(Meredith est dans son lit, toute nue, son réveil se met à sonner et elle l'attrape pour l'éteindre. Derek arrive autour d'elle et la caresse.)
MEREDITH VOIX-OFF: Si quelqu'un vous dit que vous aurez le temps de dormir quand vous serez mort, dites-lui de venir me voir après quelques mois en tant qu'interne. Bien sûr il n'y a pas que le travail qui tient éveillé toute la nuit.
Meredith: Il faut que tu te lèves.
Derek: Quoi ? Bon sang, mais quelle heure il est ?
(Elle roule sur lui.)
Meredith: 5h20, j'ai la pré-visite. Et il faut que tu partes avant qu'ils te voient.
Derek: Oh, allez. Pourquoi ne pas les laisser me voir ?
(Il roule sur elle.)
Meredith: Non!
Derek: S'il te plaît!
Meredith: Non!
(Izzie est dans la cuisine, elle regarde le café qui coule dans la cafetière quand George entre.)
George: T'as réussi à dormir ?
Izzie: Oh, elle devrait prendre un lit moins bruyant, ça c'est sûr. Déjà ne pas le mettre contre le mur.
George: C'est qui le mec?
Izzie: Tu crois que c'est un seul mec qu'elle fait tout ce boucan ?
George: J'ai pas vraiment envie de parler de ça.
Izzie: Oh, t'es jaloux ?
George: Je suis pas jaloux.
Izzie: Moi, oui. Mais je sais qu'elle va avoir une dure journée de travail.
(Derek essaie de partir discrètement pour ne pas être vu, mais Izzie et George le voit.)
Izzie: Maintenant, on sait. Comme quoi, il est pas seulement doué en neurochirurgie.
George: Non, ça se peut pas. C'est son patron.
Izzie: On est en retard. Et c'est aussi notre patron. Dis donc, elle a participé à un tas d'interventions avec lui, récemment.
George: Non, Meredith ne coucherai pas avec lui juste pour ça... Non.
Izzie: Et si elle a rien à se reprocher, pourquoi elle le voit en cachette ?
George: C'est peut-être pas le cas. Peut-être bien que c'est arrivé... C'est peut-être arrivé juste cette nuit.
(Meredith entre dans la cuisine.)
Meredith: Salut.
Izzie: Bonjour. Hey, apparemment t'as vraiment pris un pied d'enfer cette nuit. Et toute la nuit. C'est qui ce mec?
Meredith: Oh, tu le connais pas.
Izzie: On est en retard. En route.
MVO: La vie est déjà assez difficile, alors pourquoi on peut pas s'empêcher d'aller au devant des problèmes, pourquoi a-t-on un si grand besoin d'autodestruction ?
(Ils arrivent au travail et sortent de la voiture. Cristina est sur le parking sur sa moto)
Meredith: Quelle tête, je voudrais pas te croiser dans une ruelle sombre.
Cristina: C'est réciproque.
(Alex arrive en joggant)
Izzie: Non! Tu viens en courant ?
Alex: Chaque matin, ma belle, chaque matin.
Meredith: Tu souffres pas assez ?
Alex: Tout ce qui te tues pas, te rend plus fort.
Cristina: Oh, ça va, joue pas tout le temps les infatigables, Karev. Tu te traînes et t'es crevée comme nous.
Alex: C'est quoi ça ? Un aveu de faiblesse, Dr. Yang ?
Cristina: Ça s'appelle la grippe, c'est tout.
Alex: Ouais.
(Les internes dans le vestiaire.)
George: Bon, j'ai besoin que ça bouge vachement aujourd'hui, moi. Sinon, je vais m'écrouler.
Alex: Oh, t'as fais pleins de bêtises, cette nuit, George ?
Izzie: Ce serait plutôt Meredith.
Alex: T'as fais pleins de bêtises, Meredith ?
Cristina: Raconte ça.
Meredith: Y a rien à raconter.
Cristina: Ouais, ça veut tout dire.
(Izzie claque la porte de son casier)
Meredith: Oui, j'ai une vie sexuelle, navrée.
Alex: Oh, t'as pas à t'excuser. Profite-en. Eclate-toi. J'attendrais mon tour.
Izzie: La prochaine fois, sois sympa, tiens-moi au courant, si je dois aller à l'hôtel pour que je puisse dormir une heure au moins.
Meredith: J'ai manqué un épisode ?
George: Cette nuit, c'était très sonore.
(Tout le monde part, excepté Cristina et Meredith.)
Cristina: Ils savent que c'est à cause du charmant docteur qu'ils n'ont pas pu fermer l'œil de la nuit?
Meredith: J'espère que non. J'ai déjà Bailey après moi, j'ai pas besoin que mes colocataires pensent que j'ai un traitement de faveur.
(Tous les internes sont dans le couloir avec Bailey. Meredith bâille.)
Bailey: O'Malley, Yang, Karev, à la consultation.
(George regarde Derek se mettre des gouttes dans les yeux, à travers la vitre.)
Bailey: O'Malley, les patients attendent. Vous deux, venez avec moi. Izzie, tu restes avec moi aujourd'hui. Tu vas... Bonjour Dr. Shepherd.
Derek: Dr. Bailey.
Bailey: La nuit a été longue, Grey ?
Meredith: Non, la caféine n'a pas encore fait effet.
Bailey: Eh bien, dans ce cas, tu devrais prier pour qu'elle fasse effet rapidement. Tu as une patiente à la mine. Une fille avec fièvre et douleur abdominale. Après ça, Nicholas, à la 307, il a besoin de son traitement. M. Mauer à sa perf qui diffuse et il est dur à piquer. Les prescriptions post-op aux 329, 322, 363 et 380.
Meredith: 381. 322, 363, et en 32...
Bailey: Pourquoi est-ce que tu es encore plantée devant moi? (Meredith s'en va) (À Izzie) Oh, t'as l'air aussi sympathique que moi. Qu'est-ce qui se passe ?
Izzie: Rien du tout.
Athéna: Au secours! Aidez-moi vite !
Bailey: Quel est le problème ?
Athéna: (Avec difficulté) C'était pour pas qu'elle quitte la ville.
Bailey: Localise tout de suite les clés.
(Meredith examine une fille d'environ 18 ans. Elle se ronge les ongles.)
Mme Rice: Elle a dû attraper un virus pendant son périple au Mexique avec ses amis. Je lui avais dit de ne pas aller dans un pays sous-développé, mais elle n'écoute jamais rien.
M. Rice: Elle est malade depuis, et elle a perdu du poids.
Claire: À peine.
M. Rice: Elle s'est évanouie ce matin, sous la douche.
Meredith: À quand remonte ce voyage ?
Claire: Y a à peu près quinze jours. Croyez-moi, ça va, j'ai juste un peu de fièvre.
