[EXT SGH]
(Plan sur Georges, dans la salle de bain de chez Cristina et Burke. Il se regarde dans le miroir et se coupe les cheveux)
VOIX OFF (Meredith) : Les patients nous disent souvent, à nous médecin, comment faire notre métier. Mettez-moi des agrafes, un pansement par là-dessus, et renvoyez-moi chez moi !
(Plan sur Doc qui aboie)
VOIX OFF (Meredith) : C’est facile de suggérer une solution rapide lorsque vous ne connaissez pas le problème, que vous ne comprenez pas la cause sous-jacente ou que vous n’avez pas réalisé la profondeur de la blessure.
(Derek lance un bâton à Doc. Il est en compagnie de Meredith. Ils se baladent ensemble dans la forêt)
DEREK : Alors, les copains ? Ils t’en veulent toujours de cette horrible chose que tu as faite ?
MEREDITH : La chose horrible dont je ne t’ai jamais encore parlé ? Oui, elle les contrarie toujours.
DEREK : Quoi que ça puisse être, je ne veux pas savoir, même si je te supplie, surtout ne me dis rien.
MEREDITH : Compte sur moi.
DEREK : Bien. Très bien. Pourtant on est amis.
MEREDITH : Ouais, on est amis.
DEREK : Normalement, on se parle entre amis. Tu viens à moi avec un problème et je te donne la solution. Plus tard, on pourra aussi fêter les moments importants de nos vies.
MEREDITH : Je m’en souviendrais la prochaine fois que je ferai une chose horrible ! Et toi, est-ce que t’as un problème dont tu voudrais me parler ?
DEREK : A la vérité, en ce moment, je n’ai aucun problème. Pas le moindre.
(Plan sur Cristina sortant de sa chambre).
VOIX OFF (Meredith) : Le premier pas vers une bonne guérison est de connaître avec exactitude la nature de la maladie. Mais, ce n’est pas ce que les gens veulent entendre.
(Cristina prend une tasse pour se servir du café quand Burke et Georges rentrent dans l’appartement. Ils reviennent de leur footing matinal.)
BURKE : Bonjour !
CRISTINA : Bonjour.
GEORGES, prenant quelque chose dans le frigo : Salut. Ça faisait combien de kilomètres Docteur Burke ?
BURKE : 8.
GEORGES, tout transpirant : Ça nous a pris 50 minutes pour faire 8km ?
BURKE, rattrapant une bouteille d’eau que Georges lui lance : Il faut se rapprocher des 45 minutes.
GEORGES, préparant le petit déjeuner : Des crêpes ?
BURKE : Euh… En haut du placard.
CRISTINA, surprise, à Georges : Tes cheveux ! Qu’est-ce qu’ils ont ?
BURKE, lançant des œufs à Georges : Laisse-le tranquille ! Il a des soucis ! Et s’il a envie de se couper les cheveux parce que ça lui fait du bien, c’est son problème, ça le concerne !
GEORGES : Ouais ! Ça me concerne ! Café ?
CRISTINA, la cafetière dans la main : Oh euh….
BURKE : Cappuccino !
GEORGES : Ah, excellent ! Cappuccino !
VOIX OFF (Meredith) : Nous sommes censés oublier ce qui nous a amené ici, ignorer les futures complications qui pourraient survenir et nous satisfaire d’un simple bout de sparadrap!
[INT SGH]
(Plan sur le Docteur Bailey portant son bébé, suivit de Georges, Cristina, Meredith et Izzie)
IZZIE : Qu’est-ce qui est arrivé aux cheveux de Georges ? J’hallucine ou quoi ?
CRISTINA, râlant : Burke dit qu’il a des soucis. Tu devrais les voir ensemble. Ils sont tout le temps en train de faire des choses, courir, cuisiner, discuter, comme deux copains.
IZZIE : Et t’as peur que Burke réalise que Georges a plus de qualités que toi ?
CRISTINA : Meredith, tu devrais aller le voir et t’excuser tu sais !
MEREDITH : J’ai essayé !
CRISTINA : Essaie encore !
IZZIE : Ca ne peut pas continuer comme ça ! C’est carrément nul !
(Alex arrive en courant)
ALEX : Qu’est-ce qui est arrivé aux cheveux de Georges ? On dirait un hobbit.
IZZIE : Il essaie un nouveau look.
ALEX, à Izzie : Tu ne m’as pas rappelé hier soir ?! Qu’est-ce qu’il y a ? Tu m’évites ?
IZZIE : Et pourquoi je t’éviterais ?
(Plan sur la chambre de Denny Duquette)
IZZIE, présentant le cas : Denny Duquette, 36 ans,….
DENNY : 37 dans trois semaines.
IZZIE, riant : ….37 dans trois semaines. Il a des difficultés à respirer et des douleurs dans la poitrine.
BURKE : Des bruits pulmonaires ?
IZZIE : Toujours un peu crépitant. Il a une surcharge volumique dans son système.
DENNY, à Izzie : Vous dites que je suis crépitant ? Ce serait plutôt le contraire.
(Alex est mécontent de voir le jeu qui se joue entre Izzie et Denny)
BURKE : Denny, votre insuffisance cardiaque congestive s’aggrave malgré les médicaments.
DENNY, reprenant son sérieux : Oui, alors comment allons-nous procéder ?
BURKE, à Izzie : Je vous écoute comment procédons-nous ?
IZZIE : Euh….
ALEX, l’interrompant : On augmente la perf de nitré, on continue les diurétiques et on rajoute….
IZZIE, l’interrompant à son tour :…l’IEC, les bétabloquants et on démarre la dobutamine.
BURKE : Je veux qu’on note les apports et les pertes et que l’un de vous le surveille en permanence.
IZZIE : Je vais rester.
ALEX : Moi aussi.
(Izzie rit jaune en voyant Alex s’imposer)
(Plan sur Addison, Bailey portant toujours son bébé, Cristina, Meredith et Georges, rentrant tous dans la chambre d’une patiente)
ADDISON : Mr et Mme Gibson, je suis le Docteur Montgomery-Sheperd. Je remplace le docteur Polak.
MEREDITH, présentant le cas : Mme Gibson a eu une rupture prématurée des membranes à la 28ème semaine.
CRISTINA : Elle doit rester allonger pendant 7 semaines et elle a une fébricule.
MME GIBSON : Vous ne pouvez pas prévoir une césarienne ? Parce que je suis prête à l’avoir ce bébé.
MR GIBSON : Oui, toi et moi, on est prêt.
ADDISON : Je veux avoirs les résultats sanguins avant de prendre une quelconque décision.
MME GIBSON, se levant de son lit : Je dois faire pipi. Encore !
