Voix-off Saison 4

 

Episode 1 -  Le Vent du Changement

« Dans la pratique de la médecine, le changement est inévitable. De nouvelles techniques chirurgicales sont découvertes, les procédures sont mises à jour, les niveaux de maîtrise augmentent. L'innovation c'est l'essentiel, rien ne reste figé indéfiniment. Soit on s'adapte aux changements, soit on reste sur la touche...»

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« Le changement on aime pas ça... On en a peur. Mais on ne peut pas l'empêcher d'arriver. Soit on s'adapte au changement, soit on est largué. Ça fait mal de grandir, tous ceux qui disent le contraire mentent. Mais voilà la vérité, parfois plus les choses changent, plus elles restent pareilles... Et parfois, oh parfois le changement a du bon... Parfois le changement est... TOUT.»

 

Episode 2 - Tous Accros

 « À l'hôpital, nous côtoyons l'addiction tous les jours. Le nombre d'addictions existant est choquant. Ce serait trop facile si ce n'était que la drogue, l'alcool et les cigarettes. Je pense que la partie la plus difficile quand on se débarrasse d'une manie, c'est de vouloir s'en débarrasser. C'est à dire que... nous sommes bien devenus accros pour une raison n'est-ce pas? Souvent, trop souvent les choses qui débutent comme une banalité dans votre vie, à un certain point dépasse le stade de l'obsession... deviennent compulsives, hors de contrôle. C'est l'euphorie que nous pourchassons, l'euphorie qui fait tout... disparaître. »

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« Il est dit qu'on ne lâche pas sa dépendance tant qu'on a pas touché le fond. Mais comment sais-t-on qu'on y est? Parce que peu importe combien quelque chose nous blesse, parfois l'abandonner fait encore plus mal. »

 

Episode 3 -  Paroles, Paroles

« Les médecins donnent aux patients plusieurs choses. On leur donne des médicaments, on leur donne des conseils. Et la plupart du temps, on leur donne notre attention complète. Mais la chose de loin la plus difficile que vous pouvez donner à un patient est la vérité. La vérité est difficile. La vérité est ... gênante. Et très souvent, la vérité blesse. Les gens disent qu'ils veulent la vérité. Mais la veulent-ils vraiment ? »

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« Parfois on dit la vérité. Parce que la vérité est tout ce qu'on a à donner. Parfois on dit la vérité... on a besoin de se l'entendre dire. Et parfois on dit la vérité parce qu'on ne peut pas s'en empêcher. Et parfois... on leur dit parce qu'on leur doit au moins ça.»

 

Episode 4 - Prêtes à Tout

« Dans la vie, une seule chose est certaine... mis à part la mort et les impôts. Peu importe combien vous essaierez, peu importe combien vos intentions seront bonnes, vous allez faire des erreurs. Vous allez blesser quelqu'un. Vous allez être blessé. Et si vous essayez de vous remettre, il n'y a qu'une chose que vous puissiez dire. » 

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« Pardonne et oublie, c'est ce qu'on dit. Quand quelqu'un nous blesse, on a envie de le blesser aussi. Quand quelqu'un nous fait du tort, on veut avoir raison. Sans le pardon, les vieux compteurs ne sont jamais remis à zéro... Les vieilles blessures ne guérissent jamais. Et ce qu'on peut espérer de mieux, c'est qu'un jour on aura assez de chance pour oublier. »

 

Episode 5 - À Jamais Réunis

« Il y a une raison pour que les chirurgiens apprennent à manier des scalpels. On aime prétendre qu'on est des scientifiques froids et durs. On aime prétendre qu'on n'a pas peur. Mais la vérité c'est que, on devient chirurgiens parce quelque part, au plus profond, on pense qu'on pourra découper ce qui nous hante...»

