(George est seul dans la salle de bain, ses vêtements sont éparpillés sur le sol.)
MEREDITH VOIX-OFF: En science, on ne peut pas cacher de secrets. La médecine a sa façon bien à elle de révéler les mensonges. Entre les murs de l'hôpital, la vérité est souvent toute nue.
(George lit un livre sur les boutons et autres éruptions cutanées.)
MVO: Comment on garde nos secrets à l'intérieur de l'hôpital... Ça, c'est un peu différent.
(Izzie essaie d'aller dans la salle de bain mais la porte est fermée à clé.)
Izzie: George. T'as fermé la porte. Eh, je dois prendre une douche.
George: Euh, euh, je sors dans une minute.
Izzie: Mais qu'est-ce que tu fais là-dedans ?
George: C'est privé.
Izzie: Oh. Ah, j'suis désolée, je vois. Non, mais je voulais pas t'interrompre.
George: Non, c'est pas ce que tu crois !
Izzie: Vas-y. Prends ton temps.
George: Je ne fais pas du tout ce que tu crois que je fais.
Izzie: Non, mais c'est normal, t'as pas à t'expliquer. Je vais attendre que t'aies... fini.
George: Non... j'arrive, je vais sortir tout de suite.
MVO: Une chose est certaine. Quoi qu'on essaie de cacher, on n'est jamais prêts pour affronter le moment où la vérité se montre toute nue.
(Derek est endormi et un téléphone sonne, Meredith le décroche.)
Femme: Dr. Grey, c'est mademoiselle Henry de la maison de soins. J'appelle au sujet de votre mère.
Meredith: Elle va bien ?
Mlle Henry: Oh, ça n'a rien à voir avec ça.
Meredith: Dans ce cas, je peux vous rappeler plus tard ?
Mlle Henry: Je voulais simplement vous parler de...
Meredith: Il faut que je parte.
(Elle raccroche.)
Derek: Oh, c'est pas vrai. Qui peut t'appeler à cette heure-là ?
Meredith: Une erreur de numéro.
(George sort de la salle de bain et trouve Izzie derrière la porte, elle rigole.)
Izzie: Il y a aucune raison de te sentir embarassé. C'est normal, même très sain.
George: Je ne suis pas du tout embarassé, parce que je faisais rien. C'est inutile, j'ai une petite amie.
Izzie: Une petite amie imaginaire ?
George: Une petite amie très réelle.
Izzie: Ne mens pas, c'est pas tragique. Je dirais que c'est naturel. Il faut que le corpe exulte.
(Meredith ouvre la porte de sa chambre où Izzie était appuyée.)
Meredith: Qu'est-ce qui se passe dans ce couloir ?
George: Rien du...
Izzie: (Elle commence à dire quelque chose, regarde George et finalement change d'avis.) Rien.
George: Rien.
Izzie: Il panique parce que je l'ai surpris à jouer avec Popol et les deux orphelines.
George: J'ai une petite amie.
Izzie: D'accord.
(George marche vers sa chambre et claque la porte.)
Derek: On s'amuse dans le coin.
(Le téléphone de Derek sonne, il regarde mais ne répond pas.)
Meredith: Tu réponds pas ? C'est peut-être l'hôpital.
Derek: Non, non. P'tit déj ?
MVO: Les secrets, c'est un peu comme les malheurs. Ils n'arrivent jamais seuls.
(Cristina est dans le couloir du SGH, au téléphone.)
Cristina: Non. Écoutez, je vous ai bien dit que je ne venais pas pour une aide psychologique. Je me souviens de ce que vous avez dit. Oui, oui, j'ai pris ma décision, et j'ai pris mon rendez-vous. Je viendrai le 16. MVO: Ils s'accumulent jusqu'à ce qu'ils éclipsent tout le reste.
(Burke arrive.)
Burke: Je t'ai bipée la nuit dernière.
Cristina: Je n'étais pas de garde.
Burke: Oh non, c'est pas pour ça que je t'ai bipée. Tu pourrais me donner ton numéro personnel.
Cristina: Burke... je dois... je dois filer.
MVO: Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de place pour autre chose.
(Le chef Webber marche dans le couloir en frottant sa tempe et essaye de lire le dossier avec une difficulté évidente.)
MVO: Jusqu'à ce que l'on soit si envahi de secrets qu'on se sent prêt à exploser.
(George et Olivia parlent, accoudés à un bureau.)
Olivia: J'ai passé un moment fabuleux l'autre soir.
George: Oui, moi aussi. Et, euh, tu te sens bien, tu vas bien ?
Olivia: Très bien. Surtout depuis que je te vois. Pourquoi ?
George: Oh, sans raison. Je me sens bien aussi, c'est vrai. Oui très bien. Mais, euh, ça me démange.
(Izzie arrive.)
Izzie: Salut George.
George: Oh.
Izzie: Olivia.
Olivia: Dr. Stevens. On se voit tout à l'heure.
George: D'accord. Au revoir. Ouais, elle craque pour moi.
Izzie: Bien joué George. Elle est mignonne. Alors ce matin, c'était vrai, tu ne te...
George: Je crois que tu peux me présenter tes excuses...
Izzie: Alors, pourquoi t'es resté dans la salle de bain si longtemps ?
George: Je dois y aller là.
(George entre dans le vestiaire où Alex est en train de s'épiler les sourcils devant le miroir. Il vérifie si personne d'autre n'est là.)
George: Euh...
Alex: Je sais que je suis beau à regarder, que je suis irrésistible, mais pousse-toi un peu.
George: J'ai un truc à te demander.
Alex: Vas-y
George: D'accord... je pense avoir des rougeurs sur... enfin, un truc sur la peau. Bien sûr, je crois savoir ce que c'est, mais je suis pas assez près pour en être sûr.
Alex: Montre.
George: Disons que la localisation est... tu vois... c'est plutôt privé.
Alex: T'es médecin, George. Ça s'appelle un pénis. T'as des rougeurs sur le pénis ?
George: Je peux te les décrire avec précision. Euh, c'est assez... rouge.
Alex: Arrête ton numéro. Montre-moi ta queue qu'on en finisse.
(George regarde autour de lui une nouvelle fois et doucement il défait le noeud de son pantalon. Alex regarde et fait un visage grimaçant.)
George: Alors ?
Alex: Mon pote, t'as la syphilis.