Meredith: D'accord, bon, vous voulez bien vous allonger s'il vous plaît ?
Claire: Non, pas ça, c'est pas nécessaire. Juste un petit peu d'antibiotiques et on repart.
Meredith: Oui, peut-être que ce n'est qu'une fièvre. Mais les urgences ont appelé un chirurgien donc je vais devoir donner le feu vert pour vous laisser sortir. Alors, laissez-moi vous ausculter.
M. Rice: Allez, sois raisonnable.
Claire: Non. C'est une perte de temps. Je vais bien.
Mme Rice: Pour l'amour du ciel, Claire, je n'ai pas envie de passer ma journée entière ici.
Meredith: Vous savez, à vrai dire Mme Rice, ce serait peut-être plus facile si je pouvais être un peu seule avec Claire. Vous voulez bien attendre à l’extérieur ?
M. Rice: Bien sûr.
(Bureau des admissions de l'hôpital.)
Digby: Digby. Digby Owens. J'ai rendez-vous.
Alex: Excusez-moi, monsieur, vous saignez. Vous permettez que je...
Digby: Bien sûr, regardez voir ça.
Alex: On vous a tiré dessus.
Digby: Ah ouais.
Alex: On a une plaie par balle. On doit l'amener à la mine.
(Cristina arrive avec une chaise roulante)
Alex: Très bien, asseyez-vous monsieur...
Digby: Digby. On y va, mais ça c'est pas une urgence. J'ai calculé mon coup.
Alex: Quoi, le coup de feu ?
Digby: Ouais, c'est mon pote qui a tiré.
Cristina: Son pote?
Digby: Ouais, ouais, c'était un petit service.
Cristina: Délibérément ?
Digby: Bah ouais, mais il voulait pas me faire du mal, non, non. Mais vous savez, c'est...
Alex: Pourquoi ?
Digby: J'adore les cicatrices.
(Alex nettoie la plaie par balle de Digby.)
Digby: Tout le monde a des tatouages, mais mon art repose sur l’engagement personnel.
Alex: Alors, ça c’est votre art ?
Digby: Rien de plus vrai.
Cristina: Rien de plus stupide. La balle a traversé le bras.
Digby: Elle a rebondi sur mes côtes. J’en ai encore une sur mon épaule. Chouette, hein ?
Cristina: (D’un ton sarcastique) C’est digne d’être au Louvre.
Digby: Moi, j’ai un crédo. Pourquoi se prendre la tête à faire des trucs, à moins d’essayer de faire ce qui n’a jamais été réalisé.
Alex: Ce qui vous tue pas, vous rend plus fort, pas vrai ?
Digby: Exact. Et l’important c’est de gérer la souffrance. Mon entraîneur me disait tout le temps, la douleur n’est pas ce qui vous fait baisser les bras.
Alex: Football?
Digby: Non, lutte, Iowa State.
Alex: Oh, moi aussi, moins de 60 kg.
Digby: Moins de 74, moi.
Alex: Vous devez être plus près des 90, là.
Digby: Eh, essayez un peu de repasser sous les 70, si vous y arrivez.
Cristina: Excusez-moi, mais vous imaginez en collants, me donne vraiment envie de... vomir.
Alex: Y a la grippe qui circule dans l’hôpital.
Digby: C’est plutôt ironique.
(Meredith examine Claire.)
Claire: Aïe. Vous appuyez trop fort.
Meredith: Claire, relevez votre t-shirt pour que j’examine votre estomac.
(Elle hésite un moment puis relève son t-shirt. On voit des cicatrices.)
Meredith: Où avez-vous eu ça ? Claire, vos cicatrices sont encore bien roses. On vous a opéré récemment?
Claire: Ne dîtes rien à mes parents.
Meredith: Vous avez fait ça au Mexique pour que vos parents ne soient pas au courant ? De quoi s’agissait-il ?
(George est avec une petite fille, son pied tremble.)
George: Ahh. Et vous avez remarqué que son pied se crispait ? C’est bien, Jamie.
Jamie: Mes pieds.
George: Oh, oui. Y a à peu près trois mois ?
Mme Hayes: C’était léger. On l’a emmené tout de suite à l’hôpital. Elle a eu un scanner qui a montré...
George: Une anomalie cérébrale. Et la crispation a augmenté ?
M. Hayes: Oui, encore plus. Chez nous, ils n’ont pas le matériel approprié pour savoir ce qui ne va pas.
Jamie: C’est maman...
George: Tu es très gentille... Et ta maman... D’accord, vous avez bien fait de venir jusqu’ici. Tu restes sagement ici, Jamie, hein ? Je vais demander au docteur Shepherd de venir te voir. D’accord?
Jamie: Dr. Shepherd.
George: D’accord? Dr. Shepherd. C’est un spécialiste du cerveau.
Mme Hayes: Docteur ? Il est doué, ce Dr. Shepherd ?
George: Il est doué pour tout, à vrai dire, ouais.
(Bailey et Izzie regardent les radios de l’homme qui a avalé les clés de sa copine.)
Bailey: J’imagine que la dame a besoin de ses clés pour filer loin de ce crétin?
Izzie: Ouais.
Bailey: Bon, bah alors aide-la.
(Ils commencent à marcher dans le hall)
Izzie: Il lui faut une bronchoscopie.
Bailey: On regarde, on fait, on enseigne. T’en as déjà vu une, il est temps d’en faire une.
Izzie: Quoi, toute seule ? C’est sérieux ? Merci, cette marque de confiance en mes capacités, c’est quelque chose. Je croyais que personne avait remarqué je bosse dur pour y arriver.
Bailey: Izzie ?
Izzie: Oui.
Bailey: Vas-y.
Izzie: Oui.
(Bailey marche vers Meredith)
Meredith: Vous m’avez bipé ?
Bailey: Où on en est?
Meredith: J’ai vu mes malades, prescris les perfs, les traitements, vu les post-op, enfin tout.
Bailey: Et la patiente des urgences ?
Meredith: Elle est fébrile et elle a des signes péritonéaux.
(Cristina passe devant elles.)
Bailey: Tout va bien, Dr. Yang ?
Cristina: Oui. Je reprends mes consultations.
(Cristina s’en va, elle a l’air très malade.)
Meredith: Je pense qu’elle a subi une opération illégale au Mexique.
Bailey: Un avortement clandestin?
Meredith: Non, elle a quatre incisions laparoscopiques sur l’abdomen, elle refuse de dire d’où elles viennent. Les parents ne sont pas au courant.
Bailey: Elle est mineure.
Meredith: 17 ans, en première année de fac.
Bailey: Tu as demandé un scan?
Meredith: Oui.
