[INT SGH]
(Plan sur le parking des urgences où Bailey s’occupe de Burke qui vient de se faire tirer dessus)
VOIX OFF (Meredith) : Les êtres humains ont besoin de beaucoup de choses pour se sentir vivant.
(Plan sur le monitoring plat de Denny)
VOIX OFF (Georges) : La famille.
VOIX OFF (Cristina) : L’amour.
VOIX OFF (Izzie) : Le sexe.
VOIX OFF (Derek) : Mais, la seule chose essentielle….
VOIX OFF (Burke) : C’est d’être en vie.
(Plan sur Derek accoudé à la rambarde de la mezzanine)
VOIX OFF (Cristina) : Il nous faut un cœur palpitant
(Plan sur Burke toujours allongé sur le parking des urgences et perdant beaucoup de sang. On observe la scène en partie à travers les yeux de Burke)
VOIX OFF (Addison) : Lorsque notre cœur est menacé,…
VOIX OFF (Alex) : Nous réagissons de deux façons.
VOIX OFF (Burke) : Ou nous fuyons ou,….
VOIX OFF (Izzie) : Nous nous battons.
VOIX OFF (Richard) : Il y a une expression pour dire ça.
VOIX OFF (Alex) : Le combat.
VOIX OFF (Addison) : Ou la fuite.
VOIX OFF (Bailey) : C’est instinctif.
VOIX OFF (Meredith) : Nous ne pouvons pas le contrôler.
(Monitoring plat)
(Plan sur la chambre de Denny)
VOIX OFF (Izzie) : En sommes-nous capables ?
GEORGES : Izzie ? (Il prend les choses en main) Son cœur ne bat presque plus ! Il faut appeler du monde ! Il n’a pas de pouls ! Izzie, il faut appeler du monde !
IZZIE : Non, j’ai un autre moyen !
GEORGES : On le perd ! Il faut appeler !
IZZIE, empêchant Georges d’appeler de l’aide : Non ! Si nous appelons, ils vont l’emmener d’urgences en chirurgie ! Ils remplaceront l’appareillage cardiaque et Denny se stabilisera ! Il faut que son état empire pour obtenir ce cœur. (Elle installe une pompe sur le tube qu’elle vient de couper pour faire le travail manuellement)
GEORGES : Izzie, c’est de la folie !
IZZIE : Il faut qu’il ait ce cœur ! Il mourra avant d’avoir une autre occasion et tu le sais !
GEORGES : On doit appeler Izzie !
IZZIE, lui rentrant dedans pour pas qu’il appelle : Non ! (elle le plaque contre le mur) Si tu appuies sur ce bouton, je te ferai mal Georges ! Pas trop parce qu’on est amis mais assez pour que tu ne m’empêches pas de suivre mon plan ! Je n’ai pas peur de toi !
GEORGES : Izzie !
IZZIE : T’as une décision à prendre ! Tu peux rester ici et m’aider ou tu peux foutre le camp ! Qu’est-ce que tu décides, Georges ?
(Plan sur les urgences ou un blessé sur un brancard vient d’arriver. Cristina se prépare pour accueillir les blessés)
CRISTINA, à Richard : Chef ? Qu’est-ce qu’il se passe ? C’est grave ? Ca à l’air grave ! Je suis là ! Je peux aider ! S’il y a besoin de moi en chirurgie, je suis là !
RICHARD : Voulez-vous aller en trauma 2, docteur Yang ?
CRISTINA : Et je pourrais avoir la trauma 2 sous ma responsabilité ?
RICHARD : Oui, mais appeler moi au cas où et prenez conseil de vos confrères.
CRISTINA, tout excitée : J’y vais tout de suite.
(Cristina part s’occuper de son patient et Richard se dirige vers Bailey qui arrive avec Burke sur un brancard)
RICHARD : Degrés de gravité ?
BAILEY : Plaie par balle, épaule droite. Il a perdu beaucoup de sang.
RICHARD : Emmenez le en trauma 1 et laissez les stores fermés. Yang est à l’étage.
(Plan sur la salle de trauma 2 où se trouve Cristina)
INFIRMIER : Plaie volontaire par balle à la tête. Pouls filant.
CRISTINA : C’est lui le tireur ?
INFIRMIER : Oui. Il a vidé son chargeur avant de se tuer.
CRISTINA : Se faisant exploser la tête ? Bien. Bien. Mets un milligramme d’adré et branche-le au scop.
INFIRMIER : C’est vous la responsable ?
CRISTINA, ravie : Absolument, c’est moi !
(Plan sur la trauma 1 où Bailey et Richard soigne Burke)
RICHARD : Hey attendez !
BURKE, essayant de se lever : Non, je vais bien !
RICHARD : Vous devez rester allongé. Vous avez perdu beaucoup de sang.
BURKE : Je vais bien ! Laissez-moi ! Je vais bien ! J’ai un patient que je dois surveiller !
BAILEY : Non ! Non, c’est vous qui êtes le patient alors allongez-vous !
BURKE : Ah ! Docteur Bailey ? Vous êtes arrivé quand ?
RICHARD : Bipez Sheperd !
(Plan sur Cristina s’occupant toujours de son patient. De là où elle est, elle voit Derek arriver et pousser la porte de la trauma 1. Elle voit alors Burke allongé sur le lit)
CRISTINA, à l’infirmier : Continuez le massage.
(Elle sort de la trauma 2 et se précipite voir ce qu’il se passe avec Burke)
DEREK : C’est le point d’entrée.
CRISTINA : Tu es blessé ?
BURKE : Cristina ?
RICHARD : Yang, retournez à votre poste !
CRISTINA : Il est blessé ?
BAILEY : Yang ! On s’occupe de lui d’accord ? Sors d’ici !
CRISTINA, retournant voir son patient : Ce type lui a tiré dessus !
INFIRMIER : Il est condamné !
CRISTINA : Poussez-vous !
INFIRMIER : C’est terminé pour lui.
CRISTINA : On n’essaie pas de se tuer ! On ne s’en sort pas aussi facilement ! Passez-lui une forte dose d’adré.
INFIRMIER : Docteur Yang ?
CRISTINA : Quoi ? Je veux pouvoir dire à sa famille que j’ai fait tout ce que j’ai pu pour sauver sa misérable vie ! Trois doses d’adré ! Alllez ! Grouillez-vous !