(Alex s'en va et George vérifie sa rougeur dans le miroir.)
(Salle d'examen chirurgical, on voit un homme sur une civère et une femme très enceinte qui se tient à ses côtés.)
Alex: Le patient a consulté pour une douleur abdominale et du sang dans les urines. Quand ses examens sont revenus négatifs, l'urologue a conseillé une cystoscopie.
Burke: Pourquoi ?
George: Pour regarder l'intérieur de la vessie.
Homme: Merci de te charger de ça, Preston. Je sais que c'est pas vraiment ton rayon.
Burke: Pas de problème. Ça donne du boulot à mes internes.
Homme: J'ai le sentiment que tu sais les occuper. On était dans la même fraternité à Tulane. Après avoir torturé les bizus, il torture ses internes. J'ai raison ?
Burke: Faites attention à ce que vous allez répondre à ça.
Homme: Je pourrais leur raconter des anecdotes.
Burke: Bill, tu as une caméra qui se faufile dans ton pénis. Ce n'est pas le moment de m'énerver.
Femme: Tu crois que c'est quelque chose de sérieux ?
Burke: C'est ce que l'examen va nous dire. Mais ne t'inquiète de rien, à part faire grandir mon filleul dans ton ventre.
Femme: C'est fou ce qu'il donne comme coups de pied.
Burke: De la mauvaise graine, comme son père. Déplace toi sur la droite. Ton autre droite. Là.
Bill: Qu'est-ce que tu vois ?
Burke: Ça peut être des tas de choses. O'Malley, fais une biopsie de la masse. Karev, programme un scan. Inutile de s'inquiéter avant de savoir.
(Derek est assis dans la galerie d'observation, il regarde le chef Webber pratiquer une chirurgie.)
Richard: Il y a trop de dégâts. On va devoir retirer la totalité du colon au lieu de faire une résection locale.
(Il essaie de recoudre le colon mais ne semble pas y arriver.)
Richard: Montez le un peu. C'est ça.
(Il réessaie encore.)
Richard: Un autre vicryl. Et qu'est-ce qui se passe avec la lumière ?
(Meredith réajuste la lumière.)
(Cristina et Izzie examinent M. Franklin. Il a un très gros abdomen.)
Cristina: M. Franklin, depuis quand votre abdomen est-il comme ça ?
M. Franklin: Il s'est mis à gonfler depuis quelque temps.
Mme Franklin: Je lui ai bien dit que c'était pas normal. Personne ne grossit de cette façon aussi vite, je lui en ai parlé.
Fille: Tout le monde lui en a parlé.
Izzie: Il a une douleur à la percussion et les angiomes stellaires.
Fille: Ça veut dire quoi ?
Cristina: Ça veut dire qu'on va admettre votre père pour des examens.
Fille: Génial ! Qu'est-ce que ça va nous coûter, cette fois ?
Mme Franklin: Alice, je t'en prie.
(George arrive à la fenêtre du laboratoire de l'hôpital pour récupérer des résultats.)
George: Résultats pour George O'Malley ?
Docteur du laboratoire: Je ne vois rien. Répétez-moi le nom ?
George: O'Malley, George. C'était une simple analyse de sang.
Docteur du laboratoire: La voilà.
George: Merci.
(Izzie entre et dépose des analyses au laboratoire.)
Izzie: Franklin, Jordan, Je veux les résultats au plus vite.
Docteur du laboratoire: C'est étonnant.
Izzie: (À George.) Hey, qu'est-ce que t'as récupéré ? (Elle attrape la feuille de George.) Syphilis ? C'est pas chirurgical. Qui a la syphilis ?
(George emmène Izzie dans le bureau de l'infirmière.)
George: (À l'infirmière qui s'en va.) Excusez-nous, désolé.
Izzie: Tu as la syphilis?
George: Chut !
(George ferme les stores et la porte.)
George: Je sais pas comment ça a pu arriver.
Izzie: Bien sûr que si. Alors Olivia est forcément une fille légère.
George: Olivia, non, c'est pas le style.
Izzie: C'est le nouveau millénaire, George. Les seules personnes dont c'est pas le style, c'est les Amish, et peut-être toi.
George: T'en sais rien. C'est peut-être moi qui couche un peu à droite et à gauche. Je suis peut-être le roi des tombeurs. La ferme. Qu'est-ce que je vais faire ?
Izzie: C'est pas grave, deux bonnes doses de pénicilline vont te remettre sur pied.
George: Qu'est-ce que je vais faire avec Olivia?
Izzie: La première des choses, c'est de ne plus coucher avec elle, à moins que tu veuilles que ton truc se nécrose.
George: D'accord, ça fait deux fois, deux fois que tu dis des cochonneries sur la fille que je pourrais potentiellement, non pas aimer, mais disons, apprécier.
Izzie: Si elle t'a refilé ça, tu dois le lui dire.
George: Trois fois.
Izzie: Ça va. Elle n'a rien à y voir. Elle était vierge quand tu l'as séduite. Tu dois le lui dire quand même pour qu'elle fasse un test.
George: Ah oui ? Et comment je lui dis ? Eh ben “Ah, salut Olivia. Comment ça va ? Tiens au fait, j'ai la syphilis. Et toi, ça roule ?”
Izzie: Peut-être pas, en plus délicat.
George: Non, c'est un bon conseil, un très bon conseil. Je te remercie.
(George quitte la pièce, Izzie est encore en train de sourire.)
(Bloc opératoire du chef Webber.)
Richard: Écartez ici.
Bailey: Oh ! Ce truc ne tient rien.
Richard: Donnez-moi un écarteur plus gros.
(L'infirmière lui tend l'écarteur qu'il fait tomber.)
Infirmière: Désolée, docteur.
Richard: Ça n'était pas votre faute. Dr. Bailey, vous pouvez terminer ça ?
Bailey: Merci, chef. J'apprécie cette chance. Bon, avec moi...
(Richard s'en va. Meredith lève les yeux vers Derek qui est dans la galerie d'observation.)
(Bill passe un scanner, George et Alex sont dans la salle où arrive les radios sur les écrans.)
Alex: Je dois avouer, George, que je croyais pas que t'étais un type comme ça. Faut se méfier de l'eau qui dort. C'est qui la femme ?
George: C'est pas tes affaires.
