[EXT.SGH]
(Plan sur la maison de Meredith. On entend des aboiements et on voit un sapin illuminé. Dehors il pleut. Meredith revient de sa balade avec Doc, le chien qu’elle a adopté depuis l’épisode précédent)
VOIX OFF (Meredith): C’est un mythe urbain de dire que le taux de suicide connaît un pic durant les fêtes. Non, pas du tout, c’est une période où il est en baisse !
(Izzie est dans le salon en train de décorer le sapin. Doc entre en courant dans la maison suivit de près par Meredith.)
VOIX OFF : Les experts pensent que c’est parce que les gens sont moins enclin à se supprimer quand ils sont entourés par leur famille.
(Georges arrive lui aussi dans le hall d’entrée. Avec Meredith, ils regardent Izzie s’affairé dans le salon)
GEORGES : On dirait que le Père Noël s’est un peu lâché.
MEREDIHT : C’est rien. On va devoir se montrer compréhensif.
IZZIE, enjouée : Ah ! Salut ! Qu’est-ce que vous en dites ? Est-ce que j’ai dépassé les bornes ? Oh, je sais, je sais parfois je peux aller un peu trop loin !
GEORGES : Non ! On adore ça !
MEREDITH : Non. C’est génial.
IZZIE, enjouée : Oh oui ! Oh, Noël ça me met en joie !
GEORGES et MEREDITH, d’une même voix : On sait…
VOIX OFF : Ironiquement, c’est aussi le même rapprochement familial qui est invoqué comme raison au pic de dépression durant les fêtes.
(Georges et Meredith se regardent dépité)
VOIX OFF : Oui, bien sûr, Izzie est un cas à part !
(Plan sur l’appartement de Burke où celui-ci est en train de lire le journal et boire son café. Cristina déboule de la chambre déjà prête et habillée, son thermos à la main. Elle sourit en regardant Burke, puis tourne la tête et voit un petit sapin posé sur la table basse du salon. Burke se tourne à son tour)
BURKE : Oh, je… J’ai pensé que tu aimerai m’aider à le décorer ce soir. Pour marquer notre premier noël ensemble !
CRISTINA : Je suis juive !
BURKE, étonné : C’est sérieux ?
CRISTINA : Par mon beau-père. Saul Rubbinstein.
BURKE: Oh, oui ! Oui, bien sûr….Oui…Oui…
(Cristina récupère son thermos, prend ses clés et sort de l’appartement. Burke reste assis, sa tasse à la main et regarde tristement son sapin.)
[INT. SGH]
(Plan sur Miranda Bailey qui se touche le ventre en marchant dans les couloirs, suivit des internes)
GEORGES : Regardez son ventre. Elle est presque aussi large que haute.
MEREDITH : Ses chevilles sont enflées. C’est pour ça qu’elle se dandine ?
IZZIE : Qu’est ce qui va nous arriver quand elle sera en congé ?
CRISTINA : Congé ? Elle va prendre un congé ?
MEREDITH : Tu crois qu’il se passe quoi, quand une femme expulse un bébé de son vagin ?
GEORGES, ricane : Vous croyez qu’on aura un autre résident ?
CRISTINA : Quoi ?
ALEX : Nan ! Ils vont surement nous laisser vaqués sans surveillance pour voir les dégâts qu’on peut faire !
IZZIE : Question dégâts, tu t’y connais ! (Pause. Elle se reprend) Oh ! Vous savez ? On devrait tous se réunir et faire un cadeau de Noël à Bailey pour le bébé ! Ou on pourrait prévoir un cadeau de Noël mystérieux !
CRISTINA : D’accord. Ecoute joyeux lutin, tu peux garder ….
(Meredith et Georges interrompt Cristina et lui bloque le passage)
GEORGES : C’est génial !
MEREDITH : Le cadeau secret ça parait génial Izzie !
IZZIE, surexcitée : D’accord !!
(Izzie s’éloigne)
CRISTINA, dépitée : Oh….
MEREDITH, avec un sourire forcé : On se montre compréhensif !
(Bailey et les internes marchent rapidement dans le couloir. Derek arrive et interpelle Meredith)
DEREK: Eh ?
MEREDITH: Eh! Tu vas bien? T’as l’air euh…
DEREK : Oui. Tu sais… les fêtes…
MEREDITH : Oh. Oui. Je connais ça.
(Derek sourit et Meredith s’éloigne)
(Plan sur la chambre d’un patient. Il est allongé sur son lit et ses trois enfants sont présents dans la chambre.)
JAKE (le fils), vidant une boite de jouets sur son papa : Tiens papa. Tu veux jouer avec moi ?
FILLE CADETTE : J’aime jouer de la guitare.
(Derek, suivit de Bailey et ses internes entrent dans la chambre)
LEA (la fille ainée de Mr et Mme Epstein) : Salut !
MEREDITH : Tim Epstein, 38 ans, a fait une chute du toit de sa maison.
TIM : Je posais les lumières annuel et un des bardeaux c’est détaché. Je suis tombé.
IZZIE : Annuel ?
TIM : Annuel, Nonouka, on fête toutes les fêtes.
IZZIE, un grand sourire aux lèvres : C’est incroyable !
FEMME de Tim : Il est tombé de 4 mètres.
TIM : Ouais ! Mais, la bonne nouvelle c’est que ma tête a amorti ma chute.
MEREDITH : Euh, il n’y a aucune déformation apparente, mais il présente clairement une faiblesse au niveau du bras gauche.
(Brouhaha des enfants qui jouent et parlent)
FEMME de Tim : Il va sûrement aller bien. Il a la tête dure, je le connais.
TIM, rigolant : Aie.
DEREK : C’est douloureux quand vous riez ?
TIM : Ça cogne dans ma tête.
DEREK : Suivez mon doigt. Avec vos yeux s’il vous plait.
JAKE, grimpant sur le lit voisin et s’adressant à Bailey : Je sais faire du Karaté.
BAILEY : Euh….euh… Je crois que votre mari a besoin d’un peu de silence et il y a une cafétéria au premier…
TIM, interrompant le Dr Bailey : Non, non, non ! Non, non. J’ai envie qu’il reste. Douleur ou non, je ne veux pas manquer une minute des fêtes avec mes enfants.
(Izzie, toujours aussi enthousiaste par les fêtes, rigole avec les enfants)
DEREK : Qui veut conduire Mr Epstein en bas pour un scan crane ?
(Izzie surexcitée lève la main)
DEREK : Stevens ? D’accord !
(Plan sur la chambre d’une patiente. Elle est allongée dans son lit. Sa mère est assise sur une chaise à côté d’elle. Sur le lit voisin est allongé son père qui regarde la télévision, et son fils est assis en train de jouer à une console de jeux portable. Son mari est aussi présent dans la chambre. Il y règne un brouhaha sans nom. On y entend la télévision, les bruitages du jeu vidéo et tous les membres de la famille ont tendance à parler en même temps sans s’écouter les uns les autres. Le Dr Webber entre accompagné de Georges, Meredith, Alex, Cristina et le Dr Bailey)
GRAND-MERE : Tu devrais avoir un chien !
JOSH (le fils de Nadia Shelton) : Nan, pas de chien.
GRAND-MERE : Mais si, prends un chien !
GEORGES : Nadia Shelton, 41 ans, programmé pour une exérèse de son ulcère gastrique.
GRAND-MERE : Oh, bah ça nous fait une belle jambe ! Elle est programmée depuis 3 jours !
NADIA : Maman, ce n’est pas sa faute.
MR SHELTON : Chaque jour, elle est reprogrammée à cause des urgences !
WEBBER : Nous sommes vraiment navrés pour ces désagréments.
GRAND-MERE : Désagréments ? Vous regardez notre fille passer trois jours à souffrir et ensuite, vous venez me parler de désagréments ?
WEBBER : Nous avons de nombreux traumas en cette période de fête. L’ulcère de votre fille est sérieux, mais ce n’est pas une urgence.
GRAND-PERE : Est-ce que c’est les infos ?
MR SHELTON : Vous voulez dire que ma femme n’est pas importante ? C’est ça que vous voulez dire ? Qu’elle n’est pas importante ?