MR GIBSON, regardant fixement Addison mais parlant à sa femme : Allez, viens, on y va.
ADDISON : Hum. Ça va ?
MR GIBSON, s’adressant à Addison : Je suis très heureux que vous vous occupiez de mon épouse. Le Docteur Polak dit que vous êtes la meilleure !
ADDISON : Ah, c’est un plaisir Mr Gibson.
MR GIBSON : Mais il n’a pas dit que vous…. Oh ! Vous ressemblez étrangement à Catherine Deneuve quand elle était jeune. Personne vous l’avez jamais dit ?
ADDISON, rougissant : Euh…Non, non. Je suis désolée. Je dois avouer que c’est la première fois.
BAILEY, ironique : Hum, moi on m’a dit que je ressemblais à Hale Berry !
MR GIBSON, toujours à Addison : Ravissante ! Magnifique Melle Deneuve ! Bien sûr, vous vous l’êtes également ! Par extension.
ADDISON, regardant son bipper qui vient de sonner : Bien, alors nous reviendrons un peu plus tard voir où en est votre femme.
MR GIBSON : Je suis impatient !
(Addison, Bailey, et les trois internes se dirigent vers les urgences. Le bipper de Bailey se met lui aussi à sonner et son bébé se met à pleurer)
BAILEY, regardant son bipper : Une consultation aux urgences.
ADDISON : Euh O’malley et Grey, chargez-vous de cette consultation.
MEREDITH : D’accord, mais Mme Gibson ?
ADDISON : Je m’en occuperai.
GEORGES, ne voulant pas y aller avec Meredith : Euh…Ils ont vraiment besoin de nous deux ?
ADDISON : Vous verrez bien sur place. Allez-y !
(Georges et Meredith partent aux urgences)
ADDISON, à Bailey : Vous l’emmenez à la nurserie ?
BAILEY : Oh ! C’est plein ! Et Tucker n’est pas là jusqu’à demain !
(A ce moment-là, elles croisent Richard Webber)
RICHARD : Vous avez amené votre bébé au travail ?
BAILEY, tendant le bébé à Addison : Euh, oui chef.
RICHARD : Vous ne l’emmenez pas en chirurgie avec vous ?
BALEY : Oh euh….Je n’ai rien au programme aujourd’hui.
RICHARD : Rien encore !
BAILEY : Ecoutez, je ne résous un problème que lorsqu’il y a un problème à résoudre. Vous dites qu’il y a un problème ?
ADDISON, tenant le bébé dans ses bras : Oui, il y a un problème Richard ?
RICHARD, n’ayant pas vraiment le choix : Non.
(Plan sur Meredith et Georges attendant l’ascenseur)
MEREDITH : Tu sais, à un moment donné il faudra bien que tu acceptes de me parler !
GEORGES, tournant le dos à Meredith : Je prends les escaliers.
(Plan sur Meredith arrivant aux urgences)
MEREDITH, à une infirmière des urgences : Vous avez appelé ?
INFIRMIERE : Oui, j’ai un nouveau patient. Ça a l’air chirurgical, neurologique.
(L’infirmière ouvre le rideau sur un couple : Sylvia et Kyle Booker. L’homme a une poche de glace au niveau de son pénis)
MEREDITH, à une infirmière : Euh, c’est pas neurologique pour moi.
INFIRMIERE : Pas lui !
KYLE : Oh non, moi ça va, c’est ma femme.
SYLVIA : C’est très embarrassant mais, on ne savait pas quoi faire d’autre.
(Sylvia se tourne et on peut constater qu’elle a une fourchette planté dans le coup.)
[Générique]
(Plan sur Meredith et Derek aux urgences s’occupant de Kyle et Sylvia)
KYLE : Nous prenions un brunch à l’hôtel Mimosa, nous avions bu un champagne orange.
SYLVIA : Pourquoi ne pas en parler ? Est-ce qu’on pourrait enlever ça et s’en aller tranquillement ? Je vais bien, vraiment.
KYLE : Sylvia me faisait une petite gâterie particulière sous la table.
SYLVIA, gênée : Oh c’est pas vrai….
DEREK : Ah ! Ah, d’accord.
KYLE, à sa femme : Chérie, ceux sont des médecins, ils peuvent tout entendre !
DEREk : Oui, c’est exact.
MEREDITH : Absolument.
SYLVIA : Donc, quand j’étais sous la table quelque chose s’est passé. Comme un choc électrique qui m’a traversé le corps.
KYLE : Et elle a serré les dents.
DEREK : Les dents ?
SYLVIA : Les mâchoires. Ça a été soudain.
KYLE : Oh j’ai paniqué.
DEREK : Oui je comprends.
KYLE : J’ai attrapé cette fourchette sur la table et ça a été instinctif.
SYLVIA : Ça ne fait pas tellement mal. On n’a pas voulu l’enlever parce que c’est vraiment très enfoncé.
MEREDITH : Oh, vous avez très bien fait. En la retirant, vous auriez causé plus de dommages.
DEREK : Ecoutez, je vais faire une radio. Je veux être sûr, qu’il n’y a pas de nerfs ou de vaisseaux sanguins qui sont en périls. (A Kyle) Vous avez montré votre blessure ? On l’a examiné ?
KYLE : Le médecin a dit que je n’aurai que des hématomes. C’est rien.
DEREK : Bien. Parfait. Je veux savoir ce qui a causé ce choc. Vous êtes sujette à des attaques ?
SYLVIA : Non, rien de ce genre.
KYLE : Ça peut….(se raclant la gorge) Ça peut avoir affaire avec son anévrisme cérébral.
SYLVIA, sur un ton de reproche : Kyle !
KYLE : Quoi ?
SYLVIA : Je ne veux pas faire ça !
MEREDITH, à Derek : Non, rien sur son dossier.
SYLVIA : On ne peut pas enlever cette fourchette et s’en aller d’ici ?
DEREK : Non.
KYLE : On l’a diagnostiqué il y a 6 semaines.
DEREK : Votre médecin ne vous a pas recommandé la chirurgie ?
SYLVIA : Tous les chirurgiens ont dit que c’était inopérable. C’est pour ça qu’on est à Seattle avec Kyle, pour voir le Space Needle. J’ai toujours rêvé de le voir !
KYLE : Et on voulait être ensemble.
DEREK, à voix basse à Meredith : Fais une IRM. Content de te voir aujourd’hui.
(Plan sur Bailey, portant toujours son bébé qui pleure, sur le parking des urgences avec Cristina. Une ambulance apporte un blessé)
BAILEY : Qu’est-ce qu’on a ?
URGENTISTE : Tachycardie autour de 140, la systolique a chuté à 60, avant on avait 72 et 40.