Alex: Oh, je t'en prie. Qui t'a donné des poux dans la cour de l'école ?
George: Je parie que t'as déjà eu ce genre de problème dans ta vie.
Alex: Je ne parle jamais de mon pénis avec d'autres mecs.
(Le radiologiste regarde George.)
George: En règle générale, moi non plus.
(Les résultats du scanner apparaissent sur l'écran.)
George: On devrait appeler Burke.
(Izzie et Cristina entrent dans la chambre de M. Franklin.)
Cristina: M. Franklin ? Vous avez ce que l'on appelle de l'ascite.
Mme Franklin: Ah, mon Dieu. Je savais que c'était terrible.
Izzie: Ça veut dire qu'il a du liquide dans la cavité péritonéale. Dans l'abdomen. Et le gonflement appuie contre ses poumons, c'est pour ça qu'il a du mal à respirer.
Cristina: Dans votre cas, il doit s'agir d'un symptôme d'une maladie hépatique.
Alice: Et tout ça va de paire, c'est logique.
Mme Franklin: Alice, arrête, tu veux.
Cristina: Il y a quelque chose qu'on doit savoir ?
M. Franklin: Je bois un peu.
Alice: Ça, c'est l'euphémisme de l'année.
M. Franklin: Tu n'as pas à te mêler de ça.
Alice: Hey! Je suis là que pour maman. Pour m'assurer que tu ne lui fais pas ton numéro habituel.
(Burke examine les images du scanner de Bill.)
Burke: Il y a effectivement une grosseur protusive dans la vessie, mais regarde les bords. Je ne crois pas que ce soit une tumeur.
Alex: Ça a la forme d'un ovaire.
Burke: C'est la réponse idiote que tu vas faire au patient, Karev ? C'est l'un de mes plus vieux amis, alors prends ça très au sérieux.
Alex: Désolé, Dr. Burke.
Burke: Il vaudrait mieux.
George: Voilà la suite des examens. Ils ont fait une analyse chromosomique des tissus. Vous n'allez pas le croire.
(Burke regarde les résultats du labo.)
Burke: Bill a un ovaire ?
(Bill et Burke se sourient l'un à l'autre à travers la vitre.)
(Cristina et Izzie informent Bailey de l'état de santé de M. Franklin.)
Izzie: Hum, si on en croit sa fille, M. Franklin est un gros buveur.
Cristina: Six à huit verres par jour, un alcoolique par excellence.
Bailey: Protocole ?
Cristina: Programmer une ponction.
Bailey: Les raisons ?
Izzie: Euh, drainer l'épanchement va lever la pression sur les poumons.
Bailey: Bien, mais ne la programmez pas, faites la.
Izzie: Vous voulez qu'on fasse la ponction, c'est vrai ?
Bailey: Vous en avez vu faire, non ?
Cristina: Oui, bien sûr.
Bailey: Bon, eh bah alors faites la.
Izzie: J'en ai jamais vu faire.
Cristina: Tu vas en voir une.
Izzie: Oh génial.
(Alex et George sont dans la cage d'escalier.)
George: Ça alors, un ovaire.
Alex: Ça donne un nouveau sens au terme “métrosexuel”.
(Olivia arrive dans la cage d'escalier.)
Olivia: Salut, George.
George: Olivia.
Alex: Et moi, je suis invisible ?
Olivia: Alex.
George: Pars devant. Je vais te rejoindre.
(Alex s'en va et George et Olivia s'embrassent.)
Olivia: J'avais vraiment hâte de te voir seul à seul.
(Ils s'embrassent de nouveau.)
George: Olivia...
Olivia: Ta garde se termine à quelle heure ?
George: Olivia...
Olivia: Non, parce que la mienne se finit à 8 heures, je me disais qu'on pourrait se voir peut-être.
George: Olivia ! Il faut que je te dise quelque chose.
Olivia: Mais qu'est-ce qui se passe ? Tu veux déjà rompre ?
George: Quoi ? Non. Oh non, je t'assure, non. C'est que... D'accord, tu es la seule personne avec qui je sois sortie depuis un bon moment. Enfin, je veux dire, un certain temps, assez longtemps, enfin disons un temps normalement long, tu vois. Mais ça me serait bien égal si de ton côté, tu avais fréquenté un autre garçon. Peut-être que c'est le cas ? Je ne veux pas t'accuser de quoi que ce soit, ni même te juger ou te trouver légère. Rien de tout ça, non c'est vrai. Tu es une femme. Tu es... une femme très attirante. Bien sûr, tu as connu d'autres hommes mais je ne veux surtout pas dire des tas d'hommes, pas comme si tu étais une prostituée... Tu es...
Olivia: Prostituée ?
George: Non ! Pas du tout. Non, pas une prostituée. Non, l'opposé d'une prostituée. Une dame... oui c'est ça, tu es très souple... mais je...
Olivia: George, respire.
George: D'accord. C'est seulement que... D'accord, j'y vais. Je t'aime énormément, Olivia. Je t'aime beaucoup.
Olivia: Mais, je t'aime aussi beaucoup.
(Ils s'embrassent à nouveau, George la repousse.)
George: J'ai la syphilis.
(Olivia le regarde et puis, sans rien dire, part en courant.)
George: Ça aurait pu mieux se passer.
(Bureau du Chef Webber, on voit une photo de lui sur un magazine, et une plaque où il y a inscrit “Meilleur docteur de l'Amérique”. Il se frotte toujours la tempe. Derek frappe, entre et ferme la porte.)
Derek: Vous avez lâché l'écarteur.
Richard: C'est vrai. Il y a quelques semaines, j'étais en pleine intervention, et la vision de mon oeil droit est devenu floue. Après quelques heures, tout allait bien. Ça a recommencé aujourd'hui.
Derek: Vous avez fait des examens ?
Richard: L'examen était tout à fait normal. Mon ophtalmo m'a dit que c'était dû à l'âge. Et vous savez ce qu'un déclin de l'acuité visuelle peut signifier.
Derek: Je vais vous examiner.
Richard: Derek, ici la rumeur se propage à toute vitesse. J'aimerais que ça reste entre nous.
Derek: Absolument. Ouais.
(George marche dans la cafétéria en plein air avec Alex.)
George: Tu crois qu'elle parle de moi ?
