(L'épisode s'ouvre sur des plans de Seattle)
MEREDITH VOIX-OFF: Vous vous souvenez de votre enfance, à l'époque où vous croyiez aux contes de fées ?
(Derek est chez Meredith ; il marche vers elle tout en se mettant du déodorant. Elle lui sourit.)
MVO: Vous faisiez des rêves sur ce que serait votre vie. La robe blanche, le Prince Charmant qui vous emporte jusqu'à son château sur la colline. Vous vous allongiez le soir, sur votre lit, vous fermiez les yeux, et vous y croyiez durs comme fer.
(Izzie est dans la cuisine, l'évier est rempli d'assiettes sales, avec pleins de petits gâteaux partout sur la table. George est à côté d'elle, en train d'en manger.)
Izzie: Huit heures en cuisine, 150g de chocolats, 32 petites génoises, et elles n'ont toujours pas le goût que j'attends.
George: (Avec la bouche pleine) Non, elles sont délicieuses. Un grand cuisinier en serait fier.
Izzie: Ouais... un cuisinier de cantine.
MVO: Le Père Noël, la petite souris, le Prince Charmant, ils étaient si proches que vous auriez pu les toucher.
Izzie: Il manque forcément un truc, un ingrédient particulier. Pourquoi je m'en souviens pas ?
MVO: Mais finalement, vous grandissez. Un jour vous ouvrez les yeux, et le conte de fées disparaît.
George: C'est simple, appelle-la. Téléphone à ta mère et demande-lui.
MVO: La plupart des gens se dirigent vers les choses et les gens en qui ils ont confiance.
Izzie: Je ne veux pas appeler ma mère.
(Meredith et Derek se préparent encore. Derek se brosse les dents. )
Meredith: Si on allait dormir chez toi ce soir?
Derek: Quoi?
Meredith: C'est vrai, pourquoi est-ce qu'on dort toujours chez moi? T'as pas de chez toi?
Derek: De quoi?
Meredith: De chez toi. Avec des placards et des affaires à l'intérieur. Tes affaires personnelles, tu vois. Est-ce que tu as un chez toi?
Derek: Hmm.
(Derek et Meredith entrent dans la cuisine)
Derek: Bonjour.
George: Salut. Vous voulez des génoises?
Derek: Oh non, trop gros.
George: Izzie les a faites.
Derek: J'aime bien être ici. Et d'ailleurs, tu disais que tu préférais avoir tes affaires près de toi, dormir dans ton lit.
(Derek prend le paquet de muesli et un bol)
George: Vous êtes un fou de diététique, c'est ça? Vous mangez du muesli tous les matins.
Derek: Pas du tout.
Izzie: Oh, le bol de muesli, si bien sûr. En tout cas depuis sept jours.
Derek: Vous plaisantez? Non, j'ai pas passé toute la semaine ici? J'ai fait ça?
Meredith: Tu vois? Même eux, trouvent ça bizarre.
MVO: Mais le fait est, que c'est difficile d'oublier complètement les contes de fées. Parce que chacun de nous garde toujours une minuscule part d'espoir, de foi, et se dit qu'un jour, il ouvrira les yeux, et que ses rêves deviendront réalité.
(Derek et Meredith se sourient mutuellement)
(Vue de Seattle)
(Nous voyons Cristina assise dans un bureau. Une femme entre.)
Conseillère: Je viens de regarder le planning.
Cristina: Je commence en O.R.L le 9. C'est un stage facile. Vous pouvez me programmer à cette date?
Conseillère: Oh, j'ai bien peur que non. Nous avons des possibilités le 16. Il y a d'autres possibilités que l'avortement, vous savez? Il y a l'adoption, garder le bébé. Je vous conseille d'y réfléchir et de me rappeler...
Cristina: Notez-moi pour le 16 . Je vous confirmerai quand j'aurai réglé mon planning.
Conseillère: Je sais que c'est une decision difficile.
Cristina: En ce qui concerne votre petit laïus.
Conseillère: Hmm.
Cristina: Je ne suis pas intéressée.
(À l'hôpital. On voit Alex en train d'examiner une patiente)
Alex: Donc, Devo, vous n'avez eu qu'un traitement de canal, n'est-ce pas?
Devo: Ouais. Et je n'arrêtais pas de saigner après. C'était une horreur. Et maintenant me voilà coincée avec vous.
(Burke entre dans la chambre)
Burke: Donne-moi les antécédents.
Alex: Jeune femme de 17 ans hospitalisée pour saignement excessif après le traitement d'un canal dentaire. Elle a aussi un souffle cardiaque combiné à de la fièvre. Aujourd'hui, apirétique, sous antibiotiques.
Devo: Si je dois mourir, vous pouvez prévenir mes parents?
Burke: Vous n'allez pas mourir. Où sont vos parents?
Devo: À la cafétéria. Mon père est fou, il aime les plats qu'on sert là-bas.
Burke: Vous êtes en de bonnes mains ici. Le Dr. Karev va demander certains examens. Et je vous verrai avec vos parents dans un moment. Rajoute un temps de saignement à la coag.
(Burke sort de la chambre)
Alex: Alors, votre nom est plutôt original. Devo, ça vient d'où?
Devo: Rockeurs des années 80. Mes parents se shootaient trop. Je me fais appeler Esther.
Alex: Jolie jupe, Esther. Vous êtes quoi, Amish?
Devo: N'importe quoi, vous n'avez jamais vu de Juifs orthodoxes?
(Meredith et Cristina examinent des radios)
Cristina: Ce gars doit être en psychiatrie. Pourquoi vous nous l'envoyez ici?
Raj: C'est un cadeau de ma part. Il a fait une absence il y a deux et une autre ce matin.
