Retrouvez les voix off en français des épisodes de la saison 2 de Station 19 - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
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L'ABSL est une balise sonore fixé sur l'air des pompiers, elle se déclenche automatiquement si on reste trop longtemps immobile, le son qu'elle émet est obsédant, il signifie qu'un pompier est à terre.
Que quelqu'un est tombé au combat, il signifie qu'au lieu de sauver une vie, on ne pourra s'en douter rien faire d'autres que récupérer un corps, il signifie qu'on va devoir dire adieu à l'un des nôtres.
On perd tellement de choses dans cette profession, on perd des victimes, on perd des amis parfois on se perd soi-même. Alors comment on s'en remet, qu'est ce qu'il faut faire pour s'en remettre.
Est ce qu'il faut du temps, est ce que ça passe par le pardon, est ce que ça passe par l'amour ?
Ce qui est sûr, c'est qu'on ne s'en remet pas sur commande, ce n'est pas parce qu'on se sent pret qu'ont l'est réellement.
Tout ce qu'on peut faire, c'est être fort, ouvert et pleins de bonnes volontés.
Et quand c'est le moment d'y retourner, d'affronter ce qui se présente, tout ce qu'on peut espérer, c'est être prêt.
Lorsque nous arrivons sur les lieux d'un accident, on ne nous voit pas nous, on ne voit que nos équipements, nos tenues.
Notre tenue inspire confiance, notre tenue fait croire que tout va s'arranger. Même quand toute la maison s'écroule.
Notre tenue est notre armure, notre protection, notre carapace elle protège ce qui ne se voit pas.
Mais il faut bien avouer qu'aucune armure n'est suffisamment épaisse pour nous protéger de tout.
Ne vous arrive-t-il jamais de garder des choses inutiles, des magazines, de vieux objets, des souvenirs et parfois même des rancœurs on garde tout ça en prévisions de coups durs, mais avons nous réellement besoin de toutes ses choses, elles s'entassent, elles pèsent lourds, elles vous vident de votre energie.
Elles assombrissent votre intérieur et vous gâche la vie, comme un nuage qu'on ne peut pas dissiper.
Ce désordre est toxique est hautement inflammable alors au nom de tous les pompiers du monde, je vous le dis débarrasser votre maison, faites le vide est laissez entrer le soleil.
Il est parfois plus simple de garder les choses pour soi que de les partager, parce que les partager implique de s'ouvrir aux autres, de les laisser entrer.
Se livrer, c'est aussi parler des choses qui nous font mal, qui nous gênent, qui nous hantent, c'est pour ça que beaucoup d'entre nous préfèrent cacher ce qui leur fait peur, on refoule, on entasse.
Le risque auquel on s'expose, c'est qu'un jour toutes ses valises nous tombe sur la tête.
Vous savez cette intuition que vous avez parfois celle qui vous dit que quelque chose va très mal tourner.
Ça s'appelle l'instinct, il n'y a pas de meilleur atout pour un pompier. Si on ne peut pas se fier à notre instinct on est mal barré. On se met à douter de tout y compris de nous-même et on ne peut pas se le permettre.
Il faut avoir une confiance aveugle, une confiance totale, une confiance absolue et voir où ça nous mène.
On ne s'en aperçoit pas toujours quand quelqu'un a perdu notre confiance, et parfois, c'est même encore plus dur de rétablir la confiance une fois qu'elle est perdue.
Mais en général, on le sent tout de suite quand la confiance se renforce, la confiance peut se manifester de différentes façons, un geste, une question, un aveu.
La confiance est fragile. La confiance c'est dévoiler ce qu'il y a de pire en nous, ce qui pourrait faire fuir les autres. Mais ce n'est jamais aussi simple.
Parce que pour gagner la confiance de quelqu'un, il faut d'abord lui accorder la sienne.
Il arrive que l'on mette volontairement le feu ça s'appelle le brûlage maîtrisé.
On enflamme une allumette, l'incendie se déclare tout s'embrasse, le feu devient immense, flamboyant, et bien que l'on puisse l'éteindre, on le laisse progresser, on attend, on laisse les flammes tout dévoré sur leur passage parce qu'il est parfois nécessaire de brûler tous les arbres si on veut les voir renaître un jour.
Certains feux sont plus difficiles à éteindre que d'autres même ceux que l'ont à nous-même allumés. On peut enflammer l'allumette ravivée la flamme.