Alex: Il y a pas de doute sur le sujet, mon vieux. Mais c'est une bonne chose. (Ils marchent à côté de la table d'Olivia.)
George: Non, je crois pas, non.
Alex: Georgie, réfléchis un peu. La syphilis, c'est le meilleur truc qui te soit jamais arrivé. À leurs yeux, t'es un tombeur.
(Ils s'assoient à table avec Cristina et Izzie. Izzie touche le front de Cristina.)
Cristina: Salut syphil' man.
George: Tu leur as dit ?
Izzie: Juste à Cristina.
Alex: “Syphil' man." Ça sonne bien, un peu comme Superman, mais en malade.
Cristina: Izzie n'a pas eu besoin de dire un mot. Dans le coin, le seul truc qui se propage plus vite que les infections, c'est les ragots.
George: Oh mais je rêve. Parce qu'Izzie sait pas tenir sa langue, tout le monde est au courant.
(Meredith arrive.)
Meredith: Oh, George. Comment tu te sens ? Désolée pour la syphilis.
George: À l'hôpital, tout le monde le sait ?
Alex: T'es un tombeur maintenant.
George: Vous êtes des grands malades.
Alex: C'est vrai. Tout le monde a un secret. Tu devrais être ravi que le tien soit révélé.
Cristina: Oh, oui, Alex ? Quel est le tien ?
Alex: Dis-moi le tien, et je te dirai le mien.
(Cristina regarde Burke qui passe près d'eux.)
Alex: Je parie que t'as quelques secrets très intéressants au fond de ton placard.
Cristina: Ce qu'y a dans mon placard, ne te concerne pas.
Izzie: Moi, j'ai aucun secret. Ma vie est mortelle.
Meredith: Tout le monde a quelque chose à cacher.
(Tout le monde regarde fixement Meredith.)
(Burke entre dans la chambre de Bill.)
Burke: La masse que nous avons trouvée n'est pas une tumeur.
Bill: Ça c'est bien, non ? Tout est forcément mieux qu'un cancer.
Burke: Mais, c'est là que ça se complique. L'examen chromosomique a révélé que ton corps contient les ADN de deux embryons différents qui ont fusionnés dans l'utérus de ta mère au début de ton développement. Dans de très rares cas comme le tien, cet état peut produire un hermaphrodisme gonadique.
Bill: Pardon, mais j'entends des mots effrayants, Preston, des mots que je ne comprends pas.
Burke: En clair, la masse dans ta vessie est un ovaire.
Bill: Hein ?
Burke: Ne t'inquiète pas. On va l'enlever. Nous avons un excellent chirurgien en gynécologie dans notre équipe.
Bill: Je suis un homme qui a... qui a un ovaire ?
Burke: C'est un simple caprice de la nature.
Bill: Qu'est-ce que je vais dire à Holly ?
Burke: Que tu vas aller bien.
Bill: Je suis toujours un homme, non ?
Burke: Un homme et un vrai. Il n'y a pas le moindre doute.
Bill: Mais... et ma vie sexuelle va changer ?
Burke: Est-ce que tu avais des problèmes ?
Bill: (En rigolant.) Si on en croit ma femme et son ventre arrondi, je ne pense pas.
(Ils rient tous les deux.)
Burke: Alors c'est parfait, ne t'inquiète pas. T'as jamais su qu'il était là, alors il te manquera pas.
(Alex injecte des doses de pénicilline à George.)
George: Tu es sûr de savoir ce que tu fais ?
Alex: C'est une injection de pénicilline, George. Tu devrais me remercier de te la faire. J'ai déjà vu plus de ton anatomie que je voulais en voir. Je vais faire des cauchemars pendant une semaine.
George: D'accord, alors laisse tomber, d'accord ?
Alex: Tu veux te débarasser de ce truc, oui ou non ? Alors ferme la, et baisse ton pantalon.
(George descend son pantalon et se penche sur la civière.)
George: J'arrive pas à le croire.
(Meredith entre.)
George: Meredith, va-t'en !
Meredith: Oh, George. Je croyais que t'aurais besoin d'un soutien moral.
George: Non, non, pas de soutien moral. Je ne suis pas d'humeur.
Meredith: George, c'est rien, c'est pas grave. Oh, t'as de belles fesses.
Alex: Moi aussi, j'ai de belles fesses. Tu veux voir ?
Meredith: Oh, arrête-toi. Tiens, donne-moi ça, tu t'y prends mal.
Alex: Vas-y, fais le.
George: Quoi... ? Alex ? Non, tu... ohhh...
(Alex s'en va et Izzie entre.)
George: Hey !
Izzie: Oh, qu'est-ce qui se passe ici ?
George: Vous êtes venues m'humilier.
Meredith: On est venues te soigner.
George: Ah ah... Je déteste les piqûres.
Meredith: T'as bien fait de devenir toubib. De l'autre côté.
(Cristina hurle du couloir.)
Cristina: Izzie ?
Izzie: Oui ?
Cristina: La ponction de M. Franklin est prévue pour...
(Cristina enters)
Cristina: Oh, qu'est-ce que tu fais ?
Izzie: On sauve George d'un avenir fait de plaies suintantes et purulentes et d'aliénation.
Cristina: Très belles fesses.
Meredith: Qu'est-ce que je te disais.
Izzie: Elles sont toutes rondes, on dirait des fesses de bébé.
George: Vous savez, j'ai passé des heures, des jours, des années à m'imaginer seul à moitié un dans une pièce avec trois femmes. La réalité est tellement mieux.
(George s'en va.)
Cristina: Je crois qu'il va pleurer.
(Elles se mettent à rire.)
(Meredith est au téléphone avec Mlle Henry, de la maison de soins.)
Mlle Henry: Bonjour. C'est encore mademoiselle Henry. Je peux vous parler ?
Meredith: Désolée pour ce matin, mais je n'étais pas seule. Qu'est-ce qui se passe ?
Mlle Henry: Je voulais simplement vous rappeler que le dîner mensuel de famille a lieu ce soir. Je sais que vous n'êtes jamais venue à une de nos réceptions familiales.
Meredith: Vous devez comprendre. Je suis interne en chirurgie et mon temps ne m'appartient pas.
Mlle Henry: Nos pensionnaires sont très réceptifs à ces soirées. Ils apprécient énormément. Ce qui est très rare. Je crois que c'est important que vous y assistiez.