WEBBER : Je n’ai jamais dit une chose pareille.
BAILEY : Ça suffit !
GRAND-MERE : Quand est-ce que vous allez vous occuper d’elle ?
JOSH : Grand-père, c’est pas la télécommande
NADIA : Maman, s’il te plait !
GRAND-MERE : On a des réservations pour diner au Space Little, on les a depuis des mois !
JOSH, parle en même temps que sa grand-mère : Grand père, c’est pas la télécommande !!
WEBBER, agacé : D’accord ! Dr O’malley préparez Mme Shelton pour l’exérèse de son ulcère qui aura lieu ce matin.
GRAND-MERE : Merci à vous !
GRAND-MERE : Ernie, Ernie ! Je suis tellement heureuse ! (Le mari tapote l’épaule de Georges) On va pouvoir aller au Lillte ! Wouhou !!
(Tous les médecins sortent de la chambre sauf Georges)
(Plan sur les couloirs de l’hôpital. Dr Bailey marche suivit par Alex, Meredith et Cristina)
BAILEY : Grey, Karev vous couvrez la mine. Vous pouvez vous attendre à toutes sortes de cas idiot très fréquents pour les fêtes. C’est mon petit cadeau pour vous ! Yang,…
(Burke arrive et interromps le Dr Bailey)
BURKE : Dr Bailey ? Le centre de don d’organes, ils ont un cœur pour l’un de mes patients.
CRISTINA : Je suis libre pour la transplantation !
ALEX : Je peux le faire aussi ! Je suis complétement dispo !
MEREDITH : Je suis libre
BAILEY, en faisant les gros yeux à Alex et Meredith : Je vous ai dit que vous couvriez la mine !
BAILEY, se tournant vers Cristina : Yang c’est pour toi.
CRISTINA : Merci !
BAILEY, à Alex et Meredith : LA MINE !
(Alex et Meredith s’éloignent ensemble)
ALEX, déçu : Dommage ! Une transplantation, j’aurai aimé voir ça.
MEREDITH : Ca se reproduira.
ALEX : Oui, peut-être pour toi….
MEREDITH : Tu veux dire quoi ?
ALEX : Je repasse mon examen demain. Je suis presque sûr de le foiré. Ça veut dire qu’aujourd’hui c’est mon dernier jour et je dois le passer à faire des points à la mine !
(Alex entre dans les toilettes pour homme)
(Plan sur Burke et Cristina. Ils marchent ensemble dans un couloir.)
BURKE : Alors, quand tombe hanoukka cette année ?
CRISTINA, concentrée à prendre des notes sur son carnet : Aucune idée.
BURKE : Oh ! Eh bien, s’il y a d’autres traditions que tu veux que je…
CRISTINA : Voyons Burke, arrête ! Je n’ai pas observé la moindre fête religieuse depuis que j’ai l’âge de faire mieux !
(Un silence gêné s’installe entre les deux puis Cristina s’éloigne laissant Burke en plan dans le couloir)
(Plan sur la chambre d’un patient de Burke.)
MARION, la maman du patient est en train de lui lire une histoire : Cours aussi vite que tu peux-tu vas le rattraper.
BURKE : Oh, Bonjour Justin ! Marion.
MARION : Oh bonjour !
JUSTIN : Salut Dr Burke !
BURKE : J’ai une très bonne nouvelle. Une nouvelle fabuleuse
MARION, toute souriante : Vous voulez dire que…
BURKE : Le centre a appelé. On a un cœur !
MARION, riant de joie : Ohohoh !!!
BURKE : Je vais t’opérer ce matin !
MARION : Tu entends ça mon ange ? Le Père Noël t’a apporté un nouveau cœur dans sa hotte !
JUSTIN, mécontent se tournant vers le Dr Burke : Dis à ce gros lard qu’il le donne à quelqu’un d’autre ! J’en veux pas !
BURKE, se raclant la gorge : Hum hum !
[Générique]
MARION, le sourire aux lèvres : Je suis désolée Dr Burke. Il est…fatigué aujourd’hui
JUSTIN, en colère : Je suis fatigué tous les jours ! Je déteste noël tous les jours ! Et je ne veux pas qu’on me fasse une autre opération !
BURKE, s’asseyant sur le lit de Justin : Justin ! Je sais qu’une intervention peut t’effrayer mais, tu as besoin de ce cœur. Tu as usé le dernier que tu as eu.
CRISTINA, étonnée : Euh ? Le dernier qu’il a eu ?
BURKE : Justin a déjà été transplanté étant bébé mais, son cœur n’a pas vieillit aussi bien que lui. Tu comprends ça Justin ? Aujourd’hui, tu ne peux plus garder ce cœur, il t’en faut un nouveau.
JUSTIN : Ca m’est égal. J’en veux pas.
BURKE : Tu peux me dire pourquoi ?
(Justin reste sans réponse. Burke échange un regard avec Marion)
(Plan sur le Dr Bailey en tenue de chirurgien. Elle avance dans le couloir en se regardant les mains. Elle arrive devant le tableau des chirurgies où se trouve déjà le Dr Webber)
WEBBER : Crise d’angoisse, anévrisme et ulcère.
BAILEY : Ça doit être décembre !
(Patricia, la secrétaire du chef arrive)
PATRICIA : Chef ? Adèle a téléphoné.
WEBBER : Dites-lui que je suis en chir.
PATRICIA : Elle sait que vous n’y êtes pas. Elle m’a dit de vous dire, je cite : « Nous allons voir notre nièce à son spectacle de l’école ce matin. Tu es prévenu depuis des mois, et après ton comportement de Thanksgiving… » Et ensuite, elle a commencé à utiliser des mots qu’il m’est assez pénible de répéter.
WEBBER : J’ai sept chirurgiens en vacances.
PATRICIA : Elle a également parlé de divorce.
WEBBER, à Bailey : Vous allez devoir faire mon exérèse d’ulcère.
BAILEY : Oui Monsieur.
WEBBER, en partant avec Patricia : Cette femme n’est pas raisonnable ! Depuis quand allez voir une gamine de six ans habillée en roi mage est important ? Vous ne pouviez pas lui raccrocher au nez ?
(Bailey s’étire devant le tableau)
(Plan sur le parking des urgences. Meredith prend en charge un patient arrivant en ambulance. Elle est suivit de près par Karev.)
AMBULANCIER: Homme de 44ans, a eu un pontage gastrique, trois semaines post-op, se plaignait d’une douleur très violent quand on l’a trouvé. Il a parlé d’un cake aux fruits.
MEREDITH : Il a dut se faire une éventration. Tu vas devoir me passer sur le corps pour celui-là.
ALEX : Il est tout à toi ! C’est mon cadeau de départ.
(Alex retourne dans l’hôpital et Meredith le regarde s’éloigné, surprise)
(Plan sur Addison et Derek marchant côte à côté dans le couloir. Addison tiens à la main un catalogue)
ADDISON : D’accord. Pour ta maman, j’ai une couverture de mohair tissée main à Edimbourg. Elle est douce confortable, idéale pour lui dire : « Ne m’en veuillez pas d’avoir fait souffrir votre fils »
DEREK : Addie ! Tu sais que ma mère t’adore !
ADDISON : Non, elle m’adorait ! Je veux essayer de me faire pardonner avec ces cadeaux. Alors, à ton avis, je la prends unie ou bien écossaise ?
DEREK : Euh… J’en sais rien, comme tu voudras
ADDISON : Mais, tu aimes faire les boutiques pour Noël ?!
DEREK : Je suis pas vraiment d’humeur pour l’instant… D’accord ?
ADDISON, prenant Derek par le bras: D’accord. Bon, alors je te propose un bon diner et des catalogues ce soir vers 9h.
DEREK : Hum… et bien, je crois que, ça dépendra vers quelle heure je vais sortir….
IZZIE, interrompant leur conversation : Dr Sheperd ?
DEREK, semblant soulagé de cette interruption : Oui ?
IZZIE : J’ai les résultats du scan cran de Tim Epstein.
DEREK : Ah ! Bien !
(Derek rejoint Izzie pour étudier les radiographie et laisse Addison en plan au milieu du couloir).