Mais on n'est pas toujours maître du jeu, on ne peut n'y contrôler la direction des flammes, ni prévoir l'intensité de l'incendie.
Le jeu est indispensable, même s'il peut paraître, aléatoire, soudain ou incontrôlable.
Même si c'est notre dernier jour de notre vie, et tout ce qui nous entoure est réduit en cendres, le feu à un objectif, il sait ce qu'il fait, et une fois qu'il a commencé à se propager il n'y a plus grand chose qui peut l'arrêter.
Alors que feriez-vous si c'était votre dernier jour de votre vie. Oseriez-vous dire le fond de votre pensée ? Seriez vous reconnaître vos torts? Accorderiez-vous une chance à quelqu'un que vous ne connaissez pas ? Chercheriez-vous à protéger votre coeur ? Accepteriez-vous de partager votre espace ? Choisiriez vous de sortir de votre lit, vous habillez, de mettre le nez dehors et inspirer profondément, de mettre de coter le passé, la tristesse, l'inquiétude et de vous mettre à courir.
Barricader vos fenêtres, mettez vous à l'abri, sortez vos lampes de poche, mettez vous accroupis, ce sont les consignes en cas de tempête.
Lorsque l'horizon s'assombris que les nuages se forment, quand le vent se renforce au point de vous faire trembler, ne prenez pas de risque, mettez vous en lieu sûr et attendez : c'est ce qu'on doit faire si on veut survivre à la tempête.
On ne doit pas fermer les yeux, on ne doit pas fuir le sujet.
Rien n'est plus incontrôlable, qu'une tempête, mais on peut essayer d'anticiper, on peut se préparer d'être totalement prêt et espérer de tout son coeur que cette tempête ne sera pas la dernière.
Quand on vient d'avoir un accident, on a tendance à se demander comment on est en arrivée là.
Mais ce n'est pas le plus important, l'important, c'est qu'on fait ensuite.
Est ce qu'on se laisse abattre, ou est ce qu'on se relève.
Survivre à un accident, s'extirper péniblement d'une épave, ça vous rend plus fort, ça change votre vision des choses et ça vous ouvre de nouvelles perspectives.
Avant de se précipiter vers un incendie, on se doit d'identifier son origine, qu'elle en ai la cause, ou à t'il débuté, comment l'éteindre.
Autrement, on se retrouve mal préparé et en danger, voilà pourquoi on observe, on identifie et on éteint.
Si seulement, c'était si facile !
Nous devons tous composer avec ce que nous sommes, qu'ayons des liaisons imprudentes, des liens familiaux difficile à accepter.
Peut-être à t'on besoin de règles peut être faut-il les abolir, peut être devrions nous nous libérer et inventer une nouvelle façon de vivre.
Peut-être faut-il lâcher prise, franchir le pas, parce qu'il en résulte est parfois surprenant.
Même une minuscule étincelle peut provoquer un incendie dans certaines conditions. Quelquefois, on laisse volontairement jaillir une étincelle pour nourrir le feu et d'autres fois, il vaut mieux l'étouffée tout de suite.
Parce que le feu s'est contagieux, ça se propage comme une épidémie et si on n'y prend pas garde, il contamine tout autour de lui.
Parfois, on croit pouvoir contenir une étincelle, mais qu'est ce qui se passe quand on perd le contrôle de l'étincelle.
Qu'est-ce qui se passe si l'étincelle provoque un incendie, une éruption. Si vous ne faites pas attention, elle brûlera votre univers tout entier jusqu'à ce qu'il en reste rien.
Souvenez-vous quand vous étiez petit et qu'on vous demande que veux-tu faire plus tard, combien d'entre vous ont répondu pompiers.
Ce métier, vous semble passionnant, passez à travers les murs, courir après les flammes, sauver des vies, ça semble si simple quand on est petit, tellement évident.
Mais un jour nous devons tous grandir.
On ne cesse jamais de grandir, on grandit chaque fois que l'on relève un défi ou que l'on affronte ses peurs ou que l'amour est trahi, on devient plus courageux, plus fort, plus honnête.
Et au moment ou on pense avoir fait un grand pas dans la vie, on se retrouve face au mur.
Quand vous vous retrouvez face au danger, vous devez faire un choix, qu'elle est la priorité.
Comment vous procédez est ce que vous prenez la fuite, vous vous cachez ou est ce que vous l'affrontez.
Une fois qu'on a pris un engagement, on ne peut plus revenir en arrière. Il faut assumer, jouer cartes sur table, être honnête.