Meredith: Qu'est-ce que vous racontez? Il est écrit juste ici qu'il discute avec des personnes mortes, sa famille croit qu'il est dangereux. Et ils l'ont fait interner. Ça relève de la psy, pas de la neuro.
Cristina: Je rêve, vous n'êtes pas allé en fac de medicine?
Raj: Si, et au contraire de vous, pas dans une fac par correspondance.
Cristina: Ah oui? J'étais à Stanford, d'accord? Par correspondance?...
Psych Doctor: J'ai appris à pas tirer de conclusions attives. Désolé mesdames. On ne peut pas le reprendre tant qu'il n'a pas été exploré.
Cristina: Alors, vous nous le laissez?
Raj: Il croit que ses absences sont des visions.
Patient: Exactement, ce sont pas des absences. Je suis voyant.
Cristina: Oui, c'est ça, et je suis Marilyn. (À Raj) Hé, le genie!
Meredith: À nous deux, Mr Duff. On va commencer à vous examiner.
M. Duff: Allez-y, comme vous voudrez, j'vous dis que c'est une perte de temps.
Meredith: Allez, soyez sympa.
Cristina: Vous pouvez serrer mes doigts?
(Il semble commencer à avoir une vision)
Meredith: Cristina.
Cristina: M. Duff?
Meredith: M. Duff, ça va?
M. Duff: Quelqu'un...
Meredith: Quelqu'un quoi?
M. Duff: Quelqu'un va y rester. Tcha-tchao.
Cristina: Ce type est cinglé.
M. Duff: Je suis vaseux, madame, pas sourd. Et je vous dis qu'une personne va mourir au quatrième.
(L'équipe de réanimation court dans le couloir en direction du 4ème)
(Meredith et Cristina sortent de la chambre, elles semblent déconcertées.)
(Vues de Seattle)
(Intérieur du Seattle Grace)
(Cristina marche dans le couloir, elle a l'air malade.)
George: Quatrième étage, un mort. Le voyant avait prédit qu'il y aurait un mort au quatrième.
Cristina: J'ai besoin qu'on me remplace le 16. Tu peux le faire?
(Meredith et Derek passent dans le couloir)
George: Si je me laissais pousser la barbe? C'est une idée, non?. Peut-être que j'vais éviter de me raser pour avoir une barbe de baroudeur. Qu'est-ce que t'en dis?
Cristina: Le 16, George. Tu veux bien me remplacer?
George: Euh, oui, bien sûr. Pourquoi?
Cristina: C'est pas tes affaires.
George: Un merci, aurait été gentil.
(Retour sur Meredith et Derek qui marchent dans le couloir)
Meredith: Comprends-moi, je ne connais pratiquement rien de toi.
Derek: Tu sais que je viens de New-York. Tu sais que j'adore les ferry-boats.
Meredith: Arrête avec les ferry, j'en ai marre. Parle-moi de tes amis.
Derek: Je suis chirurgien. Je n'ai pas d'amis.
Meredith: Tout le monde a des amis. Raconte-moi avec qui tu sors, ce que tu fais quand t'es de repos. C'est important comme questions.
Derek: Haha, important pour qui?
Meredith: On fait l'amour toutes les nuits. Je crois que j'ai droit à certains détails.
Derek:: Tu en sais plus que la plupart des gens.
Meredith: Ecoute, ça commence à devenir bizarre. Je veux des faits, et hors de question que je me déshabille tant que tu ne diras rien.
Derek: Prends les choses comme elles viennent. Sois un peu plus souple. Attends de voir venir.
Meredith: Non, je ne suis pas souple.
Derek: (Riant) Là, tu as tort. Hmm. Je dois y aller. On découvrira nos secrets. C'est ça la surprise. Comme la farce des raviolis.
Meredith: C'est exactement ce que je veux dire. Je ne veux pas être un ravioli.
(Burke et Alex sont dans la salle d'attente en train de parler avec les parents de Devo)
Burke: Nous devons remplacer une valve cardiaque à votre fille. Les examens montrent une maladie de Willebrand, ce qui explique le saignement excessif après le traitement de son canal dentaire.
Homme: Et, ça veut dire?
Alex: Devo ne pourra pas prendre les anti-coagulants indispensables lorsqu'on porte une valve mécanique.
Burke: Nous suggérons la pose d'une valve porcine.
Homme: Porcine? Comme dans un porc?
Burke: C'est le traitement habituel dans ce genre de situation.
Homme: Porc, hein?
Alex: Dans le porc, tout est bon.
Femme: Je me fiche de ce que vous ferez, mais sauvez la vie de ma fille.
(On voit Bailey en train d'opérer une femme dans une salle d'opération.)
Bailey: Je retire la grosseur, maintenant.
Patiente: Quelqu'un dit qu'un voyant est ici dans vos murs. Est-ce que c'est vrai?
Bailey: Je préfère ne pas avoir entendu.
Patiente: Il a vu qu'un patient du quatrième allait mourir.
Izzie: Les soins intensifs sont au quatrième. Des gens y meurent tout le temps.
Bailey: D'accord. J'ai bientôt terminé, Mme Glass. On va envoyer ça en anapath. On récupère les résultats des lames de la biopsie et on reviendra vous voir dans quelques heures.
Izzie: Je crois plutôt qu'il nous mène en bateau. Je peux voir dans l'avenir aussi bien que lui.
Bailey: Pourquoi tu lui accorde de l'intérêt, Stevens?
Izzie: C'es pas le cas.
(Derek examine un patient aux urgences
Derek: Très bien Mr. Walker. C'est douloureux?
M. Walker: Je n'ai rien senti du tout avant mes cuisses.
Derek: Essayez de bouger vos orteils.
(Ils ne bougent pas)
M. Walker: Ils bougent?
Derek: Non.