Bailey: Alors, pendant qu’elle y est, les infirmières n’ont pas pu sonder M. Garay, il lui faut une sonde coudée si tu peux pas en mettre une normale. Fais les prescriptions post-op de tous les patients de chirurgie qui sont sortis du bloc ces dernières 24 heures. Interprète toutes leurs radios et leurs ECG. Et traque-les si tu les trouve pas.
Meredith: Comme si c’était fait.
(Cristina est toujours dans le couloir, nauséeuse. Burke passe à côté d’elle.)
Burke: Hey. Oh? Tu as la grippe ?
Cristina: Oui, merci beaucoup. T ‘aurais pu éviter de me la repasser.
Burke: Oh là, j’y suis pour rien. Y a une épidémie dans l’hôpital. Faut te reposer un peu.
Cristina: Oh, virus, diagnostic et prescription pour un seul mec.
Burke: Non sérieux, allez viens, je te ramène chez toi.
Cristina: Alors ça, ça va pas me faire rentrer chez moi. Toi, rentre, ça vaut mieux.
Burke: Mais je vais bien.
(Burke hausse les épaules puis touche ses glandes.)
(George se promène dans le couloir, il croise Izzie.)
George: Hé, hé, attend, t’as vu Shepherd ?
Izzie: Pas d’aussi près que Meredith, en tout cas.
George: Quoi? T’essaies de lui attirer des ennuis? C’est notre ami.
Izzie: George, ce programme va bâtir ou briser nos carrières. On sait bien qu’on va pas tous réussir, ils prendront que les meilleurs. Et cette décision dépend entièrement des recommandations de médecins tels que Shepherd. C’est pour ça qu’on ne couche pas avec les titulaires.
George: C’est pas sa faute. C’est Shepherd qui profite d’elle. C’est lui le temps-plein. Ce qui est arrivé, c’est sa faute à lui.
Izzie: En tout cas, de toute évidence, il ne s’est rien passé contre sa volonté hier soir.
(Derek en salle d’opération.)
Derek: Voilà, on n’est pas trop mal, là.
Nurse: Oui, je pense, Dr. Shepherd.
Derek: Ça a l’air d’aller.
(George regarde Derek à travers la vitre de la salle de préparation stérile, un radiologiste entre.)
Assistant de radiologie: Ah, vous êtes là. Tenez docteur, le scan de la fillette vient d’arriver.
George : Merci.
(Le Dr. Taylor entre.)
Dr. Taylor: Excusez-moi.
George: Désolé, Dr. Taylor.
(Le Dr Taylor entre dans le bloc.)
Assistant de radiologie: C’est sûrement du bourbon.
George: Quoi ?
Assistant de radiologie: Je l’ai senti aussi. Et c’est le meilleur anesthésiste de tout le service. Je m’inquièterai quand il sera trop bourré pour faire ses mots croisés.
(Dr. Taylor commence à faire ses mots croisés.)
Derek: Vous voulez bien refermer? Merci à tous.
(Dans le couloir à l’extérieur du bloc.)
George: Dr. Shepherd...
Derek: Je vais chercher un petit café.
George: Jamie Hayes vient d’être admise. La petite fille avec l’anomalie cérébrale.
Derek: Comment se présente-t-elle?
George: Elle a ce qui ressemble à des convulsions continues de son pied gauche. Elle a pas d’équilibre. Ses parents sont venus jusqu’ici pour voir ce qui va pas.
(Derek regarde les scans de la fillette)
Derek: De quand datent ces clichés ?
George: Trois mois environ.
Derek: Non, il m’en faut des nouveaux. Son cerveau est peut-être différent aujourd’hui.
George: D’accord, je m’en occupe...
Derek: Merci.
(Les portes de l’ascenseur se ferment.)
George: ...docteur.
(Alex et Burke regardent les radios de Digby.)
Burke: Et ça?
Alex: C’est une balle qui provient d’un précédent coup de feu.
Burke: Un précédent coup de feu ? Très bien.
Alex: Aucune raison de l’enlever.
Burke: Non, il adore avoir mal.
Alex: C’est son credo.
Burke: Ouais, c’est intéressant. Une minute, je crois que je le connais.
(Bailey entre, Burke lui montre les radios.)
Burke: Vous vous rappelez ce gars-là ?
Bailey: Ah, le tatoué masochiste.
Burke: Oui, il s’est encore fait tirer dessus.
Bailey: Toujours aussi stupide.
Alex: C’est son credo.
Burke: Allons le voir pour lui dire ce qui l’attend.
(On voit Meredith assise à un bureau dans la même pièce.)
Meredith: Dr. Bailey ? Le scan abdominal de Claire Rice.
Bailey: Cette fille, elle est obèse ?
Meredith: Non, rien d’anormal de ce côté-là .
Bailey: Alors dis-moi ce que tu vois ?
Meredith: Son estomac est agrafé. Elle a une dérivation gastrique.
Bailey: Et pas des plus jolies..
(Bailey et Meredith sont dans le hall de l’hôpital, elles parlent avec les parents de Claire.)
Meredith: Une dérivation gastrique est une opération pratiquée en général sur des patients obèses afin qu’ils perdent du poids.
M. Rice: Claire? Mais elle n’a pas de poids à perdre.
Mme Rice: Tu veux rire ? C’est le plus important à ses yeux. (À Meredith et Bailey) C’est vraiment typique de cette fille, toujours chercher la facilité. C’est ce qu’elle a fait avec tout, et ce, depuis qu’elle est née.
Bailey: Mme Rice, sachez que maintenant ça ne sera pas facile. Elle devra lutter sa vie toute entière contre la malnutrition, si elle n’a pas une intervention pour inverser le processus.
Mme Rice: Alors faites l’intervention. (À M. Rice) Je lui ai dit de surveiller son poids et ce qu’elle devait faire. Eviter les cochonneries, faire de l’exercice. Mais quand elle est rentrée à la maison pour Noël, qui a dû encore l’amener faire les boutiques pour lui acheter des jeans parce qu’elle ne rentrait déjà plus dans ceux qui avaient six mois ?
M. Rice: Tina, mais elle travaille si dur. C’est la réalité. Elle a de bonnes notes, elle a des A.
Mme Rice: Elle est allée se faire opérer à Mexico.
Bailey: J’ai autre chose à vous dire. Il y a eu des complications avec la dérivation.
M. Rice: Quoi, comment ça ?
Bailey: Elle a de toute évidence un abcès sous-diaphragmatique avec un œdème, ce qui correspond à un gonflement de la paroi intestinale. On ne peut pas garantir qu’elle récupérera complètement.
M. Rice: Alors faites ce que vous avez à faire pour qu’elle aille mieux, d’accord ?
(Derek dans la chambre de Jamie.)
Derek: Tu as l’air d’une princesse ? Tu sais que tu es un princesse ?