Oser sortir de son petit cocon rassurant, aller jusqu'au bout de ses engagements, tenter quelque chose de nouveau, laisser le passé derrière soi et se projeter dans l'avenir.
Dans la lumière, tout semble toujours parfait, le monde est rayonnant débordé de bonheur. Mais on ne sait jamais ce qui se cache dans l'ombre et ce qui arrivera ensuite.
La lumière peut s'éteindre à tout moment et laisser dans les ténèbres.
Les pompiers sont habitués à se repérer dans l'obscurité et à être sur tous les fronts à la fois c'est pour ça qu'ils peuvent vous guider. Alors n'ayez pas peur de l'obscurité, rester calme et continuer à avancer.
Il y a toujours une issue alors quand vous aurez trouvé votre chemin dans l'obscurité et que vous verrez enfin la lumière, prenez une grande inspiration, laissez vos yeux s'habituer à la luminosité et laissez vous surprendre.
Un embrasement généralisé éclair peut se produire en quelques secondes , pour peu que le feu est à disposition , un mélange d'air, de chaleur et de combustible, les fumées autour de vous deviennent des vagues de flammes qui foncent sur vous, qui submergent, impossible d'y échapper l'exposition est si puissante , si violente qu'elle renverse tout sur son passage et le plus terrifiant dans tout ça, c'est que la plupart d'entre nous ne le voit même pas venir.
Juste avant l'embrassement généralisé éclair il y a toujours un étrangement moment de calme.
Certains pompiers disent avoir l'impression que le temps s'arrête comme si chaque son, chaque détail compté et que chaque parcelle de leur corps étaient en état d'alerte.
Votre instinct perçoit ce que votre cerveau n'a pas encore eu le temps d'intégrer. Vous la sentez au plus profond de vous cette appréhension, cette boule au ventre qui ne veut pas disparaître alors vous courrez, vous prenez la fuite pour sauver votre peau, pour ne pas être touché, pour ne pas être blessé, pour avoir une chance de survivre.
Les pompiers ont une devise, ils ont une expression SEN PERE A TOUS, ce qui signifie toujours prêt.
Nous sommes toujours prêts à l'éteindre un incendie à porter secours, à résoudre les problèmes, mais sommes nous préparer à affronter tout ce que la vie nous inflige, là s'est une autre question.
SEN PERE A TOUS toujours prêt cela signifie que nous sommes toujours prêt à perdre un membre de notre famille.
Mais quand il faut faire face à ce vide lorsque l'on réalise que l'on ne pourra plus jamais revoir ce visage, toucher cette peau, sentir cette chaleur, écouter battre ce cœur.
La vraie question, c'est sommes nous réellement prêt.
Avez-vous déjà connu la souffrance, l'inquiétude, le deuil ? Avez-vous déjà connu quelque chose de traumatisant ? Avez-vous déjà été en proie au doute ?
Bien sûr que tout le monde connais ça. On vit tous des moments difficile qui nous mettent à l'épreuve. C'est la manière dont on les surmonte qui s'avère révélatrice.
Est ce qu'on affronte la douleur est ce qu'on l'assume ou est ce qu'on préfère, se voiler la face.
Quand un pompier décède la cloche qui sonne représente le dernier appel. Quand la cloche a sonné, c'est irréversible, il n'est plus possible de se violer la face, c'est fini. La cloche qui sonne signifie que la garde est finie. La cloche sonne pour dire en revoir. La cloche sonne pour qu'on sache qu'il est temps de rentrer à la maison.
L'étude des fossiles prouve que les feux de forêts sévissent de plus 420 millions d'années.
Cette planète est hautement inflammable, les feux de forêts se propagent très rapidement et sont presque impossibles à maîtriser, alors la question est quand faut-il cesser de combattre un feu qui se propage, quand il faut simplement capituler devant lui.
Les feux de forêts ne font pas de cadeaux, ils ne font pas de pause en attendant que vois soyez prêt.
Quand toutes les conditions sont réunies, les incendies de forêts prospèrent, ils brûlent encore plus intensément que les autres incendies ils sont plus destructeurs.
On ne joue pas avec le feu, encore moins avec celui-là, il est si fort qu'il vous consume.
Lorsque l'on subi un incendie de cette force, que l'on ne peut plus respirer, marcher que la douleur est telle qu'elle vous paralyse.
Rappelez-vous les feux de forêts ne vous font pas de cadeaux, mais vous non plus.
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