Voix-off (Meredith) : En 6500 avant JC, un type avait un copain malade. Un jour il lui a dit : « tiens j'ai une idée, et si je te perçais un trou dans le crâne ?! Tu iras sûrement mieux après ! ». Et voilà la chirurgie était née.
Chez Meredith. Izzie traverse le couloir à l'étage et frappe à une porte de chambre. Derek à moitié nu lui ouvre la porte.
Izzie : Oh !
Derek : Salut !
Izzie a l'air à la fois gênée et amusée.
Izzie : Euh, Meredith est là ?
Derek : Elle n'est pas rentrée.
Izzie : (rire gêné) C'est vrai, vous êtes tout seul ?
Derek : Je suis pas... enfin bref, je l'attends.
Izzie : J'adore votre tenue...
Derek : Qu'est ce que tu veux ?
Izzie : J'ai besoin de liquide. J'ai commandé une pizza, et … Alex me doit 20 dollars, mais il ne me parle plus depuis des semaines parce que je l'ai vu pleurer à cause de sa ... sa copine suicidaire. À un moment, la semaine dernière, j'ai cru qu'il était presque devenu humain. Mais en fait non ! Et là, il ne veut plus m'ouvrir.
Derek : Va dans la salle de bain, allez vas-y.
Izzie obéit.
Derek : Karev !
Alex ouvre aussitôt la porte de sa chambre.
Derek : File moi 20 dollars !
Alex avance dans le couloir en direction de la chambre où se trouve Derek. Derek tend la main, Alex lui donne les billets, sous les yeux d'Izzie qui observe la scène du seuil de la salle de bain.
Derek : Merci !
Il soupire, et tend l'argent à Izzie qui s'est avancée vers lui.
Izzie : Énorme ! C'était énorme. Très très cool. C'est pas qu'avant j'vous trouvais pas cool. Mais, euh... enfin, pas tant que ça. J'pensais que ça se résumait aux cheveux et à tout ça. Et en fait, vous êtes cool. Vous voulez de la pizza !?
Derek lui ferme la porte au nez.
Voix-off : Il faut être un peu cinglé, pour avoir l'idée de faire un trou dans la tête de quelqu'un ! Mais les chirurgiens sont des gens plein d'assurance.
À l'extérieur. Cristina, Meredith et Callie entrent dans un appartement les mains chargées de cartons. Cristina pose le sien.
Callie : Non, non ! Tes fringues vont dans ta chambre. Je veux pas de dépotoir dans le salon, comme dans l'ancien appart'.
Cristina reprend son paquet mais pour le reposer ailleurs. Erica les mains pleines arrive derrière elle.
Erica : T'as pas entendu ce qu'elle vient de dire !
Cristina l'air énervée, regarde Meredith et met son carton par terre.
Meredith : Elle me fait peur. Cette fille me fait peur !
Cristina : Normal, c'est une vraie terreur. Il faut que Callie se trouve une autre meilleure amie.
Dans une autre pièce, Callie passe le seuil de la porte, avec sourire. Elle est suivie par Erica.
Callie : Il est bien hein !?
Erika : Il est super !
Voix-off : En général on sait ce qu'on fait. Mais quand on ne sait pas, on fait comme si. On avance fièrement en territoire inconnu. On plante un drapeau et on commence à donner des ordres.
Erica : T'accepterai un rendez-vous avec moi ?
Voix-off : C'est excitant et terrifiant !
Callie se retourne vers Erica.
Callie : Un rencard, tu veux dire !?
Erica : Oui, genre table pour deux ; dîner aux chandelles ; menu trois étoiles. Et à la fin de la soirée j'essaie de te déshabiller.
Callie : Ouh ! Ah ouais, en effet ça ressemble à un rencard.
Les deux femmes se sourient, mais lorsque Callie baisse les yeux, on sent que quelque chose la gêne.
Dans la chambre de Meredith. Derek est dans le lit de Meredith, il lit le journal.
Derek : Salut !
Meredith : Ça va, qu'est ce que tu fais ?
Derek : Je suis tout nu et je t'attends !
Ils se sourient. Elle ferme la porte et voit un journal intime sur la table de nuit.
Meredith : C'est pas vrai, tu tiens un journal ! J'aurai dû m'en douter depuis le temps.
Elle semble amusée.
Derek : Non, j'ai jamais tenu de journal. C'est...
Il se relève, et Meredith vient s'asseoir sur le lit.
Meredith : Fais pas ton timide, je trouve ça trop chou !
Derek : C'est pas le mien.
Meredith : Je le lirai pas, t'inquiète.
Il s'approche d'elle pour l'embrasser.
Meredith : C'est à qui alors ?
Derek : À ta mère.
Il veut l'embrasser, mais elle a un léger mouvement de recul. Elle ne semble pas très contente. Ils se regardent.
Derek : Je l'ai trouvé dans un carton plein de vieilles revues médicales.
Meredith a perdu son sourire, et marque un temps d'arrêt.
Meredith : Tu l'as lu ?
Derek : Non... Je l'ai remonté ici, pour toi.
Meredith : Et pourquoi tu fouillais dans ces affaires ?
Derek : J'essayais de faire de la place pour mes fringues. Tes placards sont plein à craquer.
Meredith est songeuse.
Meredith : Han, … Faut que j'aille me doucher. J'ai trimbalé les cartons de Cristina.
Elle se lève, prend le journal, puis quitte la chambre. Derek baisse le regard.
À l’hôpital.
Cristina : Tu l'as même pas feuilleté ?!
Meredith : Non, peut être que je suis dedans. Et j'ai pas envie de lire ses commentaires. J'en ai eu assez en live.
Cristina : Ce serait pas pire si tu n'étais pas dedans ?
Meredith : Mais je sais pas !... Mais ça me tue.... Il est ….J'veux dire, qu'est ce qu'il foutait là, à fouiller dans les placards et les cartons. À courir après le fantôme de ma mère.
Cristina : C'est toi qui lui a dit de s'installer.
Richard : Certains d'entre vous, ont l'air de croire que je plaisantais quand j'ai annoncé que vous ne seriez plus autorisés à vous cantonner à votre spécialité préférée. Pourtant je pensais avoir été clair. Il est interdit au résident junior de se spécialiser. Alors, inutile de demander à être réaffecté au service qui vous fait rêver, c'est terminé. Le docteur Bailey vous donnera votre affectation, et je ne tolérerai pas que vous la harceliez pour la faire fléchir.
Le docteur Webber commence à partir puis il se tourne vers George.
Richard : O'Malley, je les ai appelé, mais ils n'ont pas encore vos résultats. Si j'en savais plus, je vous le dirai.
George le regarde les sourcils froncés, mais Weber s'en va, tandis que Lexie s'adresse à George.
Lexie : Eh !
George se retourne vers elle, et elle lui sourit.
Lexie : C'est dans la poche ! Ce soir, on va aller chez Jo, et on va faire la fête. Je vais te payer un verre. Et une montagne de cacahuète.
George : Ouais, et si j'ai encore foiré !
Lexie : Bah, je t'offrirai quand même un verre...le verre du looser.
Elle lui sourit, lui prend le bras pour le faire venir.
Au comptoir des infirmières, Miranda affecte les résidents à leurs postes.
Miranda : Grey, tu seras en cardio avec Hann aujourd'hui.
Cristina veut protester mais elle se ravise tout en lançant un regard à Meredith.
Miranda : Stevens et Karev à la mine.
Alex : Oh ça va !
Izzie : Ah mais non, le chef veut qu'on fasse des choses qui changent. Là, c'est quoi le changement !? Je suis toujours coincée à la mine avec Alex.