Meredith: Je vais venir. Je vais essayer de venir. Je vais tout faire pour ça.
(Derek et Richard marchent dans le couloir.)
Derek: J'ai dégagé un créneau pour faire votre IRM.
Richard: Prévenez moi.
Derek: D'accord.
(Derek s'en va et Patricia intercepte le Chef.)
Patricia: Désolée de vous ennuyer avec ça, Chef. Mais, disons que nous avons un souci.
Richard: Quoi encore ?
(Richard est debout devant une salle pleine de médecins et d'internes avec Patricia assise près de lui.)
Richard: Trois externes, quatre internes et six infirmières du service de chirurgie ont été diagnostiqué... comme ayant la syphilis.
(On peut entendre des bruits d'étonnement et de stupeur.)
Patricia: Il y a plus de 70 000 nouveaux cas, chaque année.
(Olivia regarde George.)
Patricia: Non diagnostiquée, la syphilis conduit à la cécité, l'aliénation mentale et la mort.
Richard: Si vous avez eu des rapports sexuels non-protégés avec un autre membre de ce staff, faites le test.
(Burke regarde Cristina.)
Richard: Et c'est un ordre.
(Tout le monde rit.)
Richard: Patricia va à présent vous montrer comment on utilise un préservatif.
(Les rires continuent.)
(Patricia se lève en tenant un préservatif et une banane dans les mains.)
Patricia: Quand le moment est venu, et chers messieurs, tous connaissez ce moment, ouvrez délicatement l'enveloppe du préservatif et déroulez le préservatif sur la banane.
(Derek entre.)
Derek: (Chuchotant à Richard.) On devrait aller faire l'IRM maintenant.
Richard: C'est pas vraiment le moment idéal.
Derek: Si vous tenez à ce que personne ne soit au courant, c'est maintenant.
Patricia: Une relation franche et directe est essentielle pour avoir une relation saine. Dans une relation responsable...
Meredith: (Chuchotant à Cristina.) Pauvre George.
Cristina: Oui. Je crois qu'il est très amoureux de sa généreuse donatrice.
Meredith: Il y a peu de relations débutantes qui résistent à une MST.
Cristina: Ouais.
Patricia: Quand la banane est consommée...
Meredith: Ouais.
Patricia:...retirez le préservatif avec délicatesse et débarassez-vous en convenablement.
(La queue pour le laboratoire d'analyses est très longue, Cristina se trouve à la fin.. L'ascenseur à proximité s'ouvre et un docteur de laboratoire sort. Burke est dans l'ascenseur et ne prévoit pas de sortir jusqu'à ce qu'il voie Cristina, et là, se précipite vers elle. Il rentre dans la queue.)
Burke: Tu cherches à m'éviter.
Cristina: J'ai du boulot. Au travail, moi je travaille.
Burke: Pourquoi tu fais la queue ?
Cristina: C'est celle de la syphilis.
Burke: Tu n'as pas besoin de rester là.
Cristina: Ah non ?
Burke: Il n'y a personne d'autre. (Cristina le regarde d'un air surpris.) Ça te surprend ?
Cristina: Rien ne me surprend.
Burke: Est-ce que j'ai besoin de rester ?
Cristina: Non.
Burke: Alors, on file.
Cristina: D'accord.
(Ils s'en vont tous les deux de la queue et se dirigent vers des directions opposées.)
(Izzie arrive.)
Izzie: Hey.
Cristina: Oh.
Izzie: M. Franklin est prêt maintenant.
Cristina: C'est génial.
Izzie: Oh, t'as vu cette file ! Au moins, on n'a pas besoin de rester. C'est un des avantages qu'on a toutes les deux à n'avoir aucune relation.
Cristina: Oui.
(Elles vont dans la chambre de M. Franklin.)
Cristina: M. Franklin, on vous fait une anesthésie locale mais vous pouvez ressentir une pression.
M. Franklin: C'est bon, je suis prêt.
Cristina: Pince sa peau.
Izzie: D'accord.
Cristina: Je suis dans la cavité péritonéale.
Izzie: Il y a un peu de sang. Tu penses que c'est normal ?
M. Franklin: Vous avez déjà pratiqué ça, non ?
Cristina: Bien sûr. Des millions de fois.
Izzie: Vous êtes parfait, M. Franklin.
Cristina: Encore un peu. C'est bon, voilà, vas-y. Il ne reste plus qu'à attendre.
(Derek et Richard examinent les scanners de Richard.)
Derek: Vous voyez ça, juste ici ?
Richard: Mm-hmm.
Derek: C'est une tumeur, et elle appuie sur le nerf optique, regardez.
Richard: Et c'est opérable ?
Derek: Oui, oui, absolument. Mais bien sûr, il y a des risques.
Richard: Je peux devenir aveugle ? Une journée de rêve. La syphilis qui se répand et j'ai une tumeur.
Derek: Je ne pense pas qu'il y ait de lien.
Richard: D'accord, Derek. Voyons si vous êtes vraiment doué.
Derek: Entendu. Je vais former une équipe.
Richard: Que des gens de confiance, d'accord ? Je veux que ça reste confidentiel. Les vautours commenceront à arriver assez tôt.
Derek: Je ne fais pas partie des vautours ?
Richard: C'est pour ça que je veux vous avoir à l'oeil. Organisez ça. On fera ça ce soir.
Derek: D'accord. Parfait.
(Meredith entre juste quand Richard s'en va.)
Meredith: Tu m'as bipé ?
Derek: Oui, j'aurai besoin que tu m'aides sur un truc pour le chef. Tu sais garder un secret ?
Meredith: Mieux que tu le crois.
(Cristina et Izzie dans la chambre de M. Franklin.)
Cristina: C'est dingue la quantité de fluide qu'un corps peut contenir.
Izzie: Chut ! Il y a beaucoup de liquide là-dedans, M. Franklin, mais on a presque terminé. M. Franklin, vous dormez ? (Elle le secoue.) M. Franklin ? (Elle vérifie son pouls.) Il n'a plus de pouls.
Cristina: Quoi ?
Izzie: Il n'a plus de pouls !
(Cristina appuye sur le bouton du code d'urgence et Izzie commence le massage cardiaque. L'équipe de réanimation arrive quelques instants après.)
(Cristina et Izzie partent de la chambre.)