BAILEY : D’accord. Euh ! (A un ambulancier à propos de la sirène) Vous pouvez arrêter ça s’il vous plait ? Arrêtez-ça !
CRISTINA : Docteur Bailey ?
BAILEY, à propose de son bébé : Tiens, prends-le !
CRISTINA : Quoi ??
BAILEY : Tu vas veiller sur lui !
CRISTINA : Oh non non ! Je….Oh non….Je…..
BAILEY : Yang ! J’ai un patient et je dois opérer ce patient immédiatement !
CRISTINA : Mais, on pourrait appeler le chef !
BAILEY : Non, je n’appellerai personne ! Je suis chirurgien, je vais pratiquer cette intervention ! Cristina, je….J’ai besoin que tu m’aides Cristina !
CRISTINA, portant le bébé qui pleure à bout de bras : Je…Je….
BAILEY : Voilà. Tu regarderas de là-haut ! Vous pouvez y aller tous les deux !
(Cristina porte le bébé à bout de bras. Elle est désemparée et ne sait pas quoi faire)
(Plan sur Georges. Il range des dossiers. Il voit au loin Callie Torres. Cette dernière le voit aussi mais fait comme si de rien n’était. Georges s’avance vers elle)
GEORGES : Hey !
CALLIE : Salut. Vous ne m’avez pas appelé !
GEORGES : Mais si, je l’ai fait. Plusieurs fois mais, j’ai raccroché à chaque fois.
CALLIE : C’est une poursuite silencieuse ? Ça va avec les cheveux.
GEORGES : J’ai pensé que ce serait mieux s’ils étaient plus courts.
CALLIE : Et ils sont très courts. Je vous rends nerveux c’est ça ?
GEORGES : Oui, oui, un peu.
CALLIE : Très bien. Parfait.
GEORGES : Quoi ?!
(Ils rient ensemble)
CALLIE : Vous êtes occupés ?
GEORGES : Euh… non.
CALLIE : Alors, j’ai quelque chose à vous montrer.
(Plan sur une salle de consultation. Plan sur un patient, Heath Mercer, qui s’est fracturé les doigts. Callie est le médecin qui s’en occupe)
GEORGES, voyant les doigts du patient : Wahou !!!!
CALLIE : Intéressant, non ?
GEORGES : Ouais, comment vous vous êtes fait ça ?
HEATH : Après l’entrainement de hockey ce matin. J’avais pas mon gant parce que j’étais en train de boire de l’eau à la bouteille. La seule chose que je me rappel après, c’est ce crétin qui me rentre dedans, ma main s’est coincée dans le filet et j’ai dégusté un max !
CALLIE, montrant la radio : Docteur O’malley, que voyez-vous ?
GEORGES : Oh euh… Luxation de l’inter-phalangienne, fractures multiples. C’est surement très douloureux ?
HEATH : C’est qu’un doigt. La saison dernière j’ai pris un palet dans la figure, je me suis cassé deux dents.
GEORGES : Ah ouais….
CALLIE : Les ortho adorent la saison de hockey ! C’est Noël tous les jours !
HEATH : On ne peut pas juste poser une attelle ? J’ai un match hyper important cet après-midi.
(Plan sur Meredith, en train d’ausculter Sylvia dans une salle de trauma. Kyle est assis sur une chaise)
SYLVIA : Euh …. Vous savez ce que vous faites ? Je veux dire… Vous avez déjà fait ça avant ?
MEREDITH : Est-ce que j’ai déjà retiré une fourchette planté dans un cou ?
SYLVIA : Génial…Aller, quand il faut, il faut. Chéri ?
KYLE : Oui ?
SYLVIA : Parle-moi.
KYLE : D’accord.
SYLVIA : Distrait-moi.
KYLE : Alors, je te conseille de penser à Paris, d’accord ?
SYLVIA : D’accord.
KYLE : A la bonne chair ou aux longues promenades qu’on fera ensemble sur les champs… comment c’est déjà ?
SYLVIA : Les champs Elysées !
KYLE : Les champs Elysées.
SYLVIA : Oui.
(Meredith vient d’enlever la fourchette)
KYLE : Les mets délicats.
SYLVIA : Oui.
KYLE : Les vins fins.
MEREDITH : Ca y est.
SYLVIA, surprise : Ca y est ? Mais j’ai absolument rien senti. Vous êtes formidable ! Elle est formidable !
KYLE : Docteur ? Euh… Est-ce que vous connaissez bien le Docteur Sheperd ?
SYLVIA : Kyle, non !
KYLE : Quoi ?
SYLVIA : Je ne veux pas d’une autre IRM chéri. Je veux aller à Paris !
KYLE : J’ai passé quelques coups de fils, il a une très bonne réputation.
SYLVIA : Je t’en prie Kyle ! Je veux seulement profiter de la vie avec toi ! Je veux m’amuser ! Je veux plonger sous la table ! Je veux aller à Paris pendant qu’on le peut encore !
MEREDITH : Le docteur Sheperd est un chirurgien extraordinaire. S’il croit qu’il peut vous aider, un deuxième avis ne peut pas faire de mal.
SYLVIA : Ce ne sera pas un deuxième avis, ce sera le quatrième ! Et quand le docteur Sheperd dira « Nous ne pouvons rien faire d’autre », Kyle et moi on sera anéantis encore une fois ! Je veux seulement passer le peu de temps qu’il nous reste à Paris comme c’était prévu !
KYLE : Moi aussi. Mais, je ne veux pas aller à Paris en me disant qu’on aurait dû écouter cette fille formidable qui a retiré cette fourchette de ton cou.
SYLVIA : Hum hum hum.
(Ils rient tous les deux)
(Plan sur la chambre de Denny où Alex est présent)
DENNY : Vous n’êtes pas Izzie.
ALEX : Désolé de vous décevoir.
DENNY : Non, non, je ne suis pas déçu. Seulement….Où est-elle ?
ALEX : Elle est occupée avec d’autres patients. Désolé, il faudra vous contenter de moi.
DENNY : Oh ! Ecoutez, je suis sûr que vous êtes un bon médecin simplement, vous n’êtes pas vraiment mon type. Je ne veux pas vous vexer.
ALEX : Oh non ! Je crois, que je préfère de beaucoup plaire à Izzie !
DENNY, déçu : Alors vous….vous deux….
ALEX, fier de lui : Oui, oui. Ça marche bien. On est ensemble.
DENNY, pas très ravi : Félicitations.
(Plan sur Cristina dans l’observatoire du bloc tentant de changer la couche de Tuck)
CRISTINA, chantant l’alphabet : A, B, C, D…. Oh non ! E, F, G…. C’est le jour le pire de toute ma vie ! J’en ai ras le bol !