M. Walker: C'est pas vrai. Je pouvais les bouger y a dix minutes.
Derek: Votre radio de la colonne est bonne. Vous êtes tombé en faisant de la varape?
M. Walker: Oui, à Snohomish. Une petite chute. J'étais assuré. Ma femme et mes fils vont arriver.. C'est quoi mon problème?
Derek: Tenez vos jambes soulevées.
(Derek les soulève, les tient et les laisse tomber.)
M. Walker: Je dois commencer à m'inquiéter?
Derek: Non, restez détendu. Infirmière, je veux une IRM, tout de suite. Envoyez un interne avec lui. Envoyez Meredith Grey.
Infirmière: Mm-hmm.
(George et Alex sont dans une salle d'examen avec un patient. Burke passe devant)
Alex: Ah. Un cou court et épais. Quelle galère! C'est dur à intuber. Tu veux que je le fasse?
George: C'est mon patient. Je vais m'en sortir tout seul. Oh, j'y vois rien du tout! Aspiration.
Alex: Evite de lui casser les dents.
George: Je le sais...tu crois que je l'sais pas?
Alex: Sat' baisse à 87.
George: Merde! Ballonne-le, j'vais soulever le lit.
Alex: T'es sûr que tu veux pas que je le fasse?
George: Je te dis que non! Tube. (Il insère le tube avec force) Ça y est, j'y suis.
(Alex écoute les poumons du patient)
Alex: Il est dans l'oesophage. Tu fais pas la différence entre l'oesophage et la trachée?
George: Oh, c'est pas vrai! Son anatomie est vraiment bizarre.
(Burke entre dans la salle)
Burke: Tu veux tuer ce patient, O'Malley? Tu devras retourner te faire la main sur des mannequins.
George: Non, en fait, j'ai pas fait ça très souvent. Mais quand j'lai fait, c'était bien. J'y arrivais bien. Seulement, j'ai pas...
Burke: Si on revoyait les bases. Ne jamais quitter le tube des yeux. Et toujours savoir qu'on ira jusqu'au bout.
Alex: Evite d'aller jusqu'au bout sur un de mes patients, O'Malley.
(Alex et Burke sortent, George semble frustré.)
(Cristina est dans la chambre de M. Duff)
M. Duff: Un peu de Botox ferait merveille entre vos sourcils.
Cristina: Ça suffit! La ferme!
M. Duff: Vous avez le droit de me parler comme ça? (Cristina siffle comme un serpent sur lui) Hé, vous êtes sexy, c'est votre côté Geisha, j'imagine.
Cristina: Vous voyez ça? (Elle lui montre des papiers) Il y a des spaxes dans votre lobe temporal. Ce qui signifie épilepsie. Pas visions. Malaise.
Mr. Duff: Vous croyez que j'suis épileptique? Vous vous trompez sur toute la ligne.
Cristina: Je vais demander une IRM pour regarder votre cerveau de plus près.
M. Duff: Mais, il n'y a aucune...(Il recommence à avoir des visons)
Cristina: M. Duff? M. Duff, vous me voyez? Vous m'entendez? Restez avec moi.
M. Duff: Je n'aurai pas cru que vous alliez devenir mère.
(Cristina le regarde fixement)
M. Duff: Vous voyez? Je vous disais que je savais des choses. Et cette grossesse, vous pouvez pas y échapper,.
(Cristina sort rapidement de la chambre et prend l'ascenseur vers l'étage où sont Izzie et Bailey.)
Cristina: Dr. Bailey, je veux abandonner le cas du voyant. Je ferai ce que vous voudrez. Je peux échanger?
Bailey: Demande gentiment.
Cristina: Euh, mais j'ai demandé gentiment.
(Bailey arrête de faire ce qu'elle fait et regarde Cristina d'un air furieux)
Izzie: Je connais ce genre de types. Ils veulent que tout le monde les considère comme une attraction. J'vais m'en occuper.
Bailey: Je suis contre les échanges.
Cristina: Je ferai vos notes post-op pendant un mois.
Bailey: Parfait, alors j'accepte. Izzie, charge-toi du voyant. Yang, c'est ton jour de chance, tu es avec moi sur un cancer du sein. Elle saignote un peu, alors tu lui fais un toucher vaginal. Elle est enceinte.
(Retour sur Meredith et Derek qui regardent les radios de M. Walker)
Meredith: Tu vois, ça? Les radios de ce type sont excellentes. Je vois aucune raison pour cette paralysie ascendante.
Derek: C'est très surprenant. Je m'attendais à une compression spinale ou à un éperon osseux dans le canal médullaire.
Meredith: Tu avais tort. On n'obtient pas toujours ce qu'on espère.
Derek: Tu peux me dire quel est ton problème?
Meredith: Donne-moi au moins un petit quelque chose. N'importe quoi. Comment s'appellent tes grands-parents?
Derek: Je n'ai pas de grands-parents.
Meredith: Où t'as grandi? Quel est ton parfum de glace préféré? Où tu passais tes vacances d'été?
Derek: Décontracte-toi, ce sera mieux pour ta pression. (Il quitte la salle)
Meredith: Non, arrête de me dire de me décontracter. D'abord, je me décontracterai quand... quand j'en aurai envie.
(Retour sur Cristina et Bailey qui sont dans la chambre de la patiente souffrante d'un cancer du sein en train de parler avec elle et son mari.)
M. Glass: Il n'existe pas d'autres options de traitements? Vous n'avez pas d'alternatives à nous offrir?
Cristina: À ce stade de carcinome invasif, la chirurgie, la chimio, la radio-thérapie et la médication sont les seules options.
Mme Glass: Ça ne peut pas attendre la fin de ma grossesse?
Cristina: Les hormones de la grossesse vont accélérer le développement du cancer.
M. Glass: Et le bébé?
Cristina: Aucun de ces traitements ne permettra au bébé de survivre.