DEREK : Alors ? Qu’est-ce que tu en dis ?
IZZIE : C’est pas génial.
DEREK : Ah ! Non, c’est pas génial du tout !
(Plan sur la chambre de Nadia, la patiente qui souffre d’un ulcère gastrique. Il y a toujours autant de bruit dans sa chambre)
MR SHELTON, s’adressant à sa femme : Mon petit lapin, qu’est-ce que tu dirai de ça ? Une jolie bicyclette.
GEORGES : Excusez-moi, il faut que je lui prenne sa tension.
GRAND-PERE : Je t’en prie Josh, qu’est-ce qu’il dit ?
JOSH (le fils) : Grand-père attend, j’ai trois niveaux….
NADIA : Josh !
GRAND-MERE, à Josh : Surveille ton langage Josh !
GEORGES : Avez-vous des questions à propos de l’intervention ?
MR SHELTON : A part savoir quand vous allez la faire ?
GEORGES : C’est pour maintenant.
MR SHELTON : Génial.
NADIA : je suis désolée.
MARI, à sa femme : Ne t’excuse pas.
GEORGES : Avez-vous des questions ?
NADIA : Non, j’ai eu trois ulcères hémorragiques au cours des cinq dernières années.
MR SHELTON, à Georges : Ouais, j’espère que vous avez lu son dossier !
GEORGES : Oui.
MR SHELTON : Bon.
(Plan sur Alex assis sur un brancard en train de réviser)
(Plan sur Bailey et Georges se préparant pour aller au bloc. Meredith arrive pour leur annoncer une nouvelle urgence)
MEREDITH : Dr Bailey ? Une perforation gastrique vient d’arriver.
BAILEY : Oh ! Quelle poisse ! D’accord. On reconduit Mme Shelton dans sa chambre.
GEORGES : C’est sérieux ?
BAILEY : Est-ce que j’ai l’air de plaisanter ? Dis-lui qu’on l’opérera cet après-midi. Grey, appelle les urgences. Dis-leur de monter le patient au bloc et prépare-toi.
(Georges rentre dans le bloc)
MEREDITH, a Bailey : Alex Karev a raté ses examens et il doit en repasser demain. Il ne peut pas étudier les cas pratiques seul, c’est impossible. S’il échoue encore, il sera viré.
BAILEY : D’accord, vas-y.
(Meredith part en courant. Bailey appuie sur l’interphone pour s’adresser à Georges)
BAILEY : O’malley ?
GEORGES : Oui ?
BAILEY : Après l’avoir déposé dans sa chambre, reviens te préparer.
GEORGES : D’accord.
(Plan sur un autre bloc opératoire. Justin est allongé sur la table d’opération)
ANESTHESISTE : Ca va Justin ?
JUSTIN : Non ! Je vous ai dit que je ne voulais pas de ce cœur ! Pourquoi vous faites ça ?
CRISTINA : Parce que tu en as besoin ! Et jusqu’à ce que tu aies 18ans, c’est ta mère qui prend les décisions.
JUSTIN : Ma mère est une menteuse ! Vous l’avez entendu ? Elle dit que ce cœur vient du père noël et quand on dit ce genre de trucs, on a le droit à rien du tout !
CRISTINA : Oui. Bon, tu devrais partir en courant. Mais, le cœur que tu as te laisserait pas aller loin.
(Dr Burke entre dans le bloc)
BURKE : On est prêt ?
ANESTHESITE : Presque.
BURKE, à Justin : Et toi bonhomme ? Tu es prêt ?
JUSTIN : Si je meurs quand vous faites l’opération, est ce que ce cœur ira à un autre petit garçon ?
BURKE : Ca n’arrivera pas Justin ! Pas tant que je serai là !
ANESTHESISTE, en endormant Justin : C’est bon.
(Plan sur la chambre de Tim Epstein. Ses deux petites filles sont assises sur son lit et lui raconte une histoire. Sa femme est assise sur le deuxième lit.)
FILLE CADETTE : La lampe n’avait plus d’huile que pour une journée.
TIM : Et après, qu’est ce qui s’est passé ?
LEA : Ça a duré huit jours et huit nuits.
FILLE CADETTE : Et c’était un miracle !
JAKE : Je voulais le dire moi ça !
IZZIE : Mr Epstein ? Désolée de vous interrompre. Vous vous rappelez le Dr Sheperd ?
DEREK : Euh… Je pourrais vous parler en privé ?
FEMME de Tim : Dites tout devant nous. Il va mal ?
DEREK : La chute a causé un hématome sous-dural.
LEA : Je sais même pas ce que ça veut dire.
DEREK : Ca veut dire que ton papa a son cerveau qui saigne.
LEA : Génial….
DEREK : C’est une intervention qui comporte certains risques mais, il faut la pratiquer pour éviter que ça s’aggrave.
FEMME de Tim : Quels genres de risques ?
DEREK : Le saignement est dans une zone du cerveau qui contrôle la… la parole et la motricité.
JAKE : On n’a pas besoin d’opération, d’accord ?
TIM, à son fils : Tu sais, Jake, je crois qu’il faut la faire.
FEMME de Tim : Mais tu as entendu chéri, on sait quelque chose de très important.
JAKE : Quoi ?
FEMME de Tim : On sait que ce médecin s’appelle Sheperd.
TIM : Ca veut dire « berger ». C’est un signe de Dieu, tu ne trouves pas ?
(Plan sur le bloc opératoire où Burke est en train d’opérer Justin)
BURKE : Regardez ça ! Ça fonctionne à merveille ! Maintenant, tout ce qu’il faut comprendre, c’est pourquoi il est en colère.
CRISTINA : Si j’avais une mère comme, je serai aussi en colère. En fait, j’ai une mère comme ça.
BURKE : La mère n’est pas le problème. Elle l’aime, elle ne le quitte jamais.
CRISTINA : Elle ne l’écoute jamais non plus. Elle ne le connaît pas.
BURKE : Justin est déprimé, tu l’as entendu. Il ne veut pas vivre. J’espère seulement qu’il changera d’avis avant qu’il ne soit trop tard.
CRISTINA : Comment ça trop tard ?
BURKE : Dans un état médical identique, pourquoi certains patients vivent, et d’autres meurent ? (Pause) Je crois qu’il y a une connexion entre le corps et l’esprit. Si Justin ne veut vraiment pas de ce cœur, son corps le rejettera.
CRISTINA : D’accord. Donc si je comprends bien, tu ne fais pas que fêter Noël, tu crois aussi au Père Noël !
(Silence gêné et regards insistant au sein de toute l’équipe médicale du bloc opératoire)
BURKE : Dr Yang ? Je veux que vous programmiez un avis psy pour notre patient.
CRISTINA : Mais on n’a pas fini !
BURKE : Vous, si !
(Plan sur Meredith qui aide Alex à réviser)
MEREDITH : J’en sais rien ! J’ai mal ici et ici, et là derrière.
ALEX : Aucune chance qu’un camion t’ai renversé et que t’ai oublié ?
MEREDITH : Tu es jugé sur ta manière d’approcher les gens. Je ne serai pas surprise si c’était pour ça que t’avais échoué la dernière fois !
ALEX : Remets-en une couche pendant que t’y es !! J’ai pas demandé que tu m’aides !
MEREDITH : Arrête avec ton ego espèce de bébé ! J’ai refusé une intervention pour ça ! Alors ? Si on reprenait ? C’est douloureux ici, et ici, et puis là derrière. Oh ! Et ce matin, j’ai remarqué que mes selles avaient une couleur grisâtre !
(Plan sur le bloc opératoire où Georges et Bailey sont en pleine intervention)
GEORGES : Wahou !!! C’est tout ce que vous pouvez sauver de son estomac ?!
BAILEY : Oui. Si manger c’est tout ce qui compte pour lui, on ferait mieux de l’achever tout de suite.
GEORGES : On bipe le Dr Karevian !
(Toute l’équipe médicale rigole)
BAILEY : Qu’est-ce que tu as dit ?
GEORGES, ricanant : C’est une blague ! A cause de Kevorkian, le célèbre euthanasiste Kevorkian ! Karevian !