Miranda : Quand il a dit : « Ne harcelez pas le Docteur Bailey » de quoi il parlait, à ton avis !? Yang, au dispensaire.
Cristina et Izzie, en choeur : Quoi !?
Izzie : Ah mais non, attendez, le dispensaire c'est moi ! C'est grâce à moi qu'il tourne rond. Elle gâchera tout.
Cristina : Je gâcherai tout.
Izzie : Laissez moi y aller !
Miranda : Non ! Tu iras à l'endroit où je te dis d'aller ! Et Yang, qui n'a jamais mis les pieds au dispensaire, depuis son ouverture, va découvrir qu'il lui reste beaucoup de choses à apprendre !
Tout le monde se disperse.
Meredith : Désolée !!
Cristina : Oh arrêtes, t'es pas désolée, et toute folle d'être avec Hann. Enfin, en tous cas tu devrais.
Meredith : Elle est terrifiante, et tu lui as donné de fausses idées sur ce qu'on peut attendre d'un résident de première année.
Cristina : Connais ton cas sur le bout des doigts et surtout sois pas trop sympa avec le patient, elle a horreur de ça ! !
Meredith : D'accord.
Cristina : Si t'as des questions, tu viens me voir, je serais au dispensaire à prendre la température à d'une bande de pleurnichards trop nuls pour avoir de vraies blessures ! 1, 2, 3, 4 suivez-moi !
À l'extérieur.
Une femme : Et voilà !
Derek prend le café.
Derek : je l'ai pas lu son journal ! Je l'ai trouvé, et je l'ai posé sur la table.
Mark : Moi, je l'aurais lu.
Les deux hommes discutent, en marchant.
Derek : Chaque fois que je fais un truc, pour essayer de vraiment m'installer, elle fait la gueule.
Mark : Tu vas faire quoi du mobile-home ?
Ils entrent dans l'hospital.
Derek : Non !
Mark : S'il te plaît !
Derek : Pas question, il est très possible, qu'elle me jette dehors avant la fin de la semaine. Laisse tomber, je garde le mobile-home.
Mark rigole.
À l'intérieur de l'hôpital. Izzie et Alex ont chacun l'air de mauvaise humeur. Ils se dirigent vers le comptoir d'une infirmière.
Infirmière : J'ai des sutures, des phécalômes, et encore des sutures.
Alex : Elle s'en charge !
Izzie : Comment ça, « elle s'en charge » !?
Alex : T'es experte en trucs chiants. C'est ta spécialité.
Izzie le regarde énervée, mais baisse les yeux et s'en va.
Dans une chambre de l'hôpital. Izzie ouvre un rideau.
Izzie : Bonjour Monsieur ! Je suis le docteur Stevens. Je vais m'occuper de vous. Dîtes moi tout.
Le patient : J'ai une coupure, ça saigne.
Izzie : Qu'est ce qui vous est arrivé ?
Une femme dans le coin de la pièce répond à la question.
La femme : Je lui ai balancé la télécommande. Et j'ai pas à m'excuser. Je lui ai balancé parce qu'il ne sait que regarder la télé et s'endormir devant. Un vrai zombi.
Le patient : Chérie !
La femme : Non, y'a plus de chérie, je veux divorcer. Dès que tu saignes plus, je te préviens, on va voir un avocat.
Izzie lui lance un regard, puis elle découvre la plaie du patient.
La femme : Vous êtes allée en Europe ?
Izzie : Jamais. Un jour, j'espère.
La femme : Eh bah, attendez pas d'être à la retraite. Il se lève même pas pour regarder par la fenêtre. On est parti six mois ensemble, pour faire le tour du monde. Ça faisait quinze ans que j'attendais ça, il a dormi pendant tout le voyage ! Six continents !
Le patient : J'ai bossé pendant trente ans, je suis très fatigué.
La femme : Moi aussi je suis très fatiguée. J'en ai marre d'être mariée à un homme que rien n'intéresse, à part sa foutue télé. Je vais me chercher un café, j'imagine que ça va vous prendre un moment !
Izzie : Probablement.
La femme s'en va, et Izzie continue de soigner le monsieur quand elle remarque un rictus incontrôlé.
Izzie : Votre bouche fait souvent ça !? Elle bouge toute seule vers la droite ?
Le patient : Euh, comment ça ?
Izzie : Euh, ça vous ennuierait de passer au scan ?
Le patient : Je ferai ce que vous voudrez.
Izzie : Super !
Elle quitte la chambre et s'adresse à une jeune interne.
Izzie : Je peux me tromper, mais je crois que ce monsieur a un grave problème neurologique, alors tu me le recouds, et ensuite tu me l'emmènes au scan. D'accord ?
L'interne : D'accord.
Alex arrive et prend le dossier à l'interne.
Alex : Donne moi ça !... Donne !
Il s'avance vers le patient en jetant un œil au dossier.
Alex : Monsieur Grandy. Je suis le Dr Karev, je vais vous emmener passer votre scanner.
Dans un couloir de l'hôpital. George, accompagné du Dr Hann et de Meredith, avance dans le couloir et présente le cas.
George : Duncan Paley, 8 ans présente une atteinte de la valve aortique suite à une endocardite infectieuse. Il est programmé pour une procédure de Ross aujourd'hui. Le compte rendu de son pédiatre...
Un enfant leur traverse devant en courant.
La mère : Reviens ici !!
Ses parents lui courent après. Hann regarde George. Il lui sourit.
Erica : Allez ! Cours !
George s'exécute et Meredith le suit.
La mère passe devant une infirmière, elle s'excuse et appelle de nouveau son fils.
La mère : Descend de cette chaise immédiatement !
Le père : Ne touche pas à l'alarme incendie !
La mère : Ne touche pas à ça, c'est une grosse grosse bêtise.
Duncan : J'veux pas me faire opérer, non !
Le père : Descend !
Duncan : Non ! J'veux pas y aller !!
La mère : 1, 2, 3...
Le père : Ça ne sert à rien de ….
L'enfant : Non !!
Meredith : Du calme, tout se passera bien si on fait tous...
L'enfant : Vous me promettez de ne pas m'opérer ? !... Promettez moi de ne pas m'opérer !
Meredith : euh, bah, … c'est pas possible ça, Duncan !
L'enfant enclenche l'alarme. Une sonnerie retentit.
Générique
Le docteur Webber arrive en direction d'Erica, Meredith et George.
Richard : Vous pensez pouvoir le tenir ce gamin, ou j'appelle les services sociaux tout de suite
Erica : Ça ne se reproduira pas, je vous le garanti.
Richard : J'espère pour vous ! Le plafond qui s'écroule la semaine dernière. Maintenant une fausse alerte, ça suffit! Cet hôpital s'est assez ridiculisé comme ça.
Sur ces mots Richard s'en va.
Erica : Empêchez ce p'tit monstre de recommencer.
Meredith : Je l'attacherai, si besoin est.
Erica : Bon, et potasse tes autogreffes de valves pulmonaires. J'ai pas envie de subir ton ignorance, en plus de ton incompétence.
Erica s'en va.
Meredith : Oh, elle me déteste.
George : On va pas l'attacher, quand même ! Ça va pas ou quoi !?
Meredith : Je voulais faire la fille pas sympa devant Hann. On va pas l'attacher, évidemment. On va faire du baby-sitting.
George : Ah ! Oh.
Meredith : C'est ton dernier jour d'internat, serre les dents et imagine comment tu vas être content de passer à la suite.
Ils avancent tous les deux dans l'hôpital et croisent Callie. Celle-ci entre dans un bureau, et Erica l'aborde.