Jamie: C’est pas du rouge à lèvres.
Derek: Non, non, c’est pas du rouge à lèvres.
Derek: Tu veux le poser sur mon épaule ? Ha, c’est gentil.
Jamie: Et sur ton nez?
Derek: On va découvrir ce qui cause des convulsions. Euh, c’est bon, l’IRM nous attend ?
George: Vous avez dit un scan.
Derek: Je dis une IRM maintenant.
George: C’est disponible.
Derek: Bien.
M. Hayes: Docteur, elle va devoir être opérée?
Derek: Je n’en sais rien encore.
M. Hayes: Ma femme et moi on travaille et je dois voir si notre assurance...
Mme. Hayes: Et on sait que ça coûte très très chères les opérations.
Derek: Ne vous en faites pas pour ça.
(Les jambes de Jamie commencent à trembler rapidement.)
Derek: C’est une épilepsie focale gauche. On lui passe immédiatement le diazépam.
Infirmière: Diazépam.
Derek: Et un garrot, s’il vous plaît.
Infirmière: Garrot.
Derek: Hé Jamie, alors voilà ce qu’on va faire. On va te mettre ça autour du bras, d’accord ? C’est rigolo, hein ? Ah oui, tu as vu, un beau bracelet. Ça va être un petit peu froid. Et ça, c’est un papillon. Le papillon qui atterrit. Et voilà, et y fait un peu frais alors on lui met une couverture.
(Ses jambes arrêtent de trembler.)
Derek : C’est magique, vous avez vu?
Mme Hayes: Hum, hum.
Derek: Tu veux aller dans un vaisseau spatial ?
Jaimie: Oui.
Derek: C’est vrai ? D’accord, alors on va avec le capitaine O’Malley, mon premier lieutenant, jusqu’au vaisseau spatial IRM. C’est parti.
(Izzie se prépare pour la procédure sur l'homme qui a avalé les clefs.)
Izzie: C’est plus sûr en fait d’attendre que vous ayez digéré pour faire l’intervention.
Athéna: Parfait, ça c’est juste parfait. J’avais espéré être à Portland à l’heure qu’il est.
Izzie: Vous allez être sous sédation consciente, ce qui signifie que vous serez réveillé mais groggy.
JP: Attendez, attendez, ce sera douloureux ?
Izzie: Vous aurez une petite gêne, mais vous ne devriez pas avoir mal.
Athéna: Tu te rends compte que c’est moi qui passe pour une idiote ?
JP: Je croyais que tu trouverai ça drôle, ça te fait rire?
Athéna: Ça te fait rire?
JP: Romantique?
Athéna: Et avec le thérapeute, c’était drôle et romantique aussi ?
JP: Ça, c’était drôle.
Athena: Non, c’était triste. Il appelé mon thérapeute un matin, en prétendant être son thérapeute, afin de savoir ce que je disais sur lui.
Izzie: Vous êtes un peu passif-agressif ?
Athéna: Ça c’est sûr, c’est le roi du passif-agressif. Et un manipulateur avec ça... et un parasite.
Izzie: Ça vous fait un bon tiercé.
JP: Et qu’est-ce que je gagne ? (Izzie secoue la tête) Quoi?
(Digby est sur une civière dans le couloir quand Burke et Alex arrivent.)
Digby: Doc!
Burke: Je préférerais ne plus vous revoir, M. Owens.
Digby: Digby. Et la trompette, ça progresse ?
Burke: C’est vraiment un jeu d’enfant comparé à votre hobby. Se faire tirer dessus c’est légèrement plus risqué.
Alex: C’est justement le but.
Burke: Il a de la fièvre.
Alex: Dûe au grand stress qui a été provoqué par le coup de feu.
Burke: Digby, l’impact de la balle sur votre thorax a fracturé une côte et causé un hemopneumothorax.
Digby: Ça craint ça, je crois.
Alex: Vous avez le poumon touché.
Burke: Le prix à payer a augmenté depuis la dernière fois.
Digby: On n’a jamais rien sans rien, pas vrai?
Burke: C’est une façon de voir les choses.
Alex: On a un truc en commun, vous les docteurs, et moi.
Burke: Ah oui ?
Digby: On fait les choses à fond, on pousse, on pousse, on pousse. Moi, quand je luttais, si vous vouliez me plaquer par terre, fallait arriver à me tuer.
Alex: Dans l’Iowa, c’est ça ?
Digby: L’Iowa State, ouais. Au pays, on est les pires ennemis, mais à Seattle, on est frères.
Digby : Alors, qu’est-ce qu’on va faire à propos de ce hémopneumo Jurassic ?
Alex: On va vous poser un drain thoracique pour aspirer le sang et réexpandre votre poumon.
Digby: S’il vous plaît, dîtes-moi que je verrai ça ?
(Burke part.)
Alex : Ouais, mon frère, Iowa, y’a que ça de vrai.
(Les parents de Claire entrent dans la chambre.)
Claire: Ça va, je sais que vous êtes en colère.
Mme Rice: Surpris en fait Claire, juste surpris.
M. Rice: Et très inquiets. Où as-tu trouvé l’idée de faire ça ?
Claire: Sur Internet.
Mme Rice: Mais chérie, il y a une façon plus saine de maigrir.
Claire: Ouais, et j’ai essayé mais... mais ça n’a pas marché pour moi, autant que pour toi.
M. Rice: Ecoute, tu n’as pas de poids à perdre.
Mme Rice: De quoi tu te nourris ? Et tu as vraiment fait suffisamment d’exercice ? Crois-moi, le plus souvent quand les gens atteignent le poids qu’ils se sont fixés, ils font des efforts pour y rester.
(Meredith regarde Claire.)
Claire: Tout le monde prend du poids à la fac, maman, à cause de la tension nerveuse... y a pas assez de temps pour faire de l’exercice. Et j’ai cru que si j’avais pas à me remettre à la diète, alors je me concentrai plus sur mes études.
Mme Rice: Donc tu as encore pris un raccourci. La vie ne se vit pas de cette manière, Claire.
M. Rice: Tina!
Mme Rice: Quoi ? Tu veux en discuter ?
(Il se tait.)
Mme Rice: (À Meredith) Elle a tellement de potentiel, si seulement elle se donnait la peine de...
Meredith: D’accord. D’accord, Je crois qu’on doit avant tout s’intéresser à la santé de votre fille. Et, Claire, vos parents sont d’accords, la meilleure chose à faire est de démonter la dérivation.
Claire: Non! Non, je veux pas être opérée. Non, je veux qu’on me laisse tranquille, je vous en prie.
Meredith: Il y a de sérieuses complications. Ils ont un impact sur votre santé.
Claire: Mais je préfèrerais maigrir.