BAILEY, ne trouvant pas ça drôle du tout : J’ai compris la blague ! Mais je ne la trouve pas drôle ! Tu vois ça O’malley ? (elle lui montre le bistouri) Je commets une erreur avec ce bistouri et cet homme meurt ! Mon mari commet des erreurs sans arrêt à son travail et d’après ce que je sais, il n’a jamais tué personne mais, moi oui ! Et ça t’arrivera ! C’est arrivé à Alex ! Il a commis une erreur mathématiques et un homme en est mort. Va en parler à ton comptable et demande-lui ce qu’il ressentirait si à chacune de ses erreurs quelqu’un devait mourir. Tu n’es pas obligé d’aimer Alex, tu n’as pas à te soucier de lui mais, tu ferais bien d’être de son côté. (Pause) Tiens ça.
(Plan sur le bloc opératoire où Derek est en train d’opérer Tim Epstein. On entend le bruit des instruments électriques)
IZZIE : Quelle merveilleuse famille !! Annuel ! Nonouka ! Et ces enfants sont adorables !
DEREK : Vraiment Dr Stevens ? Nonouka ?
IZZIE : Je trouve ça mignon.
DEREK : Tu sais à quelle période de l’année les neurochir’ sont les plus occupés ?
IZZIE : Non. Il y a une période ?
DEREK : Ça n’a pas été prouvé mais, les blessures cérébrales ont tendance à augmenter durant les fêtes. Comme pour notre ami. Les gens tombent de leur toit pendant qu’ils accrochent les lumières, ou ils font du patin à glace pour la première fois depuis dix ans et ils s’ouvrent la tête. Et chaque année, les gens conduisent dans la tempête pour aller à leur réveillon où ils vont embrasser toute une bande d’étranger contagieux sous une branche de gui vénéneux. Et ensuite, ils sont tellement bourrés, qu’ils s’éclatent la tête contre leur pare-brise en rentrant chez eux. Mais, comme je le disais, ça n’a jamais été prouvé.
(Plan sur Meredith et Alex qui révisent les examens pratiques. Pour cela Alex touche le ventre de Meredith)
ALEX : C’est douloureux Mlle Grey ?
MEREDITH : Oui Docteur.
(Bruit de porte)
ALEX : Et par ici ? C’est douloureux ?
MEREDITH : Oui, très.
(Cristina arrive et les surprend.)
CRISTINA : Oh, je rêve ! Si tu te sens aussi seule, tu sais qu’il existe d’excellents vibromasseurs ? J’ai un catalogue.
MEREDITH : Il a raté ses examens, je suis là pour l’aider à étudier.
CRISTINA, à Alex : Tu as raté la pratique ?
ALEX, à Meredith : Ravi de voir que tu peux garder un secret !
MEREDITH, à Alex : Je veux bien le garder mais, ça va pas t’aider. (Elle se tourne vers Cristina) Il a besoin d’un coup de main.
CRISTINA : Han, tu n’es pas sérieuse ?
(Le bipper de Meredith sonne)
MEREDITH : Et si c’était toi ?
CRISTINA : C’est impossible.
MEREDITH : Mais si c’était possible ?
CRISTINA : C’est impossible.
MEREDITH : Je dois y aller ! Sois sa patiente fais le pour moi !
CRISTINA : Bon, mais quand le joyeux lutin se changera en psychopathe pour se venger, on en reparlera !
MEREDITH, à Alex : Diagnostique ?
ALEX : Calcul biliaire !
MEREDITH, en levant le pouce en signe d’encouragement : Oui !
(Meredith part. Cristina s’assoit sur le brancard tandis qu’Alex range ses documents)
CRISTINA : Homme de 55ans, je suis nauséeux et j’arrête pas de vomir.
ALEX : Laisse tomber. J’ai demandé l’aide de personne.
CRISTINA : D’accord mon vieux ! Ou tu campes sur tes positions et tu deviens brancardier, ou tu peux réussir ton examen et être toubib’. A toi de voir !
ALEX, réfléchit un peu puis se lance : Ok. Douleurs abdominales ?
CRISTINA : Si, ça part de mon énorme ventre jusqu’à mon dos. Et je suis bourré. Complétement.
(Plan sur Meredith en tenue de chirurgie. Elle rejoint Georges et Bailey qui viennent de finir leur opération précédente.)
MEREDITH, tendant un dossier au Dr Bailey : J’en ai un autre pour vous !
BAILEY, en train de manger, elle parle la bouche plein : Cet homme a essayé d’emballer un très gros téléviseur pour sa femme.
GEORGES : Hernie ?
MEREDITH : Etranglée. Plutôt moche.
BAILEY : Et vous savez à quel point les femmes détestent la télé. Grey, est ce que ça t’intéresse ?
MEREDITH : Bien sûr.
BAILEY : Alors vas t’habiller. O’malley, va dire à Nadia Shelton qu’elle vient d’être reprogrammée à demain.
(Plan sur la chambre de Nadia Shelton)
MR SHELTON : Seulement demain ?
NADIA : Attendre encore une journée ne va pas me tuer.
GEORGES : Je promets que demain c’est certain.
GRAND-MERE : Aujourd’hui c’était certain !
GRAND-PERE : Qu’est-ce qu’il a dit ?
GRAND-MERE : Il dit qu’ils peuvent pas l’opérer avant demain !
GRAND-PERE, montrant Georges du doigt : C’est un scandale !
GRAND-MERE : J’arrive pas à croire un truc pareil !
GRAND-PERE : Un scandale !
(Nadia Shelton est dans son lit et n’a pas l’air très en forme)
GEORGES : Est-ce que vous pouvez, s’il vous plait baisser le son ? Votre mère a besoin de repos !
JOSH : Vous êtes qui ? Mon père ?
GEORGES : Monsieur, pourriez-vous dire à votre fils que….
MR SHELTON : Ah non, ne me parlez pas de mon fils. Pour qui vous vous prenez ?
GEORGES : Désolé… Sincèrement désolé….
GRAND-MERE : Est-ce que quelqu’un à un mouchoir ?
GEORGES : Je crois que votre femme devrait se reposer.
GRAND-PERE : Nan mais, j’écoute là !
GRAND-MERE, en larmes : J’ai pas été faire mes courses de Noël
JOSH: Tu m’as fait perdre Grand-mère !
GRAND-MERE : Vous êtes doué pour tout gâcher ! J’espère que vous êtes contents….
NADIA : Maman, arrête.
GEORGES : Je vous présente encore toutes nos excuses !
GRAND-MERE : Oui, oui.
GRAND-PERE : C’est ça vous nous présenter vos excuses et ça s’arrête là, Docteur, merci beaucoup !
(La grand-mère pleure de plus belle. Georges sort de la chambre)
(Plan sur Alex et Cristina qui révise. Alex est en train de réaliser un palper mammaire sur Cristina)
CRISTINA : Euh, oui, d’accord, la façon dont tu me touches, c’est une agression ! (Elle attrape la main d’Alex et lui montre comment la placer) C’est… c’est un examen ! Soit professionnel !
GEORGES, qui observe la scène de loin : Quoi ?! Ca veut dire quoi ? Izzie est au courant ? Et Burke, il est au courant de ça ?
CRISTINA : Te fais pas de films Georges ! J’aide Alex à étudier. (à Alex) Fais-le.
GEORGES : C’est dur de te croire alors qu’il a une main posé sur tes nibards !
CRISTINA, à Alex : Enlève ta main de mes seins.
GEORGES : Merci. Etudier pourquoi ?
ALEX : La ferme Yang !
CRISTINA : Il a raté ses examens.
GEORGES : T’es sérieux ?
ALEX : J’ai raté une partie de mes examens, c’est tout !
GEORGES, l’air satisfait : Ouh oui… C’est quand même embrassant !
(le bipper de Cristina se met à sonner)
CRISTINA : Voilà, il est tout à toi Georges ! Fais pour le pire !
(Cristina part. Georges se tourne vers Alex)
GEORGES : Je te préviens : pas de toucher rectal ! Et puis, n’essaie pas de me faire tousser.