[EXT SGH]
(Plan sur Alex au Mercy West)
ALEX, au Dr Hahn : On devrait avoir des nouvelles du docteur Burke dans peu de temps.
DR HAHN : Hum ! C’est ce que vous m’avez dit il y a une demi-heure ! Mais, qu’on est de ses nouvelles ou pas, quand le délai sera passé, le cœur sera pour moi !
[INT SGH]
(Plan sur Burke en train de se faire soigner)
BAILEY : Oh non ! Pas d’orifice de sortie.
DEREK : Entrée en haut de l’épaule droite, c’est peut-être dans la moelle épinière !
RICHARD : Oui.
DEREK : Il faut le mettre sur le côté.
RICHARD : D’accord. Doucement.
DEREK : Bien, attention au bras.
RICHARD : Doucement.
DEREK : Docteur Burke ? La balle parait assez mal placée. Nous voulons vérifier le fonctionnement de votre main.
RICHARD : Je voudrais que vous serriez mes doigts, d’accord ?
(Rien ne se passe. Cristina entre.)
CRISTINA : Ils ont embarqué mon patient en haut.
BAILEY : Je veux que tu attendes dehors.
CRISTINA : Je ne vais pas attendre dehors. Burke ?
BURKE : Laissez-nous une minute.
RICHARD : Juste un instant. Je ne veux pas perdre de temps.
(Derek, Bailey et Richard sortent de la pièce)
BURKE : Cristina ?
CRISTINA : Chéri, non ne dis rien. Je sais que tu es désolé. Je sais que tu ne voulais pas me priver de la transplantation. Je ne t’en veux pas. Je t’en ai voulu mais je ne suis plus en colère alors surtout ne t’inquiète pas de tout ça. N’y pense même pas, d’accord ? Tout ce qui compte c’est que tu ailles mieux et que tu t’en sortes. Et je suis là pour toi, pour tout ce que tu veux. Je suis là.
BURKE : J’ai besoin...que tu… que tu ailles…que tu ailles voir Denny Duquette.
CRISTINA : D’accord. Et n’en profites pas pour faire des bêtises sinon je finirai par me fâcher d’accord ?
(Plan sur Adèle Webber, la femme de Richard, et sur Addison)
ADELE : Addison ? Merci de nous recevoir.
ADDISON : Qu’est-ce que vous avez de si important à me dire que je sois obligé de cacher à mon chef de chirurgie ?
ADELE : Je chaperonnai ma nièce ici présente à un bal d’étudiants. Nous avons eu une petite complication.
ADDISON : Camille Travis, 17 ans, a perdue conscience au cours d’un rapport sexuel ?
ADELE : Addison, moins fort !
CAMILLE : C’est rien tante Adèle ! Je vais bien !
ADELE : Quand ton oncle Richard apprendra que sa nièce chérie n’est plus vierge, personne n’ira bien, crois-moi !
(Des amies de Camille, Claire et Nathalie, ainsi que son petit ami débarquent paniqués)
CLAIRE : Camille ?
NATHALIE : Oh Mme Webber !
CLAIRE : Oh mon Dieu ! Elle va bien ?
NATHALIE : Elle va aller bien ? C’était sa première fois !
CLAIRE : Personne ne meurt d’avoir fait l’amour n’est-ce pas ?
BRIAN, petit ami de Camille : Vous ne direz rien à mes parents hein ? J’ai fait attention, j’ai utilisé un préservatif !
(Plan sur la chambre de Denny Duquette. Izzie est en train de le ventiler manuellement grâce à une pompe. Georges est là aussi. Meredith entre dans la chambre)
MEREDITH : Georges m’a bipé en urgences.
IZZIE : T’as appelé Meredith ?
GEORGES : On a besoin d’aide, figure-toi!
MEREDITH : Mais enfin, qu’est-ce qu’il se passe ?
(Cristina entre aussi dans la chambre)
CRISTINA : Mais, enfin, qu’est-ce qu’il se passe ?
MEREDITH : C’est exactement ce que je viens de dire.
GEORGES : Elle a coupé le tube de l’appareillage cardiaque !
MEREDITH : Comment ça tu as coupé le tube ?
CRISTINA : Tu veux le tuer ? Tu es folle ?
IZZIE : Nan, j’essaie de le sauver ! Tout ce que j’ai à faire, c’est confirmer que son état s’est aggravé. Et Burke pourras contacter la banque d’organes pour que Denny remonte dans la liste et obtienne ce cœur !
CRISTINA : Attends, à propose de Burke….
GEORGES, à Meredith : Elle est folle ! Je me trompe pas ?
MEREDITH : Non, tu ne te trompes pas !
CRISTINA : A propos de Burke….
IZZIE, criant : Vous inquiètez pas ça va aller !
MEREDITH : Izzie !
IZZIE : Oui, quand Burke sera là tout se passera bien, croyez-moi ! Il saura quoi faire !
CRISTINA, criant pour se faire entendre : A propos de Burke !
GEORGES : Quoi ?
CRISTINA : Il s’est fait tirer dessus !
[Générique]
(Plan sur la chambre de Denny. Georges a pris le relai d’Izzie pour ventiler Denny. Cette dernière fait les cent pas en se tenant la tête)
IZZIE : Oh Burke ne vas pas venir !
MEREDITH : Cristina, ça va ?
CRISTINA : Oui, ça va, ça va.
IZZIE : Burke ne va pas venir !
GEORGES : Pourquoi j’ai pas fait mon internat à San Diego ! Rien de tout ça ne serait arrivé si j’étais à San Diego !
IZZIE : Burke ne va pas venir !
CRISTINA : Non Izzie, Burke ne viendra pas ! Tu vas avoir de gros problèmes ! Tu vas peut-être te faire accuser de meurtre à cause de ton idée stupide de voler un cœur ! Mais Burke a d’autres chats à fouetter !
IZZIE : Oh Denny va mourir ! Denny va mourir et je l’aurai tué !
GEORGES : T’aurais jamais dut faire ça !
MEREDITH : Georges !
GEORGES : Il faut avertir quelqu’un !
MEREDITH : Non ! Denny n’aura pas le cœur et Izzie sera virer du programme !
CRISTINA : Je m’en vais.
GEORGES : Quoi ?
MEREDITH : Cristina ?
CRISTINA : Tu sais Burke pourrait mourir aussi. Les blessures par balles occasionnent souvent des complications. (Elle se tourne vers Izzie) Tu devrais y penser !