Bailey: M.et Mme Glass, je sais à quel point c'est difficile.
Mme Glass: Sans vouloir vous manquer de respect, je doute que vous le sachiez.
Bailey: Vous allez devoir prendre une décision et nous ce que vous voulez de nous.
Mme Glass: Sacrifier la vie de mon bébé ou bien la mienne?
Bailey: Oui. (Ils sont tous secoués) Nous devons retirer le foetus.
(Derek parle avec M. Walker, Meredith arrive)
Derek: Aucun changement, M. Walker?
M. Walker: Maintenant, je ne peux plus du tout bouger mes jambes!
Mme Walker: Il a dit qu'il pouvait bouger ses jambes en arrivant ici. Qu'est-ce qui se passe?
Derek: Je n'en sais rien. La paralysie s'étend très vite et il n'y a rien dans l'IRM qui explique ce phénomène.
Meredith: Tommy a subi un stress ces derniers temps?
M. Walker: Vous savez ce qui me stresse? C'est d'être ici et de ne plus pouvoir bouger.
Derek: Dr. Grey.
Meredith: Un traumatisme émotionnel peut rejaillir sur le plan physique, non?
Derek: Oui, c'est possible.
Meredith: Comme les paresthésies ou les paralysies hystériques. Peut-être qu'il n'y aucune raison physiologique et qu'il fait une conversion hystérique.
Derek: Tu crois que c'est psychosomatique?
(Le rideau derrière eux, s'ouvre.)
M. Duff: C'est pas du tout dans votre tête, mec. Moi, j'vous crois.
Izzie: M. Duff, s'il vous plaît.
Derek: C'était qui, lui?
Meredith: Il nous vient de psychiatre. Il a des visions.
M. Walker: Alors c'est ça? Je suis cinglé?
Derek: Non, non. Je vais demander une IRM cérébrale. On va finir par trouver.
(Chambre de Devo)
Devo: Vous savez ce que ça représente à mes yeux !
Mère: Là, on parle de te sauver la vie, chérie !
Devo: Une vie que vous ne respectez pas, pas plus que vous me respectez! Vous les laissez me mettre du porc! Un affreux cochon non-kasher, un mammifère interdit, dans ma poitrine, dans mon coeur, l'essence même de mon être !
Alex: Ce n'est jamais qu'une valve porcine, en fait.
Devo: Ça m'est complètement ce que c'est. Si vous mettez du porc dans mon corps, autant être morte.
Père: Je t'avais dit que devenir juive orthodoxe était une erreur. Pourquoi tu n'as pas simplement choisi d'être juive réformiste comme tous ceux qu'on connaît?
Devo: Vous n'allumez même pas de bougie le vendredi soir, vous ne connaissez même pas les dix plaies d'Egypte!
Alex: Les ulcères, les poux, la peste du bétail. Même moi, j'sais ça.
Burke: Mlle Friedman, je vous comprends, et je respecte vos convictions religieuses.
Alex: Le feu, la grêle...
Burke: Mais, en terme simple, sans cette intervention, vous allez mourir.
Devo: Vous êtes très doués, à ce qu'on dit. Alors, proposez-moi autre chose. Tant que ça ne répond pas au nom de porcinet ou n'importe quel autre cochon, j'me fiche de ce que c'est.
(Izzie installe M. Duff dans l'IRM.)
M. Duff: Vos narines frémissent.
Izzie: Pas du tout.
M. Duff: Vous vous intéressez à moi, j'en suis sûr. L'asiate énervée était une mise en bouche très sexy, mais vous docteur, vous êtes un bel assortiment de luxure.
Izzie: M. Duff, vous allez trop loin.
M. Duff: Vous voulez m'accompagner?
Izzie: Vous n'êtes pas claustrophobe, au moins? Vous me regardez fixement. Arrêtez.
M. Duff: Je vous regarde, ma jolie, mais c'est très étrange. J'ai envie de dévorer une génoise au chocolat.
Izzie: Qu'est-ce vous dites?
M. Duff: Une génoise au chocolat. Une génoise moelleuse avec un délicieux glaçage blanc. Je peux en avoir?
Izzie: Quoi, j'ai encore un peu de chocolat sur le visage, ou sur mes cheveux, hein, c'est ça?
M. Duff: De quoi vous parlez?
Izzie: De vous. J'connais votre truc, alors vous gênez pas, vous allez vouloir me tirer les cartes et me dire que mon oncle qui est mort est dans la pièce.
M. Duff: Il y est ?
Izzie: Je n'ai pas d'oncle mort. Je vous ai à l'oeil.
(Cristina est accoudée à un bureau, elle sent son sandwich et le laisse tomber. Meredith et Izzie sont là, George et Alex entrent.)
George: Si c'est de la dinde, je peux en avoir?
Cristina: C'est dégueulasse.
Alex: Si ça te tuer, ça nous arrangerez.
George: J'aurai pu faire cette intubation. J'suis doué pour les intubations.
Meredith: (En prenant un bout du sandwich) Pourquoi tout ce qui est à l'hôpital, empeste l'hôpital?
Izzie: Ne sois pas si dur avec toi, George. Tout le monde commet les erreurs.
George: J'suis doué pour des tas de trucs.
Cristina: Tu veux que je te donne un bon conseil? George,envoie-toi en l'air. Tu vois cette infirmière ? (Pointant du doigt une infirmière) Elle est célibataire, elle est rousse, invite-la à sortir.
George: Au cas où tu aurais oublié, j'ai intubé un oesophage.
Alex: Arrête, t'es pas rationnel, tu devrais peut-être aller voir le voyant. (Alex part)
Izzie: M. Duff n'est pas un voyant!
Cristina: J'essaye seulement de t'aider. Va lui payer un café et aère ton service trois pièces, par pitié. (Cristina part)
Izzie: La ferme.