RICHARD, arrivant : Docteur Yang ?
CRISTINA : Oh ! Euh… Docteur Webber !
RICHARD : C’est quoi cette odeur ?
CRISTINA : Euh…. C’est l’odeur des matières fécales du bébé. Nous avons eu un incident, Monsieur.
RICHARD : Vous n’arrivez pas à lui mettre une couche Yang ?
CRISTINA : Oh si, si, ça va !
RICHARD : Parce que avec l’air de ne pas savoir vous débrouillez !
CRISTINA : Non monsieur. Je suis diplômée de l’université de Stanford et j’ai un doctorat de Berkeley. Je sais mettre une couche sauf si vous voulez le faire !
RICHARD : Euh… non, ça ira. Oui, c’est très bien. Continuez. Continuez.
(Plan sur Meredith poussant Sylvia assise dans un fauteuil roulant)
SYLVIA : On peut s’arrêter un moment s’il vous plait ?
MEREDITH : Bien sûr.
SYLVIA, se levant du fauteuil roulant : Je peux marcher.
MEREDITH : Oh ! Oui. Le fauteuil roulant c’est juste le protocole.
SYLVIA : Eh bien, si je peux, je vais me passer du protocole. Je veux sentir encore mon corps bouger pendant qu’il en est temps.
MEREDITH : Vous semblez incroyablement détendue avec votre anévrisme.
SYLVIA : Je suis plus que détendue. Je suis un peu amoureuse de mon anévrisme. Il m’a réveillé. Il a réveillé mon mariage. J’ai été engourdie et atone pendant quinze ans. Aujourd’hui, je suis vive et fougueuse. Je fais cet IRM pour Kyle. Il n’est pas encore prêt à tout. Mais, mon anévrisme et moi, on est de bons amis.
(Plan sur Addison entrant dans la pièce où on observe les radios et les scans. Derek est en train d’observer le résultat d’IRM de Sylvia)
ADDISON : Oh ! Je t’ai cherché partout !
DEREK : Salut ! Regarde la taille de cet anévrisme !
ADDISON : Il est gros.
DEREK : Il est énorme.
ADDISON : Tu vas essayer d’opérer ?
DEREK : Ca m’intéresse beaucoup.
ADDISON : Tu sais qui est Catherine Deneuve ?
DEREK : Hum. Oui, je connais c’est une actrice. Très jolie.
ADDISON : Oui. Une de mes patientes, son mari en fait. Il trouve que je lui ressemble.
DEREK : Elle n’est pas blonde ?
ADDISON : Si, enfin je crois, je sais pas. Bon… Eh bien,… D’accord, tu es occupé.
(Plan sur la chambre de Denny où il est en train de jouer au scrabble avec Izzie)
DENNY : Je suis pas seulement un beau garçon vous savez. Il y en a là-dedans. Faites-moi confiance !
IZZIE : Vous n’arrêtez pas de me le dire.
DENNY : Oui, je connais probablement des centaines de mots.
IZZIE : Vraiment ? Des centaines ? Vous êtes l’université à vous tous seul !
DENNY : Hum.
IZZIE : Moi je suis une bête de concours. « Baise » : B, A, I, S, E. Ça me fait 25 points. Et voilà! Merci beaucoup !
DENNY : Attendez une seconde ! Dans ce jeu on a le droit de mettre des mots ambigües ?
IZZIE : Ce n’est pas ambiguë du tout ! C’est vous qui avez l’esprit mal tourné !
DENNY : Ah oui, c’est moi ? Pourtant c’est vous qui avez mis ce mot !
IZZIE : Dans le langage poétique on l’utilise tout le temps !
DENNY : Je pense que parfois c’est bien difficile de comprendre tous ceux que l’autre veut dire.
IZZIE : Je comprends pas.
DENNY : Hum…Alex…Il m’a dit quelque chose à propos de vous deux. Que vous êtes ensemble.
IZZIE : Oh ! EH bien, il n‘avait pas le droit de vous dire tout ça. D’autant plus que c’est complétement faux !
DENNY : Vous n’êtes pas ensemble ?
IZZIE : Non. Enfin,….oui, un petit peu mais, pas vraiment alors,… Non.
DENNY : Très bien, d’accord. Merci. C’est gentil de m’avoir expliqué tout ça.
(Denny a beaucoup de mal à respirer)
IZZIE : Denny ? Qu’est-ce qu’il y a ? Ne paniquez pas ! Essayez de respirer ! (Aux infirmières dans le couloir) Appelez le docteur Burke ! (Elle revient auprès de Denny) Essayez ! (Elle lui met le masque à oxygène) Essayez de respirer ! Aller ! Respirez ! Aller, doucement !
(Plan sur Denny. Il respire un peu mieux)
IZZIE, à Burke : Il a fait un œdème du poumon massif. Mais, je l’ai mis sous furosémide et milrénone et ventilé en PEEP.
BURKE : Bonne décision Stevens !
DENNY : Bonne décision ! Mauvaise nouvelle hein ?
BURKE : Assez mauvaise. Le fait est, Denny qu’il vous faut un cœur tout neuf sans trop tarder.
DENNY : Bien, et alors ? Vous pensez à une autre option ?
BURKE : Je voudrais vous appareiller le ventricule gauche. C’est un dispositif sur batterie pour aider votre cœur à pomper.
DENNY : Dispositif sur batterie ? J’en étais sûr ! Vous voulez me transformer en robot c’est ça ? (Izzie et Burke rient) Ça fait partie de votre plan diabolique pour prendre le contrôle de l’hôpital !
IZZIE : C’est une aide avant la greffe Denny. Ça vous maintiendra en vie en attendant un autre cœur.
DENNY : Ouais. C’est facile hein ? Pas d’inconvénients ?
BURKE : Il y a quelques risques : altération de vos plaquettes et saignements fréquents. Et si vous choisissez cet appareil, vous ne pourrez plus quitter l’hôpital avant qu’on ait trouvé un donneur.
DENNY, triste : Pas d’autres options ?
(Pas de réponses de la part de Burke et Izzie)
DENNY : Laissez-moi du temps pour décider.
BURKE : Ne soyez pas trop long Denny.
(Plan sur Izzie en chambre de garde. Alex entre à son tour)
ALEX, commençant à enlever son haut : Toujours content quand tu m’appelle !
IZZIE : Je ne t’ai pas appelé pour ça !
ALEX : Pourquoi tu m’as appelé ? Juste pour discuter ?
IZZIE : Non ! Il fallait que je te voie ici pour hurler ! Pourquoi tu as parlé de nous à Denny ? Pourquoi ? T’avais pas le droit !