(Plan sur Cristina qui rejoint Burke devant la chambre de Justin après son opération)
CRISTINA : Tu m’as bipé ?
BURKE, agacé : Je n’ai toujours pas vu de psy rendre visite à Justin.
CRISTINA : J’ai pas pu en avoir un. J’ai essayé mais ils m’ont dit de revenir en janvier.
BURKE, agacé : Tu m’as manqué de respect. Tu t’es moqué de moi dans mon bloc, et je ne le tolère pas.
CRISTINA, gênée : Je….Ca ne se reproduira plus.
BURKE : Tu as rabaissé ma spiritualité à une vulgaire croyance au Père Noël !
CRISTINA : Burke ! La science, il n’y a que ça ! Tu entends ? C’est la seule chose qu’on ait en commun ! Je suis une interne, toi non. Je suis bordélique, toi non. Je dis que je n’ai pas envie que tu dévoiles notre relation et tu fonces chez le chef de chirurgie, et tu me demandes de vivre chez toi, et maintenant t’es branché religion !
BURKE : Spiritualité ! Ça fait une différence.
CRISTINA : Pas pour moi. Qu’est-ce qu’on fait ensemble ?
BURKE : Pour l’instant, on travaille. Bipes moi s’il a un pic de fièvre. Dis à Mme Davidson de faire venir un psy de l’extérieur ou un prêtre, quelqu’un à qui Justin peut se confier.
(Burke pousse le dossier vers Cristina et part)
(Plan sur Izzie qui se dirige vers la famille de Mr Epstein pour leur donner des nouvelles de l’opération)
IZZIE : Mme Epstein ?
MME EPSTEIN : Ah ! Comment il va ?
IZZIE : Il va aller bien ! Il est encore groggie mais…
JAKE : Mon papa veut me voir. Je le sais !
IZZIE, souriante : Tu le sais ? Alors, venez !
JAKE : D’accord !
FILLE CADETTE, dans les bras de sa maman : Maman, il faut qu’on court vite, vite, vite !
MME EPSTEIN : Oui, on va courir vite, vite, vite ! On va courir voir papa !
(Ils rentrent tous dans la chambre de Mr Epstein. Il est allongé sur le lit, il a un bandage sur la tête)
MME EPSTEIN, elle pose sa fille cadette par terre : Ca va aller les enfants. Papa va guérir.
(La fille cadette se précipite vers son papa et monte sur le lit)
FILLE CADETTE : Papa, papa, je vais t’embrasser pour que tu ailles mieux !
TIM : Liliane, j’ai mal à la tête !
LEA : Je vais te chanter une chanson pour toi papa !
TIM : Non !
LEA, toute souriante, se met à chanter : Il est né le divin enfant !
TIM : Non ! Léa ! Ca suffit Léa ! Ferme-la ! Je supporte pas cette chanson débile ! Tais-toi !
MME EPSTEIN : Tim !
(Mme Epstein prend ses enfants avec elle pour les faire sortir et Derek Sheperd entre dans la chambre)
TIM : Allez ! Dehors ! Dehors ! Foutez-moi le camp d’ici ! J’ai dit dehors !
JAKE : t’es un gros nul Dr Sheperd ! T’as démoli le cerveau de mon papa !
[EXT SGH]
[INT SGH]
(Plan sur Izzie et Derek marchant dans le couloir)
IZZIE : C’est arrivé comment ? Je veux parler de sa personnalité, vous ne vous êtes pas approché de son lobe frontal ?
DEREK : Peut-être que le scan a manqué quelque chose. Ou que sa personnalité a changé parce que l’effet de l’anesthésie se dissipe. Il peut souffrir.
IZZIE : Il souffrait beaucoup avant l’intervention !
DEREK : On va le surveiller quelques heures. Si son état ne s’améliore pas on fait un scan.
(Derek se dirige vers la cage d’escalier pour descendre)
IZZIE, suspicieuse : D’accord !
(Derek fait demi-tour)
DEREK : Dr Stevens ?
IZZIE, sur un ton de reproche : Vous lui avez ouvert le cerveau, vous l’avez vraiment ouvert et il était étendu là, inconscient et vulnérable et…
DEREK, ironique : Tu crois que j’ai polué son esprit avec mon venin anti-fête ?
IZZIE : C’est vous qui dite toujours qu’on ignore énormément de choses sur le cerveau ! Comment êtres vous sur que vos paroles ne l’ont pas touchés à un niveau inconscient ? C’est vrai, il voyait en vous son… son berger…
DEREK : Dr Stevens ! Vous devriez vous sentir un peu gêné !
IZZIE : c’est le cas !
DEREK : Bon.
(Izzie repart dans le couloir. Derek met ses écouteurs et descend les escaliers)
(Plan sur la chambre de Justin. Marion, sa maman est en train de décorer la chambre et y à installer un sapin quand Cristina arrive)
CRISTINA : Oh, on est au soin intensif ici. Les sapins de sont pas autorisés.
MARION : Je sais mais les règles ne sont pas toujours respectées alors…. Comment il va ?
CRISTINA : L’intervention s’est bien passée mais, il est trop tôt pour se prononcer.
MARION : C’est un gentil petit garçon ! Mais, vous l’avez rencontré à un moment difficile, il est déprimé ! Je ne sais pas pourquoi. Mais le père Mickaël pourra le faire parler.
CRISTINA : Sans vouloir vous vexer, votre fils à l’air de ne pas apprécier les fêtes de fin d’année. Il ne croit pas au Père Noël !
MARION : Oui, mais le rôle d’une mère est de protéger l’innocence de son enfant. Et ce noël pourrait être son dernier. Alors,….
JUSTIN : C’est ce que tu as dit l’an dernier. Et l’année d’avant aussi !
MARION : Oh mon bébé !! Tu es réveillé ! Tu as l’air d’aller ! Mon petit garçon si fort, le père noël t’as ramené à moi !
(Cristina agacé d’entendre ses paroles, débranche les décorations et enlève le sapin. La maman la regarde surprise)
MARION : Qu’est-ce que vous faites ?
CRISTINA : Désolée. Ce sont les consignes du service.
(Cristina sort de la chambre en emportant avec elle le sapin)
(Plan sur Meredith et le Dr Bailey en salle d’opération)
MEREDITH : Est-ce qu’on utilise du tulle ?
BAILEY : Oui. Le tendon conjoint est…. (elle enlève ses mains du corps qu’elle est en train d’opérer) Oh…. (elle pose ses instruments chirurgicaux)
MEREDITH : Dr Bailey ?
(Bailey tourne le dos à la table d’opération)
BAILEY : Je ne voudrais pas vomir dans son corps.
INFIRMIERE, lui tendant une serviette : Dr Bailey ?
BAILEY : Non.
MEREDITH : Est-ce que ça va ?
INFIRMIERE : D’accord.
MEREDITH : Vous voulez…
BAILEY : J’ai besoin d’une minute Grey. Quand on opère, le reste du monde disparaît : la faim, la soif, la douleur. On ne les ressent pas dans le bloc. Mais ce n’est pas la même chose quand on partage son corps avec une autre personne. Bon… D’accord. (Elle reprend ses instruments chirurgicaux et recommence l’opération) Est-ce qu’on a un écarteur ?
MEREDITH : Vous êtes sûre que vous ne voulez pas que j’aille chercher quelqu’un pour vous remplacer ?
BAILEY : Ce que je veux, c’est que tu me rapportes un milk-shake à la fraise. Très épais.
MEREDITH : C’est sérieux ?
BAILEY : Oui. La nausée vient avec la faim Grey. Vas-y ! Alors.
(Plan sur Georges qui aide Alex à réviser)
GEORGES, faisant une drôle de voix : Ma gorge, elle est enflée M’sieur ! J’déguste un max ! En plus, j’ai des tas de boutons qui sortent de partout !
ALEX : Eh, arrête !
(Georges se lève et part)
ALEX, pour le retenir : D’accord, d’accord ! Assied-toi, assied-toi !
(Georges fais demi-tour et se rassoit sur le brancard où il était)
ALEX : Ouvrez la bouche, je voudrais voir vos amygdales.