George: Allez, téléphone-lui, tu risques rien. Les mamans adorent ça. Les surprise pour leur anniversaire. C'est tendre et sentimental.(George part, Izzie reste assise en secouant la tête)
(Cristina dans la chambre de M. et Mme Glass)
Mme Glass: J'ai 47 ans, vous savez? J'ai 47 ans et j'attend un bébé, ce qui est à la fois miraculeux et terrifiant, si vous voyez ce que je veux dire. On avait abandonné cette idée d'enfant il y a environ un an. Je veux parler des traitements contre la stérilité, l'acupuncture dans mes yeux. J'exagère, mais c'était l'impression que j'avais. Je finissais par me dire "Laisse tomber, et reprend ta vie en main". Et, il y a eu cette fameuse nuit sur la plage avec une bouteille de merlot...
Cristina: D'accord, j'aurai les résultats des examens dans deux heures.
Mme Glass: Vous comprenez? Mon hésitation? C'est une décision difficile, je veux parler d'avoir ce bébé.
Cristina: Vous avez un carcinome à un stade avancé. Vous avez 47 ans et selon les statistiques, de bonnes probabilités d'y survivre. Si vous renoncez, vous risquez de ne pas voir votre enfant entrer en maternelle. Alors quelle est la vie que vous désirez sauver? Si vous voulez m'excuser... (Cristina sort de la chambre rapidement)
(M. Walker aux urgences)
M. Walker: D'abord mes jambes, puis mon estomac, c'est affreux. Docteur ! Mes mains ne bougent plus.
Derek: Serrez mes doigts.
M. Walker: Je peux pas.
Derek: Essayez encore. Non? Dîtes-moi si vous sentez ça. (Il sort une seringue et pique M. Walker à plusieurs endroits, pour tester sa sensibilité.) Vous sentez ça? Et là? Rien non plus ici. Et là? D'accord. Rien sur ce côté. Je reviens tout de suite. Infimière! Annulez la seconde IRM et programmez le bloc, qu'il prépare une salle.
Meredith: Tu vas l'opérer. De quoi? Si y avait quelquechose à opérer, on l'aurait vu, non?
Derek: Je crois que l'IRM a manqué un caillot quelque part au médullaire haut. Je vais l'ouvrir et je vais voir.
Meredith: Et si l'opération n'est pas justifiée? Une opération sur la moelle risque de faire bien plus de dégâts.
Derek: Si on attend encore et que la paralysie atteint le cerveau, ce patient sera paralysé et incapable de respirer. Je fais confiance à mon instinct. Parfois, faut prendre des risques pour sauver une vie.
(Plan de Seattle)
(Alex se trouve dans la chambre de Devo.)
Alex: La regurgitation mitrale s'aggrave. La valve fuit plus que jamais.
Devo: Vous essayer de me draguer?
Alex: C'est ce que vous voulez?
Devo: J'ai entendu dire qu'on vous appelez docteur "peloteur".
Alex: Seulement ceux qui m'aiment.
Devo: C'est ce qui doit expliquer que votre foi soit inexistante.
Alex: Oh, je me suis toujours considéré comme un païen mais, eh, ça ne regarde que moi.
Devo: Vous savez ce que c'est D'être une adolescente de nos jours? Mes amis passent le plus clair de leur temps à s'envoyer en l'air et à se droguer. Moi, au moins, je crois en Dieu.
Alex: Et Dieu, veut que vous mourriez, c'est ça?
Devo: Il veut que je me montre inébranlable face à mes croyances. Sincèrement, vous ne croyez en rien?
Alex: Ma mère allait prier à St Jude pour moi.
Devo: Ça me semble une bonne idée. Le saint patron des causes perdues, c'est idéal.
Alex: Mmm.
(Izzie marche vers Bailey dans le couloir)
Izzie: J'ai fait une angio à mon voyant. L'IRM est bonne dans son ensemble, mais j'ai vu quelque chose juste ici.
Bailey: Oui, il y a une malformation artério-veineuse sur le lobe temporal gauche.
Izzie: Je l'ai programmé au bloc pour ce soir.
Bailey: Hé, ne vas pas si vite!
Izzie: Il y a un risque important d'hémorragie spontanée.
Bailey: Le temps-plein doit voir les clichés. Il nous faut les consentements. Que tu le veuilles ou non, Stevens, on doit suivre le protocole, respire.
Izzie: Mais si la malformation devait se rompre, on l'opérait, non?
Bailey: Si cet homme doit être opérer, on le fera bien sûr. Mais en temps voulu. Pourquoi tant de précipitations? Tu as tendance à trop t'impliquer avec tes patients, Izzie. Et pourquoi en fais-tu une affaire personnelle?
Izzie: C'est pas personnel. (Bailey la regarde ) Non.
(M. Walker est en chirurgie)
Derek: On doit sauver sa moelle épinière. Ce gars est taillé comme le rocher de Gibraltar.
Meredith: Vous voulez que je commence?
Derek: Non, je vais l'inciser ici, de la base du cou vers les dorsales. Je voudrais que tu crames ce qui saigne.
Meredith: Je continue à penser qu'on ne devrait pas opérer.
Derek: Cet homme a un hématome médullaire.
Meredith: On n'en est pas certains.
Derek: Lequel, s'il n'est pas traité, est presque toujours fatal.
Meredith: Vous opérez à l'aveugle. Où est passé votre sens pratique?
Derek: J'ai besoin d'en voir plus par ici. Ecarteur.
Meredith: Ouah. La moelle.
Derek: Merci de contenir ces émotions au bloc.
(Bailey et Cristina entrent dans la chambre de M. et Mme Glass)
M. Glass: Nous avons décidé de pratiquer l'interruption de grossesse.
Mme Glass: C'est la seule solution, non? Peut-être que c'est comme ça que ça devait se passer.