Erica : Salut ! Je vais pas finir avant 19h ce soir. 20h, c'est trop tard pour le resto ?
Callie : Non. Mais si tu veux, on peut remettre ça, ou annuler !
Erica : On peut pas annuler, j'ai déjà réservé au Canto. J'ai même acheté des fringues, exprès.
Elles se sourient toutes les deux.
Erica : On va l'avoir notre rencard.
Elle s'en va, et le sourire de Callie aussi.
Meredith : Hann va pratiquer une procédure de Ross. Et pour elle je ne suis qu'une conne, et une incompétente !
Cristina : Bon, avant tout parle plutôt d'autogreffe pulmonaire. Elle préfère les termes techniques. Dis lui que tu as hâte de la regarder prélever une valve pulmonaire selon sa technique de préservation septale. Pour que le cœur puisse fonctionner sans assistance, il faut pas trop inciser le muscle septal.
Meredith : Y'a rien là dessus dans les bouquins.
Cristina : C'est la clé. Si tu lui sors ça, tu passeras pour une super pro. Elle va adorer.
Meredith : Parfait !
Cristina : J'y crois même pas, je te refile mes meilleurs tuyaux.
Meredith lui tape légèrement le front et part.
Cristina : Tu le mérites pas, tu sais !
Lexie arrive derrière Cristina.
Lexie : Dr Yang !
Cristina se retourne et râle.
Lexie : Mme Borssocovsky a besoin de vos soins attentionnés.
Elle lui tend un dossier et toutes les deux se dirigent vers vers une femme allongée sur un des lits du dispensaire.
Cristina : Démangeaisons, rougeurs, inflammations. Une éruption cutanée !? Super ! C'est tout ce que t'as ?
La patiente : Non, elle fait peur, je veux pas qu'elle me touche !
Lexie regarde Cristina, et sourit.
Cristina : Ok !
Derek arrive dans la salle de scanner où se trouve déjà Alex.
Derek : Bon, qu'est-ce qu'on a ?
Alex : Regardez, c'est gros comme une balle de baseball.
Alex lui montre les images du scan.
Derek : Oh la, juste derrière les yeux ! On va s'éclater. Appelle Stevens !
Alex : Euh, elle m'a confié le patient.
Derek : Sérieusement, elle te le laisse ?
Alex : Oui, … elle trouve que je vais pas bien, elle a voulu me remonter le moral.
Derek : D'accord, alors tu vas m'aider à retirer ce truc.
Il se lève et fais une tape amicale à Alex, qui sourit.
Meredith et George entrent dans la chambre de leur jeune patient.
Meredith : Ça va ? On va te poser une intraveineuse, ce sera pas long. Ensuite tu pourras retourner à tes avions.
Duncan : C'est quoi ?
Meredith : C'est un petit tube qu'on met dans ton bras.
Duncan : Non !
La mère : Chéri, s'il te plaît !
Duncan : Non, ça fait mal, j'en suis sûr.
Le père : Mais non, poussin.
George : Si, c'est vrai, ça fait mal. Y'a une aiguille, ça fait mal. Mais ça dure que...quoi, trois secondes !
Duncan : J'te crois pas, tu mens !
George : Tu me crois pas !? Bon, tu veux que je te le prouve ? Je vais te le prouver.
Il enlève sa blouse.
George : Le Dr Grey va mettre un tube dans mon bras. Voilà regarde. Ça c'est un garrot, et on l'attache autour du bras ( il allie le geste à la parole) pour que les veines ressortent bien. Tu vois, là comme ça. Et maintenant, l'aiguille... C'est le moment où ça fait mal.
Meredith pique le bras de George avec l'aiguille.
George : Voilà, ça rentre. Ça fait mal... ça fait mal... Ça fait encore mal et ça y est, ça fait plus mal. Maintenant, ça prend un peu de sang, ça l'emmène là dedans. Et ça fait plus mal du tout.
Duncan : D'accord.... J'veux bien le faire.
George étonné regarde Meredith.
Meredith : Super ! Je vais chercher un autre kit de prélèvement.
George : D'accord.
Meredith : J'arrive !
Elle quitte la chambre, et George s'enlève l''intraveineuse.
Le père : Vous savez y faire vous.
George : De quoi ? Oh, à son âge j'étais pareil, avec les avions et tout. Nous les gars avec les avions, on aime savoir comment les choses marchent.
Duncan: Je suis désolé pour l'alarme.
George : Ouais, je sais.
Quatre médecins sont attroupés autour de Bailey.
Miranda : Fichez moi le camp !
Elle avance, un dossier à la main, vers un comptoir. Callie est là et elle remplit des papiers.
Miranda : Ils font les indignés, parce que je ne les affecte plus à leur soi-disant spécialité. C'est quand même un comble ! Ils n'ont pas de spécialité ! Ils devraient s'estimer heureux, d'avoir la chance... Torres vous m'écoutez ?
Callie regarde autour d'elle avant de répondre pour voir si quelqu'un les entend.
Callie : Je dîne avec Erica. On a un rencard.
Miranda la regarde d'un drôle d'air.
Callie : … Et ça fait tout drôle parce que... c'est une consœur, et c'est une titulaire. Et parce que... c'est une femme !
Elle a un rire gêné.
Callie : Et, et on s'est embrassées, ça oui, mais … On n'a encore rien fait de plus, et je me dit si jamais ça me plaît pas. Si jamais je suis nulle pour euh, enfin pour euh...
Miranda la fixe avec des yeux de plus en plus écarquillés.
Callie : Pour le reste, je veux dire pour en dessous... de la ceinture. Je suis jamais allée en dessous de la ceinture. Pas avec une femme. En fait je suis même jamais allée, au dessus, enfin plus au nord. Vous voyez ce que je veux dire ?
Elle regarde Miranda qui a toujours cet air consterné. Il y a un blanc.
Callie : On va faire comme s'il ne s'était rien passé.
Elle part.
Izzie marche dans un des couloirs de l'hôpital en tenant un dossier. Elle s'arrête en face d'une chambre.
Izzie : Mr Grandy ? Qu'est-ce que vous faîtes ici ?
Mr Grandy : Ils viennent de m'admettre. Mon nouveau médecin, le Dr Karev dit que j'ai une énorme tumeur à la tête. Vous savez où est ma femme ?
Izzie : Votre nouveau médecin ?
Au dispensaire. Mark ouvre les portes couvre feu.
Mark : C'est toi qui m'a bipé ?
Cristina : J'ai une patiente avec un éritem cutané qui s'étend du haut de la poitrine jusqu'au bras gauche. Il faut désinfecter et faire une détersion à mon avis.
Tout en parlant, ils vont en direction de la patiente.
La patiente : Elle dit que j'vais peut être devoir me faire amputer le bras !
Mark lui prend le bras et l'observe.
Mark : Rassurez-vous, c'est une simple éruption. Probablement, une dermatite.
Cristina : Mais la peau est très abîmée, regardez ! Il faut peut être...
Mark : C'est une éruption à humidifier ou à assécher. Allez en dermato, prenez un tube de crème hydratante et me bipez plus jamais pour si peu !
Il part.
Richard : Vous aviez dit que ce matin ce serait fini ! Terminé ! Alors dites moi pourquoi , ce matin en entrant dans mon bloc j'ai trouvé un trou béant à la place du plafond ! Activez le mouvement !
Il est en train de s'énerver contre deux hommes. Pendant ce temps là, Cristina passe devant eux et monte à l'étage. En haut de l'escalier se trouve Izzie.
Izzie : Si tu vois Karev, prend une aiguille de 18 et plante lui dans la carotide.
Elles se croisent dans les marches.