Mme Rice: Eh bien, tu n’as pas trop le choix là, j’en ai peur.
(Jamie est dans le scanner et Derek et ses parents regardent les résultats.)
Derek: Ça s’appelle l’encéphalite de Rasmussen... (Il pointe son doigt vers l’écran) Ce qui se passe c’est que, cette partie de son cerveau, ce côté est sain, il fonctionne parfaitement. Cette partie sombre de son cerveau là, tout ça, est mort ou mourant. La situation a évolué et s’est sérieusement dégradée depuis trois mois. Si on ne fait rien, la maladie va la tuer.
Mme Hayes: Dans combien de temps ?
Derek: Peu de temps.
M. Hayes: Et, est-ce qu’il y a un traitement ?
Derek: Le traitement nécessite que toute la partie atteinte du cerveau soit retirée et isolée. À la longue le liquide cérébro-spinal va remplir la cavité.
M. Hayes: Mais retire la partie atteinte c’est...
Derek: La moitié de son cerveau, oui.
Mme Hayes: La moitié de son cerveau... Ça semble impossible.
Derek: Son âge rend ça possible. Son cerveau n’est pas complètement développé, alors les neurones restants peuvent compenser la perte.
(Mme Hayes sort vers sa fille, George la suit.)
M. Hayes: Mais, elle sera normale ?
Derek: Il y a des risques dans toute intervention et celle-ci n’est pas évidente, mais si on réussi à la faire, Jamie pourra sortir de l’hôpital dans deux semaines et mener une vie relativement normale. Je sais que ça fait beaucoup à digérer, mais l’important c’est de ne pas oublier qu’on peut lui sauver la vie.
(Derek et M. Hayes partent de la salle. Jamie est sur un brancard dans le couloir.)
Mme Hayes: Merci.
(M. et Mme Hayes partent avec leur fille.)
Derek: Dr. O'Malley?
George: Oui? Quoi? (Il semble irrité.)
Derek: Pardon de t’importuner, mais si les parents sont d’accords, je crois que tu serai content de m’assister lors de l’hémisphérectomie. T’en es ou pas ?
George: J’en suis.
Derek: Bien.
(Cristina est dans le hall de l’hôpital, elle mange un cookie et semble avoir des nausées..)
George: Yang! Je vais participer à une hémisphérectomie avec Shepherd.
Cristina: Oh, je serai prête à tuer pour ça.
George: On va retirer la moitié du cerveau de la petite et on va la sauver. C’est gigantesque. J’ai plus de mal à le détester, là.
Cristina: Pourquoi tu le détestes?
George: Oh, non, rien.
Cristina: T’es au courant pour lui et Meredith.
George: T’es au courant ?
Cristina: Je sais absolument tout ce qui se passe, tu devrais le savoir.
(Izzie arrive par les escaliers.)
George (À Izzie.) Elle est au courant.
Izzie: Quoi, pour docteur sexe?
Cristina: Ça dure depuis un sacré bout de temps.
Izzie: T’es sérieuse, là?
George: Et tu nous a rien dit?
Cristina: Vous êtes des commères.
George: J’en suis pas une, moi.
Izzie: Je suis une commère.
(Ils arrivent près de la machine à café.)
George: Il va faire une opération délicate sans avoir dormi. C’est pas très responsable.
Cristina: Jaloux, O’Malley ? S’envoyer en l’air toute la nuit rend pas irresponsable.
Izzie: Non c’est seulement s’envoyer en l’air. J’en reviens pas que tu sois pas plus en rogne à propos de ça, c’est vrai, surtout toi.
Cristina: Elle travaille dur tous les jours, elle fait bien son boulot. En quoi ça te regarde ce qu’elle fait la nuit ? C’est vrai, toi, tu aimes bien cuisiner. Certains vont prendre un verre. D’autres aiment crier quand ils ont un bel orgasme.
(Alex arrive.)
Alex: (La bouche pleine de beignet.) Ouais, c’est sûr. Oublier que j’ai dit ça. Faites comme si j’étais pas là. Tu ressembles à un mort-vivant.
Cristina: Et toi, à Alex .
George: En parlant de boire, Dr. Taylor, l’anesthésiste, là...(Il fait un signe de la tête en direction du Dr. Taylor qui se trouve à côté.) Vous croyez qu’il boit ?
Cristina: Chacun peut faire ce qui lui plaît.
George: Non, je parle d’ici, au boulot. Tout à l’heure, j’ai eu la nette impression que... eh bah ses patients ont confiance en ce mec, et... et je devrais sans doute en parler.
Alex: C’est pas ton problème, George. On n’était pas en train de parler de sexe juste avant ?
Izzie: Oh !
(Burke est dans une salle de trauma, il opère Digby.)
Digby: Ça va laisser une belle cicatrice sexy, hein?
Burke: Non, essayez de ne plus avoir d’idées absurdes.
(Alex prend une photo avec un appareil photo polaroïd. )
Digby: Vous croyez que j’ai des idées absurdes?
Burke: J’ai un peu tendance à le croire.
Alex: Ça lui va bien de dire ça, il fait de la trompette.
Digby: Hé, je suis un petit peu dans le coltard.
Burke: Vous avez perdu un peu de sang.
Digby: Ah, c’est super. Hé... Comment ça se fait que je t’ai jamais vu à la salle de Beltown ?
Alex: J’ai pas une minutes à moi.
Digby: Prend le temps, champion. J’espère t’y voir.
Alex: Je passerai.
(Bailey et Meredith opèrent Claire.)
Bailey: Fais attention. Cette chose est pleine de... (Elle lui donne l’intestin.)
Meredith: Saletés. Je sais.
Bailey: On doit libérer l’intestin des adhérences dues à l’abcès. Pauvre petite, à quoi elle pensait ?
Meredith: Elle voulait l’approbation de sa mère. Elle voulait lui faire plaisir.
Bailey: Et voilà le résultat. Là, resecte ça.
Meredith: Bistouri électrique, s’il vous plaît. (Elle redonne l’intestin à Bailey.)
Bailey: Quand tu auras fini, tu as encore les post-op.
Meredith: Je sais, Dr. Bailey.
Bailey: Cristina a la grippe, alors tu iras la remplacer à la consultation.
Meredith: Oui, je balayerai aussi par terre, d’accord? (Bailey lui lance un regard furieux.) Désolé, c’était déplacé.
Bailey: C’est pas la seule chose qui soit déplacée. Puisqu’on aborde le sujet, tu pourrais me dire à quoi ça rime ?
Meredith: Je vous passerai tous vos cicatrices, si c’est ce que vous voulez, mais ce que je fais en quittant l’hôpital, ça ne regarde que moi.
Bailey: La moitié de l’hôpital est au courant. La grippe n’est pas le seul virus à se propager, ici.