Cristina: C'est insensé qu'il soit mort sans signe avant-coureur.
Izzie: Il y avait du sang dans la tubulure au début. Et si c'était notre faute ? Si on avait commis une erreur ?
Cristina: On a commis aucune erreur. On a fait ce que le manuel indiquait.
(Elles arrivent au bureau où Bailey se trouve.)
Bailey: J'ai vérifié votre dossier. Vous avez suivi le manuel à la lettre.
Izzie: Il est mort sous notre surveillance. On a peut-être raté un truc.
Bailey: Vous ne pouviez pas savoir. Il n'y avait aucun antécédent cardiaque. Vous n'y êtes pour rien dans sa mort.
Cristina: Quand aura lieu l'autopsie ?
Bailey: Il n'y aura pas d'autopsie.
Cristina: Quoi ? Mais comment on pourra connaître les causes de la mort ?
Bailey: Il a été enregistré en arrêt cardio-pulmonaire, compliqué d'une maladie du foie.
Izzie: Mais l'autopsie nous expliquerait si on avait...
Bailey: La famille a décidé qu'elle ne voulait pas d'autopsie.
Cristina: Mais, Dr. Bailey...
Bailey: Elle a refusé l'autopsie. On tire un trait.
(Derek court jusque Bailey et Meredith dans le hall de l'hôpital.)
Derek: Alors, où on en est de notre opération spéciale ? Vous avez synchronisé vos montres ? Je voulais faire agent secret.
Bailey: Vous êtes vraiment resté jeune dans votre tête. Dis au chef que je serai là. Il suffit de me dire où et quand.
Meredith: D'accord. (Bailey s'en va.) Tu es nerveux ?
Derek: C'est une opération délicate. Je commets une erreur et je fous en l'air la carrière d'un collègue, disons même la carrière de mon mentor, alors, non, je suis pas nerveux.
Meredith: Entre nous...
Derek: Mm-hmm.
Meredith: ...tu me le dirais si je devais faire le test.
Derek: Tu crois que j'ai la syphilis ?
Meredith: Non, non... mais on n'a jamais établi de règles ou quoi que ce soit. On n'a jamais dit qu'il y avait des règles, et je ne serais pas en colère contre toi...
Derek: Quand est-ce que j'aurais le temps de sortir et d'attraper la syphilis ? Tu es déjà très exigeante, et côté préservatif, on ne peut pas dire qu'on ne lésine pas.
Meredith: Plus jamais ceux qui brillent dans le noir.
Derek: Tu vois, il y a pas de raison de s'inquiéter. Peut-être qu'on pourrait établir certaines règles maintenant.
Meredith: On pourrait.
Derek: D'accord.
Meredith: D'accord.
Derek: Et juste entre nous..
Meredith: Hum ?
Derek: J'adore ceux qui brillent dans le noir.
Meredith: Je m'en suis aperçue.
(Meredith part et le téléphone de Derek sonne, il ne répond pas mais semble préoccupé.)
(Chirurgie de Bill.)
Dr. Knox: C'est le reste du matériel ovarien. Il ne me reste qu'à suturer la perforation de la paroi vésicale. (Il regarde Burke.) Euh... (Elle secoue la tête.)
Burke: Il y a un problème, Dr. Knox ?
Dr. Knox: Vous avez dit que la femme de ce patient était enceinte ?
Burke: Elle accouche dans cinq semaines. Pourquoi ?
Dr. Knox: Notre patient a des déférents atrésiques.
Burke: Bill est stérile ?
Dr. Knox: Et il l'a toujours été.
George: Alors, qui a mis sa femme enceinte ?
(Tout le monde se regarde.)
Alex: J'aimerais pas être à la place de Bill.
(Alex, George et Burke marchent dans le long couloir.)
George: Comment Burke va lui dire que le bébé n'est pas le sien ?
Alex: Burke ne va rien lui dire.
George: Il doit le faire, ils sont amis.
Alex: Il vaut mieux que Bill ne sache rien.
George: Tu crois que Holly sait que Bill n'est pas le père ?
Alex: Peut-être que oui, peut-être que non.
George: Je crois que Bill devrait savoir que sa femme le trompe. Moi, j'aimerais.
Burke: Je ne me rappelle pas vous avoir demandé votre avis. Alors gardez vos opinions pour vous.
George: Désolé, monsieur. (À Alex.) Toi, t'as le tort des ragots.
(Izzie et Cristina sont dans la salle d'attente avec Alice et Mme Franklin.)
Izzie: Nous savons à quel point c'est troublant, votre mari est mort d'une façon si soudaine. Mais une autopsie pourrait nous dire pourquoi.
Mme Franklin: Donc, vous croyez qu'on devrait accepter l'autopsie ?
Alice: Non, on veut que tout ça se termine.
Cristina: Mais, vous ne voulez pas être certaines de ce qui a tué votre mari ?
Alice: Mon père était un buveur invétéré qui n'a jamais garder son travail. C'est ça qui l'a tué.
Izzie: Je comprends que vous soyez en colère, mais connaître les raisons de sa mort vous aiderez à faire votre deuil.
Mme Franklin: Et tout s'est passé d'une façon si soudaine, Alice.
Alice: Soudaine ? Il s'est tué à petit feu au fil des années.
Mme Franklin: C'était un brave homme. Peut-être qu'elles ont raison... peut-être qu'il faudrait faire l'autopsie.
Alice: Maman, il est mort. Arrête. C'est enfin terminé.
Mme Franklin: Alice, ton père aurait peut-être voulu...
Alice: Qui s'intéresse à ce qu'il voulait ? Écoute, maman, on ne pourrait pas essayer de sortir de là avec le peu de dignité qu'il reste à notre famille, cette fois?
(Izzie, Cristina et Meredith sont dans le couloir en sous-sol, assises sur un brancard.)
Meredith: Vous voulez pratiquer une autopsie qui a été réfusée ?
Izzie: Je te connais, Cristina. Tu ne voudrais pas qu'on te traite de nouveau 007. Une autopsie te mettrait hors de cause.
Meredith: Cristina, non.
Izzie: Et la femme de Franklin ? J'ai vu la façon dont elle me regardait. Elle veut l'autopsie. Elle refuse seulement d'affronter sa fille. Elle avait l'air si triste. Allez Cristina Yang, permis de tuer.
Cristina: D'accord, ça marche.