ALEX, criant à son tour : Ah ! Parce que toi tu ne lui dis rien ?
IZZIE, en colère : Je ne lui parle pas de notre vie sexuelle, figure-toi ! Ca c’est personnel !
ALEX : D’accord. Alors, aucun de tes copains ne sait qu’on couche ensemble ?
IZZIE : D’accord, alors, maintenant tu dis que Denny et moi on est amis ?
ALEX : Moi, je ne fais pas amis-amis avec mes patients !
IZZIE : Oh ! T’es qu’un salaud ! Tu te sens menacé par lui ! C’est pour ça que t’as fait tout ça ! Il n’y a aucune autre explication !
ALEX : Tu es son médecin Izzie et lui c’est ton patient à moitié mort et peut-être mort tout court dans les jours à venir ! Et je me sentirai menacé par lui ?
IZZIE : J’arrive pas à croire ce que j’entends !
ALEX : Il fallait que je te le dise.
(Izzie sort en claquant la porte)
(Plan sur une salle de trauma où Georges et Callie sont en train de s’occuper de Heath. Sa mère est là, elle aussi)
CALLIE : Je vais prévoir une intervention pour votre fils. En attendant, je le renvoie chez lui aujourd’hui avec une ordonnance de codéine pour la douleur.
HEATH : Ecoutez, je sais que c’est une mauvaise fracture, mais ça ne fait pas mal du tout. Je supporte très bien, je vous jure ! Alors, voilà à quoi je pense : on enlève ce truc, on met une petit attelle sur mon doigt pour que je puisse jouer aujourd’hui et je reviens quand c’est fini !
MAMAN DE HEATH : Tu ne vas pas jouer aujourd’hui ! Il n’y aura pas de match aujourd’hui !
GEORGES : Ecoutez-la ! Votre maman a raison.
MAMAN DE HEATH : Merci Docteur. (A Heath) Tu as entendu ? J’ai raison. (A Georges) Votre mère doit être fière de vous.
HEATH, se levant en colère : Il y a des gens qui prospectent pour trouver de nouveaux joueurs. S’il y a une bourse, je veux la décrocher !
CALLIE, se levant à son tour et haussant le ton : Si j’enlève ce bandage, nous risquons d’abimer définitivement votre doigt. Je suis avec vous, mais, je regrette il n’est pas question de remettre votre doigt dans un gant aujourd’hui.
HEATH, désespéré : Il y a sûrement quelque chose à faire ? Je dois jouer absolument cet après-midi ! Ce match, c’est le plus important de toute ma vie ! C’est ma chance d’aller dans une bonne université ! C’est mon avenir qui est en jeu !
MAMAN DE HEATH : Oh chéri ! Tu iras dans un centre universitaire ! Tu auras la possibilité de… (Heath sort de la salle sans écouter sa mère) (Aux médecins) Je suis désolée. Je suis désolée. (elle sort à son tour)
CALLIE : Oh…le pauvre.
GEORGES : Ouais.
(Plan sur Addison en train de déjeuner seule à une table de la cafétéria. Mr Gibson arrive lui aussi pour déjeuner)
MR GIBSON : Oh, docteur Montgomery-Sheperd ? Est-ce que vous avez les résultats d’analyse de ma femme ?
ADDISON : Oui. Je les ai là, c’est exact. Il n’y a pas d’infection. Tout à l’air bien alors je programme une césarienne dans l’après-midi. J’avais l’intention de lui dire après le déjeuner.
(Elle se replonge dans la lecture de son magasine mais Mr Gibson reste là sans bouger)
ADDISON : Mr Gibson ?
MR GIBSON : Vous savez, vous êtes vraiment le sosie de Catherine Deneuve.
ADDISON : Je vous parle de votre femme qui va donner naissance à votre bébé !
MR GIBSON : Je sais. Je suis désolée. Je peux ? (Il s’installe à la table) Ecoutez, ne croyez pas que je sois obnubilé par votre physique, vous avez l’air très gentille, très intelligente, vous êtes médecin. Je ne veux pas vous harceler, en aucune façon, vous êtes tellement…. Rho… Je ne suis pas si maladroit d’habitude ! Mais, vous êtes d’une beauté extraordinaire ! Je comprendrais qu’une belle femme intelligente comme vous refuse de manger avec moi ! Alors, euh…bon.
ADDISON : Non, non.
MR GIBSON : C’est vrai ?
ADDISON : Ouais, restez. C’est bien.
MR GIBSON : D’accord. Alors, je reste.
ADDISON : Vous allez manger ce pudding ?
(Plan sur la table voisine où sont installées Izzie, Cristina avec le bébé de Bailey et Georges)
CRISTINA, à Izzie : Prends-le !
IZZIE : Non, Bailey te l’a confié !
CRISTINA : Elle est en chir pour une petite demi-heure, une heure au plus ! Prends-le ! Prends-le !
IZZIE : Tu mens et en plus tu empeste le vomi !
GEORGES : Non, moi je trouve qu’elle sent le caca !
CRISTINA : C’est pour ça que certaines espèces mangent leurs enfants !
IZZIE, à Georges : Tu as parlé à Meredith ?
GEORGES : Demain, je vais m’acheter un t-shirt où il y aura écrit « Ne me parlez plus de Meredith ! » Et je le porterai tous les jours jusqu’à ce qu’on arrête de me parler de Meredith !
(Meredith arrive dans la cafétéria)
CRISTINA : Au moins, plus personne ne te parlera de tes cheveux !
(Meredith s’assoit à la table et Georges se lève et part)
IZZIE, à Meredith : Oh, je t’en prie, Meredith arrête le !
(Une table plus loin est assise Callie qui propose à Georges de s’asseoir avec elle)
CALLIE, à Georges : Vous voulez vous asseoir ?
(Retour sur la table où sont Meredith, Cristina et Izzie)
MEREDITH : Qu’est-ce que je devrais faire ?
CRISTINA : Tu sais qu’il a coupé ses cheveux au-dessus de mon lavabo ce matin ?
MEREDITH : Georges est un bon colocataire. Si tu lui dis ce qu’il te dérange, il ne le fera plus.
CRISTINA : Non, il n’est pas mon….Il n’est pas… Oh je n’aurai pas dû laisser mon appart !
IZZIE, sur un ton de reproche : Il serait toujours notre colocataire si Meredith voulait bien s’excuser !
MEREDITH, agacée : Je me suis excusée ! Je lui ai présenté mes excuses très sincèrement ! Et puis, de toute façon, il faut être deux pour décider de faire l’amour avec quelqu’un alors, ça va bien !!
(Meredith se lève et part)
IZZIE : Oh ! Je regrette le temps où on était tous ensemble ! On ne peut pas y revenir ?
