Vous croyez peut-être que je suis assise ici parce que je suis paresseuse et que je voudrais me reposer ?
GEORGES : Je vous demande c’est tout.
ADDISON, criant : ARRÊTEZ DE DEMANDER !! Je ne peux vraiment rien vous dire à part j’en sais rien ! Je fais tout ce que je peux ! Absolument tout ! Et…et Miranda Bailey est stressée parce que son mari est en danger, réellement en danger de mort, et je ne sais pas quoi lui dire pour la réconforter parce que personne n’a rien à me dire pour me réconforter moi ! Je fais de mon mieux ! Docteur Bailey fait de son mieux ! J’ai besoin que vous fassiez de votre mieux ! Que vous trouviez une occupation au lieu de rester ici et de continuer à me poser ces questions stupides ! Je n’en sais rien, O’malley !
(Georges, énervé par les paroles d'Addison, part s’asseoir dans la cage d’escalier. Il y entend des pleurs. Il regarder par-dessus la rambarde et il voit la personne qui pleure. C’est Anna.)
GEORGES : Salut. Ca va ? Attendez, vous saignez ?
ANNA : Je suis tombé. J’étais… Je descendais en courant et je suis tombée. Ca va.
GEORGES : C’est vous Anna ?
ANNA : Oui.
(Plan sur Derek et Cristina toujours en train d’opérer Tucker. Cristina observe ce qu’il se passe dans le couloir à travers la fenêtre de la porte du bloc)
DEREK : Les gros ciseaux Dr Yang. Qu’y a-t-il de si intéressant dehors Dr Yang ?
CRISTINA : Euh..je…euh….
(Cristina va dans le couloir voir ce qu’il se passe. Meredith et Dylan essaient de déplacer le brancard dans un autre bloc)
DYLAN, à Meredith : Vous vous débrouillez bien !
MEREDITH : Redites-moi ce que je dois faire.
DYLAN : Le projectile ressemble à une roquette de 20cm de long. On va arriver et tout sera prêt. Le Dr Burke et son équipe seront en place. Mon équipe sera en place. Et ensuite, je vous demanderai de mettre la main que vous avez dans le corps de Mr Carlson autour du projectile.
MEREDITH : Et puis de le sortir.
DYLAN : A plat. Pour le sortir, il faut le maintenir à plat.
MEREDITH : Vous savez, je ne vous aime pas tellement.
DYLAN : Mais, je ne vous aime pas non plus.
CRISTINA, qui déboule dans le couloir : Qu’est-ce que vous faites ?
DYLAN : Restez exactement là où vous êtes !
CRISTINA : Qu’est-ce que vous faites ?
DYLAN : Je croyais que le Dr Burke vous avez dit de partir.
MEREDITH : On change de bloc, il faut qu’on s’éloigne du conduit d’oxygène. Au cas où on explose, tu comprends,
DYLAN : je l’ai clairement entendu vous dire de partir.
CRISTINA : Où est il ?
MEREDITH : Il prépare le bloc.
CRISTINA : Et vous faites votre coup en cachette ?
DYLAN, à Cristina : Euh, vous allez en face. Vous y allez et vous y restez ! Prête ? Aller.
MEREDITH : Dis moi quelque chose !
CRISTINA : Quoi ?
MEREDITH : Cristina, j’ai ma main sur une bombe, je suis morte de trouille et pour couronner le tout, j’ai très envie de faire pipi. Dis moi ce que tu veux !
CRISTINA : Il est amoureux de moi. Il me l’a dit cette nuit. Il croyait que je dormais mais je l’ai entendu le dire.
MEREDITH : Burke est amoureux de toi ?
CRISTINA : Ouais. (A dylan) Occupez vous de vos oignons
MEREDITH : Burke est amoureux de toi.
CRISTINA : ouais, tout le monde a ses problèmes !
MEREDITH : Bon, et est-ce que tu vas lui dire pareil ou… ?
CRISTINA : Non ! C’est au moi en train de dormir qui l’a dit, c’est pas à moi ! La récicprocité n’est pas requise. En plus il va peut-être explosé !
MEREDITH : Excellent argument !
DYLAN : Ecoutez moi. On continue à mettre un pied devant l’autre. Aller, en douceur. On y est presque Meredith.
MEREDITH : D’accord.
DYLAN : On y est presque. En douceur. Prête ?
MEREDITH : Oui.
DYLAN : Alors allons-y. En douceur.
CRISTINA : T’aurais du dire que t’allais y rester aujourd’hui.
MEREDITH : Je t’avais prévenu.
(Plan sur Georges qui soigne la main de Anna)
GEORGES : C’est pas très grave mais, faut quelques points de sutures. Anna ? Vous voulez que je prévienne quelqu’un ? De la famille ? Ou même un ami ?