Bailey: On doit commencer la chimio tout de suite.
Cristina: On va tout préparer.
(Bailey et Cristina sortent de la chambre.)
Bailey: Tu as déjà fait une révision utérine?
Cristina: On l'a appris à la fac.
Bailey: D'accord, elle est à toi. Je contacte un résident d'obstétrique pour te superviser. Si elle veut quoique ce soit, appelle-moi.
(Alex et George sont dans une salle de recherches, George ferme un livre et se penche vers Alex.)
Alex: Tu me bouffes mon oxygène, O'Malley.
George: Comment un type pompeux et odieux dans ton genre réussit à être entouré par autant de femmes?
Alex: La petite pilule bleue, des tas de pilules.
George: Oh, j'ten prie.
Alex: Flotte comme le papillon et pique comme l'abeille, comme disait Mohammed Ali. Voilà, xénogreffe bovine. (Il bondit en criant) O'Malley, tu réfléchis trop. Tu me suis? Tu dois danser et te servir de ton direct. Il faut boxer, comme moi. Je suis le Ali de l'hôpital.
(Alex entre dans la chambre de Devo, elle est en train de prier en hébreu)
Alex: Elle pense que le mur va lui répondre?
Devo: C'était une prière, gros malin. Je suis en pleine communion avec Dieu, et vous venez m'interrompre.
Alex: J'ai trouvé une autre option de transplantation. Au début, j'ai pensé à un cadavre mais ils sont difficiles à trouver. Et j'ai pensé que le Dr. Burke pourrait transplanter une valve mitrale bovine au lieu de porcine.
(Burke entre juste au moment où Alex dit cela)
Père de la patiente: Elle peut recevoir une valve bovine?
Mère de la patiente: Dr. Burke, pourquoi ne pas en avoir parlé plus tôt?
Burke: Dr. Karev.
Alex: La valve bovine est une option qui n'a que quelques années.
Burke: Et c'est une procédure bien plus compliquée.
Alex: De plus, la qualité est de loin supérieure à celle du porc. Ça dure davantage.
(Plan de Burke et Alex dans le couloir)
Burke: De quel pourcentage infinitésimale de ton cerveau viens-tu de te servir?
Alex: Quoi?
Burke: Corrige-moi si j'ai tort, mais je croyais que tu devais consulter ton titulaire avant de proposer une alternative à une procédure.
Alex: Mais j'ai cru que ça allait...
Burke: M'impressionner? C'est une idée stupide.
Alex: Je suis désolé...
Burke: C'est terminé, Karev. Tu n'es plus sur ce cas.
(Izzie entre dans la chambre de M. Duff.)
Izzie: Vous devez signer ce formulaire de consentement pour qu'on puisse pratiquer l'intervention.
M. Duff: Je ne signerai rien du tout, chérie, sauf au dos d'un chèque à mon nom où il y aurait un gros paquet de zéros.
Izzie: Ecoutez, la malformation est située dans une zone important de votre cerveau. Certains vaisseaux sanguins risquent de se rompre et ça affectera votre langage, entre autres choses. Cette fois, on sait que vos visions sont en fait des absences.
M. Duff: Vous êtes sûre?
Izzie: Sûre de quoi?
M. Duff: Que ce sont des absences?
Izzie: Vous lisez dans les gens à livre ouvert, c'est ça? Vous leur dîtes ce qu'ils veulent entendre.
M. Duff: Il y a un mauvais alignement de Saturne dans la maison de Jupiter, ces jours-ci.
Izzie: D'accord, je sais ce que vous faites. Vous regardez attentivement les gens, vous lisez le langage de leur corps. Vous avez dit "génoises au chocolat", j'ai eu une réaction. Vous avez cru être sur la bonne piste. Non seulement vous connaissez votre état mais vous en abusez.
M. Duff: Hmm. Bon, on en reparlera, Cricket.
Izzie: Quoi? Comment vous m'avez appelé?
(Cristina entre dans la chambre de M. et Mme Glass)
Cristina: Je vais faire un examen gynéco rapide. Le résident d'obstétrique doit arriver. J'en ai pour peu de temps. Votre mari peut rester s'il le désire.
Mme Glass: Nous avons changé d'avis.
Cristina: Excusez-moi?
M. Glass: Nous avons décidé de garder le bébé.
Cristina: Vous avez un cancer.
Mme Glass: Pouvez-vous m'assurer que je survivrai après avoir subi cet avortement?
Cristina: Cette procédure n'améliore pas nécessairement le résultat du traitement.
Mme Glass: Vous savez exactement comment parler à vos patients, c'est vrai. Ma mère est morte d'un cancer du sein quand elle avait 40 ans, j'ai le gène du cancer. Mes chances de survie sont donc très faibles, quoiqu'on fasse, excepté pour le bébé. Donc je veux le garder.
Cristina: Je vais dire au psy de venir vous voir.
Mme Glass: Ne vous donnez pas cette peine. Je vais avoir un gros ventre et être heureuse, au lieu d'être chauve et maigre. Et pour finir...
Cristina: Si vous avez envie de vivre...
Mme Glass: Docteur, c'est ce que je fais.
(Cristina est assise sur un lit dans une salle de garde quand Burke entre.)
Cristina: Oh, si tu crois qu'on va s'envoyer en l'air, tu as tort. Je suis pas d'humeur.
Burke: Moi non plus.
Cristina: Génial. (Silence) Qu'est-ce que tu veux?
Burke: Rien. Je ne t'ai pas vu de la journée.
Cristina: Je bosse, c'est logique.
Burke: Je n'ai jamais greffé de valve bovine, avant. Je ne sais pas quoi faire.
Cristina: Tu vas te débrouiller, fais des recherches et trouve quelqu'un pour t'assister.