En haut, Miranda est suivie de plusieurs résidents.
Miranda : J'ai mis au point un coup d'oeil assassin qui signifie que je me fiche de vos petits problèmes ! J'ai perdu la main, ou vous êtes trop demeurés pour lire dans mon regard ! Parce que tout le monde vient me voir aujourd'hui, pour pleurnicher. Or je me contrefous, de votre surcharge de travail ou de votre vie amoureuse désastreuse. Tout ce qui m'intéresse c'est Mme...
Cristina ne sait pas dans quelle direction aller. Elle entend Miranda râler. Elle passe les portes couvre feu. Elle regarde un peu partout.
Une femme au comptoir : Bonjour ! Dr Pepman, qu'est-ce que je peux faire pour vous ?
Cristina la rejoint au comptoir.
Cristina : J'ai besoin de crème hydratante pour une éruption.
Dr Pepman : Nos infirmières sont toutes occupées, mais si ça ne vous dérange pas d'attendre, je vais vous chercher ça. Un verre d'eau à la framboise, pendant que vous patientez ?
Cristina : Euh, oui, merci.
Un homme arrive et prend la main gauche du Dr Pepman .
Pepman : Salut Chris !
Chris lui masse la main !
Dr Pepman : Oh, je vous présente Chris, il est masseur-quiné.
Cristina : Vous... Quoi !?
Le Dr Pepman : Nos mains sont nos outils de travail. On a besoin qu'elles soient toujours au top. L'hôpital a embauché Chris pour nous masser quand on a un moment de libre.
Cristina : Il s'occupe de tous les titulaires !? Vous vous faîtes tous masser les mains ?
Dr Pepman : Oui, autant que possible ! Mais nos titulaires ont leurs propres masseurs. Chris s'occupe seulement des résidents.
Cristina : Vous êtes résident ?
Dr Pepman : Oui, première année ! C'est le pied, j'adore !
Cristina reste bouche bée.
Devant un ordinateur Mark fait une simulation.
Mark : Je vais faire une incision d'oreille à oreille, faire glisser la peau du visage.
Derek : Et moi, je lui ouvrirai le crane et je retirerai la tumeur.
Mark : Il faudrait surveiller le nerf optique de très près. Un seul faux pas et ce type finit aveugle. Lequel de tes colocs, on emmène au bloc ?
Derek sourit.
Derek : Karev.
Mark : Oh, génial !
Izzie arrive en trombe dans la pièce où sont les deux hommes.
Izzie : Dr Sheperd ! Je veux reprendre ce cas ! Mr Grandy est mon patient ! Alex me l'a volé ! Vous vous rappelez ce matin, quand je vous ai dit …
Derek : Dr Stevens ! Ici, je ne suis pas votre colocataire, mais votre supérieur, gardez vos états d'âmes pour vous, j'en ai rien à foutre ! Et j'ai pas besoin d'un deuxième résident.
La porte s'ouvre.
Alex : Dr Sheperd ! Vous pouvez aller expliquer la procédure au patient, il est prêt.
Derek : Bien.
Il sort et Izzie lance un regard noir à Alex.
Izzie : Salaud ! T'es fier de toi en plus hein !?
Alex : Va pleurnicher ailleurs.
Elle soupire.
Izzie : C'était mon patient ! C'est pas juste !
Mark qui était assis au bureau se relève.
Mark : La chirurgie c'est comme le far west, on n'achète pas son bout de terrain à la banque, on se l'octroie en mettant des clôtures autour, et en tirant sur tous ceux qui s'approchent.
Il se dirige vers la porte.
Mark : Karev est un cowboy. Pas toi !
Izzie le regarde sortir béa.
Dans une salle. Erica observe des images de scann.
Erica : On va sectionner les grosses artères le long du sillon oriculo-ventriculaire, puis on remplacera la valve de l'aorte par l'autogreffe. Et ensuite on placera l'homogreffe pulmonaire.
Meredith : Vous utiliserez la technique de préservation septale pour l'autogreffe pulmonaire ?
Erica : Absolument. Pourquoi ?
Meredith : Eh bien, il me semble que le patient ne pourra pas se passer d'assistance mécanique si on coupe trop le muscle septal.
Erica : En effet.
Meredith : Génial, ça fait longtemps que j'ai envie de voir cette technique.
Erica : Tu sais comment faire une ré-anastomose des artères coronaires sur l'aorte ?
Meredith : Oui !
Erica : hum hum.
Elle se dirige vers la sortie de la pièce.
Erica : Bon, bah autant que tu mettes la main à la pâte alors ! Je te laisserai en faire quelques unes.
Meredith : Super, merci Dr Hann.
George : Menteuse ! Tu vas aller tout droit en enfer.
Meredith : Ça se voyait autant que ça ?
George : Non, tu devrais avoir honte !
Il l'a bouscule gentiment et ils sortent ensemble de la pièce.
Dans le couloir. Erica observe amoureusement Callie qui monte dans l'ascenseur, sous le regard de Miranda. Erica sourit en voyant Callie. Puis son regard croise celui de Miranda.
Erica : Quoi !?
Miranda : Rien !
Elles se jettent de drôles de regards et puis Erica s'en va.
En dermatologie. Meredith arrive à l'étage où se trouve toujours Cristina.
Meredith : Qu'est ce qui se passe ?
Cristina : Regarde !
Meredith : T'as fait le code d'urgence ! Il faut que je bosse sur l'autogreffe de Hann. Voilà ton urgence !?
Cristina : Chut !
Elle prend Meredith par la main pour la faire asseoir à coté d'elle sur le canapé.
Cristina : Regarde !
Meredith ne comprend pas.
Cristina : Ils sont tous résidents.
Meredith lui lance un regard. Cristina pointe du doigt deux femmes en blouse saumon au comptoir.
Cristina : Celle de droite a fait le gâteau d'anniversaire de l'autre. Un gâteau fait maison à trois étages. Oh ! Et celui là, le brun derrière son écran, sa copine l'emmène skier ce week-end.
Meredith regarde Cristina comme si elle était folle, laquelle continue sa description des résidents.
Cristina : Oh, elle, c'est ma préférée. Elle part tôt parce qu'elle va se faire un soin du visage. Elle l'a dit à son titulaire, et le titulaire était content parce qu'ils doivent avoir une belle peau ! Ils sont dermatologues !
Meredith est complètement ahurie par ce qu'elle voit et ce que lui dit Cristina.
Cristina : Je veux dire,... regarde !
Meredith : Je rêve !
Cristina : L'hôpital a embauché un masseur rien que pour eux, à plein temps ! Il fait que ça !
Un homme masse les épaules d'un autre.
Meredith : Je suis sûre que leur copain fouille jamais dans leurs placards sans demander la permission !
Cristina : Hum, jamais !
Meredith : Oh, j'ai dit à Hann que je savais faire une ré-anastomose des artères coronaires !
Cristina : han, ah ah ha, … t'en as aucune idée !
Meredith : J'ai potassé... mais on doit opérer un garçon de 8 ans. Ces artères sont minuscules.
Cristina : D'accord, bah... va prendre une grappe de raisin là bas, je vais te montrer. Oh, et trouve le Dr Daisy Pepman ! Tu lui demande un kit de suture et du fil polypropilène.
Meredith : Le Dr Daisy Pepman ?
Cristina : C'est un résident. Elle propose des boissons fruitées, parce qu'elle a du temps pour ce genre de choses, et j'adore dire son nom !
Meredith : euh, euh, c'est un vrai nom, enfin, c'est vraiment Daisy ?