CRISTINA : Ben….
(Alex arrive à son tour et quand elle le voit, Izzie part)
IZZIE, se levant : Excuse-moi, il faut que j’aille voir un patient !
(Alex pose violemment son plateau sur la table ce qui fait pleurer de nouveau le bébé de Bailey)
CRISTINA, énervée : Super ! Oui, c’est super ! Merci Alex ! Merci beaucoup ! Rho !!! (elle se lève et part) Chut ! Chut !
(Plan sur Meredith et Derek en train de déjeuner sur la passerelle)
MEREDITH : Ils n’ont pas le droit d’être furieux contre moi ! Ca ne les regarde pas !
DEREK : Je suis d’accord !
MEREDITH : Tu peux pas être d’accord, tu ne sais même pas de quoi je parle !
DEREK : Si. Tu dis que tu es furieuse que tes copains soient furieux contre toi.
MEREDITH : Je les déteste ! Tous !
DEREK : Mais, qu’est-ce que t’as fait ?
MEREDITH : Hum ! Je te le dirai pas !
DEREK : Ben, comme amie, tu es nulle !
(Derek voit Addison au loin discuter et rire avec Mr Gibson. Derek semble jaloux. Il se retourne pour ne pas les voir.)
MEREDITH : Addison sait que nous somme amis ?
DEREK, changeant de sujet : Tu as récupérer les résultats de Sylvia Booker ?
MEREDITH : J’y vais tout de suite.
(Plan sur Cristina. Elle est dans l’observatoire du bloc et tient le bébé de Bailey dans ses bras qui pleure encore. Elle appuie sur l’interphone pour parler à Bailey.)
CRISTINA : Docteur Bailey ?
BAILEY : Qu’est-ce qu’il y a Yang ?
CRISTINA, désemparée : Euh… Il n’arrête pas de pleurer !
BAILEY : Fais-le-moi entendre.
CRISTINA : Quoi ?
BAILEY : Fais-moi entendre les pleurs du bébé.
CRISTINA : Euh….
(Elle rapproche le bébé de l’interphone pour que Bailey entende les pleurs)
BAILEY : Ce sont les pleurs numéro quatre. Il faut que tu le nourrisses.
CRISTINA : Oh non….
(Plan sur Sylvia et Kyle en consultation avec Derek et Meredith)
SYLVIA : Un double pontage quoi ?
MEREDITH : Un double pontage dans le cerveau.
DEREK, s’asseyant : Je vais utiliser deux artères du cuir chevelu pour contourner l’anévrisme dans le cerveau.
KYLE : Personne ne nous en a jamais parlé.
DEREK : C’est une intervention qui a été pratiqué moins de douze fois. J’en ai pratiqué une avec succès et j’ai assisté à une autre. Mais, je ne veux pas minimiser les risques.
KYLE : Les risques ?
DEREK : Hum. Le risque c’est qu’on ait une rupture d’anévrisme sur la table.
KYLE, plein d’espoir : Vous pensez qu’il y a une chance ? Une chance que ça fonctionne ?
SYLVIA, autoritaire : NON ! J’en crois rien ! Je m’en vais et nous irons en Europe ! On a toujours eu envie d’y aller ! On n’en a jamais pris le temps. C’est le moment maintenant. On va y aller. C’est tout.
(Plan sur Derek. Kyle le suit)
KYLE : Je peux vous parler ?
DEREK : Oui.
KYLE : Je suis désolé pour ma femme. Vous êtes offensé.
DEREK : Oh non, il n’y a aucune offense.
KYLE : Je ne faisais pas attention à elle, vous comprenez ?
DEREK : Je suis désolé, je….
KYLE : Je n’ai pas fait attention à elle pendant 15 ans. Quand on s’est marié, elle était tout pour moi mais, à un moment donné, un jour, je me suis arrêté de faire attention à elle. Et depuis qu’elle est malade, je la voie à nouveau et je….Et je trouve ça atroce d’avoir eu besoin de ça pour la retrouver. Je le regrette. Mais, je l’aime et je ne veux pas que…. Je ne veux pas qu’elle meurt. Parlez-lui je vous en prie. Docteur Sheperd, je vous en prie !
DEREK : D’accord.
(Plan sur Addison en tenue de bloc. Bailey sort de son opération. Elles discutent ensemble)
ADDISON : Aujourd’hui, j’ai déjeuné avec le mari de ma patiente. Il a fait attention à moi, Miranda. Pendant une bonne demi-heure.
BAILEY : Addison, vous ne réglerez pas les problèmes avec votre mari en partageant des repas avec quelqu’un d’autre.
ADDISON : Hum.
(Addison s’éloigne)
BAILEY, parlant plus fort pour qu’Addison l’entende : Croyez-moi !
(Plan sur Cristina essayant de donner le biberon au bébé de Bailey qui continue de pleurer)
Cristina : Oh je t’en prie ! Mange ! Mange ! Je t’en supplie ! Tu dois manger, c’est très bon, c’est du lait ! Miam miam c’est du lait !
(Burke vient d’arriver derrière elle et observe la scène)
CRISTINA : Du lait ! Allez, prends la tétine !
BURKE : Oh ! Tu es mignonne !
CRISTINA : Parce que tu trouves ça amusant ?
BURKE : Quoi ? Pas toi ?
CRISTINA : Aller mange ! Je ne peux pas t’aider, je n’y arrive pas ! Je ne peux pas t’aider si tu ne veux pas ton biberon et que tu continues à pleurer !
(Georges arrive à son tour. Il voit la scène.)
CRISTINA : Aller mange !
(Georges prend le bébé et lui donne le biberon. Le bébé se calme aussitôt)
BURKE : O’malley, quel naturel ! Tu as des neveux et nièces ?
GEORGES : Non, monsieur. Les bébés m’adorent !
BURKE : Ah ! Ça prouve que tu es un médecin à l’écoute ! Continue !
GEORGES : Merci, monsieur !
(Burke s’en va. Son bipper se met à sonner. Callie, quant à elle arrive)
CALLIE : Oh, c’est le bébé de Bailey ?
GEORGES : Oui.
CALLIE, prenant une voix douce pour parler au bébé : Il est trop chou ! Salut poussin ! Salut petit ange ! (A Georges) J’ai prévu l’intervention de Mercer demain après-midi vous en faites partie ?
CRISTINA, sautant sur l’occasion d’une intervention : Oh non ! Je veux être sur l’intervention ! N’importe laquelle, je suis partante !
CALLIE : Qui êtes-vous ?
CRISTINA : Je suis Cristina….Yang.
CALLIE : Il me faut juste une personne.
GEORGES : Oh oh. Oui, absolument, moi je suis partant.