Meredith: Je vous suis pas sur ce coup-là.
Cristina: Meredith, c'est top secret. Et personne n'en parle.
Meredith: Bien sûr.
Cristina: On doit faire ça quand Bailey n'est pas dans le coin.
Izzie: Bailey est toujours dans le coin. Elle est partout et elle sait tout.
Cristina: Oui, mais on doit prendre le risque.
Meredith: Bailey a quelque chose ce soir de 7 heures à 11 heures. Vous serez vraiment le dernier de ses soucis.
Cristina: Comment tu sais ça ?
Izzie: Quel genre de quelque chose ?
Meredith: Oh, ça, je peux pas le dire. C'est top secret.
(Meredith s'enfuit.)
Cristina: Si je manque un vrai patient pour cette histoire, ils vont m'appeler 007 parce que je t'aurais tuée.
(Derek entre dans le bloc opératoire, sur la porte on peut lire une affiche “Ne Pas Entrer – Fermé pour Entretien”. Richard est à l'intérieur, prêt pour sa chirurgie.)
Derek: Comment ça va ?
Richard: Vous avez fermé le couloir ?
Derek: Oui, ne vous inquiétez pas, le secret est bien gardé.
Richard: Qu'est-ce que vous avez sorti ? La fraise pneumatique ?
Bailey: Bien vu, chef.
Richard: Combien de Vancomycine, avez-vous?
Bailey: Un gramme, comme prescrit, chef.
Richard: Vous n'irez pas trop fort avec les benzos, au moins ?
Derek: Vous savez, les médecins font les pires patients. Respirez un peu de gaz hilarant, et arrêtez de diriger mon bloc. (Chuchotant.) Je m'occupe de vous.
(Cristina et Izzie sont avec le corps de Mr Franklin et sont prêtes à commencer l'autopsie.)
Izzie: On a volé un corps. On est des voleuses de cadavres. Et si jamais quelqu'un de la morgue venait voir Franklin.
Cristina: Calme-toi. Un, on est au milieu de la nuit, et deux, le fait est que quand tu es mort, les gens arrêtent de venir te voir.
Izzie: D'accord. (Elle se racle la gorge et se prépare à commencer.)
Cristina: À quand remonte ta dernière autopsie ?
Izzie: J'ai fait autant d'anatomie que toi, et j'essaye de me rappeler.
Cristina: Bon, j'ai une idée. Attends, attends.
(Elle commence à chercher quelque chose et sort un livre.)
Izzie: T'as apporté un bouquin ?
Cristina: Si on fait ça, autant le faire dans les règles de l'art.
Izzie: D'accord.
Cristina: C'est bon, on y va.
Izzie: T'es sûre ?
Cristina: On risque pas de le tuer deux fois.
Izzie: Oh, laisse-moi inciser.
Cristina: Tu auras ton tour.
Izzie: Tu devrais utiliser un scalpel de 10.
Cristina: Izzie, tu peux arrêter de me donner des conseils. Donne-moi la scie.
(Derek termine la chirurgie de Richard.)
Derek: C'est bon, j'ai fixé le drain en place. Les agrafes ont l'air bien. Bah voilà, c'est terminé. Dr. Bailey, vous faites le pansement ?
Bailey: Entendu.
Derek: Beau travail, tout le monde. Bien joué.
Bailey: Merci.
Derek: Excellent.
Meredith: Vous croyez que le nerf optique est endommagé ?
Bailey: Si c'est le cas, quand il se réveillera...
Meredith: Il sera aveugle ? Pour combien de temps ?
Bailey: Pour toujours. Bipe Stevens et Yang. Dis leur que je veux qu'elles se chargent de tes patients. Je veux que tu restes là et que tu surveilles le chef.
Meredith: Cristina et Izzie... je crois qu'elles ont déjà pas mal de travail.
Bailey: À propos de quoi ?
Meredith: Des labos. Elles doivent vérifier pas mal d'examens.
Bailey: Oh, tu mens, ça c'est clair. Je sais que tu mens. Tu sais comment je le sais ? Parce que tu n'es pas douée. Et les mauvais menteurs, je déteste ça. (À un chirurgien.) Remplacez-moi. Je sais exactement où elles sont. Allez, remplacez-moi.
(Burke parle à Holly à l'extérieur de la chambre de Bill.)
Burke: Toute votre relation est un mensonge.
Holly: On est heureux ensemble. On voulait un enfant depuis longtemps. Pourquoi tu veux gâcher tout ça, tu peux m'expliquer ?
Burke: Il sait que tu l'as trompé ?
Holly: Preston, tout ça, c'est entre Bill et moi.
Burke: Bill a le droit de savoir que ce n'est pas son enfant.
Holly: Je t'en prie, ne lui dis rien. Pourquoi tu ne laisses pas tomber ?
Burke: Parce que Bill est mon meilleur ami, voilà pourquoi.
Holly: Si tu étais vraiment son ami, tu ne lui dirais rien.
Burke: Holly, je t'en prie ! Dis-lui la vérité !
Holly: Pourquoi ? Je ne vais pas gâcher ma vie parce que tu crois que c'est mal.
Burke: Ta vie ? Tu as pensé à sa vie ? Tu as pensé à la vie de cet enfant ?
Holly: Ce que Bill ignore, ne peut pas le faire souffrir.
Burke: Je vois. Peut-être que l'ami pourrait lui cacher la vérité. Mais je suis aussi son médecin. Et son médecin ne lui cachera rien. Jamais.
(Meredith téléphone dans le hall à côté de la chambre de Richard.)
Meredith: Je sais, mais quelque chose est arrivée. Une intervention très importante et j'ai été forcé.
Mlle Henry: Je suis désolée que vous n'ayez pas été là pour votre mère.
Meredith: Mademoiselle Henry, si ma mère était lucide, elle aurait compris. Elle aussi, était chirurgien. Elle ne comptait jamais son temps à l'hôpital. Et de toute façon, elle ne sait même plus qui je suis maintenant, alors...
Mlle Henry: Aujourd'hui, elle savait.
Meredith: Quoi ?
Mlle Henry: Votre mère a demandé quand sa fille Meredith allait arriver de son travail.
(Derek arrive.)
Derek: Hey.
Meredith: Hey. (Raccroche le téléphone.)
Derek: C'est la journée des coups de fil secrets.