IZZIE : Oh c’est pas vrai !
CRISTINA : Tu veux que je te dise ? Rien de tout ça ne serait arrivé si tu avais pensé avec ta tête !
GEORGE, à Izzie : T’es complètement folle ! Et le règlement t’y as pensé ?
IZZIE : J’ai fait ce que je croyais être le mieux ! Y’a pas que le règlement qui compte !
GEORGES : As-tu pensé un jour à quelqu’un d’autre qu’à toi-même !
MEREDITH : LA FERME ! LA FERME ! La ferme ! Personne ne va partir et personne ne va mourir !
DENNY : Merci ! Ca commençait à me taper sur les nerfs ce discours sur la mort.
IZZIE : Denny ?
DENNY : Tout va bien ! Je crois qu’on devrait tous écouter Meredith. On dirait qu’elle a peut-être un plan.
IZZIE, se levant : Oh ! Tu as un plan ?
MEREDITH : Donnez-moi une minute !
(Plan sur Adèle et les amis de Camille qui attendent dans le couloir pendant qu’Addison l’ausculte)
ADELE : Vous devriez repartir au bal.
CLAIRE : Vous allez appeler les parents de Camille ?
ADELE : Tant que je n’y suis pas obligé non. Tu connais sa mère, elle devient vite hystérique !
RICHARD, se raclant la gorge.
ADELE : Oh ! Brian disparait !
BRIAN, au téléphone : Quoi ?
ADELE : Disparait ! Va-t-en ! Disparait ! Richard ! Richard !
RICHARD : Adèle ?
ADELE : hum hum.
RICHARD : Euh… Tu es venu pour voir Preston ?
ADELE : Preston ? Qu’est-ce qui est arrivé à Preston ?
RICHARD : On lui a tiré dessus.
ADELE : Oh, Preston s’est fiat tiré dessus ?
RICHARD : Oui. (Il regarde à travers le fenêtrons de la porte de la chambre où se trouve Camille.) Camille ? Mais qu’est-ce qui est arrivé à Camille ?
ADELE : Richard ?
RICHARD : Pourquoi tu ne m’as pas appelé ?
ADELE : Richard ? Elle a 17 ans. Dans quelques mois elle en aura 18. La plupart des filles la perde bien avant.
RICHARD : Adèle ! Tu crois que j’ai envie d’entendre ça ? Tu crois que j’ai envie d’imaginer ma nièce chérie en train de la perdre ?
ADELE : Richard, surtout respire bien chéri !
ADDISON : Adèle, l’hémorragie s’est arrêtée mais l’examen abdominal m’inquiète, je voudrais faire une échographie.
RICHARD : Il y a trois ans, on a diagnostiqué chez Camille un cancer des ovaires. Ils n’ont enlevé qu’un seul ovaire pour qu’elle puisse espérer avoir des enfants. Depuis tous ces examens se sont révélés excellents.
ADDISON : Très bien. Alors, il est bien trop tôt pour s’inquiéter !
(Addison part)
ADELE : Oh !
RICHARD, voyant Brian au loin : Toi ? Oui, toi ! Attends ! J’ai deux mots à te dire !
ADELE, fais signe à Brian, dans le dos de Richard, de s’en aller : File.
RICHARD, se mettant à courir après Brian : Reviens !
ADELE : Richard !
RICHARD : Arrête ! J’ai dit arrête !
ADELE, se mettant à courir après Richard : Richard ! Richard je t’en prie ! Richard !
(Plan sur la chambre de Denny)
GEORGES : Oh ! C’est un plan stupide !
MEREDITH : Si Burke ne vient pas, on va donc être obligé de confirmer nous-même l’état de Denny. On fait les examens sanguins, on fait l’écho et personne ne saura jamais ce qu’Izzie a fait.
IZZIE : Mais, on a jamais fait d’écho tout seul avant !
MEREDITH : Cristina oui. Burke lui a appris.
CRISTINA : Je ne m’en mêle pas.
IZZIE : Et si c’était Burke ? Et si c’était moi ?
CRISTINA : Ça ne va pas ! Ce n’est pas déontologique ! Et c’est très grave ! Il y a un règlement, je refuse de jouer avec ça !
IZZIE : Si tu étais à ma place ?
CRISTINA : Je ne serai pas tombé amoureuse d’un patient !
IZZIE : Tu es tombée amoureuse d’un titulaire !
CRISTINA : Meredith aussi et alors ?
MEREDITH : On ne peut pas venir en aide à ceux dont on est amoureux.
GEORGES : Oui.
IZZIE : Ouais.
(Plan sur Burke. Derek et Richard sont en train de l’ausculter)
DEREK, à Richard : Ses mains sont froides.
BURKE, semi-conscient : Mes mains sont toujours froides…
RICHARD : Votre main est froide Preston.
BURKE, semi-conscient : J’ai les mains froides.
(Derek regarde les radios qu’on vient de lui apporter)
RICHARD : La balle est peut-être logée dans le plexus brachial. C’est dangereux.
DEREK : Oui, c’est très dangereux, ça m’inquiète.
RICHARD : Faudra faire un angiogramme.
BURKE, dans un murmure pratiquement inaudible : Mes mains sont toujours froides….
(Derek et Richard continuent de parler de la radio)
BURKE, dans un murmure pratiquement inaudible : Toujours froides….
(Tout d’un coup on entend les machines se mettre à biper)
DEREK : La trachée a dévié à droite !
RICHARD, écoutant le cœur de Burke avec son stéthoscope : Aucun murmure vésiculaire à droite !
DEREK, à l’infirmier : Bétadine !
RICHARD : Allez ! Allez !
DEREK : Sonde d’angio de 14 !
RICHARD : Dépêchons !
DEREK : Docteur Burke ? Docteur Burke, restez avec moi maintenant ! (Burke reprend conscience) Voilà c’est ça ! Voilà, tout va bien ! Voilà ! Votre poumon s’est collabé. Tout va bien. Tout va très bien.
[EXT SGH]
(Plan sur Alex au Mercy West. Le docteur Hahn attend toujours dans le bloc tandis qu’Alex est au téléphone)
ALEX, avec Meredith au téléphone : On lui a tiré dessus ? Merde !
(Plan sur Meredith)
MEREDITH, au téléphone : Il faut qu’on fasse tous les examens de Denny nous-même.
(Plan sur Alex)
ALEX, au téléphone : On nous a donné une heure ! Dans quelques minutes ce sera fini pour de bon !