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« Ce n'est pas que les chirurgiens, la vérité est qu'on ne connait personne qui ne soit pas hanté par quelque chose ou quelqu'un. Et qu'on essaie de découper la douleur au scalpel, qu'on le fourre au fond d'un placard, d'habitude nos efforts échouent. Donc la seule façon d'enlever ces toiles d'araignées, c'est de tourner la page... Ou de laisser les vieilles histoires reposer, les laisser enfin se reposer. »

 

Episode 6 - Épreuve de Force

« Il y a ce truc chez les chirurgiens... C'est peut-être de la fierté, ou l'envie d'être un dur, mais un vrai chirurgien n'admettra jamais avoir besoin d'aide, sauf en cas de nécessité absolue. Les chirurgiens ne demandent pas d'aide parce qu'ils sont plus forts que ça. Les chirurgiens sont des cow-boys. Ils sont bruts, durs. Du moins, c'est ce qu'ils veulent vous faire croire.

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« Parfois, il faut savoir s'autoriser à ne pas être un dur, pour une fois. On n'a pas à être fort à chaque instant de chaque jour. On peut baisser sa garde. En fait, il y a des moments où c'est la meilleure chose à faire... Il faut juste bien les choisir.»

 

Episode 7 - Attraction Physique

« Avant d'être médecins, on était étudiants en médecine. Ce qui veut dire qu'on a passé beaucoup de temps à étudier la chimie. La chimie organique, la biochimie... On a tout appris. Mais pour ce qui est de l'alchimie entre les gens, il n'y a qu'une chose qui compte... Elle est là... ou pas. »

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« L'alchimie, elle est là... ou pas.»

 

Episode 8 - Retour au Lycée

« Il arrive un moment dans la vie où l'on devient officiellement un adulte. Tout d'un coup, on est en âge de voter, de boire... et de s'engager dans d'autres activités pour adultes. Tout d'un coup, on attend de vous que vous soyez responsables... Sérieux, un adulte. On grandit, on vieillit... Mais devient-on vraiment un adulte ? »

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« Peu importe le fait qu'on grandisse, qu'on vieillisse... On trébuchera toujours. Toujours à se poser des questions... Toujours... Jeunes. »

 

Episode 9 - Chacun sa Croix...

« Nous choisissons la médecine, car nous voulons sauver des vies. Nous choisissons la médecine, car nous voulons faire le bien... Nous choisissons la médecine pour l'adrénaline, pour l'exaltation, pour nous évader. Mais la plupart du temps, ce dont on se souvient, ce sont nos échecs. La nuit, on repense surtout... à la peine que nous avons causée ou pas su guérir, aux vies que l'on a gâchées ou pas su sauver. De fait, l'idée que l'on se fait de la médecine ne résiste pas à l'expérience de la pratique. L'expérience, trop souvent, est totalement contraire, à l'opposée de cette idée. »

 

Episode 10 - ... Et sa Bannière

« A la fin de la journée, la pratique de la medecine ressemble très peu au rêve qu'on en avait. On choisit la médecine parce qu'on veut sauver des vies. On choisit la médecine parce qu'on veut faire le bien. On choisit la médecine pour l'excitation, l'euphorie, l'exaltation... mais à la fin de la journée, on se souvient surtout des pertes. On passe la nuit à repenser à la peine qu'on a causé, aux mots qu'on a pas réussi à guérir. On repense aux vies qu'on a gâché ou qu'on a pas réussi à sauver. A la fin de la journée, la réalité n'est pas ce qu'on espère. A la fin de la journée, la réalité est trop souvent sens dessus dessous.»

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 «Certains jours, le monde semble dessus dessous. Et un jour, sans prévenir, quand on s'y attend le moins, le monde se remet à l'endroit.»

 

Episode 11  - La Guérisseuse

« Au commencement, Dieu créa le Paradis et la Terre. Du moins, c'est ce qu'on dit. Il créa les oiseaux dans les airs et les bêtes dans les plaines, et il regarda sa création, et il vit que c'était bien. Et Dieu créa l'homme, et ça ne fait qu'empirer depuis. L'histoire dit que Dieu créa l'homme à son image, mais nous n'avons pas vraiment de preuves. Après tout, Dieu créa le soleil, la lune et les étoiles, et tout ce que l'homme apporte, ce sont les ennuis... »

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« Mais le miracle de la vie lui-même... pourquoi les gens vivent et meurent, pourquoi ils blessent et sont blessés... reste un mystère. Nous voulons connaitre la raison, le secret, la réponse au dos du livre...Mais à la fin de la journée... le fait qu'on soit là pour les autres, malgré nos différences, peut importe nos croyances, est une raison suffisante... pour continuer de croire. »

 

Episode 12 - Lâchez les Fauves !