GEORGES, ouvre la bouche et Alex l’ausculte : Aaaaaahhhhh.
(Izzie arrive et les voit faire)
IZZIE, s’inquiétant pour Georges : Y’a un problème ? T’es malade ?
ALEX soupire
GEORGES : Je suis un faux malade.
ALEX : J’ai raté mon examen pratique. O’malley veut bien m’aider à étudier.
IZZIE, à Alex : T’as raté ton…. (Elle se tourne vers Georges) Et toi tu veux bien l’aider ?
GEORGES : Oui, à étudier ! Rien d’autre !
ALEX : Izzie !
IZZIE : Non t’as pas le droit de prononcer mon nom ! (A Georges) Et toi, t’es pas croyable !
(Izzie tourne les talons et s’en va)
GEORGES, se levant et courant pour rattraper Izzie : Rhooo…. Je faisais une mononucléose ! La fièvre, les ganglions, l’acné ça faisait partie de la panoplie de l’ado c’est tout ! Izzie attend ! Je t’en prie !
(Georges court après Izzie)
IZZIE, remonté après Georges : J’ai dit que je craqué pour lui, et tu pouvais pas t’empêcher de le détester !
GEORGES : Izzie !
IZZIE, énervée : Et dès que ringard me trompe, tu deviens son nouveau meilleur ami !
GEORGES : Izzie ! Il a raté ses examens ! C’est important !
(Dans le couloir où se trouvent Georges et Izzie, Meredith arrive dans l’autre sens. Elle les croise puis les suit quand ils tournent dans un autre couloir)
IZZIE, marchant comme une furie : Il m’a trompé !
MEREDITH : Coincé ?
GEORGES : Ouais elle m’a coincé !
MEREDITH : Son examen a lieu demain !
IZZIE : Toi aussi t’es dans le coup ? Ce crétin m’a trompé !
(Ils croisent tous Cristina dans un autre couloir. Cette dernière a un sapin sous le bras)
CRISTINA : Je vous avais dit qu’elle finirait par le savoir.
IZZIE, à Cristina : Bien sûr, toi aussi tu l’aides !
GEORGES, à Izzie : Elle l’a laissé lui toucher les roploplos.
CRISTINA, frappant Georges avec le sapin qu’elle tient sous le bras : Oh !
IZZIE : Cette ordure m’a trompé avec la grognasse syphilitique de Georges !
GEORGES : Ca c’est vraiment grossier !
MEREDITH : On sait tous qu’il t’a trompé ! C’est pour ça qu’on t’as laissé transformer le salon en village du Père Noël !
IZZIE : Quoi ?!
MEREDITH : On est pas très emballé par les fêtes, tu le sais bien. Mais, on a essayé d’être compréhensif parce que tu traverses un moment difficile. Mais, pour l’instant, Alex traverse une période plus difficile encore !
IZZIE : Pourquoi tout le monde s’intéresse au genre de problèmes qu’Alex traverse ?
MEREDITH : Parce que c’est le vilain oncle Sal !
CRISTINA : Quoi ?
IZZIE : C'est-à-dire ?
GEORGES : Je suis paumé
CRISTINA : Explique.
MEREDITH: Le villain oncle Sal! Celui qui empoisonne toutes les réunions de famille, qui embrasse tout le monde, qu’on peut pas laisser seul avec les adolescentes, mais qu’on invite quand même au pique-nique à chaque fois !
CRISTINA : Désolée.
IZZIE : Quoi ?
GEORGES : Je suis toujours paumé.
MEREDITH : J’ai une mère qui ne me reconnaît pas et tout ce qui ressemble à une famille, c’est cet hôpital. C’est vous tous, voilà ! Alors, je sais que tu en veux à Alex mais, peut-être que tu pourrais quand même faire un effort pour l’aider, ne serait-ce que dans cet esprit de Noël avec lequel tu nous gave à longueur de journée !
(Izzie hoche la tête puis part dans un sens, tandis que Meredith part dans le sens opposé. Cristina et Georges restent planté là, au milieu du couloir)
CRISTINA : Et toi, tu….
(Cristina part à son tour laissant Georges seul)
GEORGES : Quoi ?
CRISTINA : Roploplos….
(Le bipper de Georges se met à sonner)
(Plan sur la chambre de Nadia Shelton où celle-ci est en train de vomir du sang dans une bassine)
GRAND-MERE : Mais faites quelque chose !
MR SHELTON : On a besoin de quelqu’un ici ! S’il vous plait Docteur, tout de suite !
(Georges arrive en courant dans la chambre)
GRAND-MERE : Quelle horreur !!
MR SHELTON : Faites quelque chose Docteur !
FILS : Qu’est-ce qu’elle a ? Faites quelques chose !
GEORGES : On vous conduit en chirurgie ! (Se tourne vers l’infirmière) Préparez-la tout de suite !
(Plan sur Meredith qui sort de l’ascenseur. Elle tient dans la main le gobelet de milk-shake pour le Dr Bailey. Elle rejoint le Dr Bailey.)
BAILEY : Oh c’est pas trop tôt ! Bon sang !
MEREDITH : Désolée, J’ai été retardé !
(Georges déboule en courant)
GEORGES : Nadia Shelton, ulcère perforé, elle vomit des litres de sang !
BAILEY, en train de boire son milk-shake : Et le chef, il est pas là ?
(Georges hoche la tête pour dire non)
MEREDITH : Je ne l’ai pas vu.
GEORGES : Non.
BAILEY : Bon, euh, habillez-vous tous les deux. Je vais avoir besoin de toute l’aide possible.
(Bailey boit d’une traite son milk-shake sous les yeux étonnés de Meredith et Georges qui commencent à se préparer)
(Plan sur le scanner. Derek et Izzie refont passer un scan à Tim Epstein)
DEREK : Voilà, c’est ici. Sur le côté gauche du lobe frontal. Pourquoi on ne l’a pas vu plus tôt ?
IZZIE : Les saignements intracrâniens peuvent être visibles avec retard.
DEREK : Exact. (Au radiologue) Vous pouvez le sortir de là. (A Izzie) Fais préparer un bloc, je vais parler à sa femme.
(Izzie s’en va. Elle croise Addison qui arrive pour parler à Derek.)
ADDISON : Dr Stevens. J’adore discuter avec vous !
(Izzie l’ignore)
ADDISON, à Derek : Tu crois qu’elle me reparlera ?
(Derek l’ignore)
ADDISON : Je suis invisible ? Je me sens bizarrement invisible. Et aussi inaudible.
DEREK : Tu dis quoi ?
ADDISON : Une autre intervention ? Je crois que notre diner-shopping est annulé.
DEREK : Oui. En tout cas pour ce soir. Désolé.
ADDISON : Non, tu n’es pas désolé. J’me demande bien pourquoi. C’est Noël Derek !
DEREK : Oui. Je sais.
ADDISON : C’est notre saison ! Mais, qu’est-ce que tu as ? Tu es furieux, tu es déprimé, quoi ?
DEREK : Non. Mr Epstein, lui est déprimé. Il saigne dans son lobe frontal. Tout va bien. On va bien Addie, je t’assure. On se retrouve chez nous. D’accord ?
(Derek s’éloigne. Addison reste là dépité)
(Plan sur la chambre de Tim Epstein)
DEREK : Vous devez être opérer à nouveau Mr Epstein. Le lobe frontal est atteint. On devrait pouvoir arranger les choses mais,….vous devez être préparé à une éventuelle aggravation de votre état.
TIM, en colère : Génial. Oh ça c’est génial. Je suis ravi qu’on soit venus dans cet hôpital pour être soigné par une bande de charlatans qui sont pas foutus de savoir ce qu’il se passe à l’intérieur de mon crâne.
DEREK, chuchotant à Mme Epstein : Suivez-moi.
(Derek et Mme Epstein sortent de la chambre)
MME EPSTEIN : Ce n’est pas mon mari. Ce n’est plus mon mari. Il ne m’a jamais parlé comme ça. Il n’a jamais parlé à personne comme ça.
DEREK : Je sais que c’est difficile Mme Epstein mais, le plus important c’est de réussir à stopper cette hémorragie.