(Plan sur Meredith)
ALEX, au téléphone : Ecoute Meredith, cette fille c’est une dure à cuire, elle ne voudra pas attendre !
MEREDITH, au téléphone : Il faudra que tu la fasses patienter encore !
ALEX, au téléphone : Non, je ne veux pas être impliqué là-dedans !
(Plan sur Alex)
ALEX, au téléphone : Et je me fiche que cet imbécile de pleurnichard est un cœur ou non !
MEREDITH, au téléphone : Alex ! Fais-le ! Pour Izzie.
ALEX, au téléphone : Je ne peux rien te garantir du tout.
[INT SGH]
(Plan sur Camille se faisant ausculter par Addison. Ses amies, Natalie et Claire sont présentes.)
NATHALIE : Alors ? C’était vraiment romantique ?
CLAIRE : Oui, enfin,….avant qu’on t’emmène en urgences à l’hôpital !
CAMILLE : Oui, écoutez. Vous savez ce qu’on ressent quand on… On regarde l’autre au fond des yeux et qu’on se sent dans la douceur, qu’on oublie qui on est, et que tout est simplement parfait !
ADDISON : Camille ? Avez-vous eu des symptômes : douleurs abdominales, nausées ou autres ?
CALIRE : Non, elle allait bien !
ADDISON : Vous n’alliez pas bien, n’est-ce pas ?
CAMILLE : Non, je n’ai pas été bien pendant un mois.
NATHALIE : T’as été malade pendant un mois ?
CAMILLE : Je voulais aller au bal moi aussi ! Je…je ne voulais pas être encore une fois la fille qui a un cancer.
CLAIRE : Mais, t’as pas de cancer ? (se tournant vers Addison) Hein ?! Elle a pas de cancer ?!
(Plan sur Addison qui rejoint Adèle dans le couloir)
ADDISON : Adèle ?
ADELE : Oh ! J’étais en train d’essayer de me rappeler la nuit où j’ai perdu ma virginité.
ADDISON : Hum !
ADELE : Et j’ai oublié !
ADDISON : Oh !
ADELE : Je me rappelle le garçon avec qui c’était et je me rappelle que j’avais 18 ans mais, je n’arrive pas à me rappeler tous les autres détails.
ADDISON : Je peux me souvenir de tous les détails. Ceux dont je me passerai volontiers !
ADELE : A ce point-là ?
ADDISON : Non ! Non, mais ce n’était pas réussi. Ça a marché plus tard. Et le plaisir est arrivé.
ADELE, elle rit puis reprend son sérieux pour parler de Camille : Cette petite est encore au tout début de sa vie de femme. Elle ne sait rien des plaisirs qui l’attendent. Je vous en prie, Addison, dites-moi qu’elle va avoir une chance de découvrir les bonnes choses de la vie ?
(Addison ne dit rien mais par son regard on comprend que la réponse est non.)
ADELE : Oh !
ADDISON : Je suis navrée Adèle !
(Plan sur la chambre de Denny. Cristina lui fait une écho)
IZZIE : Comment va le cœur ?
CRISTINA : Le ventricule gauche est naze et il pompe à peine.
IZZIE : Je suis désolée. Je sais que tu t’inquiètes pour Burke.
CRISTINA : Oui, ça va aller.
IZZIE : Cristina, si tu essayais au moins de comprendre ! J’aime cet homme !
CRISTINA : Tu ne le connais même pas !
IZZIE : Si, je le connais très bien !
CRISTINA : Tu ne l’a jamais vu en dehors des quatre murs de cet hôpital ! Tu ne le connais pas !
IZZIE : Je le connais bien ! Et peut-être que je ne vis pas avec lui ou que je ne travaille pas avec lui comme toi avec Burke mais, je sais que je connais cet homme ! Et il a… Il a la possibilité de s’en sortir ! Alors, entre le choix de fuir et celui de rester…
CRISTINA : Tu devrais fuir. Une personne saine d’esprit, une personne qui tient à sa carrière, qui a tout sacrifié pour elle, une personne qui a un cœur fier et courageux devrait s’enfuir !
DENNY, à Izzie : Une personne saine d’esprit devrait m’épouser.
IZZIE : Quoi ? Qu’est-ce que t’as dit ? Qu’est-ce qu’il a dit ? Il a dit m’épouser ? Il a dit m’épouser, non ?
GEORGES : Oui.
IZZIE : Denny ? Réveille-toi ! Denny ?
(Une machine se met à biper)
GEORGES : Qu’est-ce qu’il se passe ?
IZZIE : Je pompe plus fort !
MEREDITH : Il est en arrêt ?
CRISTINA : Non il n’est pas en arrêt ! Il y a du mouvement, regardez ! Bon, on va le choquer ! Charge le défibrillateur !
IZZIE : Ventile Georges !
GEORGES : Ca y est !
IZZIE : Chargez à 200 !
CRISTINA : Tu l’as ?
IZZIE : Oui ! Dégagez !
[EXT SGH]
(Plan sur Alex et le docteur Hahn au Mercy West)
DR HAHN : Le docteur Burke est vivant ?
ALEX : Oui.
DR HAHN : Dommage ! Il est aurait certainement fait un bon donneur. (Elle rentre dans le bloc) Bon allons-y ! Allons chercher nos organes et fichons le camp d’ici.
ALEX : Ce cœur n’est pas encore à vous ! Seattle Grace attends toujours des résultats.
DR HAHN : Eh bien pas moi ! Lame de 10.
ALEX : Vous pouvez pas faire ça !
(Le Dr Hahn ouvre la poitrine du patient)
DR HAHN : Je viens de le faire.
[INT SGH]
(Plan sur Richard Webber descendant les escaliers du hall de l’hôpital. De nombreux adolescents sont présents.)
RICHARD, à Claire et Nathalie : Mesdemoiselles ?
CLAIRE : Euh… j’ai appelé Jillian.
NATHALIE : Et j’ai appelé Tessa. Et elles ont appelés Simon, Bianca et Déborah.
RICHARD : Mesdemoiselles !
NATHALIE : C’est son premier bal Dr Webber ! Elle peut pas raté son premier bal alors, on… On va le faire ici !