Cristina : Non, attends attends, on ne se moque pas ! Y'a pas de ça en dermato !... Y'a seulement de la lumière, et de la chaleur !
Elle dit cela songeuse, tandis que Meredith regarde du coin de l'oeil.
Dans le couloir. La mère de Duncan est assise. George qui passait s'arrête à son niveau.
George : Ça va Mme Paley ?
La mère : Vous savez ce que Duncan est en train de faire ? … Ces bagages, il est décidé de partir, et y'a rien à faire,il ne m'écoute pas !
George s'approche vers elle.
La mère : Je suis nulle, c'est l'horreur ! Je suis morte de trouille, et je suis fatiguée parce que je dors pas la nuit.
George s'est accroupi à ses cotés.
La mère : Je l'écoute respirer, parce que j'ai peur que son cœur s'arrête de battre. Et si je dors, je l'entendrais pas, et il mourra. … Je suis nulle, j'assure pas !
George : C'est pas facile d'être parents. Même d'un enfant qui n'a pas de problèmes cardiaques. … Mais vous avez un p'tit garçon très intelligent... Peut-être qu'il faudrait lui parler différemment. Je peux essayer ?
La mère : Je vous en prie, allez-y.
George se relève.
Dans la chambre de Mr Grandy, celui-ci observe les images du scann.
Mr Grandy : Une balle de baseball ?
Derek, Alex, et la femme du patient sont dans la chambre.
Derek : Ce qui explique votre état de somnolence.
Mr Grandy : C'est pour ça que je m'endormais tout le temps pendant les voyages ?
Mme Grandy est triste, elle baisse les yeux.
Mr Grandy : Pas parce que je suis d'un ennui mortel et que je ne m'intéresse pas aux autres cultures !
Mme Grandy a relevé la tête.
Mme Grandy : Arnaud, je ne pouvais pas savoir !
Mr Grandy : Peut-être, mais tu aurais pu m'accorder le bénéfice du doute, au lieu de me jeter la télécommande en pleine figure !
Derek : Mr Grandy, la taille de la tumeur est très préoccupante et la zone très difficile d'accès. Vous devriez parler de tout ça avec votre femme.
Mr Grandy : Je suis sûr qu'elle se fiche complètement des risques !
Mme Grandy : Oh, Arny !
Mr Grandy : J'accepte l'intervention ! Qu'est-ce que j'ai à perdre de toute façon !
Derek : Je vous retrouve en salle d'opération.
Il quitte la chambre, suivi d'Alex. Mme Grandy observe son mari l'air désolé.
Dans le couloir. Izzie arrive en criant.
Izzie : Dr Sheperd ! C'est mon patient. Vous ne pouvez pas prendre un autre résident, Karev a été…
Derek : Stevens ! Je ne suis pas le surveillant de la cour de récré !
Ils marchent tous les trois dans le couloir, et pendant que Derek répond à Izzie, Alex affiche un air satisfait.
Izzie : On n'est pas dan s la cour de récré ! On est au far west, et vous êtes le shérif ! Vous ne voulez pas être le shérif ? !
Alex la prend par le bras pour la narguer.
Alex : Je penserai à toi quand on lui ouvrira le crâne.
Izzie : Tu vas pas t'en tirer comme ça !
Elle prend un objet sur une étagère.
Izzie : Regarde moi Karev, quand je te parle ! C'est mon patient ! Tu vas te prendre un coup de fusil !
Elle lui lance derrière la tête ce qu'elle tenait. Il se retourne. Ils se regardent ; elle toujours aussi énervée et lui souriant.
Il part et elle se retrouve en face d'une infirmière qui la regarde comme si elle était une enfant.
Izzie : C'est un cas très rare et il me l'a volé.
La femme l'observe toujours fixement. Izzie se calme et baisse les yeux.
Izzie : J'vais le ramasser.
En dermatologie. Cristina et Meredith sont toujours assises sur le canapé. Meredith est en train de s’entraîner à opérer sur la grappe de raisin.
Cristina : Qu'est-ce que tu as fait du journal de ta mère ?
Meredith reste concentrée.
Meredith : Il est dans mon casier.
Cristina se retourne vers elle.
Cristina : Si tu veux, je peux le lire avant toi. Je peux très bien mettre du marqueur là où ça fait peur.
Meredith : Non ! Personne ne le lira !
Cristina : Attends, fais gaffe, regarde !
Izzie les yeux froncés ouvre la porte de l'étage de dermatologie.
Cristina : Doucement, tire pas trop fort.
Izzie : Alex a volé mon patient, avec le pamplemousse derrière les yeux. Et ton copain s'en fout, et pour être sûr que j'ai bien compris qu'il s'en foutait, il l'a dit mot pour mot ! « Rien à foutre de vos états d'âmes ! »
Cristina : Izzie, regarde le gars, là au téléphone.
Izzie détourne les yeux.
Crisitina : C'est un résident. Il se traîne un peu aujourd'hui, parce qu'il a trop dormi cette nuit. Trop dormi !!
Izzie : Quoi ? !
Cristina : C'est la parade des monstres. On se croirait au cirque !
Izzie vient s'asseoir sur le canapé avec les filles.
Avant d'entrer au bloc quelqu'un se lave les mains. Miranda entre. C'est Callie qui se lave les mains, elle lève les yeux vers Miranda.
Miranda : Je ne parle jamais de sexe.
Callie : S'il vous plaît, on a qu'à faire comme si je ne vous avez jamais rien dit !
Miranda : Je ne parle jamais de sexe, jamais ! Avec personne. Quelque soit le genre de sexe concerné.
Callie : Je vous en supplie, vous êtes pas obl...
Miranda la regarde avec un air insistant et lui fait signe de se taire. Puis elle soupire. Elle marque un temps d'arrêt et hésite.
Miranda : Le monde de Vénus, est un … territoire inexploré !
Callie enlève son masque. Elle baisse les yeux.
Miranda : C'est … la terre originelle.
Callie la regarde cette fois et un léger sourire se dessine sur son visage.
Miranda : Et vous... n'y êtes jamais allée... Vous ne connaissez pas ses lois et ses coutumes.
Callie regarde ailleurs, elle est gênée.
Miranda : Moi, par exemple ! Je rêve depuis longtemps de voir l'Afrique !
Callie la regarde, cette fois elle ne semble pas comprendre où Miranda veut en venir.
Miranda : Mais si j'y vais, un jour. Avant de partir je me renseignerai. J'aurai besoin de me préparer. … Je me ferai vacciner, euh,... J'emporterai une trousse de secours en cas de problèmes. Et, et je prendrai l'adresse de l'ambassade. Enfin, je penserai...
Callie : Attendez, je vous suis plus !
Miranda soupire.
Miranda : Il faut que vous en parliez !
Callie soupire.
Miranda : Pas avec moi ! Avec … l'intéressée. Il faut que vous parliez des règles. … euh des attentes. Et pensez à un moyen de couper court poliment, au cas où vous n'aimeriez pas le,... la cuisine locale.
Callie fait signe de la tête qu'elle comprend. Miranda sourit.
Miranda : En Éthiopie, les gens... font du ragoût, qu'ils servent sur du pain spongieux au lait fermenté.... Ça ne plaît pas à tout le monde !
Callie fait signe d’acquiescer, Miranda sourit et sort. Callie reste songeuse.
En dermatologie, les filles sont toutes les trois sur le canapé, George arrive étonné.
George : Meredith !? J't'attends moi !
Cristina : Chut, chut ! Tu entends ce calme !?
George : Qu'est-ce que vous faîtes ?
Izzie : Cristina a découvert... un monde merveilleux, où les gens sont tous adorables, où les médecins sont heureux....