Burke: C'est assez délicat.
Cristina: C'est un problème qui a une solution, Burke. Certains problèmes n'en ont pas.
(Meredith et Derek sont au bloc opératoire, en train d'opérer M. Walker)
Meredith: Troisième disque dorsal. Regarde, je crois voir la dure-mère battre ici.
Derek: Non, pas du tout. Continue de regarder.
Meredith: On est là-dessus depuis quatre heures. Peut-être qu'il a simplement une lésion de la moelle et qui n'y a rien à réparer.
Derek: Grey, quand tu lis tes bouquins, fais en sorte de les lire correctement. Une paralysie progressive entraîne une lésion compressive.
Meredith: Mes bouquins m'ont mené ici...
Docteur: La pression monte, 6/8/11. Le pouls est à 40.
Meredith: Qu'est-ce que c'est?
Docteur: Je passe 70 milligrammes de Diazoxide.
Derek: D'accord. Disréflexie végétative.
Meredith: Lésion du système nerveux sympathique.
Derek: La pression et la fréquence cardiaque sont instables.
Meredith: On est mal barrés?
Derek: On doit trouver le caillot.
Meredith: Maintenant je peux voir la moelle sous la dure-mère. Il va faire une attaque?
Derek: Concentre-toi, Grey. Nous allons trouver le caillot. Il est ici. Péan, s'il vous plaît.
Docteur: La pression est toujours élevée. Fréquence cardiaque à 44.
Derek: Crame-moi ce qui saigne. Continue de regarder, Grey.
(George marche dans le hall quand il est stoppé par Olivia.)
Olivia: Dr. O'Malley? La sat' de notre patiente chute, elle est effondrée. Elle doit être intubée.
George: Est-ce que quelqu'un d'autre peut s'en charger?
Olivia: Vous êtes là, mais je peux aller chercher quelqu'un d'autre.
George: Non, ça va aller, je m'en occupe.
Olivia: Sat' baisse à 86 pour cent.
George: Pression cricoïde.
(Burke marche dans le hall et s'arrête.)
George: C'est bon, je vois la glotte. Tube. Ecoutez les poumons.
Olivia: Murmures symétriques. Le capteur de CO2 est jaune. Beau travail, docteur.
George: Ouais, bien joué.
(Olivia et George sourient et rient, de toute évidence, ils partagent ce moment)
(Burke est dans l'escalier, il court vers Alex.)
Burke: Oh, Dr. Karev. Combien de temps il faut pour récupérer une valve bovine?
Alex: Oh, environ 60 minutes par coursier.
Burke: Tu vas t'habiller.
Alex: Merci beaucoup, c'est...
Burke: Ça ne te fera marquer aucun point, Karev. Je suis le seul à marquer des points ici, d'accord? Oh, et pendant qu'on y est, Devo veut qu'un rabbin vienne la bénir avant l'intervention.
Alex: C'est sérieux?
Burke: Tu as eu l'idée de la vache, tu peux lui trouver un rabbin.
(Bloc opératoire où M. Walker se fait opérer)
Derek: Vérifiez la sat' et la tension.
Docteur: Tout de suite.
Meredith: Qu'est-ce que c'est?
Derek: Regarde. Deuxième vertèbre dorsale.
Meredith: C'est pas vrai, je le vois, il est vraiment là.
Derek: Bien sûr qu'il est là. On va aspirer et emballer tout ça.
(Salle à l'extérieur du bloc opératoire.)
Meredith: Tu avais raison. Est-ce qu'il va s'en tirer?
Derek: Je crois que oui.
Meredith: Mais tu n'en sais rien.
Derek: Je sais qu'on a stoppé la progression de la paralysie.
Meredith: Mais tu ne sais pas si la paralysie dont il souffre déjà, sera ou non permanente.
Derek: Non.
Meredith: Tu donnes toujours l'impression de connaître l'issue des situations. Comment savoir ce qui est vrai ou non?
Derek: On le sait, c'est tout. Certains personnes pourraient appeler ça une liaison. Le genre de liaison où on s'échange les clés et on laisse une brosse à dents chez l'autre.
Meredith: Qui? Qui penserai ça?
Derek: Moi. Je pourrais.
Meredith: Et tu penses que je peux croire ça?
Meredith: Donne-moi un petit indice. Une raison de pouvoir te croire.
Derek: ...
(Il s'en va)
(Cristina entre dans la chambre de M. et Mme Glass)
Cristina: Tenez, voilà vos papiers de sortie.
Mme Glass: Oh, vous êtes furieuse contre moi, avouez-le.
Cristina: Je suis votre médecin. Ce n'est pas mon rôle d'être contente.
Mme Glass: Mon mari et mon enfant resteront longtemps ensembles après mon départ. Nous en avons beaucoup parlé, c'est notre décision et c'est très bien.
Cristina: Pourquoi vouloir mon approbation?
Mme Glass: Je voulais que vous compreniez.
Cristina: Ce n'est pas le cas.
(Izzie entre dans la chambre de M. Duff)
Izzie: J'ai rapporté les formulaires de consentement. Vous devez vraiment les signer. Votre chirurgien programme le bloc. M. Duff, est-ce que ça va? Vous avez une autre crise?
M. Duff: Ouais, ouais. Peut-être bien, oui.
Izzie: Qu'est-ce qui y a?
M. Duff: C'est moi. Je crois que ça va bientôt se terminer.
Izzie: Nous savons ce que nous faisons, M. Duff. Vous avez vu les résultats de l'angio, on prend le problème à temps. Vous ne devez pas être nerveux. Vous allez vivre.
M. Duff: Ce n'est pas de ça que je parle. Toute ma vie est basée sur les choses que je vois. Elle est basée sur la confiance que j'ai en moi, peu importe ce que les gens disent. Et vous me dites que y a de grandes chances que ça s'arrête?