CALLIE : D’accord. Et Georges, c’est la dernière invitation que je vous fait alors la balle est dans votre camp.
GEORGES : D’accord.
CALLIE, en s’éloignant : D’accord.
CRISTINA, à Georges : Tu es sérieux ?
GEORGES : Très sérieux.
CRISTINA : Génial ! Elle a un canapé où tu pourrais dormir ?
(Plan sur Sylvia Booker devant l’hôpital)
DEREK : Mme Booker ?
SYLVIA : J’attends mon mari, il va me ramener en voiture.
DEREK : Mme Booker, je sais que l’opération vous inquiète.
SYLVIA : Non, pas du tout. Je ne suis pas inquiète parce qu’il n’y aura pas d’opération.
DEREK : Vous ne voulez pas être opérer à cause des risques médicaux ?
SYLVIA : Non, je ne veux pas de cette opération parce que pour la première fois depuis douze ans, j’ai un mariage épanoui et ma vie est géniale. Et je veux vivre ça.
DEREK : Vous n’avez que des semaines devant vous. Si l’intervention réussie, vous allez avoir des années.
SYLVIA : Je ne crois pas que vous compreniez. Je ne suis pas folle et je ne veux pas mourir. Mais, je ne veux plus redevenir le repos du guerrier en robe de chambre de flanelle pour Kyle. Vous pouvez comprendre ça ?
DEREK : Je comprends que vous êtes las du train-train. Alors, justement, battez-vous ! Battez-vous pour votre vie, pour votre mariage ! Laissez-moi opérer et prenez la décision de ne plus vous laisser engluer dans le train-train quotidien.
(Plan sur Izzie au chevet de Denny)
IZZIE : L’appareillage empêchera la détérioration. Ca permettra d’arrêter beaucoup de médicaments en soulageant le cœur au bon moment.
DENNY, ayant du mal à respirer : Izzie. Je suis… Je suis si fatiguée.
IZZIE : Oui. Je vois ça. L’appareillage augmente aussi les chances de survie par rapport au traitement classique. Et je pense que….
DENNY, ayant du mal à respirer : Si je subis cette intervention, ça veut dire que je suis obligée de rester ici. Et vous savez à quel point je déteste les hôpitaux.
IZZIE : Je sais oui. Mais, je suis votre médecin, je ne peux pas vous conseiller une autre solution ! L’opération vous permettra d’avoir plus de temps et nous en avons besoin.
DENNY : Comment « nous » ?
IZZIE : Nous, vos médecins, en avons besoin. Et nous, nous avons besoin de plus de temps.
DENNY : Alors, vous serez près de moi ?
IZZIE : Tous les jours.
DENNY : Et il y a un bonus à tout ça, ça va vraiment faire enrager Alex !
IZZIE, riant : Ouais, c’est vrai.
DENNY : D’accord.
IZZIE : D’accord ?
DENNY : D’accord.
IZZIE: D’accord. D’accord.
(Plan sur Georges aux urgences. Il voit arriver Heath Mercer)
GEORGES : Qu’est-ce que vous faites là?
HEATH: Hey! Je vous l’avais dit que je ne louperai pas mon match. J’ai marqué deux buts et il y avait des types qui prospectaient dans le public.
GEORGES : Qu’est-ce que vous avez fait?
HEATH : J’ai coupé mon doigt. Ça va. Je l’ai mis de côté pour que vous me le recousiez.
(Plan sur Georges et Callie en train d’opérer la main d’Heath)
CALLIE : Il y a une très grosse infection des tissus. C’est pas beau.
GEORGES : Il a dit qu’il avait trouvé comment faire ça sur internet. Qui est-ce qui publie des pages web sur la façon de sectionné soi-même son doigt ?
CALLIE : Il a une passion et il sacrifie tout pour elle. Ca mérite le respect.
GEORGES : Non, je ne suis pas d’accord. Merci Boki. Il a coupé son doigt, un doigt qui…. Attendez. Qui aurait guéri parfaitement en quelques mois. Je l’ai.
CALLIE : Parfois, on ne peut pas attendre. On a besoin de la douleur pour s’arrêter. Alors, on coupe tout : fin du problème, fin de la douleur.
GEORGES : C’est pas pour ça que la douleur s’arrête, non. Je veux dire, si c’est douloureux… Merci….Au début, alors, même quand on fait une coupure nette, il y aura toujours une douleur fantôme.
CALLIE : Votre ex vous en a fait voir de toutes les couleurs dites donc.
(Plan sur Meredith qui conduit Sylvia au bloc opératoire. Kyle les accompagne jusqu’à la limite autorisée)
SYLVIA : Tu vas démissionner de ton boulot ?
KYLE : Absolument.
SYLVIA : Et on vendra la maison ?
KYLE : Hum hum.
SYLVIA : On s’installera à Paris et on dépensera toutes nos économies.
KYLE : Oui.
SYLVIA : Promets-le.
KYLE : Je te le promets.
SYLVIA : Mon amour ?
KYLE : Oui ?
SYLVIA : Si j’y reste… Promet moi que tu le feras quand même.
KYLE : Je te le promets.
MEREDITH, à Kyle : je suis désolée, vous ne pouvez pas aller plus loin.
KYLE : Sylvia, ne meurt pas, je t’en prie !
SYLVIA : Je ferai de mon mieux.
(Ils s’embrassent)
(Plan sur Cristina en salle de garde. Elle s’est endormie avec le bébé dans les bras. Bailey arrive pour récupérer son fils)
CRISTINA, endormie : Je l’ai nourri. Oh, il en a encore mis partout. Attendez !
BAILEY : Rendort toi Cristina.
CRISTINA : Je sais que je suis sous vos ordres et que vous pouvez détruire ma carrière, faire de ma vie un enfer sur terre, une torture permanente, une souffrance terrible mais, il y a un truc. Je ne fais pas de baby-sitting.
BAILEY : Bien.
(Plan sur Addison en train de faire la césarienne sur Mme Gibson. Elle sort le bébé et on l’entend pleurer)
(Plan sur Burke qui est en train de faire l’opération d’appareillage sur le cœur de Denny)
IZZIE : J’ai lu que le cœur peut parfois se remodeler et ne plus avoir besoin de l’appareillage.
BURKE : Ca ne marchera pas dans le cas de Denny. Son cœur est trop faible.
(Plan sur Addison. Elle a fini son intervention et elle remet son alliance. Puis elle va rendre visite à Mr et Mme Gibson. Avant de rentrer dans la chambre, elle vérifie sa coiffure)
ADDISON : Je voulais juste m’assurer que tout le monde allait bien.
MME GIBSON : Tout va très bien. Merci beaucoup docteur.