George regarde Cristina qui mange du raisin.
Izzie : ...les patients détendus, où il y a personne qui crie, ou qui vous vole vos interventions. Ils passent leur temps à se masser les uns les autres toute la journée.
George avance vers elles, contrarié.
George : Vous voulez devenir dermatologues ? Ils mettent de la crème au gens pour gagner leur vie !?
Cristina qui était affalée sur le canapé se relève.
Cristina : C'est ça le truc ! C'est justement ça ! Allez, pousse toi allez !
Cristina tire George en dehors de sa vue. Il s'assoit à sa droite.
Cristina : Y'a comme un vide chez eux. C'est le calme plat, ils ne sont pas assoiffés de sang ! Ils n'ont pas besoin de se battre. Ouvrir des crânes et des ventres, ça ne les intéressent pas ! Eux, ce qu'ils aiment, c'est... les crèmes et les lotions ! T'imagines comme la vie serait facile, et agréable si on aimait les crèmes et les lotions ! … Qu'est-ce qui leur a fait aimer ça !?
Meredith : Leurs mères a pas laissé traîner son journal intime dans un placard !
Izzie : Moi tout à l'heure Sloan m'a dit que je devais défendre mon territoire parce que ce boulot c'est comme le far west ! Alors, je me la suis joué coboy avec Alex, mais c'est lui qui va aller au bloc. Il a gagné ! Ici, les filles n'ont pas … Elles n'ont pas à défendre leurs territoires !
George : Ok !
Il se lève et se remet devant elles. Il tape dans ses mains.
George : Il faut vous réveiller maintenant ! Izzie ! Au far west , dans le saloon, y'avait toujours une femme que personne n'osait emmerder … même s'ils avaient tous des flingues !
Izzie : Ouais, la prostituée du coin ! La femme du saloon est une prostituée George !
George : Non ! Non, c'est une femme qui a d'autres talents dont elle se sert pour se faire une place au soleil. Alors bouge toi... et sers toi de ce que tu as !
Il la tire par le bras pour qu'elle se lève du canapé, et s'adresse maintenant à Meredith.
George : Meredith ! Le raisin, c'est terminé....
Il lui prend ses ustensiles et le raisin.
George : J'ai besoin de toi ! J'ai une idée, mais va falloir convaincre Hann et le chef.
Il l'a tire aussi en dehors du canapé. Il ne lui lâche pas le bras.
George : Cristina !
Cristina : Hum ? !
George : Tu viens avec nous !
George et Meredith s'en vont, et Cristina a toujours la tête appuyée sur le canapé.
George : Cristina !
Elle se prépare à se relever pour remettre ses chaussures, même si elle n'a pas envie de les suivre.
Izzie avance dans le couloir, elle passe le seuil de la porte de la chambre de Mr Grandy.
Izzie : Comment ça va, Mr Grandy ?
Mr Grandy : Ben euh, ...j'ai une tumeur énorme, qu'on a comparé à une balle de baseball, un pamplemousse, et un allien qui me sucerait la cervelle. Et … et puis ma femme qui voulait déjà demander le divorce, avant même de savoir que j'étais malade, et que je valais plus rien. Elle refuse de venir me voir.
Izzie : Oh je pense qu'elle est sous le choc à cause de la tumeur. Ça arrive très souvent !
Mr Grandy : Mais si c'était pas que la tumeur, si jamais, si jamais elle s'était rendue compte que quoi qu'il arrive elle m'aime plus !
Izzie : Non ! Vous êtes quelqu'un de bien ! Ça se voit.
Mr Grandy : Vous êtes gentille.
Izzie rigole et s'avance. Elle a quelque chose à lui demander.
Izzie : Et hum... Votre nouveau médecin ? Il est sympa le Dr Karev ?
Mr Grandy : Bah oui, enfin, ça va.
Izzie sourit et secoue la tête.
Izzie : Tant mieux, … ouais. En fait, il y a quelques mois, il a eu de gros problèmes personnels. Dépression etc, il était pas très en forme, mais...
Mr Grandy l'écoute attentivement, ce qu'elle lui dit semble l'inquiéter. Elle se dirige vers la porte de la chambre pour partir.
Mr Grandy : Euh, pas très en forme !?
Izzie : Oh, mais il s'est repris apparemment ! Ça devrait aller !
Mr Grandy : Non non, non non ! Attendez, je veux pas d'un médecin pas très en forme ! Et vous... Vous êtes très occupée ?
Izzie : Oh, non... ça va pour l'instant ! Vous pouvez vous adresser auprès du Dr Sheperd. Dîtes lui que vous ne voulez pas du docteur Karev, et ça devrait pouvoir s'arranger.
Mr Grandy fait un signe d'acquiescement de la tête. Izzie a un large sourire.
Au dispensaire, Cristina arrive tranquillement. Mais sa patiente se sent mal.
Cristina : Qu'est ce qu'elle a ?
Lexie : Elle a dit qu'elle se sentait pas bien, mais j'ai cru qu'elle en avait juste marre d'attendre sa crème !
Cristina : La sat d'O2 est à 90 ?
Lexie : Oui et l'oxygène ne la soulage pas !
Cristina ausculte la femme qui peine à respirer.
Cristina : Emmène la en salle d'urgence !
Lexie s'exécute.
Cristina : Pourquoi, tu l'as pas emmenée tout de suite !!
Lexie : Mais je savais pas quoi faire !
Cristina : Alors, t'es restée les bras croisés !
Lexie : J'vous ai bipé 25 fois ! Où vous étiez passé ?
En salle d'urgence, un bip retentit. Cristina lit des symptômes sur un livre.
Cristina : Passez lui 16 milligrammes de Dextamétazone !
Infirmière : Tout de suite !
Le bip sonne toujours.
Cristina : Allez, dépêchez vous !
Elles observent l'écran de contrôle du rythme cardiaque.
Lexie : Ça commence à remonter, c'est bon !
Elles sont soulagées.
Cristina : Va chercher Bailey et dis lui que la patiente a besoin d'une plasmaphérèse, et d'une biopsie cutanée.
Lexie part.
Dans la salle où les médecins se lavent les mains avant d'entrer au bloc. Alex ouvre violemment la porte. Il y trouve Izzie en train de se préparer.
Alex : Tu m'as piqué mon intervention !
Izzie : C'est mon intervention ! Te servir de moi comme paillasson, c'est une chose ! Toucher à ma carrière, s'en est une autre ! Là ça suffit ! Moi ça fait des semaines, que je t'écoute geindre et que je te couvre. Et toi ! Tout ce que tu as fait, c'est me traiter comme un chien !
Alex baisse les yeux et referme la porte.
Izzie : Je t'ai laissé faire pendant un temps parce que t'avais le cœur brisé et que t'étais bon à rien. Je suis une bonne copine, mais là c'est terminé !
Derek arrive.
Izzie : Arrête de chouiner et trouve toi tes propres interventions !
Alex : Dr Sheperd ! C'est mon intervention !
Derek : Le patient a réclamé Stevens. Y'a rien que je puisse faire.
Izzie lance un regard noir à Alex. Il s'en va.
Au dispensaire. Miranda est en train de lire un dossier. Elle est au chevet de la patiente de Cristina.
Cristina : 60% de la surface cutanée est touchée. Je comprends pas qu'elle se soit pas écroulée en se levant ce matin !
Miranda : Le Dr Sloan n'a rien vu quand il est venu pour la consult ?
Cristina : Euh, je l'ai peut-être distrait en lui parlant du cas comme d'une facilite nécrosante.
Miranda : Ah ! C'est possible, oui !
Cristina : Je pourrai faire la biopsie ?