Meredith: (Après une longue pause.) Ouais, c'est ma mère. Elle n'est pas en voyage. Elle n'écrit pas de bouquin. Elle ne fait rien de tout ça. J'ai menti à tout le monde.
Derek: Pourquoi ?
Meredith: Elle a un Alzheimer.
Derek: À un stade avancé ?
Meredith: Très. Elle est dans une maison et je suis la seule à savoir qu'elle est malade. Et je ne sais plus du tout quoi faire, tu comprends ?
(Il embrasse son front et lisse ses cheveux. Richard se réveille et c'est la première chose qu'il voit.)
(Cristina et Izzie sont en train de pratiquer l'autopsie quand Bailey entre.)
Bailey: Non ! Ne me dites surtout pas que vous faites ce que je crois que vous faites !
Cristina: Euh...
Bailey: Non seulement vous allez à l'encontre de ce que la famille souhaite, mais en plus, vous violez la loi ! Vous pourriez être arrêtées pour agression ! La taule, ça vous tente ? L'hôpital pourrait être poursuivi, je risquerais de perdre ma licence, mon travail ! Et j'aime mon travail ! Mais vous n'avez pensé à rien de tout ça bien sûr, pauvres gourdes, avant de taillader le cadavre de ce pauvre homme ? Tiens, vous savez, je devrais tout de suite vous botter les fesses, aussi bien à l'une qu'à l'autre. Vous avez quelque chose à dire ?
(Izzie retire le coeur de Mr Franklin, de la balance.)
Izzie: Regardez son coeur.
Bailey: Il est énorme !
Izzie: Il fait plus de 600 grammes, il a une espèce de dépôt granuleux dedans.
Cristina: On aimerait faire des examens.
Bailey: Oh, des examens, rien que ça ?
Cristina: Au point où on en est maintenant.
Bailey: Je vous déteste, oh bon sang, ce que je vous déteste.
(Meredith entre dans la chambre de Richard pour vérifier qu'il aille bien.)
Richard: Meredith ? C'est un titulaire, et tu es une interne.
Meredith: Vous nous avez vus ? Vous voyez !
Richard: Je vais te dire ce que ta mère te dirait si elle était ici. Tu fais une bêtise, une grosse bêtise.
Meredith: Et je dirais à ma mère que ce n'en est pas une.
(Izzie, Cristina et Bailey sont dans la salle de conférence avec Alice et Mme Franklin.)
Alice: Nous avons été très claires. Nous ne voulions pas d'autopsie.
Bailey: Je sais, je comprends que vous soyez bouleversées.
Alice: Vous comprenez ? Bien, nous allons contacter un avocat. Viens, maman.
Cristina: Nous savons ce qui l'a tué. Il avait une maladie appelée hémochromatose. Cette maladie entraîne une accumulation de fer qui se dépose dans le corps, et c'est ce qui a causé l'insuffisance cardiaque. Ce n'était pas due à la ponction.
Alice: Mais je croyais qu'il était toujours malade à cause de la boisson.
Mme Franklin: Et tu ne l'as jamais épargné. Ni moi.
Alice: Maman...
Izzie: Il y a autre chose. Cette maladie est génétique.
Mme Franklin: Vous pensez qu'Alice aussi pourrait l'avoir ?
Izzie: Une simple prise de sang nous le dira. Si vous l'avez, il devrait être assez tôt pour faire un traitement avant qu'elle se développe de façon critique.
Bailey: Le Dr. Stevens et le Dr. Yang vous ont peut-être sauvé la vie. Alors, si vous vouliez signer ce formulaire, pour l'autopsie. Ce n'est qu'une formalité.
MVO: Ce que les gens oublient, c'est à quel point on se sent bien quand enfin les secrets sont révélés.
(George regarde Burke qui est passé parler à Bill.)
MVO: Qu'ils soient bons ou mauvais, au moins, ils éclatent au grand jour, que ça nous plaise ou non.
(Olivia entre dans le vestiaire où George est assis.)
George: À propos de tout à l'heure...
Olivia: George, je voudrais que tu comprennes, quand on a commencé à se voir, je voyais une autre personne. Je ne savais pas à quel point j'allais t'aimer, et quand j'ai réalisé, j'ai rompu tout de suite avec l'autre garçon...
George: L'autre garçon ? Qui c'est, ce gars ?
(Olivia lève les yeux et George se tourne et voit Alex qui se tient là.)
George: Toi et Alex ? Toi et Alex ?! (Il crie sur Alex et l'attaque.) Tu m'as refilé la syphilis ?!
Olivia, Izzie, Cristina, et Meredith: George ! George ! George ! George, arrête !
(Ils essayent d'écarter George de Alex.)
Meredith: Alex !
Cristina: George !
Izzie: N'avance pas, Alex.
(Meredith entre dans l'entrée où Derek l'attend.)
MVO: Et quand vos secrets sont enfin dévoilés, vous n'avez plus à vous cacher derrière eux.
Derek: Longue journée.
Meredith: Ouais.
Derek: Quelque part, là dehors, il y a un steak qui nous attend et peut-être une bouteille de vin.
Meredith: C'est pour ça que j'aime t'avoir sous la main.
Derek: Écoute, il faut qu'on discute.
Meredith: Le vin d'abord, on parlera après.
Derek: Ah ah, tu essaies de me saouler pour avoir l'avantage sur moi ?
Meredith: Je crois que j'ai hâte d'en venir aux nouvelles règles.
Derek: Moi aussi.
(Derek l'aide à mettre son manteau et ils se retournent pour s'en aller. Une superbe femme rousse se tient là et Derek a les yeux écarquillés.) Derek: (Se tournant vers Meredith.) Meredith, je suis vraiment désolé.
MVO: Le problème avec les secrets, c'est que lorsque l'on croit tout contrôler...
(La femme s'approche.)
Derek: Addison.
MVO: On a tort.
Derek: Qu'est-ce que tu fais ici ?
Addison: Eh bien, tu le saurais si tu avais répondu à tous mes appels téléphoniques.
Addison: (À Meredith.) Bonjour, je suis Addison Shepherd.
(Ils se serrent la main.)
Meredith: Shepherd ?
Addison: (Pointant Meredith.) Et vous devez être la femme qui baise avec mon mari.
(Meredith regarde Addison, puis regarde Derek.)