Izzie: Vous êtes en pleine santé. Vous allez vivre une vie longue et remplie. Et si vos visions sont réelles, vous pouvez être sûr qu'elles seront là à votre réveil.
(Elle lui tend les papiers, qu'il signe immédiatement.)
(Bloc opératoire de Devo, elle est béni par un rabbin)
(Burke se tient à côté d'un poste de télévision)
Burke: Voici le Dr. Chesney, de la clinique de Cleveland. C'est un expert de greffes de valves bovines. Il va nous assister par satellite.
Dr. Chesney: Merci, docteur. Après la sternotomie et la connection de l'ACEC, nous allons faire une atriotomie transverse gauche pour exposer la valve.
(Meredith, Cristina, Izzie et Alex sont dans un couloir)
Meredith: J'ai essayé de dissuader Shepherd de pratiquer cette intervention. Mais qu'est-ce qui m'a pris?
Alex: En gros, t'as essayé de tuer ce type.
Cristina: En gros, tu es un crétin.
Alex: Oh, je sais que t'en meurs d'envie. Viens voir papa, ma puce.
(George les rejoint )
George: Vous voyez ça? Ça, c'est George. (Il montre son badge) Et George a décroché un rendez-vous galant.
Meredith: Ça, c'est génial, George.
George: Ouais.
Alex: Bon, dans la poche gauche de ma blouse, George. (Il se lève pour partir) Pas de latex, pas de sexe.
(George attrape le bras d'Alex alors qu'il s'en va et prend le préservatif de sa poche)
Izzie: Mon voyant est en chirurgie.
George: Oui?
Izzie: Je me demande ce qui arrivera à son...don de voyance.
Cristina: Arrête. On sait tous qu'il est cinglé.
Meredith: T'avais pas dit que tu croyais pas à ça?
Izzie: J'ai grandi dans une caravane. J'étais serveuse pour gagner de quoi pouvoir un jour rentrer en fac mais, ma mère appelait sans arrêt des extra-lucides, tout le temps. Les factures commençaient à s'empiler et je les ai payées avec mon argent. J'ai eu 18 ans, je suis partie et je suis jamais revenue. Mais ce gars m'a dit des choses incroyables, des choses qui lui était impossible de connaître de moi. Ouais, alors, je m'interroge.
(Meredith examine M. Walker)
Meredith: Vous avez des sensations autre part?
M. Walker: Oui dans mon estomac et mes pieds, je crois.
Meredith: Des intestins et la vessie?
M. Walker: Non là, y a toujours rien.
Mme Walker: Il disait que les chaussettes de contentions préviennent les phlébites.
Meredith: C'est exact.
M. Walker: Je vous remercie, pour tout. D'abord, d'avoir cru que ce n'était pas une invention.
Meredith: Bon, je repasserai demain, d'accord.
M. Walker: Je voulais vous montrer quelquechose. Je n'étais pas sûr que ça durerai, mais regardez. (Il bouge son doigt) Je sais, c'est presque rien, mais...
Meredith: Non, c'est important, c'est même très important.
MVO: En fin de compte, la foi est quelquechose de très importante.
(Izzie est dans l'ascenseur avec M. Duff)
MVO: Elle se révèle quand on ne s'y attend pas.
Izzie: M. Duff, vous êtes toujours avec nous.
M. Duff: Pour votre recette...c'est une cuillère à soupe d'extrait de noix de coco.
MVO: C'est comme le jour où on réalise que les contes de fées peuvent être légèrement différents de ce qu'ils étaient dans nos rêves.
(Meredith et Derek sont à l'extérieur, ils rentrent dans une voiture)
Meredith: On va où?
Derek: Fais-moi confiance.
(George et Olivia partent de l'hôpital ensemble)
MVO: Le château... peut ne pas être un château.
(Cristina regarde M. et Mme Glass partirent)
(Alex dans la chambre de Devo)
Devo: Est-ce qu'il bat ou il meugle?
MVO: Et ce n'est pas si important qu'on vive heureux pour toujours.
(Burke regarde Devo de l'extérieur de la chambre)
MVO: Ce qui compte, c'est être heureux maintenant.
(Izzie sort des génoises du four, visse le bouchon de la bouteille d'extrait de noix de coco, en mange un et prend le téléphone.)
Izzie: Maman. C'est moi. Cricket.
MVO: De temps en temps, même si c'est rare, les gens vous surprennent.
Izzie: Je vais bien. Je pensais beaucoup à toi et j'ai eu envie de te parler.
(Meredith et Derek sont dehors,, il fait noir, ils marchent)
Meredith: On est où?
Derek: Chut, chut. Je vais tout te dire. D'accord. Le nom de jeune fille de ma mère est Maloney. J'ai quatre soeurs. J'ai aussi, euh, neuf nièces et cinq neveux. J'adore la glace au café, le scotch pur malt et un bon cigare à l'occasion. J'aime la pêche à la mouche. Et je triche quand je fais les mots croisés, le dimanche. Je n'ai jamais dansé en public. Mon roman préféré, "Le soleil se lève aussi". Mon groupe préféré, les Clash. Ma couleur préférée, le bleu. Je n'aime pas le bleu clair, l'indigo. La cicatrice que j'ai sur le front, c'est parce que j'ai longtemps fait de la moto. Et je vis dans une caravane. Et ce terrain est à moi. Je n'ai aucune idée de ce que je vais en faire. Voilà, c'est tout ce que tu auras maintenant. Pour tout le reste... tu devras me faire confiance.
(Meredith fait quelques pas vers la caravane)
MVO: Et une fois de temps en temps...certaines personnes peuvent vous couper le souffle.
(Meredith tend sa main vers lui et ils marchent vers la caravane)