Miranda : Bien sûr ! Je ne savais pas que ça te plaisait autant la dermatologie !?
Cristina : Non ! Euh, y'a que le coté chirurgical qui m'intéresse.
Miranda : Tu changes de cap, c'est déjà ça ! Bravo Yang !
Cristina : Non, docteur Bailey ! La dermatologie m'intéresse...
Miranda s'en va avant que Cristina n'aie fini sa phrase.
Cristina : … Pas du tout !
Au bloc.
Mark : C'est une incision bicoronale, on va avoir beaucoup de sang. Une fois qu'on a commencé, tout va très vite. Alors, soyez avec moi !
Derek : Stevens, bistouri électrique.
Izzie lui passe l'ustensile.
Mark : Allez, c'est parti !
Ils opèrent.
Dans le bureau du chef.
Erica : Il est hors de question que je laisse un enfant de 8 ans visiter le bloc.
George : il a peur, il ne sait pas comment ça se passe. Il a aucun moyen de se le représenter.
Richard : Lui montrer une salle d'opération pleine de sang risque de ne pas aider !
George : Dr Hann, a une résection pulmonaire dans 1 heure, trois minuscules incisions, pas de sang. Rien d'effrayant !
Erica : Qu'est-ce que ça lui apportera ?
George : Il verra la pièce, les gens, les instruments, un patient sous anesthésie mais qui respire. Alors que l'immobiliser, en le bourrant de calmants ça, ça va être traumatisant pour lui ! Ce serait tellement plus simple de lui montrer comment ça marche.
George regarde Richard.
Duncan est en train de se mettre en tenue pour entrer au bloc. Il est aidé par George.
George : Tu vois rien hein ?
Duncan : Non !
George va chercher un bonnet plus petit.
Duncan : J'ai pas envie d'y aller.
George se retourne vers lui.
George : T'as peur ?
Duncan baisse les yeux. George revient vers lui.
George : Bah, tu sais, il n'y aura pas de sang. Rien de dégouttant. Ça fera pas peur. Y'aura seulement, trois toutes petites coupures. Tellement minuscules qu'on pourra à peine les voir.
George enlève son masque, et le bonnet de l'enfant. Il se met sur les genoux.
George : La première fois que je suis entré dans une salle d'opération, … j'ai eu peur. Mais en fait, c'est l'endroit le plus magique du monde.
Il lui replace le bonnet correctement.
George : Y'a que les meilleurs docteurs qui ont le droit d'y entrer. Et quelques très bons docteurs, mais eux ils doivent toucher à rien , ils ont juste le droit de regarder. Moi, je suis plutôt bon, alors, alors je peux regarder. Mais les gens qui travaillent dans cette salle, ce sont les meilleurs. Y'a pas plus fort qu'eux ! C'est l'endroit le plus sûr où tu seras jamais entré de toute ta vie.
Ils entrent dans le bloc, et là ils font tous les deux des yeux énormes, car ce n'est pas le bon bloc. C'est Mr Grandy qui a le haut du visage ouvert.
Duncan : Où elle est la figure du monsieur ?
Derek : Vous êtes perdu, Dr O'Malley ?
George : Désolé !
Il attrape vite le garçon dans ses bras et sort en courant du bloc.
Duncan: Non, attends, je veux regarder. Je veux voir le monsieur qu'a pas de figure ! Attends !
Ils arrivent tous les deux devant le bon bloc cette fois-ci. George fait descendre le garçon de sur ses épaules.
George : Jure moi de ne jamais en parler à personne, et je te donnerai tout ce que tu veux, jusqu'à la fin de tes jours.
Duncan: D'accord !
Ils entrent tous les deux.
Erica : Ah ! Bonjour Duncan ! Entre, et jette un coup d’œil.
Le petit regarde, mais n'a pas l'air très passionné.
Duncan : Je peux retourner voir l'autre opération ?
George : On a dit qu'on en parlait plus !
Duncan : Elle est nulle celle là, on s’ennuie !
George : Oui, ben pendant la tienne aussi, on s'ennuiera.
Duncan, est sur son lit, les médecins, dont George sont en train de l'emmener au bloc.
Duncan : J'aurai les grosses lumières aussi ?
George : Ouais, t'auras les grosses lumières !
Duncan : Où il est le truc qui aspire ?
George : Il est là.
Duncan : Je peux le toucher ? Allez s'te plaît, je peux le toucher ?
George tape fermement sur le lit de Duncan, et lui fait de gros yeux.
George : Grimpe d'abord là dessus.
Duncan lui obéit.
Duncan : Je peux toucher le bistouri ?
George : Il faut que tu t’allonges maintenant.
Duncan : Oui, mais j'ai envie de tout voir !
George actionne une caméra.
George : Regarde l'écran, tu regardes ?
Duncan : Oui.
George : Y'a une caméra qui filme tout. Tu pourras regarder la vidéo de ton opération quand se sera fini.
Duncan : C'est trop cool ! Commence à tourner.
George : Allonges toi !
Le gamin s'allonge. George sourit.
George : À tout à l'heure !
De retour dans le bloc où Mr Grandy se fait opérer par Izzie.
Derek : Ne serrez pas trop fort. Les dents du forceps peuvent laisser des trous. Voilà, c'est bien. Continuez dans cette zone. Bon je vais regarder ça.
Izzie lève les yeux vers l’observatoire, Alex baisse les yeux.
Mark : Les coboys ont pas d'amis.
Dans le bloc de Hann.
Erica : Vous êtes prête, Dr Grey ? Visualisez bien, et commencez à suturer ici.
Meredith a les pinces entre les mains et tire un fil.
Erica : Allez-y continuez. Bien. Écartez un peu plus O'Malley.
Erica regarde Meredith.
Erica : Vous pourrez dire au Dr Yang qu'elle est un meilleur prof que je ne l'aurai cru !
Meredith : Désolée.
Erica : Gardez vos excuses ! Un confrère a plus de connaissances que vous. Allez-y pompez lui tout ce qu'il sait. Mais si vous me mentez encore une fois sur votre expérience. Le prochain cœur que vous verrez sera le votre., quand je vous l'arracherez avec un couteau à steak.
En salle d'attente.
Izzie : Mme Grandy ? Votre mari est en salle de réveil. C'était une procédure compliquée, mais ça s'est très bien passé.
La femme fait une drôle de tête et soupire.
Izzie : Votre mari va bien, Mme Grandy !
Mme Grandy : Il me pardonnera jamais ! Il était malade, et je l'ai traité de vieux paresseux et de boulet.
Izzie : C'est pas votre faute. Vous ne saviez pas.
Mme Grandy : C'est mon mari, j'aurai du me douter de quelque chose ! J'ai pas étais...
Izzie s’assoit à coté d'elle.
Izzie : Parfois, les gens sont horribles, avec les gens qu'ils aiment le plus au monde. Ils sont mauvais. Vous traversiez tous les deux une période très difficile, et chacun s'est défoulé sur l'autre. C'est pas juste, mais ça arrive à tout le monde. C'est humain. Ça ne fait de vous un monstre pour autant. Ça fait de vous, une femme qui a fait une erreur.
Izzie a réussi à réconforter Mme Grandy. Elle se relève et s'en va. Alex a tout entendu.
De nouveau sur le canapé en dermatologie. Izzie vient s'asseoir à coté de Meredith et Cristina.
Izzie : Alors, qu'est-ce que j'ai raté !?
Meredith : Tu vas adorer. La blonde vient de refiler son patient à la p'tite rousse parce qu'elle s'est dit que le cas l’intéresserait !
Cristina : Elle lui a donné !