MME EPSTEIN, en larmes : C’est l’amour de ma vie. Et je sais que vous avez des tas d’autres patients et…et que vous faites des tas d’autres interventions mais, c’est l’amour de ma vie. Et j’ai besoin que vous me donniez votre parole que vous allez traiter son changement de personnalité avec autant de sérieux que vous traiteriez un cancer. Parce que, c’est aussi horrible pour mes enfants et moi. On était heureux, on était une famille heureuse alors, si vous pouvez le guérir… Docteur, guérissez-le.
DEREK : Mme Epstein, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir, c’est juré. D’accord ?
(Plan sur la chambre de Justin. Sa maman est assise à la gauche de son lit et le père Mickaël est debout à sa droite. Cristina écoute leur conversation depuis le couloir)
JUSTIN : Je ne le voulais pas. J’ai déjà eu un nouveau cœur. J’en méritais pas un autre.
PERE MICKAEL : Justin, tu n’as pas à te sentir coupable d’avoir un nouveau cœur. Dieu veut que tu vives. C’est pour ça qu’il t’a envoyé ce cœur.
JUSTIN : Je suis pas débile d’accord ! Ce cœur, Dieu me l’a pas envoyé et je crois pas qu’il y ait un Dieu !
MARION : Justin !
PERE MICKAEL: Marion. Marion. C’est rien.
JUSTIN: Le cœur que j’ai aujourd’hui, ma maman m’a dit qu’il venait du Père Noël. Je croyais que ses lutins l’avaient fait dans leur atelier ou un truc du genre. Mais, tout ça c’est pas vrai, je sais.
PERE MICKAEL : Non, c’est pas vrai.
JUSTIN : Ouais. J’ai entendu les infirmières discuter et ce cœur il vient d’un petit enfant et cet enfant a du mourir. Il a dut donner son cœur pour que je vive.
MARION : Justin ! Oh, mon bébé !
JUSTIN : J’ai trop grandi pour mon ancien cœur. Et ça va faire deux ans que ma maman fait des prières pour qu’un autre enfant meurt pour moi. (Se tourne vers sa maman) T’as prié pour ça tout le temps, je parie. C’est vrai maman ? (Au père Mickael) Oui, elle a prié pour ça mon père. Comment réagit Dieu pour ça ?
(Justin ferme les yeux et semble sur le point de s’endormir)
PERE MICKAEL : Justin ? Justin ?
(On entend les moniteurs se mettre à bipper)
MARION : Justin ?
PERE MICKAEL : Justin ?
MARION : Justin, mon bébé ?
(Cristina qui est au bureau des infirmières, devant la chambre de Justin, entend les machines et se précipite voir ce qu’il se passe).
MARION : Réveille-toi Justin !
PERE MICKAEL : Justin ?
MARION : Infirmière ? Oh pitié non !
CRISTINA, arrive en courant : Laissez-moi passer ! S’il vous plait !
MARION, en larmes : Oh Justin !
CRISTINA : J’ai un arrêt ! Restez en arrière !
MARION, en larmes : Oh Seigneur, pitié ! Justin mon bébé, je suis là ! Justin mon chéri !
(Le père Mickael la retient)
CRISTINA, son stéthoscope à la main pour écouter le cœur de Justin : Je vous en prie faites-la taire un peu !
INFIRMIERE : Le chariot de réa arrive.
CRISTINA : Il fébrile. On charge les palettes à 100.
INFIRMIERE : On y va. Chargez.
CRISTINA : Dégagez !
INFIRMIERE : Gel.
CRISTINA : Dégagez !
(Cristina choque Justin, puis elle regarde le rythme cardiaque sur le moniteur. Justin se met à tousser)
(Plan sur Burke et Cristina sortant de la chambre de Justin)
CRISTINA : Tu peux le remettre sur la liste d’attente ? Si son cœur est mauvais….
BURKE : Son cœur n’est pas mauvais.
CRISTINA : Mais, tu peux le remettre sur la liste ?
BURKE : Il a attendu deux ans pour ce cœur. Il doit se battre pour lui, il doit décider s’il veut vivre
CRISTINA : D’accord. Médicalement parlant, est-ce qu’il y a quelque chose qu’on a pas fait ?
BURKE : Tu vois, ce que tu ressens à cet instant. C’est pour ça que j’ai besoin de croire à quelque qui me dépasse. Parce que, si je ne croyais pas, cette impuissance me dévorerai vivant.
(Burke monte les escaliers en regardant Cristina. Cette dernière, descend les escaliers en soupirant, désespérer de ne rien pouvoir faire.)
(Plan sur Derek et Izzie en train d’opérer de nouveau Tim Epstein)
DEREK : Trépan s’il vous plait.
INFIRMIERE : Voilà.
IZZIE : Aucun danger de pratiquer deux craniotomie dans la journée ?
DEREK : Pas plus que d’en faire une. On peut avoir de la musique ?
INFIRMIERE : Quel genre ?
DEREK : Des chants de Noël. Ou d’Hanoukka. Il existe des chants d’Hanoukka ? Le cerveau est une chose mystérieuse Dr Stevens. On ne sait jamais ce qui peut pénétrer la psyché.
IZZIE rigole.
(Plan sur le Dr Bailey dans le bloc. On est en train de lui donner à boire. Elle se dégourdit les jambes. )
GEORGES, surpris : Wahou ! Regardez-ça !
MEREDITH : Des ulcères en miroir. Un déchiré et l’autre hémorragique.
GEORGES : Deux ulcères ?! C’est pas étonnant avec cette famille ! J’aurai du les foutre à la porte. Pourquoi je ne les ai pas virés ?
(Une infirmière de bloc tamponne le front du Dr Bailey avec une serviette.)
GEORGES : C’est ce que j’aurai du faire. Je ne sais pas pourquoi j’ai rien fait.
BAILEY, prête recommencer à opérer : Arrête de pleurnicher O’malley ! Tu as eu ta chance, tu ne l’a pas saisie, pense à autre chose !
GEORGES : Oui. Pardon.
BAILEY : Et arrête de me donner des coups de pieds !
GEORGES : Excusez-moi ?
BAILEY : Est-ce que tu me donnes des coups de pied sous la table Georges ?
GEORGES : Nan !
BAILEY : Alors, il me semble que ce n’est pas à toi que je parle ! Oh… (Elle pose ses instruments et se recule de la table d’opération) Oh ! Tu ne peux pas me donner des coups de pieds pendant que je travaille ! (Elle se masse le ventre) Merci ! (Et elle recommence à opérer).
[EXT SGH vu de nuit]
[INT SGH]
(Plan sur Izzie qui avance vers Alex. Il est étendu sur un brancard en train de dormir. Izzie le réveille en le tapant)
IZZIE : Debout ! Pas étonnant que t’es raté tes examens ! T’espère quoi ? Que ça va venir tout seul en dormant ?
ALEX : Qu’est ce que tu fais ici ?
IZZIE : Je suis un fermier, d’accord ? Je bave, je vomis et en plus j’ai fait dans mon froc.
ALEX, étonné : T’es venue ici pour m’aider à réviser ?
IZZIE : Bah de toute évidence, j’ai pas fait dans mon froc il me semble !
ALEX : Pourquoi tu voudrais m’aider après ce que je t’ai fait ?
IZZIE : Parce que c’est ce que ferai Jésus, pauvre Dom Juan à la manque !
(Plan sur la chambre de Justin. Justin est allongé dans son lit, il a les yeux fermés. Marion, sa maman, dort sur un fauteuil près de son lit. Cristina est là, dans la chambre. Elle vérifie que Marion dort bien, puis s’assoit près de Justin.)
CRISTINA : Tu sais, je crois pas au Père Noël. Je trouve ça idiot. Je crois pas non plus en Dieu. Je crois en la médecine. Et c’est un miracle médical que tu sois en vie. Avec le cœur que tu avais, tu aurais dut … Tu aurais dut mourir quinze jours après ta naissance. SI ce n’est qu’un bon chirurgien a trouvé le moyen de te donner le cœur de quelqu’un d’autre et ça c’est plus cool que le Père Noël ! Alors, voilà ce que j’ai à te dire : je crois que tu devrais décider de vivre. Vivre pour devenir médecin et trouver enfin le moyen de transplanter des cœurs sans que personne n’ai à mourir. Ou vivre pour pouvoir grandir et avoir des enfants que tu élèveras sans qu’ils soient obligés de croire au Père Noël. Tu peux être sûr que ta mère serait furieuse ! Alors, décide de vivre, parce que dans ton cas, mourir n’ait pas du tout la meilleure des revanches.