Meredith: J’ai fais un choix, et je sais que vous ne me respectez pas, justement pour ça, mais j’en assume les conséquences.
Bailey: Alors je vais devenir très capricieuse, tu peux en être sûre.
Meredith: J’ai fais tout ce que vous m’avez demandé, peut-être pas à votre manière, mais tout est fait. Alors s’il y a encore autre chose, n’hésitez pas.
(L’intestin de Claire explose, aspergeant Meredith avec les entrailles de Claire.)
(Les gens dans la galerie ont un cri de dégoût.)
Bailey: D’accord, Dr. Grey, maintenant que vous l’avez drainé, nous devons tenter de le réparer.
Meredith: Maintenant ma journée est parfaite.
(Jamie va en chirurgie, ses parents lui disent au revoir. George et Derek se préparent à entrer au bloc.)
Mme Hayes: À tout à l’heure, ma chérie.
(Salle de préparation stérile.)
George: J’apprécie de... d’avoir la chance d’être au bloc sur ce genre d’opération. C’est... ouais, j’apprécie beaucoup.
Infirmière: Tenez. Un triple expresso, pas trop chaud.
Derek: Oh, je vous aime à la folie.
Dr. Taylor: Ah, le café, où en serait la médecine maintenant, sans le café ?
Derek: Ouais, j’espère que tu as pris les mots-croisés Taylor, ça va être assez longtemps.
Dr. Taylor: (Il pointe son doigt sur les mots-croisés dans sa poche.) Je ne m’en sépare jamais. C’est un grand jour pour toi petit. Félicitations.
George: Merci.
Derek: (À Jamie) Salut princesse. Prête à faire la sieste ?
Dr. Taylor: Hé, regarde ce que j’ai.
Infirmière : N’aie pas peur, Jamie.
Derek: Allez respire, oui c’est bien.
Derek: (À George) Quoi ?
George: Vous sentez...?
Derek: Sentir quoi ? J’ai un masque.
George: Euh...Excusez-moi, Dr. Taylor, mais... est-ce que vous avez bu ?
Dr. Taylor: Je te demande pardon ?
Derek: Quoi?
George: Je trouve que... je trouve que vous sentez l’alcool.
Dr. Taylor: De quel droit te permets-tu de m’accuser d’une chose pareille ?
Derek: George, tu dépasses les bornes.
George: Il y a des règles. Il y a des règles pour une bonne raison. Il y a une petite fille de 2 ans sur cette table. Et vous ne devriez pas profiter de la vulnérabilité de quelqu'un.
Dr. Taylor: J'ai pas besoin d'un petit con d'interne pour me dire ce qui est en jeu ici. Fais-le sortir Shepherd. (George et le Dr. Taylor regardent Derek) Shepherd ?
Derek: Sors, George.
(George s’en va.)
Derek: (Au Dr. Taylor) T'as intérêt à être sur le coup, Taylor.
Dr. Taylor: Je ne serais pas là si ce n'était pas le cas.
(Izzie commence à extraire les clés de la gorge de JP.)
Athéna: Tu veux vraiment savoir pourquoi je m'en vais ? Non, sérieusement rappelle-toi quand tu me demandais sans arrêt de quitter mon travail, au moment où j'ai commencé à gagner plus que toi ? Eh ben ça, ça a été la goutte qui a fait débordé le vase. Ah non, non, non, la goutte d'eau ça a été quand j'ai découvert que ces mystérieux coups de fil que tu recevais, qui selon toi ne venaient pas d'une autre femme, étaient en réalité de ta propre mère. Ça, c'est malsain.
Izzie: Restez tranquille, s'il vous plaît.
Athéna: N'essaie surtout pas de recoller les morceaux!
Izzie: Ça suffit, je vous en prie, stop !
Athéna: Tu ne m'aimes pas, JP. Ce que t'aimes surtout, c'est m'étouffer. Et je voudrais juste que tu l'admettes, comme ça je pourrais te quitter en ayant un peu de respect pour toi.
Izzie: D'accord Athéna, je vous laisse rester pour qu'il soit un peu plus calme. Alors si vous n'arrêtez pas de l'agiter...
Athéna: Non, écoutez ça. J'ai aucun respect pour un mec si débile qu'il avale un trousseau de clés pour que je reste dans les parages. Ça, oui c'est ça, la goutte d'eau en trop!
Izzie: Michelle, faites-la sortir en vitesse.
Michelle: Madame ?
Athéna: Très bien!
Michelle: Allez, venez.
(JP commence à s'enfoncer.)
Athena: Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ?
Izzie: Les clés sont un peu descendues.
Athéna: Oh mon Dieu, qu'est-ce que ça veut dire ? (À JP) T'as pas intérêt à mourir, t'entends, tu vas pas faire ça JP !
Izzie: Je vous en prie, allez, taisez-vous un peu.
Athéna: Respire, JP. Allez respire.
Izzie: Je les ai. (Elle sort les clés de la gorge.) Très impressionnant, JP.
Athéna: Il va bien ? Tu vas bien ?
Izzie: Oh oui, ça va aller.
(JP sourit et rit vers Athéna.)
Athéna: Tu... tu l'as fait exprès, je parie, allez avoue !?
Izzie: Ecoutez, je vous donne un petit conseil, allez dans votre voiture et allez-vous en, vous nous rendrez service.
JP: Essaye de la trouver, elle ne pourra pas y arriver.
(Elle attrape les clés et s'en va.)
(Meredith et Bailey marchent dans le couloir.)
Meredith: Faut que je prenne une douche.
Bailey: Moi, faut que je prenne une douche. Toi, il faut que tu ailles dire à ses parents quelle genre de fille ils vont récupérer.
Meredith: J'ai pas le droit de me doucher avant ?
Bailey: Un petit caprice, en somme, on va dire que c'est ça.
Meredith: Ça se pourrait bien, en effet.
Bailey: Douche-toi avant, dans ce cas.
(Meredith entre dans les vestiaires, Izzie et Cristina se trouvent à l'intérieur.)
Izzie: Oh, c'est quoi qui empeste autant?
Meredith: Ça doit être moi, ou plus exactement les entrailles de ma patiente partout sur moi.
Izzie: C'est bizarre, je trouve ça très marrant.
Cristina: Oh, Meredith, tu pues comme...
Izzie: Le karma.
Meredith: Quoi ?
Izzie: Non, rien.
Cristina: T'as un truc dégueulasse collé dans les cheveux, sois gentil, va là-bas s'il te plaît.
Meredith: Je sais pas trop si ça me plaît d'être chirurgien maintenant.
Izzie: Le karma.
Meredith: Mais qu'est-ce que le karma à avoir avec tout ça ?