RICHARD, s’adressant à tout le monde : Jeunes gens ? Jeunes gens ! Ecoutez-moi ! Je sais que vous voulez voir Camille. Vous devriez venir demain, pendant la journée, en petit groupe. (A claire et Nathalie) Ecoutez, je suis désolé, mais je ne peux pas avoir une bande d’ados qui trainent dans les couloirs. Il y a des malades ici. Des gens qui meurent.
CLAIRE : Qui meurent ! Oui, on sait !
(Plan sur la main de Preston. Celui-ci essaie de plier ses doigts. Derek est là aussi)
DEREK : Comment ça va ?
BURKE : J’ai un engourdissement dans mon quatrième et mon cinquième doigt.
DEREK : Et il y a un pseudo-anévrisme de la sous-clavière. Vous connaissez le truc. Il faut attendre quelques jours. (Piquant avec une aiguille dans les doigts de Preston) Il peut ne pas augmenter de taille.
BURKE : Oui. Si.. S’il reste de cette taille, il y aura beaucoup trop de lésions.
DEREK : On peut aller voir et arranger ça. On soulagera la compression nerveuse.
BURKE : Mais l’opération pourrait causer des dommages neurologiques.
DEREK : Oui.
BURKE : Et je pourrais perdre l’usage de tout le bras.
DEREK : Oui.
BURKE : Vous pouvez le faire ? Vous êtes assez bon pour opérer ?
DEREK : Oui, je crois.
BURKE : Mais, vous n’êtes pas sûr ?
DEREK : Mais, je ne suis pas sûr.
BURKE : Alors, qu’est-ce que je décide ?
DEREK : Ce n’est pas votre genre de poser ces questions-là !
BURKE : Ce n’est pas votre genre de ne pas avoir de réponses !
(Plan sur Adèle marchant dans un couloir et se dirigeant vers Richard)
ADELE : Comment as-tu osé renvoyer ces enfants ?
RICHARD : Adèle, je t’en prie ! Tu es émotive ! Arrête !
ADELE : Je viens d’annoncer à ma sœur que sa fille adorée a de nouveau un cancer. Alors, oui, tu peux dire que je suis émotive ! Si tu ne veux pas oublier ton précieux règlement pour Camille, c’est parfait ! Ne le fait pas pour elle, fait le pour moi ! Fais le pour la femme qui ne t’as jamais rien demandé, qui ne dis rien sur ton emploi du temps si chargé, qui n’a pas essayé de savoir quand tu avais une aventure avec une autre femme, qui t’as aidé à te sortir de l’alcool quand cette femme t’as quitté, qui est resté à tes côtés quand tous me disait que je serais mieux toute seule ! Je ne te le demande pas, non, je te le dis ! Tu vas faire ce qu’il faut Camille ! Tu vas privilégier les besoins des membres de ta famille et les mettre au-dessus de ceux de tes patients sinon,… Il faudra que tu te trouves un autre endroit pour dormir !
(Adèle s’en va laissant en plan Richard dans le couloir)
(Plan sur Derek marchant dans le couloir. Addison marche derrière lui pour le rattraper)
ADDISON : Derek ?
DEREK : Pas maintenant Addison !
ADDISON : Derek ??
DEREK : Pas maintenant !
(Derek entre dans une chambre, ferme la porte et soupire. Il croit être seul mais Richard est là aussi)
RICHARD, assis sur un canapé : Il n’y a pas un seul endroit où se cacher dans cet hôpital.
DEREK, s’asseyant à côté de lui : J’essaie un peu d’y voir clair ! Tout me parait énorme, comme si c’était… Enfin, j’arrive pas à y voir clair.
RICHARD : MA nièce a un cancer qui récidive. Elle a 17 ans et elle va mourir. Et puis, il y a 25ans, j’ai eu une liaison secrète avec Ellis Grey. Et aujourd’hui, je viens de découvrir que ma femme était au courant de tout ! Il n’y avait donc aucun secret. Et elle est restée avec moi.
DEREK : Je le respecte vous savez. Le Dr Burke. Je le respecte. C’est un homme décent et honorable, un arrogant qui monopolise le bloc et se prend pour Dieu mais,…Un homme décent et honorable. Je le respecte. C’est l’un des plus grands chirurgiens cardiaque de notre pays et il faut que… C’est sa main ! Je ne sais pas ce qu’il faut faire. Je peux pas… Je peux pas le prendre ne charge.
RICHARD : Preston Burke est un homme décent et honorable mais, vous l’êtes aussi Derek. Vous êtes un homme décent et honorable, et vous avez trop d’honneur pour fuir. (Regardant sa tasse) Si vous saviez à quel point j’aimerai que ce soit du bourbon !
(Plan sur la chambre du Dr Burke. Miranda Bailey vient lui rendre visite)
BAILEY : Je peux faire quelque chose pour vous Dr Burke ?
BURKE : Non. Ça va.
BAILEY : Y’a bien quelque chose !
BURKE : J’aimerai bien avoir de la glace. Euh…et un peu de morphine si j’y ai le droit. Et euh…Cristina.
BAILEY : Je m’en occupe. (Elle va pour sortir de la chambre) Où est Cristina ? Où sont… ? Où sont tous les lèches bottes ?
BURKE : Je vous demande pardon ?
BAILEY : Mes internes ! Obséquieux, toujours avide d’aller au bloc, toujours en compétition les uns avec les autres, où sont-ils ? Pourquoi ils ne sont pas là pour vous chercher de la glace et de la morphine ? A qui sont-ils en train de lécher les bottes ? (Elle regarde Burke d’un air suspicieux) Vous savez quelque chose !
BURKE : Je suis un patient.
BAILEY : Preston Xavier Burke…Qu’est-ce que vous avez fait à mes lèches bottes ?
(Plan sur la chambre de Denny)
IZZIE, en panique : Qu’est-ce qu’on fait ? Qu’est-ce qu’on fait ?
MEREDITH : Je démarre la perf de dobu et dopa. On peut les utiliser ensemble ? Et la mélrinone ?
IZZIE : Oh j’en sais rien !
CRISTINA : Personne ne le sait ! On commence la dobutamine et la dopamine.
GEORGES : Et la dézéritine ? Ça pourrait aider ?
DENNY : J’ai l’impression que mon cœur se fait la malle !
MEREDITH : Son poul est à 217 !
IZZIE : Tachychardie auriculaire !
CRISTINA : Non, Izzie arrête de pomper ! Arrête !
GEORGES : Y’a pas de changements !
MEREDITH : Il nous faut ce médoc !
IZZIE : Quel médoc ?