ANNA : Ce médecin…
GEORGES : Le docteur Grey. Meredith.
ANNA : Est-ce qu’elle… ?
GEORGES : Elle y est encore.
ANNA : Elle est toujours en vie ?
GEORGES : Elle est en vie.
ANNA, soulagée : Elle est toujours en vie.
GEORGES : Le doceteur Milton n’aurait jamais du vous laisser. C’est un lâche.
ANNA : C’est moi qui suis lâche !
GEORGES : Non !
ANNA : je me suis enfuie. Vous croyez être un peu différent, vous croyez être au moins le genre de personne qui reste, qui s’occupe des autres mais,… quelqu’un sur qui on peut compter dans la tempête. Je suis secouriste, je suis censée rester, faire quelque chose, je ne suis pas censée prendre la fuite. Je ne dois pas aller me cacher dans un escalier parce que j’ai..j’ai laissé deux personnes mourir. Je suis censée rester, faire quelque chose. J’ai pris la fuite.
(Plan sur Alex et Izzie)
Alex : Bon, les résultats de son bilan. Le chef a fait un crise d’anxiété. Euh… Qui lui dit ? Toi ou moi ?
IZZIE : Euh… J’ia couché avec toi dans la réserve, tu t’en occupes ?
ALEX : Ouais. Si tu veux.
(Plan sur la chambre du Dr Bailey. Addison veut qu’elle se mette en position pour accoucher mais Bailey ne veut toujours pas)
ADDISON : Aller Docteur Bailey, tournez-vous. (Bailey est recroquevillée sur elle-même) Docteur Bailey, j’ai besoin que vous vous mettiez sur le dos. J’ai besoin que vous poussiez.
BAILEY : Laissez-moi tranquille !
ADDISON : Miranda….(A une infirmière) On ne peut pas attendre plus longtemps. Je vais aller dire à Richard de nous donner un bloc.
GEORGES : Doecteur Bailey, ça me surprend de vous ! J’aurai vraiment cru que… J’aurais pas cru que vous alliez réagir comme ça.
ADDISON : Docteur O’malley, je ne crois pas que…
GEORGES : Non, sincèrement , j’attendais quand même mieux.
ADDISON : Georges ?
(Georges prend un gant mouillé qu’il met sur le Dr Bailey)
GEORGES : Vous êtes le Dr Bailey. Vous ne reculez pas devant une bataille, vous n’abandonnez pas. Vous luttez avec acharnement. Docteur Bailey, vous êtes une fonceuse ! Je sais que votre mari n’est pas là et je sais qu’il se passe tout un tas de choses ici qu’on ne contrôle absolument pas. Mais ça, ça on peut le faire ! D’accord ? D’accord.
(Addison met signe à l’infirmière qu’elle va tout mettre en place. Bailey se met en position assise et Georges s’installe derrière elle)
GEORGES : Il est temps d’avoir ce bébé !
(Plan sur le bloc opératoire où se trouvent Burke, Meredith, et Dylan)
BURKE : On commence quand vous voulez !
DYLAN : Vous êtes prête ? Meredith ?
MEREDITH : Oui.
BURKE : Je vais élargir la plaie. Quand je vais ouvrir, l’hémorragie va s’intensifier. Si on veut sauver Mr Carlson, tu dois retirer le projectile immédiatement.
DYLAN : Et n’oubliez pas, déplacez-le en le maintenant le plus à plat que vous pourrez. En douceur. Pas de mouvements brusques. A plat.
MEREDITH : A plat. D’accord.
BURKE : Tu es prête ?
MEREDITH : Je…. Est-ce que j’ai le choix ?
BURKE : Faut que tu sois prête.
MEREDITH : Oui. Je crois.
BURKE : Bistouri.
MEREDITH : Je crois que je suis prête.
(Plan sur le bloc opératoire de Derek)
DEREK : Comment ça se passe là-bas Yang ?
CRISTINA : Tout va bien.
DEREK : Comment va la fille avec la bombe ?
CRISTINA : Comment va-t-il ?
DEREK : Il tient le coup. (A l’infirmière) Vous pouvez aspirer et irriguer, merci. (A Cristina) Tu n’as pas répondu à ma question.
CRISTINA : Laquelle ?
DEREK : Comment va la fille avec la bombe ?
CRISTINA : C’est Meredith. La fille avec la bombe, c’est Meredith.
(Le moniteur se met à bipper)
(Plan sur le bloc opératoire où se trouvent Meredith, Burke et Dylan)
BURKE : C’est bon, elle peut le sortir
DYLAN : Bon, allons-y Meredith. Maintenez votre main autour du projectile. Meredith ?
BURKE : Grey ? (Pause) Grey ?
(Plan sur le bloc opératoire de Derek)
DEREK : On est en train de le perdre ! Une ampoule d’adré !