Izzie: Ça m'éclate. On te met à chaque fois sur les meilleures interventions et, et là, t'empeste, c'est une infection. Et t'es couverte de trucs crados. Le karma c'est pourri.
Bailey: (En entrant dans les vestiaires.) Le Dr. Shepherd cherche un interne pour le bloc. Laquelle de vous est libre?
Izzie: Je suis libre!
Cristina: C'est bon, Dr. Bailey, vous voulez que j'aille où ?
Bailey: Non, toi, tu dois aller t'allonger quelque part.
Cristina: Je vais bien, je suis en pleine forme.
Bailey: Grey ?
Izzie: Ah, bien sûr.
Meredith: C'est quoi ton problème ?
Izzie: Hum, c'est toi ! Il paraît clair que tu peux aider le charmant docteur comme aucun autre des internes.
Meredith: Je rêve, t'as pas dit une chose...
Izzie: Si, je l'ai dit!
Bailey: Hé! (À Cristina.) Hémisphérectomie dans le bloc 1 avec le Dr. Shepherd. Allez, fonce.
(Cristina et ensuite Izzie s'en vont.)
Bailey: Il paraît clair que je ne suis pas la seule à faire des petits caprices.
(Burke est au bureau des infirmières, Alex arrive vers lui.)
Alex: Docteur. La NFS post-op de Digby montre une magnifique hyper leucocytose.
Burke: À combien?
Alex: À 27.000 avec 60% de P.N.
Burke: Oh, y a un truc qui va pas. C’est trop élevé pour un simple stress. Essaie de voir s’il y a d’autres sources possible d’infections ou de récentes maladies.
(Derek est dans le bloc opératoire. Il commence à opérer Jamie.)
Derek: Très bien, nous allons commencer l’intervention avec la lobectomie temporale gauche, puis... Merci de vous joindre à nous, Dr Yang... Après le lobe temporal, nous ferons le frontal. Et ensuite la lobectomie occipitale.
(Cristina regarde en haut dans la galerie où se trouve George. Le Dr Taylor fait ses mots-croisés.)
(Meredith marche dans le hall avec M. et Mme Rice.)
Meredith: Nous avons pu remettre en continuité l’estomac mais nous avons perdu une importante partie de l’intestin. Et à cause du syndrome du grêle court, Claire ne mangera plus jamais normalement.
M. Rice: D’accord, mais... qu’est-ce qu’on peut faire pour l’aider ?
Meredith: Avoir une alimentation équilibrée sera vraiment un éternel problème pour Claire.
Mme Rice: Magnifique! Comme si on n’en faisait déjà pas assez pour elle.
Meredith: Elle a des notes excellentes. Elle est sage et travaille bien. Elle est intelligente. Et je crois qu’elle s’imagine que rien de ce qu’elle fait n’est assez bien pour vous.
Mme Rice: Êtes-vous en train me dire que c’est moi qui suis responsable de tout ça ?
Meredith: Je crois qu’elle cherche, en détruisant sa vie, à vous plaire à vous.
Mme Rice: Oh, pitié. Vous n’avez aucune idée de ce que cette fille a dans le crâne, croyez-moi.
Meredith: Vous êtes sa mère. Elle vous admire, vous êtes son idole. Ce n’est en aucun cas pour elle, qu’elle l’a fait.
Mme Rice: Cette situation est complètement ridicule...
M. Rice: Tina, Tina...Ferme-la.
(Meredith et Mme Rice sont choquées, M. Rice s’éloigne.)
(Alex entre dans la chambre de Digby. Il est recroquevillé sous une couverture et transpire.)
Alex: Qu’est-ce qui se passe ?
Digby: Je suis gelé, docteur. Et j’ai la tremblote.
Olivia: Sa température est montée un peu plus et sa TA chute..
Alex: Très bien Digby. Vous avez eu une maladie ces temps-ci ? De nouveaux piercings, des tatouages, des blessures ?
Digby: Un tatouage au mollet, c’est vrai.
(Alex soulève la couverture de Digby et on voit un tatouage très infecté sur le mollet, représentant une araignée.)
Alex: Eww!
Digby: Oh, bon sang! C’était pas vraiment aussi dégueulasse ce matin.
Alex: Mais c’était infecté. Pourquoi vous n’avez rien dit ?
Digby: C’était pas grand chose. Je suis pas le genre à me plaindre pour un aussi petit truc.
Alex: L’infection a été exacerbée par le stress causé par le coup de feu. Mettez-le en soins intensifs. On va vous mettre sous antibiotiques.
(Bloc opératoire du Dr. Shepherd.)
Derek: Effectué la lobectomie frontale, nous allons rencontrer la...
(Jamie bien qu’étant sous sédation, commence à cligner de l’œil.)
Cristina: Nous allons rencontrer l’artère cérébrale antérieure.
Derek: Oui, et on va devoir...
(Jamie cligne de nouveau des yeux.)
Cristina: Les branches de l’artère doivent être coagulées et disséquées.
Derek: Taylor, son anesthésie est incomplète.(Le Dr. Taylor ne répond pas, Jamie cligne encore des yeux.) Taylor, elle se réveille !
Cristina: Dr. Taylor ? Mais, il dort !
Derek: (En criant) Taylor! Dr. Taylor!
Dr. Taylor: Hein ? Désolé, désolé, je m’en occupe. Excuse-moi Shepherd.
Derek: Il avait raison, hein ?
Dr. Taylor: Je me suis assoupi, c’est tout.
Derek: C’est comme que tu tiens toute la journée ?
Dr. Taylor: Steph, donnez-moi du café.
Steph: Tout de suite, docteur.
Dr. Taylor: Ça va aller. Ça se reproduira plus.
Derek: Non, pas ici, ça c’est sûr. Euh, Steph, appelez le Dr.Pellington. Hopkins, prenez la suite jusqu’à ce qu’elle soit là. Sors d’ici et ressaisis-toi.
(Burke court à travers le couloir, Alex examine Digby.)
Burke: Qu’est-ce qui s’est passé ?
Alex: Il est entré en défaillance multi-viscérale secondaire à la septicémie. Il est inconscient.
Burke: Stabilisez sa tension, ça peut aider son cerveau.
Alex: Les vasopresseurs sont au maxi. On a une TV.
Burke: Il va mal. Pose-lui les patchs de défibrillation et fais-lui 150 d’Amiodarone.
Alex: J’ai plus de pouls.
Burke: Fibrillation. Laisse tomber les patchs. Donne-moi les palettes et chargez à 200. Dégagez. (Il choque Digby.) Encore, à 300. Dégagez. (Il le choque encore une fois.) On a qu’une activité résiduelle.
(Burke continue de choquer Digby avec les palettes.)
Alex : Un peu plus, Digby, je t’en prie, un petit peu plus.