Meredith : Un granulome.
Cristina : Comme ça !
Izzie : On pourrait se faire transférer. Je sais pas peut-être qu'on serait plus heureuses.
Cristina : On mourrait d'ennui.
Meredith : On mourrait avec une eau de rêve !
Cristina : J'ai eu la plus grosse urgence dermatologique qui existe aujourd'hui. Je me suis éclatée pendant deux minutes parce que la femme a failli y rester, mais ensuite on l'a sauvé. Et tout ce qui lui fallait, c'était une pauvre biopsie !
Izzie : Aujourd'hui, j'ai détaché le visage d'un mec.
Meredith : Moi j'ai recousu une artère coronaire.
Cristina les regarde du coin de l’œil.
Cristina : Je vous hais, c'est officiel ! On n'est pas des filles sympa avec une belle peau.
Meredith et Izzie en chœur, l'air songeur : Non !
Cristina : Faut qu'on sorte d'ici !
Meredith et Izzie en chœur, l'air songeur : Ouais !
À l'extérieur de l'hôpital sur un banc.
Lexie : T'as toujours pas tes résultats ?
George lui sourit.
Lexie : George, je suis sûre que ça a marché !
George : De toutes façons, ça va aller. J'veux dire, tu vas m'offfrir un verre ce soir.
Lexie : Oui !
George : Et voilà !
Ils rigolent tous les deux, tandis que Richard arrive et les interrompt.
Richard : O'Malley ! Vos résultats.
Il lui tend une enveloppe, et s'en va. George la regarde. Lexie lui prend des mains et l'ouvre. Elle fait une drole de tête.
Lexie : T'as réussi !
George : J'ai mon examen ? !
Lexie : Ça y est ton internat est terminé !
Il lui prend l'enveloppe.
George : J'ai réussi !?
Lexie : On va trop faire la fête !!
George : Je suis plus interne, je suis plus interne. Je suis plus interne ! J'vais …
Lexie rit.
George : Il faut que je le dise à Izzie et Meredith !
Il se lève.
Lexie : Oh, oui oui, vas-y, et ensuite on …
George part en courant. Lexie a l'air déçue.
Chez Jo.
Meredith : À George !
Meredith, Cristina, Izzie et George trinquent.
Meredith : George O'Malley, résident tout neuf !
Lexie vient d'entrer dans le bar et les voit.
Cristina : Tu vas plus te sentir maintenant !
Les filles rigolent.
George : Lexie ! Viens t'asseoir avec nous !
Lexie : Euh, j'vais d'abord commander.
Elle se dirige vers le comptoir du bar.
Lexie : Salut Jo ! Je voudrais une bière.
Jo : Ça roule, je te l'apporte à la table ?
Lexie : Non, non, je vais m'asseoir là bas.
Alex est au comptoir, Izzie arrive.
Izzie : Tu me ressers la même chose s'il te plaît Jo ?
Elle regarde Alex, lui non.
Izzie : George a réussi son exam.
Alex continue de boire, sans réaction.
Izzie : T'es trop con !
Derek entre dans le bar. Il va en direction du comptoir.
Derek : Ah, justement, je vous cherchais tous les deux. Sers lui un verre Jo, c'est pour moi.
Izzie lui tape amicalement le bras.
Izzie : Vous êtes vraiment un super coloc !
Derek : Je sais, mais que ce soit bien clair. Si jamais vous me re faîtes un numéro comme aujourd'hui, je vous ferez exclure du programme.
Il les quitte, regarde un instant Meredith qui rit et boit. Puis il ressort du bar. Meredith le voit partir.
De nouveau au comptoir.
Izzie : Jo tu pourras m'apporter mon verre là bas ?
Alex la retient par le bras.
Alex : Attends ! Je sais, je sais que j'ai fait le con. J'y peux rien, je suis en colère tout le temps. Je suis tellement furieux, que ça m'empêche de respirer. Mais on peut pas être furieux contre une folle qui a pété les plombs. Et y'a personne sur qui je peux me défouler, à part toi.
Il l'a regarde. Et elle a l'air étonné mais moins fâché contre lui.
Alex : … Personne d'autre.
Izzie ne répond rien, mais reste au comptoir finalement.
Au restaurant, Erica est déjà à table. Callie arrive et s’assoit.
Callie : Il faudrait établir des règles.
Erica : Quoi ?
Callie : Des règles ! Il faut connaître les règles avant d'entreprendre le voyage vers la terre originelle. … parce que c'est un territoire inexploré, et … ce sera peut-être, … ce sera peut-être les meilleures vacances de ma vie, j'en sais rien ! Mais... c'est une terre mystérieuse... et obscure, et il faut des règles pour le voyage. … Oh, et euh une ambassade, et aussi un mot de passe.
Elle boit un peu. Erica l'a regarde d'un air étonné.
Erica : Je suis désolée, mais qu'est-ce que tu essaies de me dire ?
Callie : Je parle de...
Elle baisse le ton, en voyant des gens passer.
Callie : Je parle du grand mystère féminin ! En dessous de la ceinture !
Elles se regardent bizarrement toutes les deux.
Callie : Je suis pas sûre d'être prête pour ça.
Erica rit.
Erica : Et moi, tu crois que je... Y'a déjà de sacrées étendues inexplorées, bien au dessus de la ceinture. On n'a qu'à y aller doucement. On peut peut-être … s'en tenir... aux bisous pour l'instant !?
Callie sourit l'air soulagé.
Callie : D'accord, oh ! Ça va mieux merci ! Désolée !
Erica : Vas-y, finis mon verre. Je vais jeter un œil au menu en attendant que ta tension redescende.
Callie boit le verre de vin d'un trait, et le repose.
Callie : Erica ! … On peut peut-être aller un peu plus loin ?
Elles se sourient.
Chez Meredith. Derek met sa veste au porte manteaux. Meredith rentre juste après lui. Elle défait son manteau.
Derek : Et si je retournais au mobile-home ?
Meredith : Non, je suis heureuse que tu sois là ! J'veux dire, peut-être que je ne te le montre pas autant qu'il le faudrait, mais...
Elle s'approche de lui.
Meredith : Je suis heureuse que tu sois là. Tu as besoin de place pour tes affaires. C'est normal. C'est pas trop demander. Installe toi là, ce sera ta tanière ou ton bureau, ce que tu veux.
Derek : Et les affaires de ta mère ?
Meredith : Ma mère n'est pas là, toi, tu es là.
Ils se regardent amoureusement, et s'embrassent.
Derek : Oui, mais toi ? Il te faut un endroit aussi,... où tu pourras t'échapper.
Meredith : Ben je sais pas, je pourrais toujours aller chez Cristina.
Derek : Je crois que j'ai une meilleure idée.
Voix-off : On préfère croire qu'on a peur de rien, qu'on est avide de nouvelles expériences, de territoires inconnus à explorer. Mais en réalité on est toujours terrifié. C'est peut-être en partie ce qui nous attire. Certains vont voir des films d'horreur, d'autres découpent les gens, plongent en eaux troubles.
Meredith et Cristina sont sur un canapé en train de lire le journal d’Ellis.
Meredith : Allez, c'est parti, le 13 octobre 1977. Je n'ai pas fermé l’œil depuis trois jours.
En fait, elles sont dans le mobile-home, sur la porte est inscrit : « dermatologie ».
Voix-off : Mais au final, ce n'est pas ce genre d'histoire qu'on a envie d'entendre, avec un verre, une amie, et la soirée devant soi. Quand tout va bien, on n'a rien à se raconter. On s’ennuie. L'insoupsante catastrophe, ça ça vaut la peine qu'on en parle.