CRISTINA : Pouls filant
INFIRMIERE : Adré passée.
DEREK : Rien ! Donnez moi un pansement humide !
INFIRMIERE : Tenez.
DEREK : On le roule à 3.
INFIRMIERE : Alons-y.
DEREK : Vous me dites quand vous êtes tous prêts !
CRISTINA : C’est bon !
DEREK : Plus vite ! Aller, Aller, on se dépêche !
(Plan sur le bloc opératoire où se trouvent Meredith, Burke et Dylan)
DYLAN : Meredith ?
MEREDITH, les larmes aux yeux : Georges et Izzie ne devront pas être mis dehors surtout.
DYLAN : Non, écoutez-moi. Ecoutez-moi !
MEREDITH : SI vous pouviez faire en sorte qu’ils… Faites en sorte qu’ils… Qu’ils puissent rester dans la maison.
(Plan sur la chambre de Bailey où elle est en train d’accoucher)
ADDISON : C’est bien !
GEORGES : Poussez !
ADDISON : Allez, encore un peu ! Je vois le haut de sa tête !
BAILEY : IL faut que j’arrête de pousser ! Oh j’arrive pas !
GEORGES : Voilà, c’est très bien ! (Il a mal à la main tellement Bailey la lui sert fort) C’est fantastique ! Très bien. D’accord. Prête ?
ADDISON : Prête ?
BAILEY : Oui.
GEORGES : Poussez !
(Plan sur le bloc opératoire de Derek)
DEREK : Aller, aller, aller !!
CRISTINA : Bradychardie à complexe large !
DEREK : Encore 1mg d’adré et 1 d’atropine ! Aller, aller, aller ! Tu peux pas me faire ça Tucker ! Me lache pas ! Me lache pas !
INFIRMIERE : c’est passé !
(Plan sur le bloc opératoire où se trouvent Meredith, Burke et Dylan)
BURKE : Grey ? Sa tension chute ! Grey ?
MEREDITH, paniquée : Ecoutez ! Non, non ! Je peux pas ! Je peux pas ! Docteur Burke vous allez sortir ! Sortez tous ! Restez pas ici ! Allez-vous en !
BURKE : Personne ne va mourir aujourd’hui Grey !
DYLAN : Meredith, regardez-moi ! Regardez-moi ! Je sais que c’est moche ! Et je sais que je suis ce mec grincheux qui n’a pas arrêter de vous crier dessus aujourd’hui. Alors, oubliez que c’est moi. Imaginez que je suis quelqu’un que vous aimer si ça peut vous aider. Mais, quoiqu’il en soit, écoutez-moi !
(Meredith ferme les yeux. Et quand elle les rouvre ce n’est plus Dylan qui se trouve en face d’elle mais Derek. Ils sont tous les deux dans une salle blanche, paisible)
MEREDITH : J’ai peur !
DYLAN/DEREK : Je sais. Tu peux le faire. Ca ne prendra que quelques secondes. Tu peux le faire Meredith.
MEREDITH : D’accord.
DYLAN/DEREK : Très bien.
(On est de nouveau dans le bloc opératoire.)
DYLAN : En douceur.
(Plan sur le bloc opératoire de Derek. Cristina est en train de faire un massage cardiaque à Tucker)
(Plan sur la chambre de Bailey où elle est en train d’accoucher)
ADDISON : C’est bien. C’est bien. Encore un peu. Oui. Stop
BAILEY : J’arrête !
GEORGES, observant dans le miroir face à lui ce qu’il se passe : Oh ! Docteur Bailey ! Ca y est, je vois un peu sa tête ! Il a plein de chcevux ! Oh, il est craquant !
BAILEY : O’malley !
GEORGES : Oui ?
BAILEY : Tu peux assister mais, pas regarder !
GEORGES : Oui Madame.
(Plan sur le bloc opératoire de Derek. Tucker est en arrêt cardiaque)
DEREK, se précipitant pour aller faire lui-même le massage cardiaque : Dégagez !
(Plan sur la chambre de Bailey où elle est en train d’accoucher)
(Plan sur le bloc opératoire de Derek. Tucker est en arrêt cardiaque. Derek abattu donne un coup de poing au niveau du sternum de Tucker dans l’espoir de réanimer son cœur)
(Plan sur le bloc opératoire où se trouvent Meredith, Burke et Dylan. Meredith est en train d’enlever la bombe du corps de Mr Carlson.)
(Plan sur le bloc opératoire de Derek. Le cœur de Tucker repart)
(Plan sur le bloc opératoire où se trouvent Meredith, Burke et Dylan. Meredith a les larmes aux yeux. Elle met la bombe dans les mains de Dylan.)
DYLAN : C’est très bien.