MEREDITH : Je le saurai quand je le verrai !
GEORGES : Oui, c’est celui qui arrête le cœur ! (A Izzie) Tiens, tiens le masque !
DENNY : Oh non ! Il faut continuer à faire battre mon cœur !
IZZIE : Non, non, non ! Ça n’arrête ton cœur que pendant 6 secondes !
GEORGES, après avoir feuilleter son livret : Meredith, c’est de l’adénosine.
CRISTINA : Euh son cœur s’emballe !
IZZIE : Il faut qu’on fasse quelque chose ! Il ne supportera pas ça très longtemps !
GEORGES : Et si on le choquait ?
MEREDITH : J’ai trouvé !
IZZIE : Oh elle a trouvé !
GEORGES : Cristina, vient par-là !
CRISTINA : Oui d’accord.
GEORGES : Lève son bras. Les infirmières lève toujours le bras quand elles injectent l’adénosine, ça arrive plus vite au cœur.
IZZIE : Bon, Denny, tu vas te sentir…
DENNY : Izzie….
IZZIE : Non, ça va aller. Ça va aller. Tu vas juste te sentir…
DENNY : Je vais mourir.
IZZIE : Tu ne vas pas mourir. Je te le promets. Ceux sont les médicaments.
CRISTINA : On revient à plat. Tu es sûr que c’est le bon produit ?
GEORGES : D’après le bouquin, c’est le bon.
MEREDITH : J’ai utilisé celui que je connais.
IZZIE : Il ne va pas mourir, hein ? Répondez ! Répondez !
(Monitoring plat…. Puis de nouveau un rythme.)
IZZIE, soulagée : Oh !!! (Puis elle reprend la ventilation manuelle)
(Bailey entre dans la chambre accompagnée d’Olivia)
BAILEY : Espèces d’inconscients ! Vous avez intérêt à avoir une bonne explication à me fournir. Tu vas t’éloigner du patient. (Tout le monde s’éloigne sauf Izzie) Je veux que tu t’éloignes du patient!
IZZIE : Je peux pas. Je dois pomper son cœur.
(Bailey se rend compte que le tube de l’appareillage a été coupé)
BAILEY : Olivia ? Va remplacer le Dr Stevens. Izzie, c’est fini maintenant. J’ai besoin que tu quittes cette pièce.
OLIVIA : Izzie, je….
IZZIE, criant : Non, ne me touche pas !
BAILEY, choquée : Olivia reste avec le Dr Stevens. Aide-la si elle te laisse faire. Vous trois, dehors ! Tout de suite !
(Plan sur Bailey, Cristina, Georges et Meredith devant la chambre de Denny)
BAILEY, chuchotant : Vous avez perdus la raison ? Vous avez oublié de réfléchir ? Vous avez oublié de penser : sauver la vie avant tout ? Et la morale ? L’éthique ? Où était votre bon sens quand vous avez décidé d’aider cette fille tous les trois ?
MEREDITH : Mais, on…
BAILEY, l’interrompant : Nan, nan, nan ! On ne répond pas ! Personne ne parle ! Je ne veux pas avoir à témoigner contre vous dans un tribunal ! Pas un seul mot !
(Les trois internes se regardent)
BAILEY : Elle a sectionné le tube de son appareillage !
GEORGES, se raclant la gorge.
BAILEY : J’ai dit : pas un mot !
GEORGES : Mais j’ai rien dit !
BAILEY : Et on ne bouge pas ! Cristina, Burke a demandé à te voir : vas-y ! (A Meredith et Georges) J’imagine que vous avez fait des examens ? Je vous pose une question. Répondez-moi !
MEREDITH : Vous avez dit de ne pas parler.
BAILEY : Je sais ce que j’ai dit !
MEREDITH : Oui.
BAILEY : O’malley, va me chercher les résultats du labo. Tu te dépêches, tu ne parles avec personne, tu rases les murs, tu me ramène les résultats ici ! (Georges s’en va) Grey, viens avec moi !
(Plan sur Cristina observant Burke du pas de la porte)
CRISTINA : Comment ça va ? Tu as l’air bien. (Elle regarde le dossier) Ceux sont tes radios ? (Elle les regarde)Oh Burke !
BURKE : Sheperd ne sais pas s’il peut réparer ma main. Je vais peut-être attendre. Je verrais si la parésie disparait.
CRISTINA : Oui.
BURKE : Ou alors, je laisse Sheperd opérer.
CRISTINA : Oui.
BURKE : Je pourrais perdre l’usage de ma main. Et si je ne pouvais plus jamais opérer ?
CRISTINA : Oui.
BURKE : Cristina ?
CRISTINA : Oui ?
BURKE : S’il te plait, arrête de dire oui.
CRISTINA : D’accord.
BURKE : J’ai besoin… J’ai besoin que… Tu as dit que tu serai là… pour moi.
CRISTINA : Oui. Euh…. Désolée.
BURKE : Cristina ? Je voudrais que tu me dises…ce que je dois faire à ton avis.
CRISTINA : Je…. Je…. J’ai dit au Dr Bailey que je reviendrai vite. D’accord ? Je lui ai dit que je ne serai pas longue.
BURKE : Cristina ?
CRISTINA : Je vais y réfléchir. C’est promis. Je vais… Je vais y penser d’accord ?
(Elle sort de la chambre laissant Burke désemparé)
(Plan sur Cristina entrant dans une chambre de garde. Elle prend de grandes inspirations pour tenter de reprendre son calme)
(Plan sur la chambre de Denny. Izzie ventile toujours. Bailey, Meredith et Olivia sont là elle aussi)
BAILEY : Comment vous sentez-vous Denny ?
DENNY : Bien, vraiment bien. Comme un athlète ou un super-héros ou n’importe quelle autre personne en bonne santé.
IZZIE : Ce que t’es drôle ! T’es vraiment très drôle !
MEREDITH : Izzie ! Ne parle pas !
DENNY : J’ai coupé le tube de mon appareillage tout seul. Je suis un mauvais garçon ! Je l’ai fait tout seul !
BAILEY : Chut ! Vous êtes sassez faible comme ça s’il vous plait ne gâchez pas votre énergie avec des mensonges !
(Cristina entre dans la chambre)
IZZIE : Dr Bailey ?
BAILEY : Je crois vous avoir dit de ne pas parler !