Burke : On a un pouls ?
Alex : Non. Une ampoule d’adré. Tiens bon, Digby.
Burke : Commence le massage... Non, attends. Dégagez. 300. Allez, massage.
(Alex commence le massage cardiaque.)
Burke : Sortez la digitaline.
Alex : Dépêche, dépêche !
(Bloc opératoire du Dr. Shepherd.)
Derek: Ce pansement, on l’espère, va prévenir l’hémorragie. Dr. Yang, vous voulez ajouter quelque chose ?
Cristina: Nous allons permettre la LCR de remplir la cavité.
Derek: Hum, très bien.
Derek: Je peux vous laisser fermer ?
Docteurr: Yes, docteur.
Derek: Je vais me coucher.
Cristina: C’était irréel. Je veux dire... y a rien de mieux au monde. Je me sentais pas bien jusqu’à ce que je vienne ici.
Derek: J’étais crevé. Je suis encore crevé. Charmant retour à la réalité.
(Derek pointe du doigt la galerie et fait signe à George de le rejoindre à l’extérieur.)
Derek: Laisse-moi t’expliquer.
George: Non, ça va.
Derek: Non, il y a un code chez les médecins, George. Entre nous, on ne se pose jamais les moindres questions. Pas entre les murs de cet hôpital.
George: D’accord, j’ai mal agi, oui.
Derek: Attends, non. C’est moi qui ai mal agi. Quand on est au bloc, quelqu’un doit assumer la responsabilité. C’est le rôle du médecin qui dirige les choses. Là, c’était le mien. T’as pas mérité ce qui t’es arrivé aujourd’hui. Tu as très bien agi. Code ou pas code.
(Derek tend sa main à George pour une poignée de main, George hésite, puis tend finalement sa main à Derek.)
Derek: Tu m’as vu quitter la maison ce matin, hum ?
George: Ah bon, c’était vous ?
Derek: Je ne cherche pas à l’utiliser. Et elle n’a aucune faveur.
George: Elle est plutôt chouette, vous savez.
Derek: Hmm. Allez viens, allons dire aux parents de Jamie qu’elle ira bien à moins qu’il y ait des complications.
(Meredith transporte Claire dans le couloir.)
Claire: Je suis comme avant maintenant ?
Meredith: Non, pas complètement.
Claire: Alors, je vais pas être grosse ?
Meredith: Non.
Claire: Oh. Ça c’est cool.
Meredith: Claire j’ai demandé aux services sociaux de contacter vos parents.
Claire: Pourquoi ?
Meredith: Ils peuvent vous aider.
Claire: À faire quoi ?
Meredith: Vous ne le savez pas encore, mais la vie n’est pas supposée être ainsi. Non, c’est pas supposé être si dur.
(Digby a toujours un encéphalogramme plat.)
Burke: Heure du décès, 20h27.
Alex: J’avais encore jamais croiser un gars de chez moi, ici.
(Alex ramasse et regarde la photo Polaroïd puis la jette sur la civière.)
(Scènes de nuit de Seattle.)
(Izzie étale du glaçage sur son gâteau quand Meredith entre dans la cuisine.)
Meredith: À cette heure, je pensais que tu dormirais déjà.
(Meredith regarde dans le frigo.)
Izzie: Ouais, eh ben, je dors pas. Et si t’attends un petit peu, t’auras une part de gâteau fait-maison et avec cœur. En fait, je l’ai fait avec une immense dose de ressentiment, de rage et d’hostilité, mais il est très bon quand même.
Meredith: Alors, t’es au courant ?
Izzie: Ouais.
Meredith: Bon, tu veux la version longue et sordide, ou juste la version courte pour savoir quand j’ai commencé à coucher avec un gars, qui était en fait mon patron ?
Izzie: Aucune des deux.
Meredith: Izzie, lâche-moi un peu, d’accord.
Izzie: Non. T’es allée à Dartmouth. Ta mère c’est Ellis Grey. T’as grandi comme... Mais regarde cette maison ! Quand tu entres au bloc, y a personne qui pense que tu devrais pas y être. J’ai grandi dans une caravane. Je suis allée au collège du coin. Je me suis payée la fac de médecin en posant en sous-vêtements. Oh, et moi, quand j’entre au bloc, ils me prennent tous pour l’infirmière, tu sais. Toi, t’as leur respect sans même rien faire. Et tu vas tout gâcher pour quoi ? Pour des interventions intéressantes ?
Meredith: Non. C’est pas pour les interventions. C’est pas pour avancer encore.
Izzie: Alors pour quoi ? T’envoyer en l’air ? Tu es prête à perdre toute ta crédibilité pour ça ? Je sais pas Meredith, mais enfin, qu’est-ce que tu fais, là ? Oh, c’est pas vrai, je vois, t’en es folle amoureuse.
Meredith: Ça, crois-moi, non.
Izzie: Oh, mais si, ça se voit.
Meredith: Non, je le suis pas du tout.
Izzie: Oh si, tu l’es. Ah merde, je te plains, tu sais.
Meredith: Tu vois, c’est juste qu’il est si... et moi je... ça a pas été facile dernièrement.
Izzie: T’es dans une phase... romantique. (Elle lui tend une part de gâteau.) Fleur bleue, et t’es toute bouleversée.
Meredith: Je te déteste ! Et ton gâteau aussi !
Izzie: Il est délicieux. Alors, comment c’est, côté sexe ?
Meredith: Izzie.
Izzie: Quoi ? Je t’en prie, j’ai personne ces temps-ci. Et pitié, donne-moi un petit peu de détails.
(Alex est dans le vestiaire, il s’entraîne sur un rameur.)
MVO: Peut-être qu’on aime la douleur.
(Chambre de Jamie.)
Jamie: Nounours.
Mme Hayes : Oui.
George: Comment elle va ?
Derek: Bien.
George: Tant mieux.
MVO: Peut-être qu’on est fait comme ça.
(Burke entre dans une salle de garde, il fait sombre.)
Burke: Cristina ?
(Il allume la lumière et trouve la salle vide.)
MVO: Parce que sans elle, je ne sais pas...
(Cristina est dans la salle de bain, elle regarde un test de grossesse.)
MVO: ...peut-être qu’on ne se sentirait pas vivant.
(Le test est positif.)
(Meredith et Derek sont chez Meredith, ils vont se mettre au lit.)
Derek: On pourrait peut-être juste...
Meredith: Dormir ?
Derek: On pourrait, oui, enfin... si toi tu veux ?
Meredith: Oui.
(Ils se jettent tous les deux dans le lit.)
MVO: On peut se demander, « pourquoi on continue à se taper la tête dans les murs ? »
Meredith: Oh, Dieu soit loué.
MVO: Parce que ça fait tellement de bien quand on arrête.