(Dylan sort délicatement du bloc. Burke commence rapidement l’opération de Mr Carlson. Meredith sort à son tour du bloc. Une fois arrivée dans le couloir, elle regarde Dylan s’éloigner quand tout d’un coup, la bombe explose. Meredith est projetée en arrière.)
(Plan sur le hall de l’hôpital. On voit les portes de l’ascenseur. Richard est au téléphone. Avec lui sont présents Alex et Adèle)
RICHARD : Mais, qu’est-ce qu’il se passe ? Qui arrive ? D’accord. (A sa femme) Vient chérie. (A tout le monde) Ecoutez-tous ! Ils arrivent !
ALEX, à Mindy Carlson : Madame Carlson si vous pouvez me suivre.
(Tout le monde se regroupe devant les portes de l’ascenseur pour voir qui est ce qui arrive. Les portes s’ouvrent et à l’intérieur c’est Derek et Burke. Burke a l’air soulagée tandis que Derek a l’air inquiet.)
BURKE : Derek.
DEREK : Preston.
MINDY : Docteur Burke, est-ce que mon mari… ? Est-ce qu’il est vivant ?
BURKE : Oui.
MINDY : Est-ce qu’il va… ? Est-ce qu’il va survivre ?
BURKE, montrant du doigt Anna : Grâce à cette jeune fille là-bas, oui.
(Mindy remercie le Dr Burke puis s’avance vers Anna pour la prendre dans ses bras.)
MINDY, à Anna : Merci. Merci.
(Anna remercie Burke d’un regard. Puis Burke et Richard se regardent d’un air soulagé et satisfait. Derek, quand à lui, tourne en rond à la recherche de quelque chose ou de quelqu’un. Richard s’avance vers lui)
DEREK, à Richard : Où est-elle ?
RICHARD : Vous ne pouvez jamais obéir ?
DEREK : Où est-elle ?
RICHARD : Juste là.
ADDISON, se précipitant pour prendre Derek dans ses bras : Derek ? Tu n’as rien ! Tant mieux.
ADELE, à Richard : Tu sais chéri, ce n’est pas d’elle qu’il parlait.
(Plan sur Georges qui observe par la porte du vestiaire Izzie et Cristina donnant une douche à Meredith)
[EXT SGH]
(Plan sur Cristina se couchant dans son lit. Burke est couché à côté d’elle.)
CRISTINA : Tu m’entends ? Burke ? T’es réveillé ? Je t’aime moi aussi.
[INT SGH]
(Plan sur Tucker couché dans son lit. Miranda se tient auprès de lui, tenant dans ses bras son bébé)
BAILEY : Voici notre fils : William Georges Bailey Jones.
TUCKER: Oh, bonjour mon fils! Il est magnifique !
BAILEY : Oui.
[EXT SGH]
(Plan sur Meredith couché dans son lit. Elle regarde dehors par la fenêtre et il pleut. Izzie toque à sa porte)
IZZIE : Il y a une personne qui aimerait te voir.
(Plan sur Derek dans le hall de la maison de Meredith. Meredith vient le voir)
MEREDITH : Bonsoir.
DEREK : Salut. T’as failli mourir aujourd’hui.
MEREDITH : Ouais. J’ai failli mourir aujourd’hui.
(Derek la regarde les larmes aux yeux. Puis ouvre la porte pour partir)
MEREDITH : C’est dingue. C’est dingue, je ne me rappel pas notre dernier baiser. Toute la journée j’ai pensé que j’allais mourir et que je ne pouvais pas me rappeler notre dernier baiser. C’est pathétique mais, nos derniers moments de bonheur ensemble Derek, je voudrais au moins pouvoir m’en souvenir et je peux pas. Je m’en souviens pas.
DEREK : C’est bien que tu t’en sois sorti.
(Il commence à partir. Meredith fais demi-tour)
DEREK : C’était un jeudi matin. Tu portais ce vieux t-shirt délavé qui te va si bien. Celui qui a un trou dans le dos. Tu venais de prendre une douche. Il y avait dans l’air une odeur de..de fleurs. J’étais en retard pour une intervention. Tu as dit qu’on se verrait plus tard. Ensuite, tu t’es approché, t’as mis ta main sur mon torse et tu m’as embrassée. C’était tendre. Rapide, comme si c’était une habitude. Tu sais, comme quelque chose que l’on ferait chaque matin tout le reste de notre vie. Tu as repris la lecture de ton magasine et je suis parti au boulot. C’est la dernière fois qu’on s’est embrassé.
MEREDITH : La lavande. Je me sers un shampoing à la lavande. Ce qui explique l’odeur de fleur.
DEREK : La lavande
(Puis Derek sort de la maison. Laissant Meredith seule dans le hall)
VOIX OFF : Si vous saviez que c’était le dernier jour de votre vie, comment voudriez-vous le passer ?