IZZIE : J’en ai rien à faire ! Il va avoir ce cœur n’est-ce pas ? Vous allez signer les dossiers et discuter avec le coordinateur des greffes ?
(Georges entre à son tour dans la chambre)
GEORGES, tendant une feuille à Bailey : Voilà les résultats.
IZZIE : Vous voyez ? Vous voyez l’uré et la créat sont élevées. Il est en suboap. Il faut absolument qu’il soit prioritaire sur la liste. Il ne vous reste plus qu’à appeler la banque d’organes qu’il lui donnera le cœur.
BAILEY : Melle Stevens, les conseils médicaux, je les prends des médecins. Vous n’êtes ici qu’en visite.
IZZIE : Quoi ?
BAILEY : A partir de maintenant, vous êtes en visite dans cet hôpital. Vous ne serez plus médecin dans cet hôpital tant que je n’en aurai pas décidé autrement ! Olivia, tu vas maintenant prendre cette pompe !
(Izzie passe la pompe à Olivia)
IZZIE : Il aura le cœur quand même, hein ?
(Plan sur le Dr Webber feuilletant un dossier. Bailey arrive pour lui parler)
BAILEY : Monsieur ? J’ai une question à vous poser, c’est à propos d’une hypothèse.
WEBBER : On ne peut pas faire ça plus tard ?
BAILEY : Euh si quelqu’un de l’équipe médicale avait délibérément coupé le tube de l’appareillage cardiaque d’un patient nécessitant une transplantation pour aggraver son état et le mettre en haut de la liste des donneurs… C’est une hypothèse monsieur.
WEBBER : Je crois qu’il faut que vous me disiez exactement de quoi il est question.
BAILEY : Croyez-moi, il est nécessaire que cela reste une hypothèse. Parce que si quelque chose comme ça arrivait vraiment, vous devriez en faire le rapport immédiatement et notre hôpital pourrait alors perdre l’autorisation officielle de transplanter des organes.
WEBBER : Continuez votre raisonnement !
BAILEY : Eh bien je continue ! Si l’état du patient a empiré, serait-il contraire à la déontologie que ce patient reçoive le cœur bien qu’il se retrouve en haut de la liste des donneurs à cause d’une faute médicale ? C’est une hypothèse !
WEBBER : Comment est-il ?
BAILEY : Le tant qu’on lui mette un nouvel appareillage cardiaque, il risque de mourir.
WEBBER : Notre responsabilité va d’abord au patient. Si médicalement, il se trouve en haut de la liste alors il a le droit à ce cœur. C’est une hypothèse.
BAILEY, s’en allant : Je vous remercie monsieur.
WEBBER : Mais dans la pratique, la personne qui a osé priver le patient de son appareillage cardiaque, ne bénéficiera d’aucune clémence et elle devra être punie avec la sévérité due à sa faute !
BAILEY : Oui, monsieur.
[EXT SGH]
(Plan sur le Mercy West. Alex est au téléphone et interpelle le Dr Hahn avant qu’elle ne s’en aille avec le cœur)
ALEX, à la personne au téléphone : Attendez ! (Au Dr Hahn) Dr Hahn ? Dr Hahn ?
DR HAHN : Vous ne pouvez plus m’arrêter maintenant, je n’ai que quelques heures pour faire ma transplantation.
ALEX : Dr Hahn ?
DR HAHN : L’agence des transplants a donné le cœur à Seattle Grace ?
ALEX : Ils ont déjà appelé en demandant de ne pas préparer votre patient.
DR HAHN : Oh, c’est pas vrai ! Il a des enfants de 4 et 5 ans. Est-ce que vous savez depuis combien de temps il attendait ? C’est quelqu’un d’estimable. Il mérite d’avoir ce cœur.
ALEX : Je suis désolé.
DR HAHN, pouffant : Ah bah voyons !
ALEX : Non. Non, c’est vrai. Croyez-moi. (Le Dr Hahn lui tend la glacière) Ecoutez. On a un hélicoptère qui attend sur le toit.
DR HAHN : Et ?
[INT SGH]
(Plan sur Burke allongé dans son lit. Derek est à côté de lui)
DEREK : Vous pourriez vous mettre à la pêche ?
BURKE : Je ne pêche pas.
DEREK : La pêche c’est beaucoup plus amusant que la chirurgie !
BURKE : Ma main fonctionne à 80%.
DEREK : 80% ce n’est pas assez ! Surtout pour vous !
BURKE : La pêche alors.
DEREK : Vous ne pêchez pas !
(Plan sur l’hélicoptère arrivant sur le toit. Le Dr Hahn et Alex en descendent)
(Plan sur Denny allant au bloc. Izzie l’accompagne et lui tient la main. Olivia tend la ventilation à Bailey)
BAILEY : Merci.
(Plan sur Burke entrant en salle d’opération)
BURKE : Sheperd ?
DEREK : Ne me remerciez pas. Je suis sûr qu’un jour vous me rendrez la pareil !
BURKE : J’allais juste dire « Je vous en prie ne me tuez pas » !
DEREK : Je ferai de mon mieux !
BURKE : D’accord !
DEREK : Parfait !
(Ils endorment Burke)
(Plan sur Denny allongé et inconscient sur la table d’opération)
DR HAHN, tenant le cœur de Denny entre ses main : Regardez-moi ça !
ALEX : Ouais. Le ventricule gauche est trop dilaté.
BAILEY : Il n’aurait pas vécu une heure de plus avec ce cœur-là !
DR HAHN : Non, certainement pas !
(Plan sur le bloc où Derek opère Burke)
DEREK : Très bien. Ecartez ce petit bout juste là. Maintenant, j’écarte l’anévrisme et le paquet nerveux.
INFIRMIERE : Les neutros baissent.
ANESTHESISTE : La tension a baissé de moitié.
WEBBER : Vous avez entaillé la racine nerveuse ?
DEREK : Je ne vois aucune discontinuité des nerfs. Très bien. On fait les réflexes de la main. Chef ?
WEBBER : D’accord. Pas de réactions.
DEREK : Bon sang ! Essayez encore !
WEBBER, faisant non de la tête.
DEREK : Ça n’a aucun sens ! Je le saurai si j’avais coupé un nerf !
WEBBER : Derek, est-ce que le bras est paralysé ?
DEREK : Il faut que je fasse un test neuro.
WEBBER : Derek ?
DEREK : Il n’y a qu’une personne qui pourrait me dire si oui ou non j’ai endommagé le nerf. Et cette personne c’est Burke.