(Plan sur la famille de Nadia Shelton qui attend sur des fauteuils dans la salle d’attente. Georges et le Dr Bailey arrive pour leur donner des nouvelles. La grand-mère et le mari de Nadia se lève pour leur parler)
MR SHELTON : Comment va-t-elle ?
GRAND-MERE : Elle va aller bien ?
BAILEY : Ca va aller. Nadia a perdu énormément de sang mais, on a pu régler ça et réparer les ulcères. Elle va rester quelques jours en observation mais, elle devrait très bien se remettre.
MR SHELTON, soulagé : Ah Dieu merci !
GRAND-MERE : Dieu merci oui ! Parce que c’est pas vous qu’on va remercier dans cette histoire en tout cas ! On devrait même vous attaquer pour votre attitude ! On est resté assis là des heures, et des heures (La grand-mère continue de parler mais le Dr Bailey et Georges ne l’écoute plus : et des heures, et des heures, et des heures, et on vous as vu prendre patients, après patients, après patients ….
BAILEY, en apparté à Georges, tandis que la grand-mère continue de râler : Est-ce que tu peux m’aider ?
GEORGES : Vraiment ?
BAILEY : Tu as une seconde chance alors, vas-y, la gâche pas.
GRAND-MERE :… pendant que vous faisiez attendre ma fille trois jours entier pour son opération ! Je devrais vous attaquer vous et ce foutu hôpital !
GEORGES, remonté contre toute la famille de Nadia Shleton : D’accord ! Oui, vous pouvez nous attaquer ou vous pouvez envisager la possibilité de calmer le jeu et de la fermer !
GRAND-MERE : Qu’est-ce que vous m’avez dit ? Vous avez entendu ce qu’il a osé me dire ?
JOSH : Vous ne pouvez pas parler à une dame de son âge sur ce ton !
GRAND-MERE : Où est ma fille ? Je veux la voir !
GEORGES : Non, c’est impossible ! Je suis son médecin, c’est ma patiente et c’est un hôpital. C'est-à-dire un lieu où les personnes ont le droit en général à un peu de tranquillité et de silence. Alors, non, pour l’instant vous ne la verrez pas ! Et je ne dis pas ça parce que vous menacer d’attaquer le Dr Bailey qui vient de passer des heures à sauver la vie de votre fille, à sauver la vie de votre femme. Je dis ça parce que c’est ma patiente et qu’elle est encore en salle de réveil de cet hôpital à essayer de se remettre. Et les heures de visites sont terminées ! Alors, bonne nuit ! Et…. Joyeux Noël !
(Georges s’éloigne. Dr Bailey reste planté là, debout, les bras croisés, face à la famille de Nadia Shelton)
BAILEY : C’est un interne. Trop émotif. Toutes mes excuses.
(Et elle s’éloigne)
(Plan sur Alex qui révise en compagnie d’Izzie. Izzie est assise en tailleur sur le brancard et Alex lui fait face.)
ALEX : Hum. Est-ce que les nausées sont constantes ou intermittentes ?
IZZIE : Constantes.
ALEX : Quand… Quand est-ce que ça a commencé ?
IZZIE : Après une journée à bosser dans les champs.
ALEX : Est-ce que vous vous connaissez des allergies ?
IZZIE, qui commence à pleurer : Nan.
(Alex, sentant le malaise, s’assoit à côté d’Izzie)
ALEX : Izzie. Je n’ai jamais voulu te faire de mal.
IZZIE : Vous ne m’avez pas fait de mal. Et on ne se connaît pas, je suis un fermier.
ALEX : Tu es… Vous êtes toujours le patient ?
IZZIE : Qu’est-ce que je serai d’autres ?
ALEX : Ce sont les phosphates organiques. Empoisonnement à un pesticide. Et tes excès de larmes sont un des symptômes.
IZZIE, toujours en larmes : Exact.
(Plan sur Meredith. Elle a fini sa journée de travail. Elle est sur le point de rentrer chez elle. Elle marche dans un couloir. Elle sourit en voyant le Dr Bailey qui dort sur un brancard. Elle s’avance dans le hall d’entrée de l’hôpital. Au même moment, Derek sort de l’ascenseur. Meredith ne le voit pas et continue d’avancer.)
DEREK, à Meredith : Salut !
MEREDITH, s’arrête et se retourne : Salut.
DEREK : Tu vas bien ? T’as l’air….
MEREDITH : Oui, oui. Tu sais les fêtes.
DEREK : Oui. Je sais oui.
(Ils sortent de l’hôpital)
MEREDITH: Joyeux Noël.
DEREK: Joyeux Noël.
(Ils partent chacun dans une direction opposée.)
[EXT SGH]
(Plan sur Derek qui rentre dans le bar de Joe)
DEREK : Ah !
JOE : Salut !
DEREK : Joyeux Noël !
JOE, en train de servir un verre: Joyeux Noël ! Un double scotch ? Hein ? Pour finir la journée.
DEREK, prenant le verre : Vous êtes un chef !
ADDISON, assise à une table : Bonsoir Dr Sheperd.
DEREK, levant son verre : Dr Sheperd !
(Derek s’avance pour rejoindre Addison à sa table)
ADDISON : Alors ? Comment va le lobe frontal de Mr Epstein ?
DEREK : Il s’est réveillé avec le sourire.
ADDISON : Félicitations !
DEREK : Merci. Qu’est ce que tu bois ?
ADDISON : Oh c’est… C’est un lait de poule. Délicieux !
DEREK : C’est très Dickens !
ADDISON : Oh non ! Enfin si, c’est une boisson de Noël. Noël. Tu te rappel Derek ? On aime Noël ! Enfin, on l’aimait !
DEREK : Oui. Noël donne envie d’être avec les personnes qu’on aime. Je dis pas ça pour te blesser ou parce que je veux te quitter parce que c’est pas le cas. Meredith n’était pas une passade. Elle était pas une revanche. J’étais amoureux d’elle. Et ça ne disparaît pas parce que j’ai décidé de rester avec toi.
(Il s’assoit et boit)
VOIX OFF : Il y a un proverbe qui dit qu’on ne choisit pas sa famille.
(Plan sur Cristina qui rentre dans l’appartement de Burke. Elle voit le sapin décoré dans le salon et le chandelier de Hanoukka)
VOIX OFF : On prend ce que le destin nous donne.
(Plan sur Cristina en pyjama qui rejoint Burke dans le lit et se cale contre lui pour se réchauffer)
VOIX OFF : Et qu’on l’apprécie ou non. Qu’on l’aime ou non. Qu’on la comprenne ou non.
CRISTINA : Justin va mieux. Sa fièvre est bien tombée et sa tension est remontée.
BURKE : Je me demande ce qui l’a fait changer !
CRISTINA : J’en sais rien.
VOIX OFF : On fait avec !
(Plan sur le sapin illuminé dans le salon de Meredith. Izzie est couché dessous et regarde les illuminations. Meredith arrive dans le salon)
MEREDITH : Joli !
IZZIE : Ouais.
(Meredith se couche à côté d’Izzie)
VOIX OFF : Et puis, il y a une autre école de pensée selon laquelle la famille dans laquelle on est venu au monde n’est qu’un point de départ !
GEORGES, arrivant à son tour dans le salon : Vous regardez quoi ?
IZZIE : La guirlande.
(Georges se couche à côté d’elles deux)
VOIX OFF : Elle vous habille, vous nourrit et prend soin de vous jusqu’à ce que vous soyez prêts à entrer dans le monde…
(On entend les pas de Doc qui arrive à son tour se coucher à côté de Georges, Izzie et Meredith)
VOIX OFF : … et à trouver votre tribu !