« Nous aimons croire que nous sommes des êtres rationnels, compatissants, soigneux, civilisés, censés. Mais quand tout va à vau-l'eau, même rien qu'un peu, on se rend compte qu'on ne vaut pas mieux que les animaux. Nos pouces sont opposables, nous pensons, nous marchons debout, nous parlons, nous rêvons, mais au fond de nous, nous farfouillons toujours dans la soupe primordiale, mordant, griffant, grattant une existence dans un monde froid et sombre comme le reste des crapauds et des paresseux. »

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« Il y a un petit animal en chacun de nous, et peut-être devrions-nous le célébrer. Notre instinct animal nous pousse à chercher le réconfort, la chaleur, une meute avec qui courir. On se sent peut-être piégés, mais en tant qu'humains nous savons comment nous sentir libres. Nous sommes les gardiens des autres. Nous sommes les gardiens de notre humanité. Et même s'il y a une bête en chacun d'entre nous, ce qui nous distingue des animaux, c'est notre faculté de penser, de ressentir, de rêver et d'aimer. Et contre toute attente, contre tout instinct, nous évoluons. »

 

Episode 13 - Un Petit Cœur qui Bat

« On ne devient pas un bon chirurgien, on nait comme ça. Il faut un temps de gestation, un temps d'incubation, des sacrifices. Beaucoup de sacrifices. Mais une fois le sang, les viscères et autres trucs visqueux nettoyés, vous êtes devenu un sacré chirurgien. Et ça valait le coup. »

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« Donner le jour peut être intense, magique et tout ça, mais l'acte en lui-même ? Pas vraiment une partie de plaisir. Mais c'est également le début de quelque chose d'incroyable. Quelque chose de nouveau. Quelque chose d'imprévisible. Quelque chose de vrai. Quelque chose qu'on peut aimer. Quelque chose qu'on peut manquer. Quelque chose qui va vous changer la vie. Pour toujours. »

 

Episode 14 - Relations et Déclarations

« Il y a cette personne dans ma tête. Elle est intelligente, compétente. Elle peut pratiquer des intubations et des craniotomies, elle peut gérer un arrêt cardiaque sans perdre son sang froid. C'est un bon chirurgien, peut-être même un excellent chirurgien. Elle est moi mais en bien mieux. »

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« Ça a été une bonne journée. Peut-être même une excellente journée. J'étais un bon médecin. Même si c'était dur. J'étais claire dans ma tête. Il y a eu un moment où j'ai pensé "Je ne peux pas faire ça, je ne peux pas le faire seule". Mais j'ai fermé les yeux et je me suis imaginé le faire. Et je l'ai fait. J'ai empêché la peur d'entrer et je l'ai fait. »

 

Episode 15 - À Devenir Fou

« Le problème quand on est résident, c'est qu'on a constamment l'impression de devenir fou. On ne sait plus ce que dormir veut dire. On passe ses journées à voir des gens qui vont mal. On perd toute capacité à juger de ce qui est normal ou pas. Chez soi ou chez les autres. Pourtant, les gens nous demandent tout le temps de leur dire comment ils vont. Comment on est censé le savoir ? Puisqu'on ne sait même pas comment, nous on va. »

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« Ne vous demandez pas pourquoi les gens deviennent fous. Demandez-vous pourquoi ils ne le deviennent pas. Devant tout ce qu'on peut perdre en un jour, en un instant, demandez-vous qu'est-ce qui fait qu'on tienne le coup. »

 

Episode 16 - La Pièce Manquante...

« Ma mère disait toujours que pour un chirurgien, une journée sans mort est un cadeau rare. Chaque jour, on affronte la mort. Chaque jour, on perd des vies. Et chaque jour, on espère un sursis. Nous sommes attachés à la mort, enchaînés, comme des prisonniers, captifs. »

 

Episode 17 - La Pièce Retrouvée...

Pas de voix-off.