WEBBER : Il a déjà subi un gros choc aujourd’hui.
DEREK : J’essaie de prévenir le traumatisme qu’il va subir si je dois lui annoncer que son bras est paralysé.
(Plan sur Georges, Cristina, Izzie et Meredith assis sous le tableau des chirurgies)
GEORGES : Bailey nous traite comme des enfants ! On n’est pas des gamins ! On ne devrait pas être assis là comme si on nous avait mis au coin !
MEREDITH : Mais on nous a mis au coin ! Ce qu’on a fait mérite qu’on nous empêche de travailler !
CRISTINA : Vous vous rendez compte qu’on pourrait être virés du programme ?
IZZIE : Pas nous. C’est moi seul. C’est moi ! Vous avez peut-être raison. Je devrais m’en aller en courant. Mais je préférerais courir vers quelqu’un plutôt que de m’enfuir.
WEBBER : Yang ? Sheperd vous demande.
CRISTINA : Ah..euh… pour l’opération de Burke ?
WEBBER : Oui, dépêchez-vous !
CRISTINA : Euh… je dois rester ici. Je n’ai pas le droit de partir.
WEBBER : Tout ça est terminé ! Dépêchez-vous Yang ! On a besoin de vous !
CRISTINA, se levant pour y aller : Oui, monsieur.
IZZIE : Il a dit « Tu devrais m’épouser », hein ? Il l’a dit ? Ça c’est vraiment passé ?
GEORGES : Ça c’est vraiment passé.
MEREDITH : Oui, il l’a dit.
IZZIE, se levant : Je m’en fous, je vais voir Denny.
(Plan sur l’opération de Burke)
DEREK : Bon alors, on en est où ?
ANESTHESISTE : Il est juste au seuil de la conscience. Il devrait se réveiller bientôt.
DEREK : Très bien. Yang ? C’est à toi !
CRISTINA : Oh. Euh…quoi ? Qu’est-ce que vous voulez que je fasse ?
DEREK : Quand il va revenir à lui, il sera désorienté. Il va vouloir arracher l’intubation. On ne peut pas lui endormir le bras, on a besoin qu’il bouge ses doigts alors, il va beaucoup souffrir et on a besoin de toi pour l’aider à se concentrer. D’accord ?
CRISTINA : D’accord. Oui.
DEREK : Très bien. Alors, réveillons-le.
CRISTINA : Burke ?
(Plan sur Meredith et Georges toujours assis dans le couloir)
MEREDITH : Merci. De m’avoir appelé pour Izzie.
GEORGES : Je ne cherchais pas à te faire plaisir.
MEREDITH : Mais, ça a été important que tu m’appelle. Ça a été très important pour moi.
GEORGES : Ca ne voulait rien dire.
MEREDITH : Oui. D’accord. Désolée.
GEORGES, s’énervant : Mais arrêtes de me dire que tu es désolée !! (Reprenant son calme) Tu veux savoir une chose ? Je savais… Je savais que tu ne ressentais rien pour moi. Même quand on… quand on était ensemble au lit, je le savais. Je le savais et j’ai laissé les choses se passaient parce que…. Rho… Je me suis dit que…une nuit avec toi, c’était mieux que rien du tout. Alors, tu peux t’arrêter de me dire que tu es désolée parce que toi tu ne savais pas. Moi oui. Et… Je suis désolé. Je suis désolé Meredith.
(Plan sur le bloc opératoire où Burke se fait opérer)
CRISTINA : Burke ? C’est Cristina. Excuse-moi, je… Réveilles-toi ! Réveilles-toi ! Allez, réveilles-toi ! Burke ?
(Vu depuis les yeux de Burke)
CRISTINA : Allez, réveilles-toi ! Fais-le pour moi, ouvre les yeux ! Bonjour. Salut !
(Retour en vue depuis l’extérieur. Burke se débat contre la sonde d’intubation)
DEREK : Tiens-toi prête ! Attention ! Maintiens-le ! Tu dois le calmer !
(Cristina ne réagit pas)
RICHARD : Yang ??
DEREK : Cristina approches-toi !! Parles-lui tout prêt ! Parles-lui Cristina !
RICHARD : Yang !!
DEREK : Approches-toi ! Calme-le ! Allez, maintiens-le ! Cristina !!
(Plan sur le cœur de Denny)
BAILEY : Ciseaux.
ALEX : Beau travail Dr Hahn.
DR HAHN : Le plus dur reste à venir. Bien. On le débranche du pontage. Voyons si ce cœur pourras battre tout seul.
BAILEY : Rien.
DR HAHN : D’accord. Allez Denny ! Battez pour moi.
(Retour sur Burke qui se débat toujours avec sa sonde et Cristina ne réagit pas.)
DEREK : CRISTINA !!! (A Richard) Tenez-le bien chef ! Tenez son bras ! (A Burke, lui tenant le visage) Preston ? Preston, regardez-moi ! Regardez-moi dans les yeux ! Ecoutez ! Calmez-vous ! Doucement ! Doucement. Ecoutez, on a une complication. On a la solution mais vous devez bouger vos doigts de la main droite. Est-ce que vous pouvez le faire ? Allez ! Je sais que vous pouvez ! Regardez-moi. Regardez-moi ! (Burke se calme un peu) La main droite. D’accord ? Je sais, je sais, je sais. C’est entre vous et moi. On peut le faire. On peut y arriver. Allez-y. Concentrez-vous. Concentrez-vous. Maintenant, vous allez bouger les doigts de votre main droite. Vous pouvez y arriver. Allez Preston. Vous pouvez bouger les doigts de la main droite. Allez. Allez. Concentrez-vous. Allez ! Allez, allez, allez, allez !
(Plan sur le Dr BAILEY en train d’utiliser les palettes internes sur le cœur de Denny)
BAILEY : Pas de réponses. On charge à 20.
DR HAHN : Dégagez.
(Zoom sur le monitoring plat.)
DR HAHN : Allez ! (Elle fait un massage interne) Allez Denny !
(Zoom sur le monitoring qui reste plat. Puis sur le cœur de Denny qui ne bat toujours pas. Izzie est dans l’observatoire.)
(Plan alterné sur Burke puis sur Denny)
DR HAHN : Allez !
(Plan sur Derek et sur la main de Burke dont les doigts ne bougent pas)
(Plan sur Denny. Puis sur Izzie.)
[Générique de fin]