MR GIBSON, obnubilé par sa fille et ne regardant pas Addison : Oh oui, merci à vous docteur.
(Plan sur Heath en soin post-opératoire. Callie est en train de lui faire le bilan de l’opération)
CALLIE : Quand vous avez mis votre doigt blessé à l’intérieur d’un gant crasseux, rempli de bactéries, vous avez attrapé une infection très grave.
HEATH : Quoi ? Non. Sur internet, il ne disait rien sur une infection éventuelle.
GEORGES : Mme Mercer, nous nous sommes rendu compte de la gravité de l’infection qu’au moment de l’intervention. Les tissus étaient très abimés.
CALLIE : L’infection est due à un staphylo méticilline-résistant et elle continue de s’étendre. Ce sera bien si on conserve assez de muscle pour que vous gardiez l’usage de votre main.
MME MERCER : Mais, qu’est-ce que vous voulez dire ? Mais, qu’est-ce qu’elle veut dire ?
GEORGES : Vous retrouverez peut-être jamais le contrôle de votre main.
HEATH : Non ! C’est… C’est faux. C’est faux. Ronie Lott a joué pour une équipe de Californie avec son doigt coupé. Il peut encore ! J’ai suivi toutes les directives sur internet !
MME MERCER, pleurant : Oh mon pauvre petit !
HEATH, reniant la vérité : Maman arrête ! Ils mentent ! Ils essaient juste de me faire peur !
CALLIE: Je suis désolée. Vraiment, croyez-moi. Mais, votre carrière dans le hockey est terminée.
HEATH : Maman ? Maman, ils se trompent hein ? Ils se trompent c’est sûr !
MME MERCER : Oh mon ange.
HEATH : j’ai suivie tout ce qu’ils disaient sur internet.
(Plan sur Derek dans le bloc opératoire avec Meredith. Ils sont sur le point d’opérer Sylvia Booker)
INFIRMIERE DE BLOC : Nous sommes prêts.
MEREDITH : Est-ce qu’il y a des signes de vasospasmes ou de saignements ?
DEREK : Non, ça à l’air bien.
MEREDITH : Tu crois qu’ils vont pouvoir aller à Paris ?
DEREK : Je l’espère.
(Derek jette un coup d’œil à Addison dans l’observatoire)
(Plan sur Meredith et Derek en train de se laver les mains après l’opération)
MEREDITH : c’était fantastique !
DEREK : Ouais. C’était super, hein ?
MEREDITH : Oui.
DEREK : Oui. Meredith, tu sais, je plaisantais ce matin. Tu peux me parler de cette chose épouvantable. Vas-y. Dis-moi tout.
MEREDITH : Comme à un ami ?
DEREK : Comme à un ami.
MEREDITH : Entre l’amour et l’amitié, il y a toujours une frontière et si je te raconte… Si je te raconte cette chose affreuse que j’ai faite, il faudra que ce soit l’ami qui réagisse. J’espère que tu comprends.
DEREK : Oui, bien sûr. Je peux. Dis-moi ce qui ne va pas. Je t’aiderai à réparer.
MEREDITH : D’accord. Tu es prêt ?
DEREK : Je suis prêt.
MEREDITH : Oh ! J’ai couché avec Georges. Et ça a été une erreur épouvantable. Tout a changé maintenant et je ne sais pas comment me faire pardonner. Je ne sais pas par où commencer mais, je sais que je dois faire quelque chose. Donne-moi un conseil d’ami.
DEREK : Dis-le lui simplement. Vas le trouver et présente lui tes excuses.
MEREDITH : c’est ce que tout le monde me dit mais, il refuse de m’écouter !
DEREK : Oblige le à t’écouter et demande lui pardon et dis le lui encore et encore, et encore jusqu’à ce qu’il t’écoute.
MEREDITH : Comment je vais faire ?
DEREK : Tu fais comme moi. Utilise l’ascenseur.
(Plans sur Derek sur la passerelle, seul, regardant dehors)
(Plan sur Georges rentrant dans un ascenseur. Meredith court et se faufile pour rentrer dans l’ascenseur)
MEREDITH : T’es coincé ! Et tu n’as pas besoin de parler, je vais le faire. Georges, je suis sincèrement et très profondément désolée. Et je ne vais pas te présenter des excuses. Je tiens à te dire que je suis désolée. Ecoute, je sais que tu vas sortir de cet ascenseur et t’en aller sans regarder derrière toi. Je le sais mais, Georges, nous sommes amis, de vrais amis et ça veut dire que peu importe le temps que ça prendra mais, quand tu décideras enfin de regarder derrière toi, moi je serai là.
(L’ascenseur sonne et Georges en descend sans un mot)
VOIX OFF (Meredith) : En tant que médecin, amis, êtres humains, nous essayons tous de faire du mieux que nous pouvons.
(Plan sur la chambre de Denny. Izzie est à son cheveux, attendant son réveil suite à l’opération)
DENNY : Hey ! Personne ne vous attend quelque part.
IZZIE : Si, et c’est pour ça que je suis là.
VOIX OFF (Meredith) : Mais le monde est rempli de rebondissements tout à fait inattendus.
[EXT SGH]
(Plan sur Cristina rentrant dans son appartement. Elle trouve Burke et Georges jouant de la musique ensemble)
VOIX OFF (Meredith) : Au moment où vous atteint une relative sérénité, le sol sous vos pieds se dérobe. Et tou se bel équilibre est bouleversé.
[INT SGH]
(Plan sur Derek marchant dans un couloir pour aller voir comment se porte Sylvia Booker)
VOIX OFF (Meredith) : Si vous avez de la chance, vous vous en tirerez avec quelques égratignures et un petit pansement fera l’affaire.
[EXT SGH]
(Plan sur Derek rentrant dans la caravane. Addison est assise sur le lit en train de lire)
DEREK : Bonsoir.
ADDISON : Bonsoir.
VOIX OFF (Meredith) : Mais, certaines blessures sont plus profondes qu’elles n’y paraissent et demandent plus qu’un petit bout de sparadrap.
(Derek s’allonge à côté d’Addison)
ADDISON : Quoi ?
DEREK : J’étais indifférent. Tu sais à New-York, avant Mark. Je ne faisais pas attention à toi.
ADDISON : Oui
DEREK : J’étais absent.
ADDISON : Oui.
DEREK : Je suis en partie responsable des difficultés de notre mariage.
ADDISON : Oui.
DEREK : Je suis désolé. J’essaie de m’améliorer.
ADDISON : D’accord.
VOIX OFF (Meredith) : Avec certaines blessures, il faut enlever le pansement et leur donner le temps de guérir
(Plan sur Meredith couché dans son lit)